La boucherie centrale de l'Assistance Publique était installée en 1860 au sein de l'abattoir de Villejuif situé 181 boulevard de l'Hôpital. Elle livrait 112.000 kilogrammes de viande par an.
Pour aménager la Place d'Italie, une fois les pavillons Ledoux abattus, il fallut abaisser le niveau d'un des côtés de plus d'un mêtre et exhausser l'autre d'autant.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un individu, paraissant âgé de quarante à quarante-cinq ans, vêtu proprement,
a été trouvé, hier matin, mourant dans le fossé des fortifications près de la
porte de Choisy.
Comment était-il là? Était-il un de ces pauvres honteux qui sont, hélas !
plus nombreux qu'on ne le croit ? Dans ce cas, on serait en présence d'un de ces
drames de la misère qui sont une éloquente protestation contre l'absence de
réformes sérieuses.
Transporté à l'hôpital Cochin, le malheureux y est mort dans la nuit sans
avoir pu prononcer une seule parole.
Son identité n'ayant pas été établie, M. Remongin, commissaire de police, a
envoyé son corps à la Morgue, où il est exposé
Discussion dangereuse - 1897
Discussion dangereuse.
Le Journal — 20 mars 1897
Réunis dans un débit de vins de l'avenue des Gobelins, une douzaine
d'Italiens discutaient politique, hier soir. Calmes d'abord, les discoureurs ne
tardèrent pas à s'échauffer, et bientôt plusieurs d'entre eux se levaient de
table pour en venir aux mains. Une bagarre générale se produisit et, comme entre
Italiens le couteau est facile, deux des combattants tombèrent presque aussitôt
dangereusement blessés.
L'arrivée des agents mit fin à la rixe. Tout le monde s'enfuit, sauf Jules
Rossi et Etienne Zanelli — les deux blessés — qui ont été transportés à la
Pitié.
Lu dans la presse...
Rue Charles-Bertheau - 1937
Les sinistrés de la rue Charles-Bertheau attendent en vain
un logement et des secours
Paris-Soir ― 17 novembre 1937
Les 84 sinistrés de la rue Charles-Bertheau ont manifesté
pour obtenir de la ville de Paris des logements ou un secours
suffisant.
Rappelons brièvement les faits. Il y a sept ou huit ans, des
infiltrations dues aux égouts se produisaient, menaçant les
immeubles et le sol de la « voie privée Charles-Bertheau ». On
fit aussitôt des réparations, mais insuffisantes puisqu'il y a
eu d'autres alertes.
Aucune vie ne fut sérieusement menacée, jusqu'au 7
novembre dernier, où des affaissements de terrains provoquèrent
une panique générale. Des immeubles, subitement, se
lézardèrent. Les habitants se réfugièrent avec leurs enfants
dans des hôtels ou chez des amis.
Le lendemain, l'émotion s'apaisait un peu au vu des travaux
qui furent aussitôt entrepris. Des madriers énormes barrant la
rue se dressèrent entre les façades, soutenant les murs
défaillants, bouchant portes et fenêtres. En même temps de
profondes tranchées crevèrent le sol.
Il ne reste de la rue Charles-Bertheau qu'un étrange chaos
d'étais et de poutres, à travers lequel court une mince piste
de bois. Cette piste est la seule voie d'accès des locataires.
La nuit cet apocalyptique paysage s'éclaire de trois lanternes
rouges clignotantes.
Le drame d'une rue
Les 22 propriétaires des immeubles modestes, mais dont
certains sont récents, se sont adressés à la ville de Paris,
sollicitant des avances de fonds.
La réponse de l'Hôtel de Ville fut assez catégorique : «
Vous aurez de l'argent à 5 % pour les réparations de la rue,
mais rien pour les immeubles. » Le litige s'accentua, et depuis
plus de cinq semaines rien n'a été fait.
Évidemment on s'est arrangé comme on a pu. Les uns à
l'hôtel, les autres chez des parents ou des amis, les vieux à
l'hôpital. Cependant cela ne peut durer. Les locataires
sinistrés de la rue Charles-Bertheau sont de modestes
travailleurs et, pour beaucoup, les conditions d'existence sont
des plus dramatiques.
— L'hôtel, nous dit-on, coûte un minimum de 50 francs par
semaines, et il est impossible d'y prendre les repas. Si bien
que les frais de restaurant s'ajoutent à ceux de l'hôtel.
Certains cas sont particulièrement émouvants : tel celui de
Mme Culoz qui, mariée depuis quatre ans, n'a pas droit à un
secours parce que son mari est étranger, bien qu'il réside
depuis plus de dix ans en France. D'autres cas de sinistrés qui
ont des enfants et qui connaissent le chômage sont lamentables.
Mais il y a pire. Des secours ont été refusé à une femme qui a
des enfants, parce qu'elle habite depuis moins de deux ans dans
la rue.
Des secours insuffisants
Des secours ont cependant été versés par l'Assistance
publique : 9.000 francs en tout pour 84 personnes, plus les
enfants. Et cela pour plus de cinq semaines ! Alors que la
plupart de ceux qui vivent à l'hôtel ont dépensé
hebdomadairement un minimum de 250 francs depuis le 7 octobre.
A l'Hôtel de Ville on fait observer que la loi ne prévoit
aucun secours et que le placement des sinistrés dans de
nouveaux logements est extrêmement difficile.
Quoi qu'il en soit, depuis le 7 octobre, 84 personnes vivent
dans des conditions d'hygiène désastreuses.
Qui donnera le million qui assurerait aux habitants de la
rue Charles-Bertheau la paix et la sécurité dans des immeubles
convenables ?
Bien que Sénèque ait dit « La colère est une courte folie », elle n'est pas toujours excusable, surtout lorsqu'elle se manifeste par des accès trop fréquents. C'est le cas de la nommée Augustine Couffier, âgée de trente-huit ans, ménagère, demeurant rue des Malmaisons.
Les gardiens de la paix Déom et Métayer étaient de service l'avant-dernière nuit, vers trois heures et demie, dans la rue du Moulin-des-Prés, lorsque les cris « Au secours ! à l'assassin ! » poussés par une voix de femme, retentirent soudain dans la rue Gérard.
L'avant-dernière nuit, vers trois heures du matin, une veuve Bricot, qui tient un garni 112, boulevard de la Gare, entendait tout à coup des cris provenant d'une chambre inoccupée de l'hôtel.
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)