Le 3 octobre 1923, à 9 h30, le laboratoire municipal faisait enlever un obus de 37 en face du 88 de la rue de la Glacière.
L'Hôpital de la Vieillesse pour femmes, autrement dit la Salpétrière, comptait, en 1860, 4422 lits dont 1341 pour les aliénées. En moyenne, par an, dans les années 1850-60 , 2100 aliénées y faisaient leur entrée et 800 y mourraient.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le Docteur Steeg, maire de Berlin, ou plus exactement, président de l'administration municipale de la capitale du Reich est, depuis quelques jours, on le sait, l'hôte de Paris.
Un drame boulevard de l’Hôpital - Le Figaro – 5 mars 1897
Un drame boulevard de l’Hôpital
Le Figaro – 5 mars 1897
M. Edmond Laflesselle, employé dans une Compagnie d'assurances,
se mariait il y a trois mois avec une jeune fille de dix-huit ans,
Juliette Nassot, avec laquelle il entretenait des relations depuis
longtemps déjà.
D'un caractère très jaloux, Laflesselle, se croyant trompé, avait
averti sa femme qu'il la tuerait si jamais il apprenait… ce qu'il appelait
couramment… son malheur.
En fut-il informé? On ne le sait. Toujours est-il que, rencontrant
Juliette, hier soir, à neuf heures, en face du n° 119, du boulevard
de l'Hôpital, il lui tira deux coups de revolver. Frappée au front,
la jeune femme s'affaissa sans proférer un cri. Elle était morte. Le
meurtrier se logea ensuite une balle dans la tempe droite. Il est soigné
à l'hôpital de la Pitié. Son état est très grave.
Le corps de la défunte a été transporté d'abord a la Morgue, puis,
après qu'on eut établi son identité à l'aide des papiers trouvés sur
son mari, au domicile de sa mère.
On recherche
On recherche ...
Le Petit Parisien ― 27juin 1923
Treizième arrondissement. — Quai de la Gare, proximité des services de petite
vitesse de la gare d'Orléans. un veston a disparu, ainsi qu'un portefeuille
contenant tous les papiers d'identité de M. E. Picard, 74 bis, rue Curial.
Faits divers
La veillée tragique - 1915
La veillée tragique.
Le Gaulois ― 29 septembre 1915
Les gardiens de la paix Savineau et Grassi étaient de service hier matin
vers cinq heures, rue de Tolbiac, lorsqu'ils virent apparaître, échevelé et
les yeux hagards, l'ouvrier cordonnier Hippolyte Delmas, âgé de cinquante-six
ans.
― Je parie que ce phénomène vient encore de faire des siennes, dit l'agent
Savineau, qui connaissait Delmas pour un déséquilibré.
À peine achevait-il ces mots que Delmas sortait de sa poche un revolver et
faisait feu en l'air.
Appréhendé aussitôt, Delmas fut conduit au commissariat du quartier de la
Maison Blanche. Lorsqu'il pénétra dans le bureau du commissaire, M. Delanglade,
plusieurs personnes s'y trouvaient déjà :
― Le voilà, l'assassin ! s'exclamèrent-elles, d'un commun accord, en désignant
le fou. C'est lui qui vient de tirer un coup de revolver dans le dos de Mlle
Suzanne Gillet !
Interrogé Delmas, tranquillement, narra les circonstances de la macabre
tragédie dont il avait été le promoteur :
― J'étais assis, tout à l'heure, à côté de Mlle Gillet, une voisine, qui
veillait le corps d'un locataire de ma maison, décédé hier, quand je vis entrer
par la fenêtre de la chambre, une nuée de « boches ». Il y en avait !...
il y en avait !... Et ils me faisaient des yeux !... Heureusement, je porte
toujours un revolver chargé. Alors j’ai tiré sur eux, au hasard...
Dans la chambre que les témoins lui désignaient, au deuxième étage de l'immeuble,
71 impasse Baudran, M. Delanglade découvrit, en, effet, baignant dans une mare
de sang, la victime, Mlle Gillet, ménagère, âgée de trente-deux ans, demeurant
8 rue de l'Industrie. A deux pas de là, sanglante et éperdue, se tenait
près du lit mortuaire Mme Laman, qui veillait à son tour le corps de son mari.
Outre son revolver, le dément, atteint de la manie de la persécution, portait
toujours sur lui un coup-de-poing américain et avait le corps couvert d’une
cotte de mailles enfin, l'on découvrit sur sa table de nuit un sabre et une
canne à épée. Il a été dirigé sur l'infirmerie spéciale du Dépôt et sa victime
transportée à Broussais.
Communiqués
Quel est le Français, soldat ou civil, qui pourra se dispenser de conserver
les
Champs de bataille de la Marne, photographiés en couleurs par Gervais-Courtellemont
? La des 12 livraisons bimensuelles paraît demain. On se l'arrachera...
Les amateurs de bonne cuisine et de service parfait doivent aller chez
LAPRÉ, 24, rue Drouot, par excellence le restaurant des gourmets ; les huitres
y sont exquises et les vins renommés.
S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne. Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)
L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche. (1901)
Peu de lecteurs du Journal soupçonnaient qu’une exposition rassemblât, à la mairie du treizième, des œuvres exquises de fraîche beauté. Qu'ils fassent voyage. Ils connaîtront un vieux quartier de Paris dont il est aisé d'apprendre le charme. (1912)
Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible. C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne. (1896)
Les gardiens de la paix Déom et Métayer étaient de service l'avant-dernière nuit, vers trois heures et demie, dans la rue du Moulin-des-Prés, lorsque les cris « Au secours ! à l'assassin ! » poussés par une voix de femme, retentirent soudain dans la rue Gérard.
L'avant-dernière nuit, vers trois heures du matin, une veuve Bricot, qui tient un garni 112, boulevard de la Gare, entendait tout à coup des cris provenant d'une chambre inoccupée de l'hôtel.
Un inconnu abordait, hier soir, vers quatre heures trois quarts, dans la rue Nationale, le sous-brigadier des gardiens de la paix Honoré Mariton, du treizième arrondissement, et lui déclarait : Je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc. Conduisez-moi en prison.
Le 7 avril dernier, dans l'après-midi, le sous-brigadier Mariton, de service rue Nationale, voyait venir à lui un individu en proie à une violente émotion et qui lui déclara : — Conduisez-moi au poste, car je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc.
Depuis quelque temps, le quartier des Gobelins était infesté d'individus suspects, gens sans aveu qui, le soir venu, s'attaquaient aux passants, dévalisaient les ivrognes endormis sur les bancs et pratiquaient l'occasion le coup du « père François ».
Un drame sanglant s'est déroulé, hier soir, vers neuf heures, sur le boulevard de l'Hôpital. Un mari a tué sa femme, puis a tenté ensuite de se suicider, C'est l'éternel et banal drame conjugal.