La rue Gustave Geffroy, avant de recevoir le nom de administrateur de la manufacture nationale des Gobelins, s'appela rue Léon Durand jusqu'en 1937. Cette rue fut créée en 1906.
En 1912, le lit de la Bièvre est couvert et canalisé pour devenir la rue Berbier-du-Mets.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Il est certainement très malheureux que le veilleur de nuit Tisseur ait trouvé
une mort affreuse sous le marteau d'un inconnu, mais, d'après les renseignements
recueillis à la préfecture de police, la victime ne serait guère plus intéressante
que son assassin.
Lundi soir, on avait cru être sur la piste de l'auteur du crime, un jeune
homme aux mœurs inavouables, qui, à diverses reprises, avait été vu en compagnie
du veilleur et qui, samedi soir, était venu le trouver et était allé boire avec
lui. Ce jeune homme a été retrouvé et il a pu fournir des indications tellement
précises sur l'emploi de son temps qu'il a été reconnu innocent. Mais, en même
temps, il a pu donner des indications sur des individus de son espèce que fréquentait
le veilleur de nuit. Celui-ci menait une vie de débauche et attirait chez lui,
rue de Patay, des filles mineures et des jeunes gens.
M. Cochefert s'est rendu, hier matin, à la Morgue, et, dans les vêtements
du mort, il a trouvé des papiers établissant qu'il se nommait Charles Tisseur,
né à Abbeville en 1854, ancien garçon boulanger, ayant subi trois condamnations
en correctionnelle et une condamnation, par la cour d'assises de la Somme, à
huit ans de travaux forcés pour viol de ses deux filles. Une des malheureuses
est encore vivante.
La femme de Tisseur, qui habite Amiens, demanda et obtint le divorce. Après
sa condamnation, sa peine subie, Tisseur vint à Paris, ou il se fit marchand
des quatre saisons. Dans le jour, il poussait sa voiturette devant lui et, le
soir venu, il gardait des chantiers de démolitions ou des immeubles en construction.
On présume qu'il devait posséder un millier de francs d'économies. Cet argent
n'a point été retrouvé au domicile du veilleur, 111, rue de Patay.
Deux satyres corrigés par la foule - 1907
Deux satyres corrigés par la foule
Le Journal — 24 septembre 1907
Deux sexagénaires, Émile Carditz et Lucien Villemard, demeurant en garni,
boulevard de la Gare, se livraient, hier soir, vers neuf heures, sur un banc de
la place d'Italie. à des actes immoraux des plus répugnants. Les passants
intervinrent rapidement et après avoir rossé d'importance let deux sadiques, les
conduisirent devant M. Yendt, commissaire de police du quartier de la
Salpêtrière, qui les envoya au Dépôt.
Faits divers
La police devra-t-elle assiéger dans la cité Jeanne-d'Arc Henri Odoux qui blessa sa voisine ? - 1935
La police devra-t-elle assiéger dans la cité Jeanne-d'Arc Henri Odoux
qui blessa sa voisine ?
Le Journal ― 23 septembre 1935
La cité Jeanne-d'Arc, dont on connaît les titres à une triste célébrité,
a été encore, hier soir, le théâtre d'un drame sanglant. Une mère de famille,
une jeune femme, a été sauvagement égorgée par un alcoolique sans que les voisins,
terrorisés, aient osé intervenir.
Dans l'immeuble plusieurs fois séculaire, aux murs visqueux et noirs qui
fait l'angle entre la cité et la rue Jeanne-d'Arc, à la hauteur du numéro 73
de cette voie, habite M. Royer, 33 ans, manœuvre, sa femme, Hélène, 29 ans,
et ses deux enfants, âgés respectivement de 5 ans et de 2 ans. Le ménage a pour
voisin dans la longue galerie sur laquelle s'ouvrent les taudis, le chiffonnier
Henri Odoux, 50 ans.
Henri Odoux, dont l'état habituel est l'ivresse, est un individu considéré
comme très dangereux par son entourage. De plus, il était ces temps derniers
atteint de la maladie de la persécution. Sa rancune de brute se porta tout d'abord
sur les concierges. Il accusait ceux-ci d'avoir fourni de mauvais renseignements
sur un de ses amis qui avait été victime d'un accident d'auto. Puis. le chiffonnier
classa subitement au nombre de ses ennemis ses voisins, les époux Royer.
L'autre soir, on le vit rentrer chez lui, l'œil plus mauvais que d'habitude.
En passant devant la loge il avait jeté cette menace entre ses dents :
« Faudra que j'en descende deux ! »
L'alcoolique n'avait pas proféré une vaine menace. Hier soir, à 21 heures
30, tapi dans les ténèbres de son corridor, un couteau à la main, il guettait...
Et quand l'infortunée Mme Royer sortit de son logement, le furieux se jeta
sur elle et lui porta un coup de couteau à la gorge.
La malheureuse eut la force d'appeler à l'aide. Son mari accourut et des
voisins demandèrent du secours par les fenêtres. Mais déjà, le meurtrier avait
pris la fuite. à toutes jambes.
Transportée à l'hôpital de la Pitié, la blessée a déclaré que son agresseur
l'avait frappée sans la moindre provocation. Son état est assez grave.
Tard dans la soirée, l'émotion était encore vive dans la cité, d'autant plus
que le bruit courait que le criminel avait regagné son logement et qu'il s'y
barricadait, décidé à défendre farouchement sa liberté.
Il est vraisemblable que ce matin de bonne heure la police devra l'assiéger.
La cure d'iode Elle est indispensable en cette saison
Tous les médecins recommandent de faire, en cette saison où le sang
travaille, une cure dépurative. Elle s'impose non seulement aux
intoxiqués généraux, aux arthritiques, aux artérioscléreux, aux obèses,
aux bronchiteux, mais aussi aux bien portants qui veulent nettoyer et
donner plus de force à leur sang, condition primordiale d'une bonne
santé.
La cure dépurative se fait de la façon suivante : on se procurera de
l'iode non toxique (Vasculose Cocset) et on en prendra trente gouttes
deux fois par jour pendant trois semaines. Au besoin, si l'on se sent
particulièrement intoxiqué — malaises, migraines, lassitude — on
continuera la cure pendant trois autres semaines. L'iode parcourt
l'organisme, brûle les déchets, détruit les poisons, purifie le sang et
le fortifie. Le sang allégé circule mieux dans les artères
désincrustées, la tension artérielle baisse, les varices, les
hémorroïdes et les accidents féminins du retour d'âge s'atténuent et
disparaissent. Rhumatisants et goutteux ressentiront un soulagement
assez rapide mais ils devront prolonger la cure jusqu'à ce que les
douleurs aient complètement disparu. La cure d'iode est absolument sans
danger, si on la fait au moyen de la Vasculose Cocset, qui est de l'iode
« stabilisé » grâce à son association avec des extraits végétaux. Cette
préparation s'obtient dans toutes les pharmacies en flacon à 10 fr. 95.
Bien demander au pharmacien de la Vasculose Cocset et non pas simplement
de l'iode pur qui pourrait causer des accidents d'intolérance.
L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche. (1901)
Peu de lecteurs du Journal soupçonnaient qu’une exposition rassemblât, à la mairie du treizième, des œuvres exquises de fraîche beauté. Qu'ils fassent voyage. Ils connaîtront un vieux quartier de Paris dont il est aisé d'apprendre le charme. (1912)
Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible. C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne. (1896)
L'Office public des habitations de la Ville de Paris a entrepris, il y a quelques années, la construction de plusieurs groupes d'habitations à bon marché dans divers quartiers populeux de la capitale. L'un de ces groupés, sis dans le XIIIè arrondissement et dont la construction a été commencée en 1930, vient d'être terminé. (1933)
Jean Bonneau, âgé de dix-sept ans, dit « Guibollard », avait convié à une petite fête tous ses amis, des rôdeurs qui hantent les fortifications, dans les parages de la porte de Fontainebleau. Ces joyeuses agapes devaient avoir lieu dans un établissement malfamé des environs de la poterne des Peupliers.
Les voleurs d'automobiles jouent de malchance depuis quelques semaines. Traqués, surveillés, dépistés, lorsqu'ils échappent à la police, un accident vient généralement mettre fin à leurs déplorables agissements.
Un entrepreneur de plomberie, de la rue de l'Amiral-Mouchez venait, au début de l'après-midi d'hier, déclarer au commissariat du quartier de la Maison-Blanche que ...
Au numéro 1 de la villa Sainte-Hélène, tout près de la poterne des Peupliers, sur la zone annexée du XIIIè arrondissement, la famille Nesler occupe une baraque de trois pièces, au fond d'un petit terrain clos dont elle est locataire.
Mettant à profit les loisirs d'un dimanche ensoleillé, près de vingt mille Parisiens ont défilé hier, sous la poterne des Peupliers, pour se rendre compte des dégâts causés par l'accident de samedi soir.
La poterne des Peupliers, située à l'extrémité de la rue des Peupliers, entre les portes de Gentilly et de Bicêtre, fait partie d'un groupe d'ouvrages militaires se rattachait au système des fortifications de Paris reconstruit en 1889 pour assurer la défense de la vallée de la Bièvre.