Pendant la Commune, la Place d'Italie prit le nom de Place Duval.
Le 18 novembre 1929, un incendie détruisit le dépôt de chiffons situé à l'angle de la rue Croulebarbe et du boulevard Blanqui. Le feu se propagea aux terrains vagues situés entre la rue Croulebarbe et la rue des Cordelières et détruisit aussi des baraques en planches qui y étaient construites.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Il est certainement très malheureux que le veilleur de nuit Tisseur ait trouvé
une mort affreuse sous le marteau d'un inconnu, mais, d'après les renseignements
recueillis à la préfecture de police, la victime ne serait guère plus intéressante
que son assassin.
Lundi soir, on avait cru être sur la piste de l'auteur du crime, un jeune
homme aux mœurs inavouables, qui, à diverses reprises, avait été vu en compagnie
du veilleur et qui, samedi soir, était venu le trouver et était allé boire avec
lui. Ce jeune homme a été retrouvé et il a pu fournir des indications tellement
précises sur l'emploi de son temps qu'il a été reconnu innocent. Mais, en même
temps, il a pu donner des indications sur des individus de son espèce que fréquentait
le veilleur de nuit. Celui-ci menait une vie de débauche et attirait chez lui,
rue de Patay, des filles mineures et des jeunes gens.
M. Cochefert s'est rendu, hier matin, à la Morgue, et, dans les vêtements
du mort, il a trouvé des papiers établissant qu'il se nommait Charles Tisseur,
né à Abbeville en 1854, ancien garçon boulanger, ayant subi trois condamnations
en correctionnelle et une condamnation, par la cour d'assises de la Somme, à
huit ans de travaux forcés pour viol de ses deux filles. Une des malheureuses
est encore vivante.
La femme de Tisseur, qui habite Amiens, demanda et obtint le divorce. Après
sa condamnation, sa peine subie, Tisseur vint à Paris, ou il se fit marchand
des quatre saisons. Dans le jour, il poussait sa voiturette devant lui et, le
soir venu, il gardait des chantiers de démolitions ou des immeubles en construction.
On présume qu'il devait posséder un millier de francs d'économies. Cet argent
n'a point été retrouvé au domicile du veilleur, 111, rue de Patay.
Perfectionniste - 1883
Perfectionniste !
Gil Blas — 5 aout 1883
M. V… employé du Chemin de fer d'Orléans, habitant rue Lahire, souffrait
depuis longtemps d'une maladie incurable.
Les douleurs qu'il endurait devinrent telles qu'il prit la résolution de se
suicider.
Hier soir, vers cinq heures, il rentra chez lui et, après s'être tiré
un coup de revolver dans la tête, il se pendit l'aide d'une corde au plafond de
sa chambre.
M. V… était âgé de trente-huit ans.
Lu dans la presse...
Le puits artésien de la Butte-aux Cailles - 1868
Le puits artésien de la Butte-aux Cailles
Le forage atteint les 350 mètres
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 18 septembre 1868
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la
Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent
régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse
aujourd'hui 350 mètres.
On sait que lorsque l'eau surgit au puits artésien de Passy, creusé a 580
mètres environ de profondeur, une diminution sensible se manifesta dans le
débit du puits artésien de Grenelle. Le nouveau puits de la
Butte-aux-Cailles doit être établi dans des conditions telles qu'il n'en
résulte aucun appauvrissement dans la nappe aquifère qui alimente les deux
premiers puits, et c'est à une autre nappe, située beaucoup plus bas dans le
sol, qu'on se propose de demander son alimentation.
Quant au mode de forage adopté pour le puits de la Butte-aux-Cailles, il
diffère complément du système qui fut suivi pour creuser le puits de
Grenelle, et qui consistait dans l'emploi de sondes ordinaires avec
lesquelles on perçait un trou. Dans ce trou étaient successivement descendus
des jeux de tubes de retenue eu tôle, qui diminuaient de diamètre à mesure
que la pression extérieure exigeait la présence d'un nouveau tube. Les
accidents furent nombreux dans le cours de l'opération, et le puits,
commencé en 1834, ne fut achevé qu'au bout de sept ans.
Dans le système employé actuellement à la Butte-aux-Cailles l'instrument
de forage est un trépan en fer forgé d'un poids considérable et qui est
supporté par des tiges en bois de sapin qu'on réunit ou qu'on sépare très
facilement au moyen d’armatures en fer fixées à leurs extrémités. Le trépan
est assujetti à un déclic qui lui permet de se détacher de sa tige de
suspension et, de frapper un certain, nombre de coups par minute sur les
roches qu'on attaque.
Lorsque l'instrument a broyé une quantité suffisante de matériaux, ou le
remonte et l'on procède au curage au moyen d'une cuiller. Cette cuiller
consiste, dans un cylindre en tôle qui s'enfonce dans le sol par son propre
poids, et dont le fond mobile se referme lorsqu'on remonte l'instrument, et
empêche ainsi la sortie des matériaux dont elle s'est chargée.
Toutes les manœuvres nécessaires pour mettre en action le trépan ainsi
que la cuiller sont faites, à l'instar du mode qui fut suivi au puits de
Passy, par une machine à vapeur dont on accélère ou on ralentit à volonté la
marche, suivant les exigences du travail. En moyenne, la hauteur à laquelle
on soulève le trépan pour le laisser retomber n'excède pas 60 centimètres.
En dépassant cette hauteur, on risquerait d'amener promptement la rupture
des dents d'acier dont cette énorme pièce métallique est armée.
Les gardiens de la paix Savineau et Grassi étaient de service hier matin vers cinq heures, rue de Tolbiac, lorsqu'ils virent apparaître, échevelé et les yeux hagards, l'ouvrier cordonnier Hippolyte Delmas
Un crime dont les mobiles restent encore mystérieux a été commis hier soir, à six heures et demie, au numéro 23 de l'avenue d'Italie, dans une petite boutique habitée par un brocanteur, âgé de soixante-trois ans, nommé Estault.
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)