Le 23 août 1886, un violent orage provoquait un e crue de la Bièvre de près d'un mètre rue Pascal inondant un grand nombre de caves et causait des dégâts considérables dans les parages. Ce même orage fit des dégâts importants dans d'autres points du 13ème notamment rue Richemond et rue Clisson.
Henri Victor Yendt, commissaire de police de la ville de Paris, chargé des quartiers de la Salpêtrière et Croulebarbe, officier de Police Judiciaire, prit ses fonctions en 1897.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Circulant à motocyclette porte d'Italie, le garçon de café Georges Waster ,
trente-trois ans, demeurant 11, rue du Moulinet, renverse le brigadier d’octroi
Robert Charles, quarante-sept ans, demeurant 15, rue des Cinq-Diamants,
qui, grièvement blessé, succombe deux heures après son admission à la Pitié.
A nous le coffre-fort.- 27 mars 1897
A nous le coffre-fort.
Le Matin – 27 mars 1897
Un brocanteur de la rue Nationale, M. Monteil, s'était rendu au théâtre
jeudi soir.
Quand il rentra chez lui, vers minuit et demi, il fut surpris de trouver sur
la table de la salle à manger une lampe allumée. Bientôt, il constata que des cambrioleurs
avaient pénétré dans sa boutique pendant son absence. Les malfaiteurs s'étaient
introduits, dans la maison, qui n'a pas de concierge, en escaladant une fenêtre
du premier étage. De là, ils avaient pénétré dans l’arrière boutique où, se trouve,
scellé dans le mur le coffre-fort du brocanteur. Les voleurs n'ayant pu le forcer,
l'avaient défoncé à l'aide d'une énorme barre de fer qui a été retrouvée sur les
lieux. Au préalable, ils avaient essayés de le desceller en démolissant une partie
du mur.
Le vol commis par les malfaiteurs s'élève à 7,500 francs environ, tant en espèces
qu'en valeurs au porteur.
Le service de Sûreté a été chargé de rechercher les auteurs de ce vol audacieux.
Lu dans la presse...
Ouverture d'une nouvelle voie dans le 13e arrondissement
PARIS NOUVEAU
Ouverture d'une nouvelle voie dans le 13e arrondissement.
Le Figaro ― 19 août 1867
On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet
d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue
de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers. Cette portion
du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens
du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière
de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte.
C'est à se croire à cent lieues de chez Brébant.
Entre cette rivière morte et la Bièvre proprement dite, s'étendent
des prés de l'aspect le plus pastoral, où les blanchisseuses d'alentour
étendent le linge sur des piquets, où des vaches paissent comme
en pleine Normandie. C'est à se croire à cent lieues de chez Brébant.
Ces prés sont submersibles. Pour peu que l'année soit pluvieuse,
et cela arrive souvent, ils disparaissent sous l'eau pendant un
laps plus ou moins étendu.
On trouve encore dans ces parages écartés des vestiges de jardins
plantés au dix-huitième siècle par les gens de bel air qui y avaient
installé leurs petites maisons, où l'on venait se délasser
en famille de l'étiquette de la cour.
A cette époque, les tanneries, mégisseries, teintureries, peausseries,
fabriques d'acides, de savons et de chandelles, n'envoyaient pas
encore leurs émanations délétères sous les ombreuses charmilles
des gentilshommes en partie fine ; bien que Jean Gobelin eût déjà,
dès le quinzième siècle, apporté son industrie de la teinture des
draps sur les bords fleuris de la Bièvre.
L'axe de la nouvelle voie à ouvrir, entre la rue de la Glacière
et la rue du Château-des-Rentiers, en face le boulevard du Transit,
formera un angle très peu sensible vers la gauche avec l'axe dudit
boulevard, coupera les propriétés n° 47, 49 et 59 de la rue de
la Glacière, traversera les terrains communaux, la rivière morte,
les prés submersibles situés entre cette rivière et la Bièvre,
la Bièvre elle-même, la rue de la Providence dont la partie à gauche
sera supprimée, la ruelle Barrot, ce cantonnement de chiffonniers
dont l'alignement à l'amorce sur la rue du Transit sera rectifié
; la rue de l'Espérance, celle du Moulin-des-Prés ; supprimera
au passage un bâtiment des écoles communales du boulevard d'Italie
; traversera celui-ci, prendra la rue Neuve en biais, et la route
de Choisy au carrefour qu'elle forme avec la route d'Ivry.
De la rue de la Glacière au dernier point, elle n'aura qu'un
seul alignement droit. Mais, à partir du carrefour de Choisy, elle
s'infléchira de nouveau et légèrement à gauche, traversera le carrefour
formé par les rues Baudricourt et du Gaz, coupera à la hauteur
de l'impasse des Haute-Formes la rue Nationale projetée, pour aller
aboutir, quant à présent, à la rue du Château-des-Rentiers, entre
la rue de la Croix-Rouge et le chemin de la Croix-Rouge, mais très
près de cette dernière voie.
Ce quartier sera doté d'une église dont le projet est à l'étude.
L'emplacement qu'occupera cet édifice est situé entre la rue du
Moulin-des-Prés et la route d'Italie, derrière les écoles communales.
Sa façade se trouvera sur la rue du Transit.
Cette église, provisoirement désignée dans le projet sous le
titre d'Église Saint-Marcel de la Maison-Blanche, sera entourée
de deux voies d'accès latérales allant de la rue du Transit au
chemin du Moulin-des-Prés et de deux plateaux qui l'isoleront complétement.
Les nombreux flâneurs qui vont chaque soir, au soleil couchant, respirer un peu d'air sur les glacis des fortifications, à la porte d'Italie, ont assisté hier à une véritable bataille.
Un nommé Jean Siégen, dit « Jean-Jean » âgé de vingt-six ans, demeurant rue de la Pointe-d'Ivry, a tiré cinq coups de revolver, la nuit dernière, passé la porte d'Ivry, sur Mlle Marie Berthot, âgée de vingt et un ans, ouvrière lingère, rue de la Butte-aux-Cailles.
Hier soir, à dix heures quarante-cinq, un incendie s'est déclaré dans le grenier à fourrages de M. Brancourt, grainetier, boulevard de la Gare, 187. La cause de ce sinistre n'est pas encore connue.
Les habitants de la rue du Dessous-des-Berges, dans le quartier de la Gare, ont été fortement impressionnés hier soir par un drame présentant un côté mystérieux, qui s'est déroulé dans l'immeuble situé au numéro 78. Une mère, Marie Pouquet, âgée de trente-deux ans, est venue s'abattre vers minuit sur le pavé de la cour, elle portait, attaché autour du corps, son enfant âgé de vingt mois.
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)