La surface du 13è arrondissement est exactement de 714,6 hectares.
Le rue Esquirol s'appela Grande-Rue-d'Austerlitz. Son nom actuel lui fut donné en 1864 en souvenir de Dominique Esquirol, médecin aliéniste (1773-1840).
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un brocanteur de la rue Nationale, M. Monteil, s'était rendu au théâtre
jeudi soir.
Quand il rentra chez lui, vers minuit et demi, il fut surpris de trouver sur
la table de la salle à manger une lampe allumée. Bientôt, il constata que des cambrioleurs
avaient pénétré dans sa boutique pendant son absence. Les malfaiteurs s'étaient
introduits, dans la maison, qui n'a pas de concierge, en escaladant une fenêtre
du premier étage. De là, ils avaient pénétré dans l’arrière boutique où, se trouve,
scellé dans le mur le coffre-fort du brocanteur. Les voleurs n'ayant pu le forcer,
l'avaient défoncé à l'aide d'une énorme barre de fer qui a été retrouvée sur les
lieux. Au préalable, ils avaient essayés de le desceller en démolissant une partie
du mur.
Le vol commis par les malfaiteurs s'élève à 7,500 francs environ, tant en espèces
qu'en valeurs au porteur.
Le service de Sûreté a été chargé de rechercher les auteurs de ce vol audacieux.
La folie du cordonnier - 1921
La folie du cordonnier
Le Gaulois — 20 mars 1921
Un sujet russe, Bernard Steimann, cordonnier âgé de cinquante et un ans,
demeurant 22, avenue de Choisy, menacé d'expulsion fut pris d'un acte de folie
et se barricada dans sa boutique, menaçant de tuer ceux qui s'approcheraient.
L'intervention du commissaire de police n'eut aucun succès. Steimann restait
enfermé. Alors il fut décidé qu'hier matin on lancerait par une fente de la
porte de la boutique deux ampoules remplies d'un gaz soporifique, afin de
pouvoir se rendre maître du forcené.
Or, à sept heures du matin, deux agents en surveillance aperçurent soudain
deux jambes qui s'allongeaient sous le rideau de fer. Chacun en prit une et
tira ; Steimann n'opposa aucune résistance. Le pauvre fou s'était blessé dans
la, région du cœur avec un de ses tranchets à chaussures.
Transporté immédiatement à la Pitié, le malheureux y a reçu les soins
nécessaires.
Comme ses blessures ne présentent aucun caractère de gravité, il sera dirigé
sur l'asile de Sainte-Anne.
A. Magne
Lu dans la presse...
Saint-Marcel, Le percement du boulevard - 1868
Le percement du boulevard Saint-Marcel
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 28 mai 1868
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment,
mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle
Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en
383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose.
Les ruines dégagées par le percement du boulevard - 1868 (Source : Le Monde Illustré)
Ce portique, contemporain du palais des Thermes, a par conséquent quinze
cents ans, et présente dans toutes ses parties une surface très régulière.
Il n'y a ni fissure ni crevasse, des arbustes ont poussé sur le toit et sur
le pignon des murailles. La voûte est intacte.
Cette chapelle est isolée au centre de la place de la Collégiale
aujourd'hui envahie par les démolisseurs qui déblayent le tracé que doit
suivre le boulevard Saint-Marcel, à partir de cette place jusqu'au boulevard
de l'Hôpital. La chapelle Saint-Clément fut changée plus tard, sous le règne
de Charlemagne, en une église du nom de Saint-Marcel, aux environs de
laquelle il se forma un bourg (Saint-Marceau) qui était déjà considérable
vers la fin du onzième siècle.
Elle devint collégiale, c'est-à-dire qu'elle fut occupée par des
chanoines, en vertu d'une bulle d'Adrien IV, en 1158.
Sur la place de la Collégiale, on remarque encore, sur l'inscription
d'une rue qui vient d'être démolie, le nom de Pierre Lombard. C'est un nom
célèbre dans l'histoire religieuse de Paris il était surnommé « le maître
des sentences » ; il était natif de Novare, dans la Lombardie, d'où il a été
appelé Lombard. Ce prélat a été inhumé dans l'église Saint-Marcel, avec
l'épitaphe suivante :
Hic jacet magister Petrus Lombardus. Paris. Episc. qui composuit librnm
sententiartim, Glossas psalmorum et epistotarum cùjus obitùs dies est 13
calond. aug. anno 1164.
Le percement atteint le Marché aux Chevaux
Les travaux du boulevard Saint-Marcel atteignent en ce moment la butte
qui précède le marché aux chevaux, dont elle est séparée seulement par la
rue de ce nom. Sur ce point, on exécute des travaux de déblai considérables.
La place de la Collégiale est entièrement mise à découvert. Les rues
Pierre-Lombard, Saint-Marcel, des Franc-Bourgeois, du Cendrier. Scipion, des
Fossés-Saint-Marcel, sont supprimées ou emportées en partie.
Le champ des démolitions embrasse un développement de plus de 500 mètres.
Entre l'extrémité du triangle qui doit former la rencontre des boulevards
de Port-Royal et Arago, et le point de départ du boulevard Saint-Marcel, on
établira un square qui pourra avoir 7,000 mètres de superficie, et dans
lequel sera absorbée une partie de la place de la Collégiale.
Entre l'église Saint-Médard et les rues des Gobelins et de la
Reine-Blanche, les démolitions se continuent avec activité et se
poursuivront jusqu'au-delà de la manufacture des Gobelins.
Un drame qui a causé une profonde émotion dans le quartier de la Maison-Blanche s'est déroulé, hier soir à dix heures, dans l'immeuble portant le numéro 8 de la rue du Tage
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement. (1912)
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)