C'est en 1897 que fut achevé le percement de la dernière partie de la rue Bobillot entre la place d'Italie et la rue de la Butte-aux-Cailles.
Pendant la Commune, la Place d'Italie prit le nom de Place Duval.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
A la brasserie P…, située rue Nationale, un ouvrier brasseur, du nom de Jean
Bouschbacher, était occupé hier à vider un sac de houblon dans un bac situé
derrière une cuve contenant 6 hectolitres de bière en ébullition, quand il fit
un faux pas et tomba dans le liquide bouillant.
Aux cris épouvantables qu'il poussait, ses camarades accoururent et le
retirèrent. Le malheureux était cruellement brûlé aux jambes et au ventre, et
c'est dans un état désespéré qu'il a été transporté à l'hôpital Cochin.
Un ivrogne blesse à coups de rasoir la fille de sa maîtresse - 1931
Un ivrogne blesse à coups de rasoir la fille de sa maîtresse
Le Petit-Parisien — 6 juillet 1931
Ayant rencontré, l’autre nuit, rue Bourgon une fillette
couverte de sang, des passants avertirent l’agent Guillard, du
XIIIè arrondissement, qui, aussitôt, conduisit la blessée à la
Pitié. La jeune fille qui portait au visage et aux mains des
plaies provoquées par des coups de rasoir, déclara se nommer
Charlotte Chasselin, âgée de quatorze ans et avoir été frappée
par Louis Demayer, amant de sa mère.
Le commissaire de la Maison-Blanche, M. Fauvel, fit aussitôt
arrêter Demayer à son domicile, 11, rue Bourgon. Manœuvre, âgé
de cinquante-sept ans, celui-ci avoua qu’étant ivre et trouvant
la porte de sa maitresse fermée, il l’avait enfoncée. Une
querelle ayant aussitôt éclaté entre les deux amants, la jeune
Charlotte voulut s’interposer. Demayer s’était aussitôt jeté
sur elle, un rasoir à la main et l’avait frappée au visage et
aux mains. L’état de la jeune blessée n’est pas grave et elle a
pu regagner son domicile.
Faits divers
La rupture d'une conduite d'eau - 1930
La rupture d'une conduite d'eau inonde un quartier du XIIIè
arrondissement
Le Petit Parisien ― 24 juillet 1930
Avenue de la Porte-d'Italie, sur la zone récemment annexée, une conduite
d'eau s'est rompue hier matin, vers 9 heures. (Cet accident en répétait un
autre, identique, qui se produisit là, il y a dix-huit mois.)
Devant le n° 4 de l'avenue, les pavés cédaient brusquement avec fracas et
un véritable « geyser » s'élevait du sol entr'ouvert. En quelques instants,
le terrain compris entre les rues de Gentilly, Blanqui et la poterne des
Peupliers était recouvert d'une nappe d'eau.
L'eau, suivant les pentes, atteignit la station de métro « Porte d'Italie
» où elle s'engouffra, inondant les voies jusqu'à la station « Maison
Blanche ». A ces deux stations, les pompiers durent mettre en action quatre
pompes. Cependant, par les boulevards Masséna et Kellermann et l'avenue
d'Italie, un flot jaunâtre se répandit jusqu'à, la rue du Tage.
Enfin, les vannes commandant la conduite purent être fermées et, peu à
peu, tout rentra dans l'ordre. Seule la circulation des tramways dut être
interrompue pendant plusieurs heures sur l'avenue de la Porte-d'Italie.
COMMUNICATIONS DIVERSES
La compagnie d'auteurs et artistes humoristes la Pipe au bec organise son
troisième concours littéraire d'œuvres gaies en prose ou en vers. Pour tous
renseignements, s'adresser au secrétaire général du concours, 4, boulevard
Pereire, en joignant un timbre pour réponse.
Un concours pour quatre emplois de rédactrice stagiaire de
l'administration départementale en Algérie sera ouvert le mardi octobre
1930, à Alger, Oran, Constantine, Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nancy,
Rennes, Lille, Toulouse, Ajaccio et Rabat.
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
La poterne des Peupliers, située à l'extrémité de la rue des Peupliers, entre les portes de Gentilly et de Bicêtre, fait partie d'un groupe d'ouvrages militaires se rattachait au système des fortifications de Paris reconstruit en 1889 pour assurer la défense de la vallée de la Bièvre.
M. Jean Fatigué, un gars de vingt-quatre ans, lavait à grande eau, hier matin, le pont de la Louise, une longue péniche noire qui, depuis quelques jours, est amarrée au quai d'Austerlitz, non loin du pont de Bercy.
Accrochée au boulevard Blanqui, la rue des Cinq-Diamants escalade la Butte-aux-Cailles. Rue morne et sans fantaisie, elle aligne, le long de maigres trottoirs, une vulgarité perspective de maisons lisses, crises, mornes, trouée, çà et là, par les contrevents vert pomme d'un bar ou par la façade blanchie à la chaux d'un meublé pauvre.
La petite cité aux rues tortueuses qui, village dans la ville, se tasse entre la place Paul-Verlaine et le boulevard Auguste-Blanqui, bourdonne ce matin d'un naturel émoi.
Les inspecteurs de la brigade spéciale poursuivent avec activité, mais sans résultats réellement intéressants, leur enquête sur l'assassinat dont fut, lundi, la victime le mystérieux Yougoslave Joseph Werner.