La rue Berbier du Mets tient son nom de Gédéon Berbier du Mets (1626-1709), qui fut le premier Intendant général du Garde-Meuble de la Couronne, ancêtre du Mobilier national.
Edmond Gondinet (7 mars 1828, Laurière – 19 novembre 1888, Neuilly-sur-Seine) dont une rue du 13ème arrondissement porte le nom était un auteur de théâtre qui fit jouer sur les scènes parisiennes une quarantaine de pièces. On lui doit notamment "Le Plus Heureux des trois" en collaboration avec Eugène Labiche.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un ouvrier cordonnier, Charles Trubert, âgé de quarante-cinq ans, demeurant
73, rue Jeanne-d'Arc, feignait hier soir, à onze heures, de chercher querelle
à un militaire retraité, M. Paul Cezille, qui descendait l'escalier de sa maison
et qui venait de dîner chez des amis. Tout à coup, après quelques mots échangés,
il sortait un couteau de sa poche et en frappait le vieillard dans la région
du cœur.
M. Paul Cezille tomba. Il avait été tué, sur le coup. Charles Trubert a été
arrêté par M. Yendt, commissaire de police, qui a établi que M. Paul Cezille
avait touché 295 francs dans la journée, et que quand on releva son cadavre,
il n'avait plus que 20 francs sur lui.
Le vol serait donc le mobile du crime. Trubert a été envoyé au Dépôt ainsi
que sa femme et un nommé Mouzol, qu'on suppose complices.
Une bande de voleurs - 1912
Une bande de voleurs
Le Journal — 20 septembre 1912
M. Niclausse, sous-chef de la Sûreté, vient d'arrêter trois
individus qui avaient commis, notamment dans le treizième
arrondissement, une quantité de vols de bicyclettes, de
motocyclettes et d'accessoires d'automobiles.
Le chef de la bande est un nommé Louis-Léon Labbaye, dit Martin,
né à Paris en 1874, exerçant parfois la profession de photographe,
et qui habitait en garni 46 rue du Moulin-de-la-Pointe,
Ses complices sont Joseph Maniardi, né à Bottola (Italie), en
1870, cordonnier, habitant 51, avenue de Choisy, et Emile-Joseph
Nedrecor, né à Paris en 1873, cordonnier, domicilié à Ivry, 51, rue
de Choisy.
M. Niclausse a perquisitionné chez les trois voleurs; il a
retrouvé quantité d'objets et notamment, chez Nedrecor, une
motocyclette qui fut volée en juillet dernier chez M. Chaulange,
19, rue Fagon. Labbaye, qui a déjà subi dix condamnations, a opposé
une résistance désespérée lorsqu'on l'a capturé et a tenté de
poignarder l'inspecteur Lallemand. Ce bandit, lors d'une de ses
arrestations précédentes, en 1911, avait gravement blessé deux
agents.
Faits divers
Les étrangleurs des Gobelins - Le Matin — 24 mars 1895
Les étrangleurs des Gobelins
Rafle fructueuse.
Le Matin — 24 mars 1895
M. Cochefert, chef de la Sûreté, a, la nuit dernière, jeté un beau coup de
filet dans quelques-uns des repaires où grouille la pègre de Paris.
Depuis longtemps déjà un grand nombre d'attaques nocturnes se produisaient
dans le quartier des Gobelins. La spécialité des malfaiteurs qui, presque chaque
nuit, dévalisaient les passants, était le coup classique dit « du Père
François ». D'où, cette mention « les étrangleurs des Gobelins » fréquemment
insérée dans les journaux. Les commissaires de police de l'arrondissement avaient
fait en vain plusieurs enquêtes, et le service de la Sûreté avait été chargé
de retrouver cette bande.
Les recherches furent longues et difficiles. Enfin des agents acquirent la
certitude que la plupart des étrangleurs avaient pour lieu de rendez-vous deux
bars situés l'un, 102, avenue de Choisy, l'autre au coin du boulevard de la
Gare. Les deux établissements, tenus l'un par un sieur Jacquot, l'autre par
un sieur Dupont, communiquaient ensemble par un long couloir qui permettait
aux malfaiteurs de s'enfuir si un agent de police était signalé.
M. Cochefert résolut alors de prendre, s'il était possible, d'un seul coup
de filet, toute la bande. Vers minuit, il se rendit avenue de Choisy, accompagné
de- M. Hamard et d'un nombre respectable d'agents. Des gardiens de la paix requis
gardaient toutes les issues.
L'arrivée du chef de la Sûreté, ceint de son écharpe, produisit parmi les
nombreux consommateurs attablés l'effet d'une tête de Méduse. Il y eut un mouvement
d'affolement indicible mais l'attention de M. Cochefert fut aussitôt détournée
par des cris de « Au secours ! au secours ! » partant d'une
pièce voisine. Il se hâta d'y entrer et vit un homme affaissé sur une table
et perdant beaucoup de sang. C’était un très honnête ouvrier, nommé Sollier,
égaré par hasard dans ce bouge, et qu'une fille venait de frapper d'un coup
de couteau la lame s'était brisée sur l'omoplate.
On emporta le pauvre diable au poste le plus voisin, où des soins empressés
lui furent prodigués.
Puis, M. Cochefert revint à ses voleurs. Cinquante-quatre individus furent
conduits au poste, où le chef de la Sûreté passa la nuit à les interroger.
Quarante ont été envoyés au Dépôt, ce sont tous des souteneurs et repris
de justice, et sur beaucoup on a trouvé tout le matériel du parfait cambrioleur.
Un certain nombre avaient pu, cependant, profiter du moment où l'attention
de M. Cochefert et des agents avait été détournée par l'incident de Sollier,
pour se débarrasser des armes et des outils suspects dont ils étaient porteurs.
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins. (1928)
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le nommé Désiré Caritey, journalier, âgé de quarante ans, demeurant rue Duméril, 17, marié et père de trois enfants, avait avec sa femme, avant-hier soir, une vive discussion pour un motif bien futile.
La rue des Malmaisons, inconnue de bien des Parisiens, est située avenue de Choisy, le long du chemin de fer de ceinture. À part quelques commerçants de détail, elle est habitée presque exclusivement par des ménages de chiffonniers.
Bien que Sénèque ait dit « La colère est une courte folie », elle n'est pas toujours excusable, surtout lorsqu'elle se manifeste par des accès trop fréquents. C'est le cas de la nommée Augustine Couffier, âgée de trente-huit ans, ménagère, demeurant rue des Malmaisons.
Les gardiens de la paix Déom et Métayer étaient de service l'avant-dernière nuit, vers trois heures et demie, dans la rue du Moulin-des-Prés, lorsque les cris « Au secours ! à l'assassin ! » poussés par une voix de femme, retentirent soudain dans la rue Gérard.
L'avant-dernière nuit, vers trois heures du matin, une veuve Bricot, qui tient un garni 112, boulevard de la Gare, entendait tout à coup des cris provenant d'une chambre inoccupée de l'hôtel.
Un inconnu abordait, hier soir, vers quatre heures trois quarts, dans la rue Nationale, le sous-brigadier des gardiens de la paix Honoré Mariton, du treizième arrondissement, et lui déclarait : Je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc. Conduisez-moi en prison.