Le moulin de Croulebarbe qui disparut en 1840, avait une existence attestée depuis 1214.
La statue de Pinel, bienfaiteur des aliénés, installée devant l'hôpital de la Salpétrière est due à Ludovic Durand.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse aujourd'hui 350 mètres.
M. Moller, commissaire de police du quartier Croulebarbe, vient d'ouvrir une
enquête au sujet d'une mort qui semble mystérieuse. On a retiré du puits de la
maison sise avenue de Choisy, numéro 92, le cadavre d'une locataire, la dame C.
âgée de trente-cinq ans.
La mort remontait à environ huit jours. L'enquête s'attache à rechercher
quels peuvent avoir été les motifs qui auraient poussé cette malheureuse au
suicide; or, jusqu'à présent,il semble établi que la dame C… vivait heureuse, et
n'avait nulle raison d'attenter à ses jours.
L'instruction se poursuit.
MONSIEUR LECOQ.
Discussion dangereuse - 1897
Discussion dangereuse.
Le Journal — 20 mars 1897
Réunis dans un débit de vins de l'avenue des Gobelins, une douzaine
d'Italiens discutaient politique, hier soir. Calmes d'abord, les discoureurs ne
tardèrent pas à s'échauffer, et bientôt plusieurs d'entre eux se levaient de
table pour en venir aux mains. Une bagarre générale se produisit et, comme entre
Italiens le couteau est facile, deux des combattants tombèrent presque aussitôt
dangereusement blessés.
L'arrivée des agents mit fin à la rixe. Tout le monde s'enfuit, sauf Jules
Rossi et Etienne Zanelli — les deux blessés — qui ont été transportés à la
Pitié.
Faits divers
Les étrangleurs des Gobelins - 1895
Les étrangleurs des Gobelins
Le Figaro — 24 mars 1895
C'est sous cette sinistre appellation qu'on désignait dans; le treizième
arrondissement; la redoutable bande de malfaiteurs qui, la nuit venue, se répandaient
dans les divers quartiers de cet arrondissement, parfois des arrondissements
limitrophes, et dévalisaient les passants attardés en leur faisant le coup du
« père François ». Grâce à l'activité et à l'énergie du chef de la Sûreté,
M. Cochefert, fort intelligemment secondé dans cette importante affaire par
M. Hamard, son sous-chef, cette terrible association n'existe plus. Tous les
membres qui en faisaient partie sont actuellement au Dépôt. Voici dans quelles
circonstances ces bandits ont été arrêtés :
Les nombreux méfaits commis par les « étrangleurs des Gobelins »
avaient été signalés à maintes reprises, aux divers commissaires de police de
l'arrondissement, mais ces magistrats étaient impuissants à les réprimer. Force
fut donc d'avoir recours au service de la Sûreté. Après une longue et patiente
enquête, on acquit la certitude que les adhérents de la bande se réunissaient
presque chaque soir dans un bar situé avenue de Choisy, 202. C'est de là qu'ils
partaient, par petits groupes, pour se rendre aux endroits qui leur étaient
désignés par leurs chefs. C'était donc dans cet établissement qu'il fallait
aller opérer l'arrestation de ces gredins, opération d'autant plus difficile
que ce bar communique par un long couloir avec un autre bar, placé à l'angle
du boulevard de la Gare. Cette disposition des lieux procurait une double issue
aux membres de la bande que pouvait, d'un moment à l'autre, inquiéter la police.
Son enquête terminée, M. Cochefert donna ses dernières instructions aux agents
placés sous ses ordres, et, avant-hier, à minuit, il pénétra dans le repaire
de l'avenue de Choisy.
À peine était-il entré, suivi de M. Hamard et de ses principaux agents, que
des cris « Au secours » partirent d'une salle du fond. Un brave ouvrier, qui
s'était fourvoyé dans ce dangereux repaire, venait d'être frappé d'un coup de
couteau par une fille, Ventadour qui voulait lui voler son porte-monnaie. Par
bonheur pour le malheureux, la lame s'était brisée sur l'omoplate; c'est à cette
circonstance que l'imprudent a dû de n'être pas tué net. Son état, cependant,
a été juge très grave.
Pendant ce temps, toutes les issues ayant été préalablement gardées, les
agents avaient cueilli les nombreux « clients » des deux bars et c'est au nombre
de cinquante-quatre qu'ils ont été emmenés, deux par deux. On a saisi sur ces
malfaiteurs une grande quantité d'armes de toutes sortes.
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
n cette pittoresque cité Jeanne-d'Arc, 166 bis rue Nationale, où gitent tant de laborieux chiffonniers, était, il y a quelque temps, venu se fixer un couple, assez mal assorti du reste, sur l'existence duquel on manque, pour l'instant, de renseignements.
Hier soir, vers sept heures et demie, le feu s'est déclaré, avec une grande violence, dans l'immeuble situé 24, rue des Cordelières (13è arrondissement), où se trouvent une fabrique d'eau de seltz et un dépôt d'eaux minérales appartenant à M. Aureau.
D'audacieux bandits, des jeunes gens, si l'on en croit le signalement donné par les victimes, ont opéré, l'autre nuit, d'abord rue du Bois-de-Boulogne, à Neuilly, puis rue Brillat-Savarin, en utilisant une automobile volée.
Rue Brillat-Savarin, dans un modeste logement du troisième étage, habitait depuis quelque temps un journalier, Jean Simon, âgé de quarante ans, et sa fille, laquelle fréquentait un employé de commerce, Lucien Grandet, qui venait la voir quotidiennement.
Un drame sanglant s'est déroulé hier soir, vers huit heures et demie, au n°204 de la rue de Tolbiac. M. André Gastin, âgé de quarante-cinq ans, établi marchand de vins à cette adresse, avait cessé son commerce le mois dernier, mais il continuait d'habiter le rez-de-chaussée de l'immeuble.