En 1929, le 13e comptait 11 cinémas : Le Bobillot, le Cinéma des Bosquets, le Clisson-Palace, l'Éden des Gobelins, le Cinéma des Familles, le Jeanne d'Arc, le cinéma Moderne, le Palais des Gobelins, le Royal-Cinéma, le Sainte-Anne et le Saint-Marcel.
La rue de Campo Formio s'est appelée Petite rue d'Austerlitz et, encore avant, rue des Étroites Ruelles.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins.
Un ivrogne blesse à coups de rasoir la fille de sa maîtresse - 1931
Un ivrogne blesse à coups de rasoir la fille de sa maîtresse
Le Petit-Parisien — 6 juillet 1931
Ayant rencontré, l’autre nuit, rue Bourgon une fillette
couverte de sang, des passants avertirent l’agent Guillard, du
XIIIè arrondissement, qui, aussitôt, conduisit la blessée à la
Pitié. La jeune fille qui portait au visage et aux mains des
plaies provoquées par des coups de rasoir, déclara se nommer
Charlotte Chasselin, âgée de quatorze ans et avoir été frappée
par Louis Demayer, amant de sa mère.
Le commissaire de la Maison-Blanche, M. Fauvel, fit aussitôt
arrêter Demayer à son domicile, 11, rue Bourgon. Manœuvre, âgé
de cinquante-sept ans, celui-ci avoua qu’étant ivre et trouvant
la porte de sa maitresse fermée, il l’avait enfoncée. Une
querelle ayant aussitôt éclaté entre les deux amants, la jeune
Charlotte voulut s’interposer. Demayer s’était aussitôt jeté
sur elle, un rasoir à la main et l’avait frappée au visage et
aux mains. L’état de la jeune blessée n’est pas grave et elle a
pu regagner son domicile.
Discussion dangereuse - 1897
Discussion dangereuse.
Le Journal — 20 mars 1897
Réunis dans un débit de vins de l'avenue des Gobelins, une douzaine
d'Italiens discutaient politique, hier soir. Calmes d'abord, les discoureurs ne
tardèrent pas à s'échauffer, et bientôt plusieurs d'entre eux se levaient de
table pour en venir aux mains. Une bagarre générale se produisit et, comme entre
Italiens le couteau est facile, deux des combattants tombèrent presque aussitôt
dangereusement blessés.
L'arrivée des agents mit fin à la rixe. Tout le monde s'enfuit, sauf Jules
Rossi et Etienne Zanelli — les deux blessés — qui ont été transportés à la
Pitié.
Faits divers
Au bas de la pente - 1911
Au bas de la pente.
Le Matin ―2 octobre 1911
Hier matin, à deux heures, il soufflait un vent violent. Dans sa chambre
du premier étage, donnant sur la rue de l'Amiral-Mouchez, numéro 18, Mme
Baugrand entendait ses enfants se plaindre du froid qui entrait par de trou
d'un carreau brisé. Elle se leva pour boucher l'ouverture avec un journal.
Mais comme elle arrivait auprès de la fenêtre, elle entendit dans la rue un
cri « A moi ! A moi ! »
Elle regarda. Quatre silhouettes fuyaient dans la nuit. Au milieu de la
chaussée, un homme gisait, la face à terre. Vite, Mmes Baugrand descendit.
Deux ouvriers qui, d'un débit voisin, avaient également entendu les cris
d'appel, MM. Pelletier et Linetti, étaient déjà près de l'homme ; ils
reconnaissaient justement an locataire du même hôtel meublé qu'ils
habitaient dans la rue, au numéro 49, M. Dumonceau.
Le malheureux était mort. Il avait été frappé de six coups de couteau.
Les deux ouvriers coururent chercher des agents, qui transportèrent le corps
au poste central du quatorzième arrondissement.
L'identité véritable de la victime fut une surprise. M. Dumonceau était
en réalité le comte Henri-Marie-Joseph Dumonceau de Bergenbal, né à
Bruxelles en 1875. Issu d'une excellente famille, à la suite d'écarts de
jeunesse, il avait déserté l'armée belge, où il était officier. Passé en
France, il s'était engagé dans la légion étrangère. Son temps de service
expiré, après être resté quelque temps au bastion 84 du boulevard Brune, il
était venu habiter en garni, au mois de juillet, à l'hôtel de la, rue de
Amiral-Mouchez, où il avait un de ses amis, connu simplement sous le nom de
Pierre. Tour à tour comptable dans diverses maisons, rue Rochechouart et rue
Séguier, depuis quinze jours il avait cessé de travailler. Sa famille, par
l'intermédiaire de Me Auguste Scheyven, notaire à Bruxelles, lui faisait
tenir une pension mensuelle de 150 francs. Le comte de Bergenbal, qui
fréquentait par goût un certain nombre de débits peu sûrs, a-t-il été
l'objet d'une vengeance ? On le croit. La Sûreté recherche activement le
meurtrier.
Le meurtrier du Comte
Le Matin ― 3 octobre 1911
Le service de la Sûreté recherche meurtrier du comte Ferdinand du
Monceau de Bergendaël qui fut tué l'avant-dernière nuit ainsi que
nous l'avons raconté, rue de l'Amiral-Mouchez. La victime, qui payait
fréquemment à boire à des individus interlopes dans des bars de la rue
de Tolbiac a dû être frappé par un de ces apaches. Le cercle des
investigations se resserre peu à peu et une arrestation est imminente.
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Un drame qui a causé une profonde émotion dans le quartier de la Maison-Blanche s'est déroulé, hier soir à dix heures, dans l'immeuble portant le numéro 8 de la rue du Tage