En 1879, les écoles chrétiennes de la rue du Moulin des Prés, de la rue Jeanne d'Arc et du boulevard de l'hôpital furent laïcisées à la suite de la décision du conseil municipal. Elles furent remplacées par les écoles libres des 61 rue Dunois, 93 avenue de Choisy et 43 rue Corvisart. Une école chértienne tenue par des soeurs fut laicisée et remplacée par une école libre située 35 rue Jenner.
La retraite du 21e régiment d'infanterie coloniale qui, le 22 mars 1913, passa par les rues de Patay, Jeanne d'Arc, le boulevard de la Gare, les rues Pinel, de Campo Formio, les avenues des Gobelins et de Choisy ne donna lieu à aucun incident.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un cantonnier de la Ville a trouvé hier matin, à cinq
heures, au pied d’un arbre de l’avenue Sœur-Rosalie, près de la place d’Italie,
un engin cylindrique de vingt centimètres de hauteur et de dix centimètres de
diamètre, d’où émergeait un cordon Bickford allumé.
Après avoir éteint la mèche, il a porté l’engin au poste
central du treizième arrondissement où le laboratoire municipal l’a fait
prendre.
On ne peut pas tout prévoir - 1909
On ne peut pas tout prévoir
Le Journal — 29 juillet 1909
Un employé de commerce, M. Julien Pichet, âgé de 24 ans et
demeurant 12, rue des Peupliers, qui regagnait son domicile,
passait la nuit dernière vers onze heures rue de Tolbiac quand, à
l'angle de l'avenue d'Ivry, il fut accosté par trois individus qui,
sans plus de façon, lui réclamèrent son porte-monnaie. Le jeune
homme mit bien la main à la poche, mais pour en retirer un revolver
qu'il braqua sur les rôdeurs en les invitant à prendre le large
Comme l'un des apaches esquissait un geste menaçant, l'employé
fit feu, et le malandrin roula sur la chaussée, atteint à la jambe
gauche.
Des agents, accourus, relevèrent le blessé, dont les compagnons
s'étaient prestement enfuis.
Celui-ci, un nommé Gaston Moreau, dix-huit ans, dit le « Frisé
de la Glacière », a été transporté à l'hôpital Cochin, à la
disposition de M. Delanglade, commissaire de police du quartier.
Faits divers
Le perroquet enlevé - 1896
Le perroquet enlevé.
Le Temps — 3 septembre 1896
Dans le quartier Croulebarbe vit un perroquet centenaire, nommé Jacquot,
magnifique ara gris, à queue rouge-pourpre, comme la trame d'un cardinal. Ce
vénérable personnage habite depuis plus de quatre-vingts ans au sein de la
même famille. Avec l'âge, sa facilité d'élocution, sa mémoire, son talent
d'imitation, déjà remarquables en sa jeunesse, se sont développés au-delà de
toute expression. Il parle et chante en plusieurs langues (notamment en
portugais) et n'hésite pas à soutenir une conversation dans son propre
idiome avec tout animal que les hasards de la circulation parisienne amène à
proximité de sa cage, hennissant avec les chevaux, brayant avec les ânes,
tout prêt à hurler avec les loups, si les règlements de police ne leur
interdisaient le pavé de la capitale.
On conçoit qu'ainsi doué il fit les délices de son heureuse propriétaire,
une fruitière de la rue Dolomieu. Aussi l'existence du perroquet
s'était-elle écoulée jusqu'à avant-hier dans le calme et le confort absolus.
Par malheur, à cette date, vint à passer sous la fenêtre de l'ara un
chiffonnier (ou se disant tel) nommé Guindot dit la Hache, qui, malgré sa
jeunesse (vingt ans), compte déjà sept condamnations à son passif.
A ce moment, Jacquot égrenait les plus belles perles de son répertoire :
la Sérénade du pavé, Ma belle inconnue, etc. La Hache se sentit violemment
tenté de s'assurer la compagnie habituelle d'un tel virtuose. La fruitière,
absorbée par les soins de son commerce, avait laissé seul l'oiseau précieux
l'occasion était favorable. Le rôdeur escalada l'appui de la fenêtre, força
la porte de la cage et enveloppant dans un foulard la tête de l'ara
stupéfait, il l'emporta, à moitié suffoqué du procédé, sous son veston.
On juge de la désolation de la fruitière en voyant la cage vide. Elle
s'empressa d'aller faire sa déclaration chez le commissaire de police du
quartier, M. Perruche (ô destin voilà de tes coups !), dont le nom ne
pouvait qu'aviver ses regrets. On crut d'abord que Jacquot, pris de
velléités de courir le guilledou sur le tard, avait brisé lui-même, de son
formidable bec, le fil de fer qui fermait la porte de sa cage et pris la
poudre d'escampette.
« En tout cas, dit la fruitière, il ne saurait être allé bien loin. Ses
habitudes sont trop régulières, son caractère trop familial, pour qu'il nous
ait ainsi abandonnés sans esprit de retour. Donnez-moi un agent pour
m'accompagner et en parcourant le quartier, je suis sûre de le retrouver. Sa
voix est trop forte et douée d'un accent parisien trop particulier pour que
je ne l'entende pas et ne la reconnaisse pas partout où il sera. »
En effet, après quelques recherches dans le quartier, en passant rue du
Pot-de-Fer, devant le domicile de la Hache, la fruitière entendit une voix
perçante qui chantait : J'ai perdu mon Eurydice, avec une puissance
d'intonation qui ne laissait aucun doute sur l'identité de son propriétaire.
Guidés par ce chant mélancolique, qu'entrecoupait de nombreux Portez armes !
Ranplanplan, etc., la digne femme et l'agent montèrent l'escalier de la
maison et arrivèrent bientôt à la chambre occupée par la Hache. Derrière la
porte, Jacquot, reconnaissant la voix de sa maîtresse, appelait au secours
et chantait.
Dans une tour obscure, Un roi puissant languit.
Il fut bientôt rendu à la liberté et aux caresses de sa famille. La scène
de sa confrontation avec son infâme ravisseur, dans le cabinet de M.
Cochefert, chef de la sûreté, fut particulièrement émouvante.
Tantôt il regardait tendrement sa maîtresse en disant à plusieurs
reprises « Te voilà ! Te voilà ! Te voilà ! » Tantôt il ébouriffait ses
plumes en menaçant Guindot du bec et en l'accablant d'insultes tirées de son
riche vocabulaire en toutes les langues. Confondu par son témoignage,
Guindot a tout avoué et est allé expier son crime au Dépôt, en attendant
mieux.
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Un drame navrant, stupide, cruel, a douloureusement ému, hier, le quartier Croulebarbe. Dans la paisible rue de la Reine-Blanche vivait, depuis dix mois, au numéro 28, la famille Vaissair, composée du père, de la mère, et d'une fillette de trois ans.
Il est de notoriété publique que la cavalerie a de tout temps semé le trouble dans le cœur des femmes. Et l'effet ne manqua pas de se produire dans celui trop sensible de Mme Émilie Raysin, jeune femme de 28 ans, demeurant avenue de Choisy, lorsqu'elle vit, caracolant à ses côtés, ce gars à belle prestance.
M. Perruche, commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe, avait reçu, depuis une semaine, un certain nombre de plaintes émanant de personnes dont les poches avaient été indiscrètement explorées par des pickpockets à la fête foraine de la place d'Italie.
Nous n'avons point à faire ici la description de la cité Jeanne-d'Arc. On a dépeint à plusieurs reprises, dans ce journal, cette cour des Miracles moderne, avec ses masures sordides ses cloaques infects et sa population de miséreux, de toute sorte.
Les locataires et le concierge d'une maison située, 12, rue Buot (treizième arrondissement) étaient réveillés, l'avant-dernière nuit, par le bruit d'une querelle violente qui s'était élevée entre deux locataires