En 1912, le lit de la Bièvre est couvert et canalisé pour devenir la rue Berbier-du-Mets.
La voie qui prit le nom d'avenue Edison en 1932, devait, initialement relier la place Nationale et la place d'Italie.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche.
La nommée Louise G..., blanchisseuse, âgée de 25 ans, a tenté hier de se
suicider en se jetant dans la Bièvre, à l’angle de la rue des
Gobelins. Retirée aussitôt par le nommé Jean Joseph, tanneur, elle a été portée
au poste des Gobelins, où elle a reçu les premiers soins, et de là en voiture à
l’hôpital de la Pitié.
Paris la nuit … - 1894
Paris la nuit …
Le Figaro ― 24 octobre 1894
M. Potut, professeur, suivait hier soir, vers minuit, la rue Lebrun, dans le
quartier des Gobelins, lorsqu'il fut assailli par cinq rôdeurs qui, pour le
dévaliser mieux à leur aise, l'accablèrent de coups. A moitié assommé, incapable
d'opposer aucune résistance,. M. Potut dut se résigner à voir passer entre les
mains des malfaiteurs sa montre et sa chaîne en or, son portefeuille renfermant
des papiers de famille, son porte-monnaie contenant une centaine de francs et
même son foulard.
Mais des gardiens de la paix qui étaient survenus avant que les agresseurs
aient songé à prendre la fuite, ont pu arrêter trois d'entre eux. Ils ont été
envoyés au Dépôt.
M. Potut a été transporté à son domicile dans un état alarmant.
Faits divers
Un Agent parachute - 1894
Un Agent parachute
Le Petit Parisien — 5 juin 1894
La jeune Louise Cardon, âgée de quatre ans, demeurant chez ses parents, rue
Broca, 75, au quatrième étage, était montée, malgré la défense de sa mère, sur
une chaise appuyée à la fenêtre pour jouer avec des fleurs plantées dans une
petite caisse.
Tout à coup, l'imprudente, s'étant trop penchée au dehors perdit l'équilibre
et fut précipitée dans le vide.
Par un merveilleux hasard, la petite fille tomba sur l'épaule d'un gardien
de la paix du treizième arrondissement, qui passait ce moment.
La chute fut amortie de ce fait, et quand l'agent, ahuri du choc qu'il avait
reçu, releva la fillette il s'aperçut qu'elle était saine et sauve.
Conduite, néanmoins, la pharmacie Ravaux, boulevard Arago, 31, on constata
qu'elle n'avait reçu que des contusions sans gravité.
Communiqués
L'affluence du public a été considérable dimanche aux deux représentations
du Nouveau Cirque de la rue Saint-Honoré.
Les enfante ont voulu revoir cette amusante folie nautique la Noce de
Chocolat, d'une gaieté si prodigieuse.
Les deux clowns Footit et Chocolat ont un entrain endiablé.
Ce n'a été qu'un long éclat de lire d'un bout à l'autre de la pantomime.
ENTRE AUGURES
A la suite d'une séance du dernier congrès de chirurgie, le docteur X...
une des célébrités médicales de New-York, s'entretenait avec quelques médecin
français du traitement des hémorroïdes. On discutait le meilleur mode à
suivre en pareil cas, de la dilatation forcée ou de la cautérisation au
fer rouge. ― Il y a bien longtemps, dit l'Américain, que Je ne fais plus
opérer les hémorroïdaires je me contente, à leur grande satisfaction, de
les guérir avec les sucs d'une plante qui pousse dans nos pays et qu'on
appelle l'hamamelis virginica. ― En cela vous avez raison, reprit le professeur
X… Je fais de même depuis que j'ai essayé sur mes nombreux malades
une nouvelle préparation bien française, l'Élixir de Virginie, qui non seulement
contient de l'hamamelis, mais me parait bien supérieure à vos préparations
américaines par les plantes hémostatiques de France, stomachiques et dépuratives
qu'elle renferme, aussi bien que par le capsicum, qui en est également une
base et dont vous connaissez certainement mieux que moi les vertus souveraines
contre toutes les maladies du système veineux. Aussi l'Élixir de Virginie
réussit-il merveilleusement, et contre les hémorroïdes, dont la guérison
est relativement facile, et contre les autres maladies bien plus rebelles
du système veineux, varices, varicocèles, phlébites et enflures persistantes
qui leur succèdent. Pour les mêmes raisons, ce médicament fait encore disparaître,
comme par enchantement, les hémorragies, les congestions douloureuses, les
vertiges, le.. étouffements, la tendance aux coups de sang et tous les troubles
nerveux qui empoisonnent la vie de tant de femmes aux approches de l'âge
critique. ― S'il eu est ainsi, conclut l'Américain, je ne manquerai
pas de préconiser l'emploi de votre élixir et de le taire connaitre à mes
confrères et à mes élève» à mon retour eu Amérique. L'Élixir de Virginie
trouve chez Moride. 2. rue de la Tacherie, Paris. Le flacon, 4 fr.50 franco.
Envoi gratuit de la brochure explicative.
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)
Un arrêté du préfet de la Seine vient d'ouvrir une enquête à la mairie du douzième arrondissement pour le percement d'un nouveau tracé qui, sous le nom de boulevard Saint-Marcel, doit relier le boulevard Montparnasse au boulevard de l'Hôpital (1857)
L'administration vient de faire déposer à la mairie du 13e arrondissement le plan parcellaire des propriétés dont la cession est nécessaire en tout ou en partie pour exécuter l'élargissement de la rue Mouffetard et la transformation d ela place d'Italie. ()
Il y a trois ans, les époux Vey louaient un appartement d'un loyer annuel de 185 francs, au rez-de-chaussée d'un immeuble sis 28, rue des Cordelières, dans le quartier des Gobelins.
La rue Baudricourt a été hier soir le théâtre d'un drame passionnel. Un nommé Armand Féler, journalier, a tué de deux coups de couteau un ouvrier serrurier, Napoléon Stevenotte.
On appelle arlequins les restes des grands restaurants, lycées, etc., qui, après avoir été accommodés par certains commerçants exploitant ce commerce, sont revendus par eux, pour quelques sous, aux ouvriers nécessiteux.
À trois heures du matin, boulevard Arago — le boulevard Liabeuf, comme l'appellent maintenant, les apaches du quartier — une fusillade terrible s'est engagée entre agents et rôdeurs, sur l'emplacement même où fut exécuté le meurtrier de la rue Aubry-le-Boucher.
Mardi, vers trois heures du soir, au coin de la rue Damesme et de la rue Bourgon, le terrassier Fleurât qui, avec ses camarades, creusait la terre, pour l'aménagement d'un fournil, découvrait à moins d'un mètre du sol et quinze métrés environ de la rue, une caisse en bois tout à fait vermoulu, de 1 mètre 50 de large et 2 mètres de long.