Par son vote du 26 mai 1859, la Chambre des députés décidait de porter, à compter du 1er janvier 1860, les limites de Paris jusqu'au pied du glacis de l'enceinte fortifiée. Cette loi désignait le 13ème arrondissement sous le nom d'arrondissement des Gobelins.
Les travaux d'aménagement de la Place d'Italie furent terminés en 1879 et celle-ci fut considérée comme l'une des plus belles de Paris.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre.
Un sujet russe, Bernard Steimann, cordonnier âgé de cinquante et un ans,
demeurant 22, avenue de Choisy, menacé d'expulsion fut pris d'un acte de folie
et se barricada dans sa boutique, menaçant de tuer ceux qui s'approcheraient.
L'intervention du commissaire de police n'eut aucun succès. Steimann restait
enfermé. Alors il fut décidé qu'hier matin on lancerait par une fente de la
porte de la boutique deux ampoules remplies d'un gaz soporifique, afin de
pouvoir se rendre maître du forcené.
Or, à sept heures du matin, deux agents en surveillance aperçurent soudain
deux jambes qui s'allongeaient sous le rideau de fer. Chacun en prit une et
tira ; Steimann n'opposa aucune résistance. Le pauvre fou s'était blessé dans
la, région du cœur avec un de ses tranchets à chaussures.
Transporté immédiatement à la Pitié, le malheureux y a reçu les soins
nécessaires.
Comme ses blessures ne présentent aucun caractère de gravité, il sera dirigé
sur l'asile de Sainte-Anne.
A. Magne
Accident à la raffinerie Say - 1886
Accident à la raffinerie Say
Le Figaro ― 24 août 1886
Un accident des plus graves est arrivé hier, à la raffinerie Constant Say,
boulevard de la Gare.
Au moment où un violent orage éclatait sur Paris, à trois heures et quelques
minutes, une détonation stridente, suivie de cris de douleur, jetait l'alarme
dans toute l'usine. Par une cause que l'on n'a pu définir sur le moment, un
bouilleur s'est subitement déchiré, projetant au dehors un énorme jet de vapeur.
Cinq ouvriers se trouvaient près du générateur lorsque l'explosion s'est
produite : ils ont tous été atteints. Ce sont les nommés Dominique Raveras,
Appino, Genglar, Oberto, italiens, et Paul Perré, français. Tous sont des jeunes
gens de vingt à vingt-cinq ans.
Les médecins et pharmaciens habitant le voisinage de l'usine sont accourus
immédiatement et ont prodigué leurs soins aux blessés qui ont été transportés
ensuite à l'hôpital de la Pitié.
Dans la soirée, deux des blessés ont succombé.
Une enquête a été ouverte immédiatement sur les causes, de cet accident.
Faits divers
Le drame de la Cité Jeanne-d'Arc - 1865
Le drame de la Cité Jeanne-d’Arc
Le Figaro — 29 juin 1895
Depuis longtemps deux ouvriers, Claude Demanalède, maçon, et Paul Robert,
demeurant tous deux cité Jeanne-d'Arc, étaient ennemis intimes. Demanalède,
âgé de soixante-sept ans, buvait ferme, et chaque fois qu'il était gris,
c'est-à-dire presque tous les soirs, Robert lui faisait toutes sortes de
plaisanteries qui excitaient la joie des voisins.
— Ça finira, disait le maçon. Tu me payeras le tout d'un coup.
Avant-hier soir, Demanalède rentra ivre comme de coutume et dut subir les
« fumisteries » de son ennemi.
Après avoir dormi, il se réveilla plein d'idées de vengeance et résolut
de se débarrasser de son persécuteur. Pour cela, muni d'une brique, il
marcha dans le chéneau de la toiture, arriva à la fenêtre de Robert et
voulut lui lancer son projectile. Mais le mouvement lui fit perdre
l'équilibre et il tomba de la hauteur du sixième étage.
Le malheureux s'est tué sur le coup.
La cité Jeanne-d'Arc vers 1900
(Communiqué)
Il n'y a pas de grand succès qui ne soit justifié. Il fut un temps où
l'alpaga était en grande faveur. On l'employait couramment pour les
vêtements. Tout le monde connaît les avantages multiples de cette étoffe
qui possède, entre autres qualités, celle d'être à la fois légère,
solide et brillante.
L'alpaga revient tout à fait à la mode, au point même de dépasser la
vogue d’autrefois. En prévision de l’été qui promet d'être fort chaud,
la Belle Jardinière se met en mesure de satisfaire à toutes les demandes
de costumes d'alpaga que sa clientèle lui demande déjà de tous côtés.
Ce qu'on ignore généralement aujourd'hui, c'est que les vêtements
d'alpaga sont très difficiles à établir et qu'il est nécessaire, pour
les mener à bien, de possède r un outillage spécial. La couture même
exige des soins tout particuliers, et tout fait présumer que, grâce à la
Belle Jardinière, qui a organisé des ateliers spéciaux pour ce genre de
fabrication, on portera cet été beaucoup d'alpaga, indépendamment des
autres costumes de toile légère dont elle possède le plus complet
assortiment.
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
La rue des Cordelières se trouve dans le treizième arrondissement, près du boulevard Arago, dans un quartier qui, la nuit, est peu éclairé, insuffisamment surveillé, et où les habitations sont assez clairsemées, entre de grands établissements de tannerie et de peausserie.
Un nommé Alexis Fellion, âgé de trente-six ans, ouvrier corroyeur, avait fait la connaissance, il y trois mois environ, d'une jeune ouvrière mégissière avec laquelle il se mit en ménage. Ils demeuraient rue du Champ-de-l'Alouette.
En sortant du théâtre, hier soir, un négociant du quartier des Gobelins, M. Léon Xavier, accompagné de sa femme, entrait dans un café du boulevard Saint-Marcel et entamait, avec un ami, une partie de jacquet.
Au numéro 10 de la rue Barrault, dans un petit logement situé au troisième étage, une jeune femme de vingt-six ans, Mme Louise Breton, née Devrot, a tenté de se tuer avec son enfant.