C'est le 17 septembre 1901 que fut inauguré le puits artésien de la Butte aux Cailles. L'histoire ne dit pas si ce fut en grande pompe.
Le 29 juin 1901, la température atteignit 33° à Paris et ce jour là, vers midi, Mme Louise Lesire, âgée de cinquante- deux ans, demeurant 157, rue Jeanne-d’Arc, fut frappée d'insolation, boulevard Saint-Marcel. Elle mourut dans la pharmacie où on l’avait transportée pour lui donner des soins. (Le Figaro - 30 juin 1901)
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 4 mai 1875
Un affreux accident est venu jeter avant-hier soir l'épouvante dans la rue
Damesme. Un jeune garçon, âgé de quatorze ans, était monté sur le parapet du
pont du chemin de fer de ceinture, quand, perdant l'équilibre, il tomba sur la
voie au moment où le train n° 43 arrivait à la station de la Maison-Blanche.
Malgré les signaux de détresse qui furent faits et l'empressement du mécanicien,
qui avait renversé la vapeur, le train atteignit ce malheureux et passa,
laissant d'un côté le corps, de l'autre les deux jambes.
Relevés par des employés de la ligne, ces débris humains, encore vivants,
furent placés sur un brancard et transportés à l'hôpital de la Pitié- Le mourant
ne put qu’indiquer la demeure de ses parents et demander un prêtre.
On ne peut pas tout prévoir - 1909
On ne peut pas tout prévoir
Le Journal — 29 juillet 1909
Un employé de commerce, M. Julien Pichet, âgé de 24 ans et
demeurant 12, rue des Peupliers, qui regagnait son domicile,
passait la nuit dernière vers onze heures rue de Tolbiac quand, à
l'angle de l'avenue d'Ivry, il fut accosté par trois individus qui,
sans plus de façon, lui réclamèrent son porte-monnaie. Le jeune
homme mit bien la main à la poche, mais pour en retirer un revolver
qu'il braqua sur les rôdeurs en les invitant à prendre le large
Comme l'un des apaches esquissait un geste menaçant, l'employé
fit feu, et le malandrin roula sur la chaussée, atteint à la jambe
gauche.
Des agents, accourus, relevèrent le blessé, dont les compagnons
s'étaient prestement enfuis.
Celui-ci, un nommé Gaston Moreau, dix-huit ans, dit le « Frisé
de la Glacière », a été transporté à l'hôpital Cochin, à la
disposition de M. Delanglade, commissaire de police du quartier.
Lu dans la presse...
Percement du boulevard Arago - 1868
Percement du boulevard Arago
La place de la Collégiale
Le Monde Illustré ― 13 juin 1868
Les ruines de l'église
Saint-Marcel, sur la place de la Collégiale, mises à découvert par le percement
du boulevard Arago
Les démolitions qu'on exécute en ce moment dans le faubourg Saint-Marcel
viennent de remettre au jour un coin très pittoresque du vieux Paris.
Au milieu d'un réseau de ruelles aboutissant à la rue Mouffetard, et tout
contre la rue des Francs-Bourgeois, existait une petite place d'un aspect étrange,
de forme irrégulière et plantée de quelques arbres; c'était la place de la Collégiale.
On voyait percer çà et là, à travers le plâtre et le mortier moderne, tantôt
une ogive gothique, tantôt des débris de maçonnerie romane. L'enseigne d'un
marchand de vins était peinte sur une arcade du onzième siècle et des giroflées
sauvages étaient installées, sans scrupules, dans des niches à saint.
Du reste cette place était très fréquentée, c'était l'endroit favori des
réunions de la jeunesse du quartier.
La place de la Collégiale occupait un emplacement sur lequel étaient jadis
bâties deux églises : la grande Collégiale Saint-Marcel et l'église paroissiale
de Saint-Martin.
Saint Marcel ou Marceau, un des premiers évêques de Paris mourut vers 436
et fut enterré dans le lieu nommé Mont-Cétard. Une chapelle fut bâtie sur la
tombe du saint; un bourg se forma à l'entour et prit le nom de Montcétard, d'où,
par corruption, est venu le mot Mouffetard. Plus tard, ce bourg se rappelant
son origine, reprit la dénomination de Saint-Marcel et fut érigé en ville indépendante
jusqu'à l'époque de son internement dans les murs de Paris.
La chapelle qui, d'après une tradition que rien ne vient appuyer, du reste,
avait été élevée par le paladin Roland, fut entièrement dévastée par les Normands.
On la rebâtit, en l'augmentant considérablement dans le onzième siècle, et
elle ne fut définitivement démolie qu'en 1806.
L'église Saint-Martin, quoique moins importante, avait le titre de paroisse
et existait déjà dans le douzième; elle fut rebâtie aux quinzième et seizième
siècles, et garda son titre paroissial jusqu'en 1790.
Vendue en 1802, elle fut démolie en 1808, et une partie du portail subsista
jusque dans ces dernières années.
La collégiale Saint-Marcel possédait le tombeau de Pierre Lombard, savant
docteur en philosophie et en théologie, qui mourut en 1164, et dont une rue
voisine porte encore le nom.
On a trouvé dans un des angles du clocher un bas-relief antique, représentant
un taureau couché, ce bas-relief est actuellement au musée des Thermes. Plusieurs
chapiteaux du chœur ont été transférés à l'Ecole des Beaux-Arts.
En démolissant les maisons formant la place, on a dégagé une partie importante
de cette église, qui paraît être l'extrémité d'un des transepts.
Ce monument est recouvert de dalles de pierre au milieu desquelles il a poussé
quelques petits arbres.
Il est question de conserver le tout, en bordure du boulevard Arago, et de
l'entourer d'un jardin.
Rue Nationale, à Paris, au n° 13, à 200 mètres de la porte d'Ivry, près du boulevard Masséna et d'un terrain vague longeant les fortifications et appelé communément « champ de manœuvres d'Ivry », se trouve un petit débit le café des Trois Marches vertes, tenu par M. Paul Guignard.
Il était 8 heures du soir, mardi, quand M. Fauvel, secrétaire au commissariat du quartier de la Gare, fut averti par téléphone que deux coups de revolver venaient de retentir dans un débit, rue Nationale.
Hier matin, M. Boudeau, commissaire de sûreté du 4e district, ainsi que M. Fauvel, secrétaire du commissariat de la Gare, avaient acquis la certitude que Gauzy avait été blessé à l'intérieur du café des Trois Marches vertes et que le chiffonnier Georges Colson avait dit vrai
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement. (1912)
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)