Le pont de Tolbiac franchissant les voies de chemin de fer de la compagnie d'Orléans avait été inauguré le 15 juillet 1895 en présence du Président de la République, M. Félix Faure, qui, à cette occasion, dit quelques mots aimables. Ce pont entièrement métallique, mis à part la chaussée, mesurait 162 mètres de longueur en trois travées de 51 mètres, 60 et 51 mètres.
Cinq ponts relient le XIIIème et le XIIème arrondissement.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
A la suite d'une discussion survenue au bal de l'Alcazar d'Italie, avenue de
Choisy, un jeune homme, nommé Albert Delagarde, âgé de dix-neuf ans et
demeurant, 7, rue Watteau, a frappé d'un coup de couteau, l'épaule gauche, une
nommée Elisabeth Charpentier, couturière, demeurant rue Champollion.
La blessée a. été reconduite chez elle. Le meurtrier a été arrêté.
À coups de rasoir
À coups de rasoir
Le Petit-Parisien ― 4 octobre 1927
Après avoir vécu pendant quelque temps avec Mlle Gabrielle Hardy, vingt-six
ans, demeurant 166 avenue de Choisy, le commissionnaire en pommes de terre, René
Le Rouzic, même âge, informait hier son amie qu'il avait décidé de reprendre sa
liberté. Vainement, la jeune fille essaya de le faire revenir sur sa
détermination. Toute la nuit, Gabrielle Hardy songea cette séparation imminente,
Puis, le jour venu, elle prit une décision. Se levant sans bruit et s'armant
d'un rasoir, elle en porta un coup furieux à la gorge de celui qui voulait la
quitter.
Le Rouzic a été transporté à la pitié, où son état a été jugé peu grave. La
meurtrière a été arrêtée par M. Fauvel, commissaire de police de la
Maison-Blanche.
Lu dans la presse...
Trop de clairons dans le quartier de la Maison-Blanche - 1929
Trop de clairons dans le quartier de la Maison-Blanche
Les habitants protestent sans succès
Paris-Soir — 12 avril 1929
Une commission a été constituée aux Arts-et-Métiers pour déterminer quels
sons de trompes d'automobiles étaient indésirables et quels sons pouvaient
être supportés par les tympans parisiens.
Cette commission n'a pas encore rendu son verdict, mais il est à peu près
certain qu'elle repoussera avec une touchante unanimité toute trompe
rappelant le clairon criard où la trompette assourdissante.
Or, tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les
rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure
aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la
Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier.
Oui, les habitants de ce quartier, qui a droit au calme comme les autres,
ont élevé une plainte timide contre les clairons sans pitié de certain
régiment d'infanterie coloniale.
— Dès six heures du matin, me conte un petit épicier de Maison-Blanche
(quelque peu parent avec celui de Montrouge) le vacarme commence. Ce sont,
peu après l'arrivée des bleus, des notes lancées par le « cabot-clairon » et
répétées ensuite par les élèves. Puis toutes les sonneries se succèdent,
jouées dix fois de suite et reprises encore pour les débarrasser des fausses
notes et des couacs dont ces jeunes musiciens sont prodigues. Enfin, la
clique se rapproche. Les élèves-clairons jouent des marches, passent,
s'éloignent, reviennent, tandis que les chiens hurlent et que tous les chats
du quartier font des loopings désespérés.
— Ma clientèle diminue chaque jour, me dit un débitant de vins et
d'apéros du boulevard Kellermann, Vous pensez, avec ces clairons « on ne
s'entend plus causer ». Nous sommes déjà privilégiés pour ce qui est des
bruits sans ces maudits instruments de cuivre. Nous avons les sifflets des
locomotives de la Ceinture, le bruit des manœuvres de trains et le passage,
jour et nuit, d'animaux destinés aux abattoirs voisins. Ça mugit, ça bêle,
ça hennit et, ça grogne. Allez donc dormir avec tout ça et les clairons
par-dessus le marché. On a déjà condamné les fumées de Paris, certains
bruits sont. aussi indésirables.
Les habitants du quartier ont adressé une fort respectueuse protestation
à Qui-de-Droit, mais M. Lebureau militaire leur a courtoisement répondu
qu'il ne pouvait rien contre une décision prise en 1910 et qui, à l'époque,
n'avait soulevé aucune protestation.
Pourtant, il reste encore un espoir aux habitants de Maison-Blanche. Au
ministère de la Guerre, où nous venons d'apporter les doléances de ces
sacrifiés, on nous répond que le mal venant de clairons coloniaux. la
protestation doit être adressée à la direction des troupes coloniales. Une
enquête sera alors ouverte et si la protestation semble justifiée, des
ordres parviendront au colonel commandant le régiment pour que l'école se
fasse ailleurs
Reste à savoir ce que signifie cet « ailleurs ». Souhaitons qu'on entende
par là l'intérieur des casernes ou des bastions.
Il y a trois ans, les époux Vey louaient un appartement d'un loyer annuel de 185 francs, au rez-de-chaussée d'un immeuble sis 28, rue des Cordelières, dans le quartier des Gobelins.
La rue Baudricourt a été hier soir le théâtre d'un drame passionnel. Un nommé Armand Féler, journalier, a tué de deux coups de couteau un ouvrier serrurier, Napoléon Stevenotte.
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins. (1928)
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)