Le 26 octobre 1923, l'automobile de M. Naudin, conseiller d'Etat, ancien préfet de police, entrait en collision avec un taxi à l'angle de l'avenue des Gobelins et du boulevard Saint-Marcel. Dégats matériels uniquement.
La maison qui, en 1900, était située au 68 du boulevard d'Italie, servait de dépôt au sculpteur Rodin.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une femme, Marie Romanowska, d'origine polonaise, âgée de quarante-cinq
ans, habitant 20, rue Vandrezanne, avait contracté la singulière habitude de
s'enivrer régulièrement avec de l'acide éthylique, vulgairement appelé
esprit de bois.
Cette femme, qui ne trouvait plus aucun goût aux alcools
communs, tels que absinthe, amer, vermout, etc., était arrivée à absorber un
litre d'esprit de bois par jour.
Hier soir, à huit heures, on l'a trouvée morte chez elle.
On ne peut pas tout prévoir - 1909
On ne peut pas tout prévoir
Le Journal — 29 juillet 1909
Un employé de commerce, M. Julien Pichet, âgé de 24 ans et
demeurant 12, rue des Peupliers, qui regagnait son domicile,
passait la nuit dernière vers onze heures rue de Tolbiac quand, à
l'angle de l'avenue d'Ivry, il fut accosté par trois individus qui,
sans plus de façon, lui réclamèrent son porte-monnaie. Le jeune
homme mit bien la main à la poche, mais pour en retirer un revolver
qu'il braqua sur les rôdeurs en les invitant à prendre le large
Comme l'un des apaches esquissait un geste menaçant, l'employé
fit feu, et le malandrin roula sur la chaussée, atteint à la jambe
gauche.
Des agents, accourus, relevèrent le blessé, dont les compagnons
s'étaient prestement enfuis.
Celui-ci, un nommé Gaston Moreau, dix-huit ans, dit le « Frisé
de la Glacière », a été transporté à l'hôpital Cochin, à la
disposition de M. Delanglade, commissaire de police du quartier.
Lu dans la presse...
Percement du boulevard Arago - 1868
Percement du boulevard Arago
La place de la Collégiale
Le Monde Illustré ― 13 juin 1868
Les démolitions qu'on exécute en ce moment dans le faubourg Saint-Marcel
viennent de remettre au jour un coin très pittoresque du vieux Paris.
Au milieu d'un réseau de ruelles aboutissant à la rue Mouffetard, et tout
contre la rue des Francs-Bourgeois, existait une petite place d'un aspect étrange,
de forme irrégulière et plantée de quelques arbres; c'était la place de la Collégiale.
On voyait percer çà et là, à travers le plâtre et le mortier moderne, tantôt
une ogive gothique, tantôt des débris de maçonnerie romane. L'enseigne d'un
marchand de vins était peinte sur une arcade du onzième siècle et des giroflées
sauvages étaient installées, sans scrupules, dans des niches à saint.
Du reste cette place était très fréquentée, c'était l'endroit favori des
réunions de la jeunesse du quartier.
La place de la Collégiale occupait un emplacement sur lequel étaient jadis
bâties deux églises : la grande Collégiale Saint-Marcel et l'église paroissiale
de Saint-Martin.
Saint Marcel ou Marceau, un des premiers évêques de Paris mourut vers 436
et fut enterré dans le lieu nommé Mont-Cétard. Une chapelle fut bâtie sur la
tombe du saint; un bourg se forma à l'entour et prit le nom de Montcétard, d'où,
par corruption, est venu le mot Mouffetard. Plus tard, ce bourg se rappelant
son origine, reprit la dénomination de Saint-Marcel et fut érigé en ville indépendante
jusqu'à l'époque de son internement dans les murs de Paris.
La chapelle qui, d'après une tradition que rien ne vient appuyer, du reste,
avait été élevée par le paladin Roland, fut entièrement dévastée par les Normands.
On la rebâtit, en l'augmentant considérablement dans le onzième siècle, et
elle ne fut définitivement démolie qu'en 1806.
L'église Saint-Martin, quoique moins importante, avait le titre de paroisse
et existait déjà dans le douzième; elle fut rebâtie aux quinzième et seizième
siècles, et garda son titre paroissial jusqu'en 1790.
Vendue en 1802, elle fut démolie en 1808, et une partie du portail subsista
jusque dans ces dernières années.
La collégiale Saint-Marcel possédait le tombeau de Pierre Lombard, savant
docteur en philosophie et en théologie, qui mourut en 1164, et dont une rue
voisine porte encore le nom.
On a trouvé dans un des angles du clocher un bas-relief antique, représentant
un taureau couché, ce bas-relief est actuellement au musée des Thermes. Plusieurs
chapiteaux du chœur ont été transférés à l'Ecole des Beaux-Arts.
En démolissant les maisons formant la place, on a dégagé une partie importante
de cette église, qui paraît être l'extrémité d'un des transepts.
Ce monument est recouvert de dalles de pierre au milieu desquelles il a poussé
quelques petits arbres.
Il est question de conserver le tout, en bordure du boulevard Arago, et de
l'entourer d'un jardin.
M. Jean Fatigué, un gars de vingt-quatre ans, lavait à grande eau, hier matin, le pont de la Louise, une longue péniche noire qui, depuis quelques jours, est amarrée au quai d'Austerlitz, non loin du pont de Bercy.
Accrochée au boulevard Blanqui, la rue des Cinq-Diamants escalade la Butte-aux-Cailles. Rue morne et sans fantaisie, elle aligne, le long de maigres trottoirs, une vulgarité perspective de maisons lisses, crises, mornes, trouée, çà et là, par les contrevents vert pomme d'un bar ou par la façade blanchie à la chaux d'un meublé pauvre.
La petite cité aux rues tortueuses qui, village dans la ville, se tasse entre la place Paul-Verlaine et le boulevard Auguste-Blanqui, bourdonne ce matin d'un naturel émoi.
Les inspecteurs de la brigade spéciale poursuivent avec activité, mais sans résultats réellement intéressants, leur enquête sur l'assassinat dont fut, lundi, la victime le mystérieux Yougoslave Joseph Werner.
Un arrêté du préfet de la Seine vient d'ouvrir une enquête à la mairie du douzième arrondissement pour le percement d'un nouveau tracé qui, sous le nom de boulevard Saint-Marcel, doit relier le boulevard Montparnasse au boulevard de l'Hôpital (1857)
L'administration vient de faire déposer à la mairie du 13e arrondissement le plan parcellaire des propriétés dont la cession est nécessaire en tout ou en partie pour exécuter l'élargissement de la rue Mouffetard et la transformation d ela place d'Italie. ()
Cette voie s'ouvrira en face la place de la Collégiale et viendra déboucher sur le boulevard extérieuraprès avoir coupé le faubourg Saint-Jacques. (1858)
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse aujourd'hui 350 mètres. (1868)
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)