La rue du Banquier, ancienne rue, doit son nom au banquier Patouillet qui avait déjà donné son nom au territoire compris entre la rive droite de la Bièvre et les terres de St-Marcel sur le chemin d'Ivry. (Clos Patouillet.)
Charles Le Boucq (1868-1959) fut député du 13ème arrondissement de 1906 à 1928. Spécialisé dans les questions économiques, il présida le groupe d'action économique, rapporta divers budgets, notamment ceux du ravitaillement, des essences et pétroles, de la marine marchande, ainsi que le projet de loi sur la production d'ammoniaque synthétique. Après son échec de 1928, Charles Le Boucq abandonna la carrière politique.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre.
Vers minuit et demi, M. Monteil, brocanteur, demeurant, 130, rue Nationale,
rentrait, sortant du théâtre. Sa porte était fermée ; il l'ouvrit et pénétra
dans son magasin. Sa surprise fut grande en le voyant éclairé par une lampe, et
en constatant qu'un désordre très grand avait remplacé la symétrie de ses
étalages.
Des malfaiteurs s'étaient introduits chez lui en escaladant une fenêtre du
1er étage. Sauf le coffre-fort qu'ils ont descellé, mais qu'ils n'ont pu forcer,
ni emporter, les cambrioleurs ont fait main-basse sur toutes les valeurs qu'ils
ont trouvées : environ 7,500 francs.
M. Roches, commissaire de police, a ouvert une enquête.
Accident de la rue - 1931
Accident de la rue
Le Petit-Parisien ― 7 janvier 1931
Circulant à motocyclette porte d'Italie, le garçon de café Georges Waster ,
trente-trois ans, demeurant 11, rue du Moulinet, renverse le brigadier d’octroi
Robert Charles, quarante-sept ans, demeurant 15, rue des Cinq-Diamants,
qui, grièvement blessé, succombe deux heures après son admission à la Pitié.
Faits divers
Une femme étranglée - 1898
Une femme étranglée
Le Figaro ― 6 mai 1898
Les locataires et le concierge d'une maison située, 12, rue Buot (treizième
arrondissement) étaient réveillés, l'avant-dernière nuit, par le bruit d'une
querelle violente qui s'était élevée entre deux locataires, Auguste Pincemaille,
âgé de trente-deux ans, cordonnier, et sa maîtresse, Joséphine-Victorine
Dubuisson, femme Demilly, couturière. Comme les disputes étaient fréquentes dans
ce faux ménage, on n'y apporta pas grande attention.
Hier matin, le concierge ne voyant pas descendre la femme Demilly à son heure
habituelle, entra dans la chambre. Il aperçut la femme étendue à terre, en
chemise, couverte de sang. Dans le lit, Pincemaille ronflait à poings fermés.
Le concierge ferma la porte en dehors, en emportant la clef, et courut
chercher les gardiens de la paix.
Pincemaille fut réveillé et on lui annonça qu'on l'arrêtait. Il ne fit aucune
résistance :
― Qu'est-ce que j'ai fait ? dit-il d'un air ahuri.
Et, comme on lui montrait la femme gisant :
―Tiens, reprit-il, qu'est-ce qu'elle a eu?
Il prétendait, en effet, ne se souvenir de rien et c'est en vain que M.
Remongin,- commissaire de police, essaya de tirer de lui quelques détails. C'est
seulement à l'arrivée de MM. Atthalin, procureur de la République; Guyot, juge
d'instruction, et Hamard, sous-chef de la Sûreté, que le cordonnier, enfin
dégrisé, put fournir des renseignements.
Il était rentré la veille au soir, avec sa maitresse. A peine couchés, une
discussion s'était élevée entre eux. Il était sorti du lit et, avec le manche
d'une alène avait frappé la femme Demilly au visage. Comme elle se débattait, il
l'avait saisie à la gorge et jetée hors du lit. Il ne voulait pas, dit-il,
l'étrangler. S'il l'a fait, c'est accidentellement.
Pincemaille a été envoyé au Dépôt. Le cadavre de la femme Demilly a été porté
à la Morgue où l'autopsie démontrera s'il y a eu crime réel ou si la congestion
à laquelle a succombé la victime n'a pas eu pour cause dominante l'ivresse.
(Communiqué)
Les personnes disposant de vieilles fausses dents peuvent les envoyer
par la poste à l'adresse de R. D. et J. B. Fraser, Rayon F., rue
Jehan-Véron, 5, à Dieppe. MM. Fraser enverront un chèque pour le prix le
plus élevé qu'ils pourront les payer, ou indiqueront par lettre leur
valeur, et, si leur estimation ne satisfait pas, ils retourneront les
dents.
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Il n'est question dans le quartier Croulebarbe (XIII* arrondissement), que d'une histoire de détournement de charbon, dont ce qu'on en a pu savoir, suffit à faire le mystère dont on l'entoure volontairement.
C'est sous cette sinistre appellation qu'on désignait dans; le treizième arrondissement; la redoutable bande de malfaiteurs qui, la nuit venue, se répandaient dans les divers quartiers de cet arrondissement...
A propos des affluents de la Seine, disons que l'un des plus modestes d'entre eux, la petite rivière de la Bièvre, se paye le luxe d'une inondation aux portes de Paris.
Sur commission rogatoire de M. Chesney, juge d'instruction, MM. Berthelot, commissaire de police aux délégations judiciaires, et Loutières, professeur à l'École de pharmacie et inspecteur des pharmacies, se sont transportés au siège d'une succursale de la Pharmacie mutualiste, 113, rue Broca