En aout 1939, l'effondrement provoqué des derniers immeubles de la Cité Jeanne d'Arc servit à tester la résistance des abris souterrains conçus par la défense passive.
L'hôpital de Lourcine (111 rue de Lourcine) était consacré au traitement des femmes atteintes de maladies secrètes et comptait 276 lits. Des consultations gratuites étaient données de 8 à 9 heures les mardis, jeudis et samedis.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers. Cette portion du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte.
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 4 mai 1875
Un affreux accident est venu jeter avant-hier soir l'épouvante dans la rue
Damesme. Un jeune garçon, âgé de quatorze ans, était monté sur le parapet du
pont du chemin de fer de ceinture, quand, perdant l'équilibre, il tomba sur la
voie au moment où le train n° 43 arrivait à la station de la Maison-Blanche.
Malgré les signaux de détresse qui furent faits et l'empressement du mécanicien,
qui avait renversé la vapeur, le train atteignit ce malheureux et passa,
laissant d'un côté le corps, de l'autre les deux jambes.
Relevés par des employés de la ligne, ces débris humains, encore vivants,
furent placés sur un brancard et transportés à l'hôpital de la Pitié- Le mourant
ne put qu’indiquer la demeure de ses parents et demander un prêtre.
Enfant blessé - 1911
Enfant blessé
Le Petit Parisien — 29 mars 1911
A onze heures du matin, boulevard Auguste-BIanqui, le jeune Marcel Buis, âgé
de douze ans, demeurant chez ses parents, 36, rue de Reine-Blanche, est tombé
sous un camion. Deux roues l'ont grièvement blessé. On l'a transporté à l'hôpital
Cochin ; son état est inquiétant.
Faits divers
Mutilé par son amie- 1914
Mutilé par son amie
Le Journal ― 27 avril 1914
Malgré cinq ans de vie commune, Émile Daucourt, polisseur, âgé de trente
ans, et sa maîtresse, Marie Pécret, une forte femme de trente-cinq ans, ne formaient
pas un couple parfait. Une discussion plus violente encore que celles qui fréquemment
troublaient le petit logement où, ils s'étaient installés, 95, rue Broca, éclatait
samedi soir entre eux. La querelle, cette fois, se termina par le départ de
Marie Pécret.
Resté seul, le polisseur, ne pleura guère son abandon ; il se coucha tranquillement
et s'endormit sans autre souci. Hier matin, il devait avoir un triste réveil.
Vers 5 heures, une douloureuse piqûre à la cuisse gauche l'arrachait, en effet,
à son sommeil, et le spectacle de sa compagne, revenue insidieusement et penchée
sur lui, une paire de ciseaux à la main, ne fut pas pour calmer son émoi ; il
se débattit et saisit la mégère au chignon. Mais une souffrance, terrible lui
fit bientôt lâcher prise. A l'aide de son arme sa maîtresse venait de lui infliger
une mutilation aussi douloureuse qu'humiliante.
Des voisins, des agents accoururent ; on transporta d'urgence le blessé à
l'hôpital
Cochin, et l'on entraîna sa compagne au poste de la rue de la Butte-aux-Cailles.
Interrogée au cours de la matinée par M. Delanglade, commissaire de police
du quartier de la Maison-Blanche, Marie Pécret assura, en sanglotant, qu'elle
n'avait jamais eu l'intention de frapper aussi cruellement son amant. A l'en
croire, elle serait revenue au domicile de ce dernier — trop facilement prodige
de ses écus — pour lui enlever le montant de sa paye hebdomadaire. Émile Daucourt
ayant conservé son pantalon et son porte-monnaie dans sa poche, elle avait tailladé
l'étoffe pour prendre l'argent ; un coup de pointe malhabile avait éveillé le
dormeur. En se débattant, au cours de la scène qui suivit, elle avait alors
par accident blessé si, malheureusement son compagnon !...
Le blessé, par contre, jura, en la maudissant, que sa maîtresse avait prémédité
et voulu l'odieuse mutilation.
Lui s'en tirera, espère-t-on, à la suite d'une heureuse opération de suture,
avec quelques semaines d'hôpital. Quant à sa terrible compagne, elle a été envoyée
au Dépôt.
Communiqué
DE LA MOUSSE CONTRE DU FEU
On a enfin trouvé en France le ,vrai moyen de se sauvegarder contre le
feu. Les appareils employés projettent dix fois leur contenu en une. mousse
qui recouvre instantanément tout foyer et arrête toute combustion. Ils s'imposent
partout et, sont fabriqués par la Société « Le Parfait », R Bonnet et Cie,
• 30, rue Marjolin, à Levallois-Perret. Catalogue B franco.
Cette voie s'ouvrira en face la place de la Collégiale et viendra déboucher sur le boulevard extérieuraprès avoir coupé le faubourg Saint-Jacques. (1858)
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse aujourd'hui 350 mètres. (1868)
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
Il est certains quartiers excentriques de Paris où il est dangereux de s'aventurer passé minuit. Les rôdeurs et malfaiteurs de toute espèce s'y conduisent comme en pays conquis ils dévalisent sans vergogne le passant attardé et, si celui-ci leur oppose la moindre insistance, ils ont vite fait de lui imposer silence en le frappant avec leurs armes.
Un employé la recette principale des postes, Pierre Jamais, âgé de quarante-huit ans, demeurant 19, rue Croulebarbe, avait de fréquentes querelles avec sa femme, de dix ans plus jeune que lui.
Une tentative criminelle que ne renieraient pas des scélérats endurcis a été commise par trois gamins de douze à treize ans contre un autre enfant, le jeune Lucien Delagne, âgé de douze ans, écolier, demeurant chez ses parents, honnêtes ouvriers, rue du Champ-de-l’Alouette.
Dans le quartier Croulebarbe vit un perroquet centenaire, nommé Jacquot, magnifique ara gris, à queue rouge-pourpre, comme la trame d'un cardinal. Ce vénérable personnage habite depuis plus de quatre-vingts ans au sein de la même famille.
Un drame navrant, stupide, cruel, a douloureusement ému, hier, le quartier Croulebarbe. Dans la paisible rue de la Reine-Blanche vivait, depuis dix mois, au numéro 28, la famille Vaissair, composée du père, de la mère, et d'une fillette de trois ans.