Le 21 juillet 1874, il faisait 35° dans le Treizième arrondissement. Des feux de broussailles se déclarèrent rue du Château des Rentiers et avenue d'Ivry, obligeant les habitants du quartier à intervenir à grands renforts de seaux d'eau.
La rue du Banquier, ancienne rue, doit son nom au banquier Patouillet qui avait déjà donné son nom au territoire compris entre la rive droite de la Bièvre et les terres de St-Marcel sur le chemin d'Ivry. (Clos Patouillet.)
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un ivrogne blesse à coups de rasoir la fille de sa maîtresse - 1931
Un ivrogne blesse à coups de rasoir la fille de sa maîtresse
Le Petit-Parisien — 6 juillet 1931
Ayant rencontré, l’autre nuit, rue Bourgon une fillette
couverte de sang, des passants avertirent l’agent Guillard, du
XIIIè arrondissement, qui, aussitôt, conduisit la blessée à la
Pitié. La jeune fille qui portait au visage et aux mains des
plaies provoquées par des coups de rasoir, déclara se nommer
Charlotte Chasselin, âgée de quatorze ans et avoir été frappée
par Louis Demayer, amant de sa mère.
Le commissaire de la Maison-Blanche, M. Fauvel, fit aussitôt
arrêter Demayer à son domicile, 11, rue Bourgon. Manœuvre, âgé
de cinquante-sept ans, celui-ci avoua qu’étant ivre et trouvant
la porte de sa maitresse fermée, il l’avait enfoncée. Une
querelle ayant aussitôt éclaté entre les deux amants, la jeune
Charlotte voulut s’interposer. Demayer s’était aussitôt jeté
sur elle, un rasoir à la main et l’avait frappée au visage et
aux mains. L’état de la jeune blessée n’est pas grave et elle a
pu regagner son domicile.
Terrible accident - 1897
Terrible accident.
Le Rappel — 28 juillet 1897
A la brasserie P…, située rue Nationale, un ouvrier brasseur, du nom de Jean
Bouschbacher, était occupé hier à vider un sac de houblon dans un bac situé
derrière une cuve contenant 6 hectolitres de bière en ébullition, quand il fit
un faux pas et tomba dans le liquide bouillant.
Aux cris épouvantables qu'il poussait, ses camarades accoururent et le
retirèrent. Le malheureux était cruellement brûlé aux jambes et au ventre, et
c'est dans un état désespéré qu'il a été transporté à l'hôpital Cochin.
Faits divers
Les Étrangleurs des Gobelins - Le Petit Parisien — 4 juin 1894
Les Étrangleurs des Gobelins
Le Petit Parisien — 4 juin 1894
La fameuse bande des Étrangleurs des Gobelins dont la presse s'était fort
occupée il y a cinq ans, vient de faire de nouveau son apparition dans le
treizième arrondissement, où elle paraît vouloir recommencer la série de ses
sinistres exploits.
C'est ainsi que, M. Pierre Roy âgé de cinquante-trois ans, corroyeur,
demeurant, rue du Moulin-de-la-Pointe rentrait chez lui, hier, dans la nuit,
à trois heures et demie- lorsqu'arrivé rue Bourgon, deux individus qui le
suivaient, fondirent tout à coup sur lui par derrière et lui passèrent un
lacet autour du cou, pour l'étrangler. Le corroyeur put heureusement
pousseur les cris « Au secours ! A l'assassin ! » avant d'avoir perdu
complétement connaissance. Des agents de service dans ce quartier
l'entendirent et accoururent aussitôt.
Transporté au poste de police et grâce aux soins qui lui furent
prodigués. il reprit ses sens et fit part au brigadier de la tentative
d'assassinat dont venait d'être victime et au cours de laquelle on lui avait
dérobe son porte-monnaie contenant une somme de 190 francs, ainsi que sa
montre en or.
Les gardiens de la paix Rostan et Tréhard, partirent aussitôt à la
recherche des agresseurs.
Ils apprirent par des habitants de la rue Bourgon, qu’une femme était
venue après l'attentat, faire des recherches dans le ruisseau, où la victime
avait roulé sans connaissance.
Une demi-heure plus tard, ces agents arrêtaient cette femme dans un hôtel
garni situé rue de l'Industrie, 8, et tenu par M. Blanchard.
C'est une fille nommée Louise Graff, âgée de vingt-cinq ans, demeurant
rue Bourgon, 25.
Dans le courant de la matinée elle a avoué à M. Perruche, commissaire de
police, que les agresseurs du corroyeur étaient des anciens étrangleurs qui,
venant de purger l a peine à laquelle ils avaient été condamnés, allaient
recommencer « travailler » (sic), mais elle a refusé de faire connaître
leurs noms.
~~~ Le même soir, un nommé Louis Wauquier, âgé de trente-trois ans,
demeurant rue Saint-Sevérin, 3, injuriait, en sortant d'un débit de boissons
situé rue Coypel, 12, les agents Viaillot et Sénés.
Ceux-ci ayant voulu le mettre en état d'arrestation, il leur porta, avec
une chaise dont il s'était armé, des coups qui leur tirent des blessures
assez graves.
Conduit au poste après une résistance opiniâtre, ce forcené avoua sortir
de Mazas et avoir fait partie de la bande des « Étrangleurs des Gobelins ».
— Vous allez en voir du fameux, a-t-il ajouté.
~~~ M. Perruche a fait arrêter également, hier, une nommée Ernestine
Lenoir. Cette fille, qui sort de Mazas, avait essayé de vendre des bijoux à
vil prix à M. Victor Weyckmann, concierge, boulevard de la Gare. 148.
Cette fille faisait également partie de la bande des « Étrangleurs des
Gobelins ». Elle avait pour mission de vendre les objets volés.
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
L'avant-dernière nuit, vers trois heures du matin, une veuve Bricot, qui tient un garni 112, boulevard de la Gare, entendait tout à coup des cris provenant d'une chambre inoccupée de l'hôtel.
Un inconnu abordait, hier soir, vers quatre heures trois quarts, dans la rue Nationale, le sous-brigadier des gardiens de la paix Honoré Mariton, du treizième arrondissement, et lui déclarait : Je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc. Conduisez-moi en prison.
Le 7 avril dernier, dans l'après-midi, le sous-brigadier Mariton, de service rue Nationale, voyait venir à lui un individu en proie à une violente émotion et qui lui déclara : — Conduisez-moi au poste, car je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc.
Depuis quelque temps, le quartier des Gobelins était infesté d'individus suspects, gens sans aveu qui, le soir venu, s'attaquaient aux passants, dévalisaient les ivrognes endormis sur les bancs et pratiquaient l'occasion le coup du « père François ».
Un drame sanglant s'est déroulé, hier soir, vers neuf heures, sur le boulevard de l'Hôpital. Un mari a tué sa femme, puis a tenté ensuite de se suicider, C'est l'éternel et banal drame conjugal.
Le jeu que les gamins appellent « bourdouler » consiste se laisser rouler le long d'un talus. Une dizaine d'enfants se livraient hier après-midi, vers deux heures, à ce divertissement au bord de la Bièvre, du côté de la rue Barrault.