A son inauguration, le pont de Tolbiac présentait une longueur totale de 295 mètres.
La rue de Tolbiac, pour la partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers, fut appelée initialement rue du Transit lorsque son ouverture fut projetée.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre.
Les étrangleurs des Gobelins - Le Matin — 12 décembre 1894
Les étrangleurs des Gobelins.
Le Matin — 12 décembre 1894
M. Gustave Louridon, marchand de vins, rue du Banquier, 19, rentrait chez
lui, la nuit dernière, à une heure du matin.
Soudain, au moment où il sonnait à sa porte, trois individus qui passaient
sur le même trottoir se jettent sur lui. En un instant ils lui passent une
lanière autour du coup et dépouillent de tout ce qu'il porte dans ses vêtements.
Ms étaient déjà 'loin quand des gardiens de paix survenant le trouvèrent
étendu à terre et râlant.
Transporté au poste de police des Gobelins, on put lui faire recouvrer
connaissance.
L'état de M, Louridon .est grave.
Un train de sucre démolit un mur - 1916
Un train de sucre démolit un mur
Le Figaro ― 1er novembre 1916
Hier après-midi, à une heure, à la gare des Gobelins, huit
wagons chargés de sucre ont heurté, par suite d'une fausse
manœuvre, le mur de clôture de cette gare donnant sur la rue
Baudricourt.
Le mur a été fortement ébranlé et il menace de s'écrouler.
II n'y a pas eu d'accident de personnes.
Faits divers
La tentative d'émeute cette nuit rue Nationale - 2 mai 1934
La tentative d'émeute cette nuit rue Nationale
Le Journal — 2 mai 1934
Des incidents très graves qui ont rapidement pris le caractère d'une
véritable émeute, se sont produits tard dans la soirée rue Nationale, dans le
XIIIè arrondissement.
Cliché : Paris-Soir en date du 3 mai 1934
Entre le 79 et le 81 de cette vole s'ouvre la cité Jeanne-d'Arc, vaste
îlot habité par un grand nombre de familles. Vers 20 heures, plusieurs
centaines d'individus s'étaient groupés dans la rue et s'étaient mis à
lapider les taxis qui passaient.
Quatre chauffeurs et leurs voyageurs avaient été blessés et pansés à
l'hôpital de la Pitié.
La préfecture de police, alertée par le commissariat, envoya des cars
chargés d'agents sur les lieux. Mais; entre temps, la plupart des
manifestants s'étaient réfugiés dans les maisons tandis que quelques autres
dressaient à la hâte une barricade, à l'endroit où la rue fait un coude
devant le numéro 164.
La barricade
Cette barricade, faite de tas de pavés dont quelques-uns débordaient des
poubelles où ils étaient entassés, était double. Deux rangées de pierres
encadraient la grille qui ferme la cité Jeanne-d'Arc et en défendaient
l'accès.
Bientôt un feu de joie alimenté par des bois de lit, des matelas, des
portes et par toutes sortes de planches éclaira sinistrement ce décor
tragique.
On voyait, derrière les barreaux de fer de la cité, des têtes qui
s'agitaient dans la pénombre et qu'éclairait parfois une lueur rouge. Un
drapeau rouge piqué dans les pierres de la rue semblait être lui-même une
flamme qu'agitait parfois le bras d'un communiste.
De temps en temps, comme pour empêcher les voisins de dormir, une phrase
de l'Internationale s'échappait d'une fenêtre, et puis de nouveau le feu de
planches crépitait.
Les péripéties de la lutte
Quand, vers minuit, les agents, arrivent sur les lieux, ils sont
accueillis par une fusillade nourrie qui les oblige à battre en retraite:
Le brigadier Jamet, blessé au ventre s'écroule. On le transporte dans une
pharmacie voisine où il reçoit des soins en attendant d'être transféré à la
maison de santé des gardiens de la paix.
1 heure. — M. Paul Guichard, qui vient d'arriver, s'avance en dehors du
barrage formé par les cars de la préfecture, dans l'intention de parlementer
avec les émeutiers.. Mais des coups de feu sont tirés sur lui et le
directeur de la police municipale doit se retirer.
La rue Nationale est complètement barrée maintenant entre la place
Nationale et le boulevard de la Gare. Les communistes se servent de
revolvers, de carabines et de fusils.
1 heure 45. — M. Guichard vient de nous déclarer :
— Comme, à pareille heure, la circulation peut sans inconvénient être
interrompue, je ne veux pas risquer la vie de mes hommes, d'autant plus que
si cette bande d'individus se réfugiaient dans la cité Jeanne-d'Arc,
celle-ci deviendrait pour nous un véritable coupe-gorge dont nous ne
pourrions-nous tirer sans risquer de nombreuses vies humaines.
2 heures. — M. Langeron, préfet de police, accompagné de M. Bressot,
directeur de son cabinet, arrive rue Nationale.
On apprend que parmi les arrestations qui ont été opérées, figurent la
femme Ida Battu et son ami, Louis Bermini, demeurant 24, rue du Tage, qui
s'étaient livrés à des voies de fait sur un gardien de la paix ; la femme
Bavolet et son mari, qui avaient attaqué chez lui et molesté leur voisin, le
gardien de la paix Serini.
2 heures 15. — M. Paul Guichard, à la sortie d'une conférence tenue sur
place avec M. Langeron, décide de faire appel aux pompiers et demande par
téléphone le matériel d'assaut de la Police judiciaire.
Dès que quelqu'un apparaît rue Nationale en dehors du barrage des camions
de la Préfecture, les coups de feu crépitent. Les balles viennent s'aplatir
sur la carrosserie des cars.
L'aspect provincial de la petite place Nationale contraste avec le
déploiement des forces policières qui, silencieusement, s'y groupent et
attendent.
Voici les voitures, munies de phares aveuglants, qui, pour la première
fois, vont entrer en action.
De temps à autre, la sirène du téléphone de Police-Secours domine la
sourde rumeur. La rue Nationale est déserte, mais les trous des fenêtres
ouvertes, prudemment éteintes, sont autant de menaces.
Tout au bout, les flammes de la barricade sont sans cesse ranimées et de
plus en plus vives; elles voilent son aspect du côté de la place Nationale,
mais quand on la voit du boulevard de la Gare, dont elle est beaucoup plus
proche, on s'aperçoit qu'une douzaine d'individus seulement la gardent,
prêts à donner l'alerte si l'assaut en était entrepris.
L'assaut
2 heures 30. — MM. Langeron, Paul Guichard et le capitaine Pillien, de la
caserne de pompiers de Poissy, viennent de .tenir une nouvelle conférence à
la suite de laquelle l'ordre a été lancé de donner l'assaut aux émeutiers.'
À cet effet, plusieurs cars vides pilotés par un seul chauffeur, sont mis
en marche à reculons dans la rue Nationale, en direction de la barricade.
Derrière les cars marchent une centaine de gardiens de la paix coiffés de
casques et revêtus de cuirasses.
La barricade flambe toujours et des coups de feu, de temps à autre,
claquent dans le silence impressionnant.
La barricade est prise
3 heures. — La .colonne d'assaut, composée d'agents, de gardes et dé
pompiers, encadrée de puissants projecteurs, arrive à proximité de la
barricade sans rencontrer de résistance. Les émeutiers se sont réfugiés dans
les immeubles de la cité Jeanne-d'Arc.
En quelques secondes, la barricade est enlevée. Les pompiers noient les
matériaux enflammés et, dès qu'une fenêtre s'entr'ouvre, dirigent leur jet
dans sa direction.
La rue est absolument déserte. Les coups de feu ont cessé. Mais ce n'est
là que la première partie de la tâche assignée à la police.
Maintenant les inspecteurs de la brigade spéciale, munis de casques et de
boucliers, vont pénétrer dans l'immeuble d'où sont partis les coups de
carabine et vont s'efforcer de retrouver l'homme qui a grièvement blessé le
brigadier Jamet.
On devine dans la maison des allées et venues incessantes. Que vont faire
les locataires qui tout à l'heure « tiraillaient » sur la police ?
Les dernières dispositions sont prises par MM. Langeron et Guichard avant
l'attaque définitive.
3 heures 15. — Oh apprend que les émeutiers, qui ont quitté la rue
Nationale à l'approche de la colonne d'assaut, ont construit une nouvelle
barricade rue Jeanne-d'Arc. La police s'apprête à lui donner l'assaut.
Quatre arrestations
3 heures 45. — La seconde barricade vient d'être enlevée. Les émeutiers
ont fui à l'arrivée de la police.
D'autre part, les inspecteurs de la brigade spéciale ont réussi à
pénétrer à l'hôtel Le Beugé, 161,rue Nationale, d'où étaient partis les
coups de feu. MM. Langeron et Paul Guichard accompagnaient le petit groupe
des inspecteurs, revêtus de salopettes bleues.
Au premier étage de l'immeuble, les représentants de la loi trouvèrent
quatre hommes couchés, qui feignaient de dormir. Le préfet de police les mit
lui-même en état d'arrestation. Ce sont les nommés Max Delavallée, Maurice
Laborde, Émile Laborde et Jean Esperle. Ils sont âgés de 25 à 30 ans. Ils
ont été conduits au commissariat du quartier de la Gare, où ils sont
interrogés.
On a l'impression que les quatre individus se sont mis au lit quand ils
ont vu la police arriver et prête à pénétrer dans l'hôtel. Ce serait bien
eux qui ont tiré des coups de carabine.
Les autres émeutiers se sont retirés dans la cité Jeanne-d'Arc, dont les
grilles sont fermées et cadenassées.
Le service d'ordre, bien que l'émeute paraisse terminée, reste sur les
lieux.
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
La rue des Malmaisons, inconnue de bien des Parisiens, est située avenue de Choisy, le long du chemin de fer de ceinture. À part quelques commerçants de détail, elle est habitée presque exclusivement par des ménages de chiffonniers.
Bien que Sénèque ait dit « La colère est une courte folie », elle n'est pas toujours excusable, surtout lorsqu'elle se manifeste par des accès trop fréquents. C'est le cas de la nommée Augustine Couffier, âgée de trente-huit ans, ménagère, demeurant rue des Malmaisons.
Les gardiens de la paix Déom et Métayer étaient de service l'avant-dernière nuit, vers trois heures et demie, dans la rue du Moulin-des-Prés, lorsque les cris « Au secours ! à l'assassin ! » poussés par une voix de femme, retentirent soudain dans la rue Gérard.
L'avant-dernière nuit, vers trois heures du matin, une veuve Bricot, qui tient un garni 112, boulevard de la Gare, entendait tout à coup des cris provenant d'une chambre inoccupée de l'hôtel.
Un inconnu abordait, hier soir, vers quatre heures trois quarts, dans la rue Nationale, le sous-brigadier des gardiens de la paix Honoré Mariton, du treizième arrondissement, et lui déclarait : Je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc. Conduisez-moi en prison.