En aout 1939, l'effondrement provoqué des derniers immeubles de la Cité Jeanne d'Arc servit à tester la résistance des abris souterrains conçus par la défense passive.
La rue du Banquier, ancienne rue, doit son nom au banquier Patouillet qui avait déjà donné son nom au territoire compris entre la rive droite de la Bièvre et les terres de St-Marcel sur le chemin d'Ivry. (Clos Patouillet.)
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part.
Un ivrogne blesse à coups de rasoir la fille de sa maîtresse - 1931
Un ivrogne blesse à coups de rasoir la fille de sa maîtresse
Le Petit-Parisien — 6 juillet 1931
Ayant rencontré, l’autre nuit, rue Bourgon une fillette
couverte de sang, des passants avertirent l’agent Guillard, du
XIIIè arrondissement, qui, aussitôt, conduisit la blessée à la
Pitié. La jeune fille qui portait au visage et aux mains des
plaies provoquées par des coups de rasoir, déclara se nommer
Charlotte Chasselin, âgée de quatorze ans et avoir été frappée
par Louis Demayer, amant de sa mère.
Le commissaire de la Maison-Blanche, M. Fauvel, fit aussitôt
arrêter Demayer à son domicile, 11, rue Bourgon. Manœuvre, âgé
de cinquante-sept ans, celui-ci avoua qu’étant ivre et trouvant
la porte de sa maitresse fermée, il l’avait enfoncée. Une
querelle ayant aussitôt éclaté entre les deux amants, la jeune
Charlotte voulut s’interposer. Demayer s’était aussitôt jeté
sur elle, un rasoir à la main et l’avait frappée au visage et
aux mains. L’état de la jeune blessée n’est pas grave et elle a
pu regagner son domicile.
A coups de baïonnette.- 19 janvier 1897 A CHANGER
A coups de baïonnette.
Le Matin - 19 janvier 1897
Le quartier de la Maison-Blanche a été, hier matin, le théâtre d'un drame
sanglant. M. Joseph Brichet, garde républicain en retraite et propriétaire d'un
petit; immeuble situé dans le passage des Malmaisons, a été frappé du plusieurs
coups de baïonnette par un de ses locataires, un chiffonnier du nom de Guillon.
Ce Guillon était sorti récemment de la maison centrale de Poissy; il avait la
prétention de transformer son logement en une sorte d'asile de nuit à l'usage de
tous les vagabonds du quartier et des prisonniers libérés se trouvant sans
domicile.
Naturellement, M. Brichet vit d'un très mauvais œil cette invasion
'de malfaiteurs dans un local lui appartenant, et il s'efforça de faire
déguerpir et son singulier locataire et ses étranges amis.
Comme Guillon se
refusait énergiquement à vider les lieux, M. Brichet trouva très pratique de
faire démonter la porte et les fenêtres de son logement. Le chiffonnier résista
quand même, et, hier matin, quand l'ex-garde républicain se présentait pour lui
signifier de nouveau son congé, il se précipita sur lui, armé d'une vieille
baïonnette et le frappa à la poitrine et aux jambes.
M. Brichet, blessé très
grièvement, a été transporté à l'Hôtel-Dieu. Quant à l'auteur de cette tentative
de meurtre, il été mis sur-le-champ en état d'arrestation et envoyé au Dépôt par
M. Remougin, commissaire de police.
Faits divers
La veillée tragique - 1915
La veillée tragique.
Le Gaulois ― 29 septembre 1915
Les gardiens de la paix Savineau et Grassi étaient de service hier matin
vers cinq heures, rue de Tolbiac, lorsqu'ils virent apparaître, échevelé et
les yeux hagards, l'ouvrier cordonnier Hippolyte Delmas, âgé de cinquante-six
ans.
― Je parie que ce phénomène vient encore de faire des siennes, dit l'agent
Savineau, qui connaissait Delmas pour un déséquilibré.
À peine achevait-il ces mots que Delmas sortait de sa poche un revolver et
faisait feu en l'air.
Appréhendé aussitôt, Delmas fut conduit au commissariat du quartier de la
Maison Blanche. Lorsqu'il pénétra dans le bureau du commissaire, M. Delanglade,
plusieurs personnes s'y trouvaient déjà :
― Le voilà, l'assassin ! s'exclamèrent-elles, d'un commun accord, en désignant
le fou. C'est lui qui vient de tirer un coup de revolver dans le dos de Mlle
Suzanne Gillet !
Interrogé Delmas, tranquillement, narra les circonstances de la macabre
tragédie dont il avait été le promoteur :
― J'étais assis, tout à l'heure, à côté de Mlle Gillet, une voisine, qui
veillait le corps d'un locataire de ma maison, décédé hier, quand je vis entrer
par la fenêtre de la chambre, une nuée de « boches ». Il y en avait !...
il y en avait !... Et ils me faisaient des yeux !... Heureusement, je porte
toujours un revolver chargé. Alors j’ai tiré sur eux, au hasard...
Dans la chambre que les témoins lui désignaient, au deuxième étage de l'immeuble,
71 impasse Baudran, M. Delanglade découvrit, en, effet, baignant dans une mare
de sang, la victime, Mlle Gillet, ménagère, âgée de trente-deux ans, demeurant
8 rue de l'Industrie. A deux pas de là, sanglante et éperdue, se tenait
près du lit mortuaire Mme Laman, qui veillait à son tour le corps de son mari.
Outre son revolver, le dément, atteint de la manie de la persécution, portait
toujours sur lui un coup-de-poing américain et avait le corps couvert d’une
cotte de mailles enfin, l'on découvrit sur sa table de nuit un sabre et une
canne à épée. Il a été dirigé sur l'infirmerie spéciale du Dépôt et sa victime
transportée à Broussais.
Communiqués
Quel est le Français, soldat ou civil, qui pourra se dispenser de conserver
les
Champs de bataille de la Marne, photographiés en couleurs par Gervais-Courtellemont
? La des 12 livraisons bimensuelles paraît demain. On se l'arrachera...
Les amateurs de bonne cuisine et de service parfait doivent aller chez
LAPRÉ, 24, rue Drouot, par excellence le restaurant des gourmets ; les huitres
y sont exquises et les vins renommés.
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913)
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)
Marius Lafontaine, un robuste ouvrier emballeur de trente-deux ans, et Juliette Berthier, vingt-quatre ans, teinturière, s'étaient épousés il y a six ans. Ils pensaient avoir trouvé le bonheur. Hélas ! la désillusion vint vite., Quinze jours à peine y suffirent.
Rue Nationale, à Paris, au n° 13, à 200 mètres de la porte d'Ivry, près du boulevard Masséna et d'un terrain vague longeant les fortifications et appelé communément « champ de manœuvres d'Ivry », se trouve un petit débit le café des Trois Marches vertes, tenu par M. Paul Guignard.
Il était 8 heures du soir, mardi, quand M. Fauvel, secrétaire au commissariat du quartier de la Gare, fut averti par téléphone que deux coups de revolver venaient de retentir dans un débit, rue Nationale.
Hier matin, M. Boudeau, commissaire de sûreté du 4e district, ainsi que M. Fauvel, secrétaire du commissariat de la Gare, avaient acquis la certitude que Gauzy avait été blessé à l'intérieur du café des Trois Marches vertes et que le chiffonnier Georges Colson avait dit vrai
Les inspecteurs du quatrième district ont retrouvé les deux clients qui, consommant mardi soir au café des Trois Marches vertes, furent témoins de l'attentat.