Abel Hovelacque, député du 13ème arrondissement, dont le nom a été donné à la rue de Gentilly en 1899, fut le promoteur de l'Ecole Estienne qui ouvrit le 20 novembre 1889. Cette école occupe ses locaux actuels depuis le 1er juillet 1896. Abel Hovelacque ne vit pas cette installation car il mourut le 22 février 1896 à l'age de 53 ans.
La création de la caserne des pompiers de Port-Royal fut décidée en 1883.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une dizaine d'écoliers s'amusaient, hier après-midi, dans le bas de la rue
des Tanneries, à faire des glissades sur la glace qui recouvre la Bièvre, très
profonde en cet endroit.
Soudain le jeune Émile Brajus, âgé de onze ans, demeurant chez ses parents,
rue des Cordelières, 38, s'étant aventuré au milieu de la rivière, poussa un cri
de désespoir.
La glace venait de se rompre; le malheureux enfant disparut sous l'eau.
Aussitôt un de ses camarades, Émile Berne, âgé de treize ans, plongea
résolument à trois reprises différentes et fut assez heureux pour saisir son
camarade par ses vêtements.
Néanmoins, l'intrépide écolier, bien qu'il fût excellent nageur, était
épuisé. Le froid engourdissait ses membres.
Eugène Billion, âgé également de treize ans, se porta à son tour au secours
de ses petits amis; il se coucha à plat ventre sur la glace et tandis que les
autres gamins le retenaient par les pieds, il aida Berne, qui n'avait pas
abandonné Brajus, à sortir de l'eau.
Dans la soirée, M. Perruche, commissaire de police du quartier, est allé
rendre visite à victime et à son brave sauveteur.
La bande des deux moulins - 1894
La « bande des deux moulins »
Le Gaulois — 14 novembre 1894
Une véritable bataille s'est livrée, l'avant-dernière nuit, boulevard de
la Gare, entre ouvriers et rôdeurs qui sortaient d'un bal-musette de
l'avenue de Choisy.
Les rôdeurs mirent bientôt le couteau à la main, et le sang coulait déjà
quand les agresseurs sortant des revolvers firent usage de leurs armes.
Une femme qui passait a dix mètres de là était blessée à la cuisse par
une balle mais la police accourait et parvenait arrêter un des malfaiteurs,
nommé Jean Bouhain.
Cet individu, qui est blessé, a déclaré faire partie d'une bande dite la
« Bande des deux moulins » à laquelle étaient affiliés la plupart des
agresseurs.
L'état d'un des ouvriers nommé Émile Bonnet est désespéré. Il a été
frappé d'une balle à l'œil gauche et d'un coup de couteau au cou. Un
ébéniste, Joseph Verdoneck, a été également atteint d'un coup de couteau au
côté gauche.
Lu dans la presse...
Ouverture d'une nouvelle voie dans le 13e arrondissement
PARIS NOUVEAU
Ouverture d'une nouvelle voie dans le 13e arrondissement.
Le Figaro ― 19 août 1867
On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet
d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue
de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers. Cette portion
du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens
du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière
de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte.
C'est à se croire à cent lieues de chez Brébant.
Entre cette rivière morte et la Bièvre proprement dite, s'étendent
des prés de l'aspect le plus pastoral, où les blanchisseuses d'alentour
étendent le linge sur des piquets, où des vaches paissent comme
en pleine Normandie. C'est à se croire à cent lieues de chez Brébant.
Ces prés sont submersibles. Pour peu que l'année soit pluvieuse,
et cela arrive souvent, ils disparaissent sous l'eau pendant un
laps plus ou moins étendu.
On trouve encore dans ces parages écartés des vestiges de jardins
plantés au dix-huitième siècle par les gens de bel air qui y avaient
installé leurs petites maisons, où l'on venait se délasser
en famille de l'étiquette de la cour.
A cette époque, les tanneries, mégisseries, teintureries, peausseries,
fabriques d'acides, de savons et de chandelles, n'envoyaient pas
encore leurs émanations délétères sous les ombreuses charmilles
des gentilshommes en partie fine ; bien que Jean Gobelin eût déjà,
dès le quinzième siècle, apporté son industrie de la teinture des
draps sur les bords fleuris de la Bièvre.
L'axe de la nouvelle voie à ouvrir, entre la rue de la Glacière
et la rue du Château-des-Rentiers, en face le boulevard du Transit,
formera un angle très peu sensible vers la gauche avec l'axe dudit
boulevard, coupera les propriétés n° 47, 49 et 59 de la rue de
la Glacière, traversera les terrains communaux, la rivière morte,
les prés submersibles situés entre cette rivière et la Bièvre,
la Bièvre elle-même, la rue de la Providence dont la partie à gauche
sera supprimée, la ruelle Barrot, ce cantonnement de chiffonniers
dont l'alignement à l'amorce sur la rue du Transit sera rectifié
; la rue de l'Espérance, celle du Moulin-des-Prés ; supprimera
au passage un bâtiment des écoles communales du boulevard d'Italie
; traversera celui-ci, prendra la rue Neuve en biais, et la route
de Choisy au carrefour qu'elle forme avec la route d'Ivry.
De la rue de la Glacière au dernier point, elle n'aura qu'un
seul alignement droit. Mais, à partir du carrefour de Choisy, elle
s'infléchira de nouveau et légèrement à gauche, traversera le carrefour
formé par les rues Baudricourt et du Gaz, coupera à la hauteur
de l'impasse des Haute-Formes la rue Nationale projetée, pour aller
aboutir, quant à présent, à la rue du Château-des-Rentiers, entre
la rue de la Croix-Rouge et le chemin de la Croix-Rouge, mais très
près de cette dernière voie.
Ce quartier sera doté d'une église dont le projet est à l'étude.
L'emplacement qu'occupera cet édifice est situé entre la rue du
Moulin-des-Prés et la route d'Italie, derrière les écoles communales.
Sa façade se trouvera sur la rue du Transit.
Cette église, provisoirement désignée dans le projet sous le
titre d'Église Saint-Marcel de la Maison-Blanche, sera entourée
de deux voies d'accès latérales allant de la rue du Transit au
chemin du Moulin-des-Prés et de deux plateaux qui l'isoleront complétement.
Les bagarres de la cité Jeanne-d’Arc et celles d’AlfortviIle, après celles de Mantes démontrent péremptoirement l’existence par noyautages, d’une organisation frénétique dans la région parisienne.
Jean Bonneau, âgé de dix-sept ans, dit « Guibollard », avait convié à une petite fête tous ses amis, des rôdeurs qui hantent les fortifications, dans les parages de la porte de Fontainebleau. Ces joyeuses agapes devaient avoir lieu dans un établissement malfamé des environs de la poterne des Peupliers.
Les voleurs d'automobiles jouent de malchance depuis quelques semaines. Traqués, surveillés, dépistés, lorsqu'ils échappent à la police, un accident vient généralement mettre fin à leurs déplorables agissements.
Un entrepreneur de plomberie, de la rue de l'Amiral-Mouchez venait, au début de l'après-midi d'hier, déclarer au commissariat du quartier de la Maison-Blanche que ...
A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)
S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne. Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)
L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche. (1901)
Peu de lecteurs du Journal soupçonnaient qu’une exposition rassemblât, à la mairie du treizième, des œuvres exquises de fraîche beauté. Qu'ils fassent voyage. Ils connaîtront un vieux quartier de Paris dont il est aisé d'apprendre le charme. (1912)
Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible. C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne. (1896)
L'Office public des habitations de la Ville de Paris a entrepris, il y a quelques années, la construction de plusieurs groupes d'habitations à bon marché dans divers quartiers populeux de la capitale. L'un de ces groupés, sis dans le XIIIè arrondissement et dont la construction a été commencée en 1930, vient d'être terminé. (1933)
Cet après-midi, à 15 heures, a eu lieu, boulevard Kellermann, près de la porte d'Italie, l'inauguration du monument érigé à la gloire des mères françaises. La cérémonie s'est déroulée en présence du président de la République et de Mme Albert Lebrun, et de hautes personnalités. (1938)
La Société de la Croix-Rouge française a inauguré, hier après-midi, l'hôpital-école qu'elle a fait édifier, rue des Peupliers, dans le treizième arrondissement. (1908)
Le Docteur Steeg, maire de Berlin, ou plus exactement, président de l'administration municipale de la capitale du Reich est, depuis quelques jours, on le sait, l'hôte de Paris. (1941)