L'avenue de la Sœur Rosalie constitue l'embryon d'un boulevard qui devait faire pendant au boulevard de l'Hôpital et relier la Place d'Italie au boulevard de Port-Royal aux abords de la rue Saint-Jacques et du Val-de-Grace.
Le XIIIème arrondissement avait une superficie de 625 hectares à sa création.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne. Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste !
Une ménagère, Mme Mélanie Compagnier, demeurant 58, rue Clisson, en voulait
depuis un temps immémorial à une couturière, Mme Louise Leprince, 21 ans,
domiciliée dans la même maison. Hier. matin, vers 2 h., comme la couturière
rentrait chez elle, la vindicative femme, qui la guettait dans l'escalier, se
précipita sur elle et la frappa de quatre coups de couteau dans la poitrine. La
blessée, dont l'état parait des plus graves, a été transportée à Cochin. La
coupable à réussi à prendre la fuite.
Paris la nuit … - 1894
Paris la nuit …
Le Figaro ― 24 octobre 1894
M. Potut, professeur, suivait hier soir, vers minuit, la rue Lebrun, dans le
quartier des Gobelins, lorsqu'il fut assailli par cinq rôdeurs qui, pour le
dévaliser mieux à leur aise, l'accablèrent de coups. A moitié assommé, incapable
d'opposer aucune résistance,. M. Potut dut se résigner à voir passer entre les
mains des malfaiteurs sa montre et sa chaîne en or, son portefeuille renfermant
des papiers de famille, son porte-monnaie contenant une centaine de francs et
même son foulard.
Mais des gardiens de la paix qui étaient survenus avant que les agresseurs
aient songé à prendre la fuite, ont pu arrêter trois d'entre eux. Ils ont été
envoyés au Dépôt.
M. Potut a été transporté à son domicile dans un état alarmant.
Faits divers
Un pickpocket - 1885
Un pickpocket.
Le Matin ― 25 août 1885
M. Perruche, commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de
Croulebarbe, avait reçu, depuis une semaine, un certain nombre de plaintes émanant
de personnes dont les poches avaient été indiscrètement explorées par des pickpockets
à la fête foraine de la place d'Italie.
Une surveillance active fut exercée, et, hier, trois agents de la sûreté
remarquaient une jeune femme, élégamment mise, qui fouillait dans les poches
de deux dames pendant que celles-ci étaient absorbées par une partie de tourniquet.
Cette femme entra dans la baraque des lutteurs Fournier et les trois agents
l'y suivirent. Mais avant qu'ils aient pu la rejoindre, quatre hercules en maillot
s'élancèrent au-devant d'eux en protestant contre ce qu'ils appelaient une violation
de domicile.
Pendant ce temps, la jeune femme disparaissait par une porte latérale. Les
lutteurs, interpellés par les. policiers, déclarèrent qu'ils la connaissaient
pour une nommée Uzelma, opérant, en effet, comme pickpocket, et que si les agents
avaient mis plus de discrétion dans leur mission, ils ne se seraient pas opposés
à l'accomplissement de leur mandat.
M. Perruche, ayant mandé les forains à son bureau, a reçu d'eux une contre-plainte
pour empêchement de leur représentation du soir que ce scandale a interrompue.
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Une tentative criminelle que ne renieraient pas des scélérats endurcis a été commise par trois gamins de douze à treize ans contre un autre enfant, le jeune Lucien Delagne, âgé de douze ans, écolier, demeurant chez ses parents, honnêtes ouvriers, rue du Champ-de-l’Alouette.
Dans le quartier Croulebarbe vit un perroquet centenaire, nommé Jacquot, magnifique ara gris, à queue rouge-pourpre, comme la trame d'un cardinal. Ce vénérable personnage habite depuis plus de quatre-vingts ans au sein de la même famille.
Un drame navrant, stupide, cruel, a douloureusement ému, hier, le quartier Croulebarbe. Dans la paisible rue de la Reine-Blanche vivait, depuis dix mois, au numéro 28, la famille Vaissair, composée du père, de la mère, et d'une fillette de trois ans.
Il est de notoriété publique que la cavalerie a de tout temps semé le trouble dans le cœur des femmes. Et l'effet ne manqua pas de se produire dans celui trop sensible de Mme Émilie Raysin, jeune femme de 28 ans, demeurant avenue de Choisy, lorsqu'elle vit, caracolant à ses côtés, ce gars à belle prestance.
M. Perruche, commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe, avait reçu, depuis une semaine, un certain nombre de plaintes émanant de personnes dont les poches avaient été indiscrètement explorées par des pickpockets à la fête foraine de la place d'Italie.
Nous n'avons point à faire ici la description de la cité Jeanne-d'Arc. On a dépeint à plusieurs reprises, dans ce journal, cette cour des Miracles moderne, avec ses masures sordides ses cloaques infects et sa population de miséreux, de toute sorte.