La rue du Banquier, ancienne rue, doit son nom au banquier Patouillet qui avait déjà donné son nom au territoire compris entre la rive droite de la Bièvre et les terres de St-Marcel sur le chemin d'Ivry. (Clos Patouillet.)
A la barrière des deux moulins, le bal de la Belle Moissonneuse était fréquenté par les maquignons.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Hier matin, à cinq heures, M. Guillou, teinturier, demeurant 2, passage
Moret, apercevait, flottant sur la Bièvre, devant Guillet, une serviette en cuir
noir.
Le teinturier repêcha l'épave, et grande fut surprise en constatant qu'elle
contenait pour 6.000 francs environ de valeurs diverses.
La précieuse trouvaille a été déposée par M. Guillou au bureau de M.
Perruche, commissaire de police, qui a ouvert une enquête.
Le crime de la rue Michel-Bizot - 1897
Le crime de la rue Michel-Bizot.
Le Matin – 10 novembre 1897
Il est certainement très malheureux que le veilleur de nuit Tisseur ait trouvé
une mort affreuse sous le marteau d'un inconnu, mais, d'après les renseignements
recueillis à la préfecture de police, la victime ne serait guère plus intéressante
que son assassin.
Lundi soir, on avait cru être sur la piste de l'auteur du crime, un jeune
homme aux mœurs inavouables, qui, à diverses reprises, avait été vu en compagnie
du veilleur et qui, samedi soir, était venu le trouver et était allé boire avec
lui. Ce jeune homme a été retrouvé et il a pu fournir des indications tellement
précises sur l'emploi de son temps qu'il a été reconnu innocent. Mais, en même
temps, il a pu donner des indications sur des individus de son espèce que fréquentait
le veilleur de nuit. Celui-ci menait une vie de débauche et attirait chez lui,
rue de Patay, des filles mineures et des jeunes gens.
M. Cochefert s'est rendu, hier matin, à la Morgue, et, dans les vêtements
du mort, il a trouvé des papiers établissant qu'il se nommait Charles Tisseur,
né à Abbeville en 1854, ancien garçon boulanger, ayant subi trois condamnations
en correctionnelle et une condamnation, par la cour d'assises de la Somme, à
huit ans de travaux forcés pour viol de ses deux filles. Une des malheureuses
est encore vivante.
La femme de Tisseur, qui habite Amiens, demanda et obtint le divorce. Après
sa condamnation, sa peine subie, Tisseur vint à Paris, ou il se fit marchand
des quatre saisons. Dans le jour, il poussait sa voiturette devant lui et, le
soir venu, il gardait des chantiers de démolitions ou des immeubles en construction.
On présume qu'il devait posséder un millier de francs d'économies. Cet argent
n'a point été retrouvé au domicile du veilleur, 111, rue de Patay.
Faits divers
LES "ETRANGLEURS DES GOBELINS" - Le Gaulois — 24 mars 1895
Les « étrangleurs des Gobelins »
Le Gaulois — 24 mars 1895
Cinquante-quatre arrestations
Depuis quelque temps, le quartier des Gobelins était infesté d'individus
suspects, gens sans aveu qui, le soir venu, s'attaquaient aux passants, dévalisaient
les ivrognes endormis sur les bancs et pratiquaient l'occasion le coup du «
père François ».
M. Cochefert ne tarda pas à avoir preuve que ces malfaiteurs formaient une
bande très bien organisée, connue sous nom des étrangleurs des Gobelins »
et qu'ils se réunissaient tous les jours dans les bars de l'avenue d'Italie
et l'avenue Choisy, et du boulevard de la Gare.
Ajoutons que la plupart des bars de et du boulevard de Gare et de l’avenue
de Choisy communiquent entre eux par un long couloir et que cette disposition
des lieux servaient merveille les malfaiteurs.
Le chef de La Sûreté, après avoir fait cerner les bars par des gardiens de
la paix pénétrait vers onze heures, l’avant dernière nuit, accompagné de vingt
inspecteurs.
Au même moment, des cris épouvantables retentissaient dans un-coin. Un ouvrier
corroyeur, qui s'était fourvoyé là par hasard, venait d'être frappé d’un coup
de couteau dans le dos. On transportait le blessé au poste de police où gon
état était reconnu très grave.
La chambrée était complète et les malfaiteurs trinquaient joyeusement. À
la vue du chef de la Sûreté, ce fut à qui prendrait la fuite. Mais toutes les
issues étaient gardées et les clients des bars étaient conduits deux par deux,
cabriolet au poing, au poste de la mairie où ils étaient minutieusement fouillés.
La police fit une véritable récolte de fausses clefs, de revolvers et de
coups-de-poing américains. Quand tout l'établissement fut déblayé, on trouva
encore sous les tables tout un stock d’armes que les malfaiteurs y avaient jetées.
Le coup de filet été excellent, et les tribunaux correctionnels ne vont pas
chômer.
Cinquante-quatre « suspects » ont été écroués au Dépôt.
Il y a là des voleurs, des repris de justice, des gens à qui le séjour de
Paris est interdit, et que l'on recherchait depuis longtemps pour des délits
et pour des crimes. Plusieurs femmes ont été également arrêtées.
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Mardi, vers trois heures du soir, au coin de la rue Damesme et de la rue Bourgon, le terrassier Fleurât qui, avec ses camarades, creusait la terre, pour l'aménagement d'un fournil, découvrait à moins d'un mètre du sol et quinze métrés environ de la rue, une caisse en bois tout à fait vermoulu, de 1 mètre 50 de large et 2 mètres de long.
Au numéro 23 de l'avenue d'Italie, dans une petite boutique, un vieillard de soixante-trois ans avait installé, il y a quelque temps, un atelier de réparations de bicyclettes. Une jeune fille de vingt-six ans, nommée Lucie Carronneille, qu'il faisait passer pour sa fille, demeurait avec lui.
Un drame sanglant s'est déroulé hier, vers cinq heures, au numéro 13, de la rue Coypel. A cette adresse habite un ex-brigadier de gardiens de la paix , âgé de soixante-quatre ans, qui maria sa fille, il y a quelques années, à un marchand ambulant..
Marius Lafontaine, un robuste ouvrier emballeur de trente-deux ans, et Juliette Berthier, vingt-quatre ans, teinturière, s'étaient épousés il y a six ans. Ils pensaient avoir trouvé le bonheur. Hélas ! la désillusion vint vite., Quinze jours à peine y suffirent.
Rue Nationale, à Paris, au n° 13, à 200 mètres de la porte d'Ivry, près du boulevard Masséna et d'un terrain vague longeant les fortifications et appelé communément « champ de manœuvres d'Ivry », se trouve un petit débit le café des Trois Marches vertes, tenu par M. Paul Guignard.