Le 18 novembre 1929, un incendie détruisit le dépôt de chiffons situé à l'angle de la rue Croulebarbe et du boulevard Blanqui. Le feu se propagea aux terrains vagues situés entre la rue Croulebarbe et la rue des Cordelières et détruisit aussi des baraques en planches qui y étaient construites.
La gare de Paris-Gobelins a été mise en service le 15 mai 1903. Elle le demeura jusqu'en 1991.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles.
Des cris partant d'une maison composée seulement d'un rez-de-chaussée, habité
par les époux Jouy, âgés, le mari de cinquante-neuf ans et la femme de
cinquante-six, mettaient en émoi ; hier, vers huit heures du soir, les habitants
de la rue Gandon.
Quelques-uns se précipitèrent dans le logement et aperçurent M. Jouy, qui est
estropié, étendu sans connaissance sur le plancher, portant au crâne une
profonde blessure, et Mme Jouy, que son fils Joseph, âgé de dix-huit ans,
maintenait sur le sol, la frappant avec rage.
Le misérable qui était ivre, avait eu une discussion avec son père qui lui
reprochait de ne jamais travailler. Furieux, il lui avait porté en pleine
poitrine un coup de pied qui l'avait fait choir à la renverse, la tête sur
l'angle d'une commode.
À ce moment, Mme Jouy étant intervenue, le forcené s'était rué sur elle.
Cet ignoble personnage est au Dépôt.
M. Joux, qui a, en outre, plusieurs côtes brisées, a été transporté, à
l'hôpital de la Pitié. Son État est désespéré.
Les étrangleurs des Gobelins - Le Matin — 12 décembre 1894
Les étrangleurs des Gobelins.
Le Matin — 12 décembre 1894
M. Gustave Louridon, marchand de vins, rue du Banquier, 19, rentrait chez
lui, la nuit dernière, à une heure du matin.
Soudain, au moment où il sonnait à sa porte, trois individus qui passaient
sur le même trottoir se jettent sur lui. En un instant ils lui passent une
lanière autour du coup et dépouillent de tout ce qu'il porte dans ses vêtements.
Ms étaient déjà 'loin quand des gardiens de paix survenant le trouvèrent
étendu à terre et râlant.
Transporté au poste de police des Gobelins, on put lui faire recouvrer
connaissance.
L'état de M, Louridon .est grave.
Faits divers
Au bas de la pente - 1911
Au bas de la pente.
Le Matin ―2 octobre 1911
Hier matin, à deux heures, il soufflait un vent violent. Dans sa chambre
du premier étage, donnant sur la rue de l'Amiral-Mouchez, numéro 18, Mme
Baugrand entendait ses enfants se plaindre du froid qui entrait par de trou
d'un carreau brisé. Elle se leva pour boucher l'ouverture avec un journal.
Mais comme elle arrivait auprès de la fenêtre, elle entendit dans la rue un
cri « A moi ! A moi ! »
Elle regarda. Quatre silhouettes fuyaient dans la nuit. Au milieu de la
chaussée, un homme gisait, la face à terre. Vite, Mmes Baugrand descendit.
Deux ouvriers qui, d'un débit voisin, avaient également entendu les cris
d'appel, MM. Pelletier et Linetti, étaient déjà près de l'homme ; ils
reconnaissaient justement an locataire du même hôtel meublé qu'ils
habitaient dans la rue, au numéro 49, M. Dumonceau.
Le malheureux était mort. Il avait été frappé de six coups de couteau.
Les deux ouvriers coururent chercher des agents, qui transportèrent le corps
au poste central du quatorzième arrondissement.
L'identité véritable de la victime fut une surprise. M. Dumonceau était
en réalité le comte Henri-Marie-Joseph Dumonceau de Bergenbal, né à
Bruxelles en 1875. Issu d'une excellente famille, à la suite d'écarts de
jeunesse, il avait déserté l'armée belge, où il était officier. Passé en
France, il s'était engagé dans la légion étrangère. Son temps de service
expiré, après être resté quelque temps au bastion 84 du boulevard Brune, il
était venu habiter en garni, au mois de juillet, à l'hôtel de la, rue de
Amiral-Mouchez, où il avait un de ses amis, connu simplement sous le nom de
Pierre. Tour à tour comptable dans diverses maisons, rue Rochechouart et rue
Séguier, depuis quinze jours il avait cessé de travailler. Sa famille, par
l'intermédiaire de Me Auguste Scheyven, notaire à Bruxelles, lui faisait
tenir une pension mensuelle de 150 francs. Le comte de Bergenbal, qui
fréquentait par goût un certain nombre de débits peu sûrs, a-t-il été
l'objet d'une vengeance ? On le croit. La Sûreté recherche activement le
meurtrier.
Le meurtrier du Comte
Le Matin ― 3 octobre 1911
Le service de la Sûreté recherche meurtrier du comte Ferdinand du
Monceau de Bergendaël qui fut tué l'avant-dernière nuit ainsi que
nous l'avons raconté, rue de l'Amiral-Mouchez. La victime, qui payait
fréquemment à boire à des individus interlopes dans des bars de la rue
de Tolbiac a dû être frappé par un de ces apaches. Le cercle des
investigations se resserre peu à peu et une arrestation est imminente.
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)
Un arrêté du préfet de la Seine vient d'ouvrir une enquête à la mairie du douzième arrondissement pour le percement d'un nouveau tracé qui, sous le nom de boulevard Saint-Marcel, doit relier le boulevard Montparnasse au boulevard de l'Hôpital (1857)
M. Jouin, sous-chef de la Sûreté, était avisé, il y a une quinzaine de jours, par des commerçants du quartier des Gobelins, qu'un ouvrier, occupé dans une usine voisine, vendait à vil prix des liqueurs et notamment de l'absinthe.
Les gardiens de la paix Savineau et Grassi étaient de service hier matin vers cinq heures, rue de Tolbiac, lorsqu'ils virent apparaître, échevelé et les yeux hagards, l'ouvrier cordonnier Hippolyte Delmas
Un crime dont les mobiles restent encore mystérieux a été commis hier soir, à six heures et demie, au numéro 23 de l'avenue d'Italie, dans une petite boutique habitée par un brocanteur, âgé de soixante-trois ans, nommé Estault.