Selon un article du Figaro du 29 août 1905, le 13e arrondissement comptait alors 938 jardins privés.
Pendant la Commune, la Place d'Italie prit le nom de Place Duval.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Deux œufs cuisaient dans la poêle, et le porteur aux Halles Adolphe Vialard,
âgé de quarante ans, allait se mettre à table, hier matin, dans la modeste
chambre qu'il occupe 166 bis, rue Nationale.
— Décidément, j'en ai assez ! déclarât-il soudain sa maitresse, Maria
Monteiller, âgée de trente-quatre ans. Je sais que tu as remis à la maitresse de
mon père une partie des outils qui me servent à « bricoler », et je t'en veux à
mort !
La menace n'était pas vaine, car le coltineur — il est réparateur de
parapluies, à l'occasion — s'empara d'un long poignard, et, à six reprises, le
planta dans le flanc de sa compagne. Puis avec la même arme, toute ruisselante
de sang, il se porta une douzaine de coups dans la poitrine. Prévenu aussitôt,
M. Prodhon, commissaire de police du quartier de la Gare, fit transporter le
couple à l'hôpital de la Pitié. L'état de Maria Monteiller n'inspire pas
d'inquiétude. Par contre, on désespère de sauver le porteur aux Halles.
Suicide
Suicide
Le Gaulois ― 8 septembre 1878
La nommée Louise G..., blanchisseuse, âgée de 25 ans, a tenté hier de se
suicider en se jetant dans la Bièvre, à l’angle de la rue des
Gobelins. Retirée aussitôt par le nommé Jean Joseph, tanneur, elle a été portée
au poste des Gobelins, où elle a reçu les premiers soins, et de là en voiture à
l’hôpital de la Pitié.
Lu dans la presse...
La Butte aux Cailles se modernise - 1924
LES VIEUX QUARTIERS DE PARIS
La Butte aux Cailles se modernise
Une piscine moderne
Paris-Soir ― 31 mars 1924
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles.
C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements
vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure
avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi
arrondis.
L'entrée principale est sur la place Paul-Verlaine. La place Paul-Verlaine
coupe la rue Bobillot, qui appartient au treizième arrondissement, aux alentours
de la place d'Italie.
Au vrai, c'est au-dessus des Gobelins, un quartier assez peu connu sous le
nom de La Maison-Blanche, qui, avec La Butte aux Cailles dominait la vallée
de la Bièvre à son entrée dans Paris et avait vue sur les étangs de La Glacière.
La Bièvre
La petite rivière, chantée par Hugo Delvau, décrite par Parent-Duchâtelet
et dont tant de peintres et de dessinateurs ont croqué les aspects, n'existe
plus que de souvenir. C'est en vain que l'on voudrait retrouver, depuis son
vallon orignal, les moulins qu'elle faisait tourner : où sont le moulin à papier
de la fabrique Boisson à La Meulière ; et ceux de Jouy activés par le génie
d'Oberkampf ; et sa concurrence des toiles peintes de Bièvre fondée par Dolp
? Plus de moulins à farines à Berny et à Cachan; celui de l'Hay s'effondre lamentablement,
au bord de la route de Fresnes. Il n'en existe plus à Arcueil. Où est
le moulin de la blanchisserie des hôpitaux, dans l'enclos de la Salpêtrière
? Et quant à celui du Moulin des Prés, son nom est encore donné à une rue qui
va disparaître.
La rue du Moulin-des-Prés
Sur la gauche de la place Paul-Verlaine, une sorte de chemin rustique descend
entre des murs anciens. A droite, un bel hôtel particulier avec une large cour
; les toits dominants sont en terrasse à l'italienne. Le côté inverse est constitué
par des murs de soutènement épaulant des jardins paraissant dégringoler. On
arrive à une sorte d'esplanade formée de remblais sur lesquels pousse une herbe
lépreuse, vert-de-grisée. Ce terre-plein encage un vieux petit pavillon encore
habité, et s'en va tomber à pic sur le caniveau de l'ancien passage Vandrezanne.
Aussitôt, devant ces murailles basses, percées de petites fenêtres, mais
dont on cherche en vain l'entrée qui est sur une autre voie, isolée du passage
par une lourde porte charretière verrouillée et barrée, on a un souvenir lancinant
de quelque chapitre de Huysmans. Le disciple de Zola a dû suivre par là quelque
brocheuse ou relieuse de l'atelier de ses parents, rue de Sèvres. C'est avec
lui que l'on suit les lignes cahotantes des allées de terre menant à des bicoques
exceptionnelles, avec balcons en bois vermoulus et disjoints, à des cassines
de torchis et de plâtras, séparées par des murs à hauteur d'appui! où s'alignent
les pots de balsamines et de tulipes. Sous un toit goudronné, un coq chante
éperdument, en ramassant ses-poules de la pointe de l'aile... Un coq ! nous
ne sommes pas à Paris ! La Préfecture de police ferait fermer le poulailler.
Le puits artésien
Du côté de la rue de Tolbiac, ce passage est sans issue. On dévale, la pente
de la rue du Moulin-des-Prés, puis on la remonte jusqu'à la rue Bobillot.
Sur la place, quelques marches de nivellement et dans le sol même la plaque
indiquant où se trouve le puits artésien, dont la pyramide de bois a disparu.
Pendant un temps, la municipalité de Paris crut qu'elle trouverait dans sort
sous-sol, l'eau indispensable à ses besoins permanents. A la suite d'Arago,
des savants et des ingénieurs prouvèrent la valeur de l'indication, Il y eut
le puits de Grenelle, foré en 1833 où se trouve actuellement le monument de
Pasteur, place de Breteuil. Puis, en 1855, celui de Passy, bouillonnant dans
le square Lamartine, avant que d'alimenter les lacs du Bois de Boulogne, d'où
sa vapeur alcaline surgit opaque en hiver. Enfin, en 1863, d'après le même programme,
on descendit les mèches à la Chapelle et à la Butte aux Cailles. La profondeur
à atteindre touchait à 600 mètres pour rencontrer la nappe, la même que celle
de Grenelle et de Passy.
En novembre 1872, au moment où la sonde atteignait 532 m. 75, dans le tréfonds
de la Butte aux Cailles, des difficultés de règlement surgirent entre l'entreprise
puisatière et l'Administration. L'opération resta, en suspens pendant vingt
ans.
On la reprit en 1893, puis il y eut des accalmies de travaux en 1901 ; enfin
le 19 octobre 1903, le chantier fut remis en activité jusqu'au 17 mars 1904,
où. l'on atteignit la cote de 580 m. 40 et où le jaillissement se produisit
d'une manière ininterrompue.
L'inauguration solennelle eut lieu le 7 août 1904.
Il en avait coûté un million. La piscine blanche coûtera 4 millions et demi.
C'est après vingt ans que l'installation hydraulique et son usage hygiénique
pour les douches et les bains en eau courante, auront trouvé leur formule définitive.
Mais peu après, la Butte aux Cailles aura disparu.
Hier, vers une heure de l'après-midi, la concierge de l'immeuble, 198, rue de Tolbiac, voyait descendre, échevelée, un revolver à la main, une de ses locataires...
La jalousie et la colère n'ont pas seules le triste privilège de pouvoir être évoquées comme les seuls mobiles de drames sanglants. L'avarice conduit parfois au crime ceux qu'elle hante.
Hier matin, à deux heures, il soufflait un vent violent. Dans sa chambre du premier étage, donnant sur la rue de l'Amiral-Mouchez, numéro 18, Mme Baugrand entendait ses enfants se plaindre du froid qui entrait par de trou d'un carreau brisé...
Avenue de la Porte-d'Italie, sur la zone récemment annexée, une conduite d'eau s'est rompue hier matin, vers 9 heures. (Cet accident en répétait un autre, identique, qui se produisit là, il y a dix-huit mois.)
La Société de la Croix-Rouge française a inauguré, hier après-midi, l'hôpital-école qu'elle a fait édifier, rue des Peupliers, dans le treizième arrondissement. (1908)
Le Docteur Steeg, maire de Berlin, ou plus exactement, président de l'administration municipale de la capitale du Reich est, depuis quelques jours, on le sait, l'hôte de Paris. (1941)
Le pont de Tolbiac est dans le treizième arrondissement, c'est-à-dire dans une région de Paris où jamais, en aucun temps, chef d'État n'a mis le pied. (1895)
On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers. Cette portion du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte. (1867)
Entre l'église Saint-Médard et la place d'Italie, la vieille et étroite rue Mouffetard se transforme à vue d'œil en une belle avenue de 40 mètres de largeur. (1868)
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins. (1928)
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)