La galerie de la manufacture nationale des Gobelins située sur l'avenue du même nom a servi d'hôpital pendant la première guerre mondiale.
Compte tenu d'une croissance importante du nombre des décès accidentels dans Paris depuis la fin des années 1870, des postes de secours furent installés dans plusieurs arrondissements dont l'un se situait sur le Quai d'Austerlitz à l'embouchure du canal de la Bièvre. Ces pavillons étaient munis de couvertures, matelas, boites de secours et matériel approprié au sauvetage des noyés.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel...
M. Moller, commissaire de police du quartier Croulebarbe, vient d'ouvrir une
enquête au sujet d'une mort qui semble mystérieuse. On a retiré du puits de la
maison sise avenue de Choisy, numéro 92, le cadavre d'une locataire, la dame C.
âgée de trente-cinq ans.
La mort remontait à environ huit jours. L'enquête s'attache à rechercher
quels peuvent avoir été les motifs qui auraient poussé cette malheureuse au
suicide; or, jusqu'à présent,il semble établi que la dame C… vivait heureuse, et
n'avait nulle raison d'attenter à ses jours.
L'instruction se poursuit.
MONSIEUR LECOQ.
Soldats attaqués
Soldats attaqués
Le Gaulois — 13 juin 1904
Des soldats du 24e régiment d'infanterie coloniale sortaient, samedi soir,
d'un bal du boulevard de la Gare.
Ils furent insultés et bousculés par quelques anti« militaristes de moralité
douteuse.
L'un des soldats dégaina pour se .défendre. Entouré aussitôt par cinq ou six
énergumènes, il fut désarmé et grièvement blessé avec son sabre-baïonnette.
Des agents attirés par le bruit arrivèrent à temps pour arrêter l'un des
agresseurs Armand Piazza qui a refusé de nommer ses complices.
Le soldat blessé a été transporté au Val-de-Grace.
Faits divers
Une scène scandaleuse - 1894
Une scène scandaleuse
Le Figaro ― 22 septembre 1894
Une scène scandaleuse s'est passée, avant-hier soir, vers cinq heures, sur la
ligne du chemin de fer de Ceinture, dans la gare de la Maison-Blanche.
Deux ouvriers, Ch. Chaupier, typographe, et Célestin Goviaut, peintre en
bâtiment, voulaient pénétrer dans un compartiment qui se trouvait au complet.
Les. voyageurs protestèrent, mais Chaupier et Goviaut s'obstinant, une
querelle s'engagea et des coups furent échangés dans le wagon même où les deux
ouvriers avaient pénétré par force. Le chef de gare intervint, mais
inutilement. On requit alors deux gardiens de la paix. Une lutte s'engagea entre
les agents et les nouveaux occupants. Un des gardiens reçut de Chaupier un coup
de poing violemment asséné qui l'envoya rouler sur le trottoir où il se blessa
grièvement à la tête.
On dut avoir recours à un renfort de la police et les deux auteurs de ce
scandale purent être arrêtés. Mais il fallut veiller sur eux pour les faire
sortir de la gare, la foule qui s'était amassée voulait les lyncher.
Goviaut a été seul envoyé au Dépôt. Son camarade Chaupier qui, au cours de la
bagarre, avait reçu des blessures assez graves à la tête et à la poitrine, a dû
être transporté à l'hôpital Cochin.
Quant au gardien de la paix, son état a été jugé assez grave.
(Communiqué)
On voit souvent nos chasseurs s'arrêter, tirer de leur poche une
petite boîte, croquer un bonbon ou une pastille, et recommencer la même
manœuvre quelques instants après. Ce sont des gens prudents qui aux
brouillards de la terre et de l'estomac opposent savamment les
sels délicieux que la Compagnie fermière de Vichy extrait des sources
fameuses de l'Hôpital, de la Grande-Grille ou des Célestins, et à qui
elle a su donner cette forme hygiénique si agréable et si commode.
L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche. (1901)
Peu de lecteurs du Journal soupçonnaient qu’une exposition rassemblât, à la mairie du treizième, des œuvres exquises de fraîche beauté. Qu'ils fassent voyage. Ils connaîtront un vieux quartier de Paris dont il est aisé d'apprendre le charme. (1912)
Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible. C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne. (1896)
L'Office public des habitations de la Ville de Paris a entrepris, il y a quelques années, la construction de plusieurs groupes d'habitations à bon marché dans divers quartiers populeux de la capitale. L'un de ces groupés, sis dans le XIIIè arrondissement et dont la construction a été commencée en 1930, vient d'être terminé. (1933)
Une rivalité existait, depuis plusieurs mois, entre deux individus peu recommandables, François Palisse, âgé de dix-neuf ans, et Louis Champaumier, de deux années plus jeune.
A neuf heures du soir, à deux pas de l'avenue d'Italie, assez animée à pareille heure, trois bandits ont attaqué et dépouillé un passant qui a succombé aux blessures qu'ils lui avaient faites.
Le dompteur Letort, attaché à la ménagerie de M. Adrien Pezon, vient d'être victime d'un accident qui, heureusement pour lui n'aura pas de suites graves.
La rue des Cordelières se trouve dans le treizième arrondissement, près du boulevard Arago, dans un quartier qui, la nuit, est peu éclairé, insuffisamment surveillé, et où les habitations sont assez clairsemées, entre de grands établissements de tannerie et de peausserie.
Un nommé Alexis Fellion, âgé de trente-six ans, ouvrier corroyeur, avait fait la connaissance, il y trois mois environ, d'une jeune ouvrière mégissière avec laquelle il se mit en ménage. Ils demeuraient rue du Champ-de-l'Alouette.
En sortant du théâtre, hier soir, un négociant du quartier des Gobelins, M. Léon Xavier, accompagné de sa femme, entrait dans un café du boulevard Saint-Marcel et entamait, avec un ami, une partie de jacquet.