La piscine de la Butte aux Cailles a été inaugurée le 4 mai 1924.
La Bièvre descend des plateaux de Satory, arrose Buc, Jouy, Igny, Verrières, la Croix de Berny, Antony, Bourg-la-Reine, Arcueil,Gentilly et pénètrait dans l'enceinte fortifiée de Paris par deux ouvertures entre les bastions. Ses deux bras serpentaient ensuite dans les prés de la Glacière et enclosaient ces terrains submersibles qui étaient autrefois le seul skating ring des Parisiens.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts.
Quand les ménagères du quartier de la Gare entendaient le cri « Pruneaux !
Pruneaux ! » jeté dans la rue par un petit homme grisonnant, poussant devant lui
une voiture à bras, elles savaient à quoi s'en tenir et descendaient en hâte.
Car ce n'étaient pas des pruneaux que leur vendait Louis Durand surnommé
Pruneau mais des allumettes de contrebande. Arrêté hier, en flagrant délit, il a
été conduit au commissariat de M. Bolot où, pour toute défense et sans mot dire,
il s'est mis à enflammer ses allumettes, l'une après l'autre. De la première à
la dernière, toutes ont flambé, sans un raté.
Malgré l'excellence de ses produits, Pruneau a été envoyé au Dépôt !
Ceux qui ne respectent rien.Le Matin – 16 février 1897
Ceux qui ne respectent rien.
Le Matin – 16 février 1897
Dans la nuit de dimanche à lundi, des malfaiteurs restés inconnus se sont introduits
dans l'appartement de Mme veuve Renaud, visiteuse à l'Assistance publique, demeurant
44, rue Jenner.
Ces hardis cambrioleurs ont dérobé un certain nombre d'obligations, une chaîne
et une montre en or, et près d'un millier de francs provenant des quêtes faites
par Mme Renaud.
On croit connaître les individus qui se sont rendus coupables de ce vol particulièrement
odieux, et l'on pense que leur capture ne tardera pas à être opérée par les agents
de la Sûreté.
Faits divers
Sombre histoire de charbon - 1937
Quartier Croulebarbe
Sombre histoire de charbon
Le Petit-Parisien ― 5 novembre 1937
Un camion d'anthracite destiné à une école parisienne est détourné et
livré à une « maison d'illusions »
Trois charbonniers, la concierge et la « patronne » sont compromis
Il n'est question dans le quartier Croulebarbe (XIII* arrondissement),
que d'une histoire de détournement de charbon, dont ce qu'on en a pu savoir,
suffit à faire le mystère dont on l'entoure volontairement.
Voici telle qu'on la conte.
Trois employés d'une importante maison, de combustible de Paris avaient
été chargés de livrer le contenu de trois voitures d'anthracite belge à une
école communale de la Ville de Paris.
Le transport se fit sans incident. Les véhicules vinrent s'arrêter
l'autre matin devant la porte de rétablissement scolaire auquel le charbon
était destiné. Et le déchargement commença, sous l’œil intéressé, mais
intéressé d'une manière bien particulière, ainsi qu'on va le voir, du
concierge.
Deux véhicules furent ainsi allégés de leur chargement.
Le troisième ?
Après un conciliabule prolongé entre le gardien de l’école et les
« charbonniers », on le vit s'en aller, aussi chargé qu'à l'arrivée. Son
conducteur ne l'emmenait, d'ailleurs pas bien loin. Quelques tours de roue
et la voiture s'arrêta à nouveau. C'était devant une maison dont les volets
hermétiquement fermés indiquaient suffisamment les soucis très particuliers
de ses occupantes. L'huis fut entr'ouvert, et, en quelques minutes,
l'anthracite belge, qu'on eut pu croire destiné au bienêtre des écoliers
parisiens, disparut dans les caves de la « maison ».
C'est alors qu'apparurent — le coup avait donc été concerté et aussi…
dénoncé ! — plusieurs messieurs qui étaient des inspecteurs de la police
judiciaire. Il y eut quelques remous, quelques cris, quelques protestations.
Et tout rentra dans l'ordre.
Non toutefois sans que les trois livreurs, le concierge de l'école et la
« maîtresse de maison » été conduits quai des Orfèvres, où il parait qu'on
leur démontra aisément le vol dont ils s'étalent rendus coupables, encore
que la bénéficiaire de la troisième voiture ait affirmé avoir payé sa
livraison, bien qu'à un prix très réduit.
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
La cité Jeanne-d'Arc vient encore d'être le théâtre de scènes sanglantes. Hier vers trois heures et demie de l'après-midi un malfaiteur dangereux, frappé de dix ans d'interdiction de séjour, Léon Becquet, âgé de vingt-sept ans, se prit de querelle avec un autre individu, Adolphe Douraud, dit « Bibi », au sujet d'une femme, une fille soumise dont le casier judiciaire est orné de vingt-neuf condamnations.
Alfred Thomas, âgé de quarante-deux ans, est un brave homme de menuisier. Établi, depuis six ans, rue de Tolbiac, il s'efforce, avec zèle et ponctualité, de contenter sa petite clientèle.
Hier matin, la rue de la Glacière était mise en émoi. Quatre gardiens de la paix et deux inspecteurs de la Sûreté sortaient de la maison portant le numéro 37, en traînant, en portant plutôt un individu qui se défendait avec une énergie farouche.
La fameuse bande des Étrangleurs des Gobelins dont la presse s'était fort occupée il y a cinq ans, vient de faire de nouveau son apparition dans le treizième arrondissement, où elle paraît vouloir recommencer la série de ses sinistres exploits.
Hier matin, le curé de la paroisse de Saint-Marcel, venait déclarer à M. Perruche, commissaire de police, que des malfaiteurs s'étaient introduitsdans l’église.
Avant-hier soir, à dix heures et demie, un nommé Pierre Gustave, livreur dans un magasin du quai d'Orsay, traversait la place Jeanne d'Arc pour rentrer chez lui, lorsqu'il fut assailli par deux individus qui lui jetèrentune corde autour du cou.