Le 1er mars 1932, l'usine de chaussures installée boulevard Kellermann (au 10) était ravagée par un incendie.
Henri Victor Yendt, commissaire de police de la ville de Paris, chargé des quartiers de la Salpêtrière et Croulebarbe, officier de Police Judiciaire, prit ses fonctions en 1897.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles.
Hier, dans l'après-midi, un sieur Moniat entrait, avenue de Choisy, dans une
boutique d'épicerie et profitant de l'absence du patron tentait de s'emparer du
tiroir-caisse.
Surpris par le propriétaire, il réussissait à monter par l'escalier au
premier étage de la maison et de là sur les toits. Mais en voulant sauter d'une
maison à l'autre il tomba dans la rue de la hauteur d'un cinquième étage et se
brisa les deux jambes. Moniat a été transporté à l'hôpital Cochin. Son état est
désespéré.
Pour trois francs cinquante - 1923
Pour trois francs cinquante.
Paris-Soir — 10 octobre 1923
Les inspecteurs Duluc, Jodon et Duteil, du 4è district, ont
arrêté, ce matin, le nommé Léon Roger, 25 ans, demeurant chez ses
parents, 12, rue Baudricourt, qui, lundi matin, à 1 heure, blessa
grièvement, d'un coup de couteau au bas-ventre, le nommé Gauchery.
Conduit au Commissariat de la Gare, il a déclaré que c'est au
cours d'une discussion pour une somme de 3 fr. 50 qu'il tira son
couteau pour frapper Gauchery qui, lui-même, menaçait Marlier, un
de ses amis présent.
Faits divers
Au bas de la pente - 1911
Au bas de la pente.
Le Matin ―2 octobre 1911
Hier matin, à deux heures, il soufflait un vent violent. Dans sa chambre
du premier étage, donnant sur la rue de l'Amiral-Mouchez, numéro 18, Mme
Baugrand entendait ses enfants se plaindre du froid qui entrait par de trou
d'un carreau brisé. Elle se leva pour boucher l'ouverture avec un journal.
Mais comme elle arrivait auprès de la fenêtre, elle entendit dans la rue un
cri « A moi ! A moi ! »
Elle regarda. Quatre silhouettes fuyaient dans la nuit. Au milieu de la
chaussée, un homme gisait, la face à terre. Vite, Mmes Baugrand descendit.
Deux ouvriers qui, d'un débit voisin, avaient également entendu les cris
d'appel, MM. Pelletier et Linetti, étaient déjà près de l'homme ; ils
reconnaissaient justement an locataire du même hôtel meublé qu'ils
habitaient dans la rue, au numéro 49, M. Dumonceau.
Le malheureux était mort. Il avait été frappé de six coups de couteau.
Les deux ouvriers coururent chercher des agents, qui transportèrent le corps
au poste central du quatorzième arrondissement.
L'identité véritable de la victime fut une surprise. M. Dumonceau était
en réalité le comte Henri-Marie-Joseph Dumonceau de Bergenbal, né à
Bruxelles en 1875. Issu d'une excellente famille, à la suite d'écarts de
jeunesse, il avait déserté l'armée belge, où il était officier. Passé en
France, il s'était engagé dans la légion étrangère. Son temps de service
expiré, après être resté quelque temps au bastion 84 du boulevard Brune, il
était venu habiter en garni, au mois de juillet, à l'hôtel de la, rue de
Amiral-Mouchez, où il avait un de ses amis, connu simplement sous le nom de
Pierre. Tour à tour comptable dans diverses maisons, rue Rochechouart et rue
Séguier, depuis quinze jours il avait cessé de travailler. Sa famille, par
l'intermédiaire de Me Auguste Scheyven, notaire à Bruxelles, lui faisait
tenir une pension mensuelle de 150 francs. Le comte de Bergenbal, qui
fréquentait par goût un certain nombre de débits peu sûrs, a-t-il été
l'objet d'une vengeance ? On le croit. La Sûreté recherche activement le
meurtrier.
Le meurtrier du Comte
Le Matin ― 3 octobre 1911
Le service de la Sûreté recherche meurtrier du comte Ferdinand du
Monceau de Bergendaël qui fut tué l'avant-dernière nuit ainsi que
nous l'avons raconté, rue de l'Amiral-Mouchez. La victime, qui payait
fréquemment à boire à des individus interlopes dans des bars de la rue
de Tolbiac a dû être frappé par un de ces apaches. Le cercle des
investigations se resserre peu à peu et une arrestation est imminente.
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
Il était 8 heures du soir, mardi, quand M. Fauvel, secrétaire au commissariat du quartier de la Gare, fut averti par téléphone que deux coups de revolver venaient de retentir dans un débit, rue Nationale.
Hier matin, M. Boudeau, commissaire de sûreté du 4e district, ainsi que M. Fauvel, secrétaire du commissariat de la Gare, avaient acquis la certitude que Gauzy avait été blessé à l'intérieur du café des Trois Marches vertes et que le chiffonnier Georges Colson avait dit vrai
Les inspecteurs du quatrième district ont retrouvé les deux clients qui, consommant mardi soir au café des Trois Marches vertes, furent témoins de l'attentat.
La laiterie Verny, située en plein cœur du populeux quartier de la Gare, 17, rue Bruant occupait, depuis quatre années, Henri Lecoin, âgé de vingt-huit ans, en qualité de caissier-comptable.
Les nombreux flâneurs qui vont chaque soir, au soleil couchant, respirer un peu d'air sur les glacis des fortifications, à la porte d'Italie, ont assisté hier à une véritable bataille.