Les deux molosses en pierre ornant le portail du mobilier national à #Paris13 sont l'œuvre du statuaire André Joseph Géraud Abbal, 1876-1953. Abbal doit sa renommée à ses sculptures en pierre en taille directe. Il était fils et petit-fils de tailleurs de pierre de Montech (82).
Dans la nuit du 5 avril 1579, la Bièvre provoqua de si graves dévastations que le peuple appela cette inondation le « déluge de saint Marcel ».
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville.
Algérien et musulman, Mohamed Haar a une prédilection marquée pour les bains
froids. Il se promenait, hier, paisiblement rue de Tolbiac rêvant sans doute
quelque houri du paradis de Mahomet, quand, soudain, il se trouva en face d'une
fontaine municipale.
La chaleur était accablante, La tentation fut trop forte pour ce fils du
Soleil. Prenant une brusque résolution, il se dépouilla de son burnous, enleva
ses chausses et léger de vêture, il s'ablutionna.
Conduit au poste de police, Mohamed déclara être âgé de vingt-huit ans et se
trouver actuellement sans domicile. Il manifesta, en outre, beaucoup
d'étonnement de se voir l'objet d'une arrestation pour un acte qui, à idée, est
banal et naturel. Il ajouta :
— Les roumis sont bien méchants d'empêcher le fidèle croyant de se laver !
Malgré ses protestations, M, Lacroix, commissaire de police du quartier
de la Gare, a envoyé Haar au Dépôt.
Le crime de la rue Michel-Bizot - 1897
Le crime de la rue Michel-Bizot.
Le Matin – 10 novembre 1897
Il est certainement très malheureux que le veilleur de nuit Tisseur ait trouvé
une mort affreuse sous le marteau d'un inconnu, mais, d'après les renseignements
recueillis à la préfecture de police, la victime ne serait guère plus intéressante
que son assassin.
Lundi soir, on avait cru être sur la piste de l'auteur du crime, un jeune
homme aux mœurs inavouables, qui, à diverses reprises, avait été vu en compagnie
du veilleur et qui, samedi soir, était venu le trouver et était allé boire avec
lui. Ce jeune homme a été retrouvé et il a pu fournir des indications tellement
précises sur l'emploi de son temps qu'il a été reconnu innocent. Mais, en même
temps, il a pu donner des indications sur des individus de son espèce que fréquentait
le veilleur de nuit. Celui-ci menait une vie de débauche et attirait chez lui,
rue de Patay, des filles mineures et des jeunes gens.
M. Cochefert s'est rendu, hier matin, à la Morgue, et, dans les vêtements
du mort, il a trouvé des papiers établissant qu'il se nommait Charles Tisseur,
né à Abbeville en 1854, ancien garçon boulanger, ayant subi trois condamnations
en correctionnelle et une condamnation, par la cour d'assises de la Somme, à
huit ans de travaux forcés pour viol de ses deux filles. Une des malheureuses
est encore vivante.
La femme de Tisseur, qui habite Amiens, demanda et obtint le divorce. Après
sa condamnation, sa peine subie, Tisseur vint à Paris, ou il se fit marchand
des quatre saisons. Dans le jour, il poussait sa voiturette devant lui et, le
soir venu, il gardait des chantiers de démolitions ou des immeubles en construction.
On présume qu'il devait posséder un millier de francs d'économies. Cet argent
n'a point été retrouvé au domicile du veilleur, 111, rue de Patay.
Faits divers
La veillée tragique - 1915
La veillée tragique.
Le Gaulois ― 29 septembre 1915
Les gardiens de la paix Savineau et Grassi étaient de service hier matin
vers cinq heures, rue de Tolbiac, lorsqu'ils virent apparaître, échevelé et
les yeux hagards, l'ouvrier cordonnier Hippolyte Delmas, âgé de cinquante-six
ans.
― Je parie que ce phénomène vient encore de faire des siennes, dit l'agent
Savineau, qui connaissait Delmas pour un déséquilibré.
À peine achevait-il ces mots que Delmas sortait de sa poche un revolver et
faisait feu en l'air.
Appréhendé aussitôt, Delmas fut conduit au commissariat du quartier de la
Maison Blanche. Lorsqu'il pénétra dans le bureau du commissaire, M. Delanglade,
plusieurs personnes s'y trouvaient déjà :
― Le voilà, l'assassin ! s'exclamèrent-elles, d'un commun accord, en désignant
le fou. C'est lui qui vient de tirer un coup de revolver dans le dos de Mlle
Suzanne Gillet !
Interrogé Delmas, tranquillement, narra les circonstances de la macabre
tragédie dont il avait été le promoteur :
― J'étais assis, tout à l'heure, à côté de Mlle Gillet, une voisine, qui
veillait le corps d'un locataire de ma maison, décédé hier, quand je vis entrer
par la fenêtre de la chambre, une nuée de « boches ». Il y en avait !...
il y en avait !... Et ils me faisaient des yeux !... Heureusement, je porte
toujours un revolver chargé. Alors j’ai tiré sur eux, au hasard...
Dans la chambre que les témoins lui désignaient, au deuxième étage de l'immeuble,
71 impasse Baudran, M. Delanglade découvrit, en, effet, baignant dans une mare
de sang, la victime, Mlle Gillet, ménagère, âgée de trente-deux ans, demeurant
8 rue de l'Industrie. A deux pas de là, sanglante et éperdue, se tenait
près du lit mortuaire Mme Laman, qui veillait à son tour le corps de son mari.
Outre son revolver, le dément, atteint de la manie de la persécution, portait
toujours sur lui un coup-de-poing américain et avait le corps couvert d’une
cotte de mailles enfin, l'on découvrit sur sa table de nuit un sabre et une
canne à épée. Il a été dirigé sur l'infirmerie spéciale du Dépôt et sa victime
transportée à Broussais.
Communiqués
Quel est le Français, soldat ou civil, qui pourra se dispenser de conserver
les
Champs de bataille de la Marne, photographiés en couleurs par Gervais-Courtellemont
? La des 12 livraisons bimensuelles paraît demain. On se l'arrachera...
Les amateurs de bonne cuisine et de service parfait doivent aller chez
LAPRÉ, 24, rue Drouot, par excellence le restaurant des gourmets ; les huitres
y sont exquises et les vins renommés.
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Des agents de service avenue d'Italie arrêtaient, hier soir, à la tombée de la nuit, au moment où ils dérobaient des haricots à la porte d'un épicier, un homme et une femme.
Dimanche dernier, il s'est passé sur le bord de la Bièvre, dans l'enceinte de Paris, un fait qu'on ne saurait trop hautement signaler à l'opinion publique et aux autorités.
M. Jouin, sous-chef de la Sûreté, était avisé, il y a une quinzaine de jours, par des commerçants du quartier des Gobelins, qu'un ouvrier, occupé dans une usine voisine, vendait à vil prix des liqueurs et notamment de l'absinthe.