Le monument élevé à la Gloire des mères françaises implanté sur le boulevard Kellermann à proximité de la porte d'Italie est dû au ciseau des sculpteurs Henri Bouchard et Alexandre Descatoire. Le jardin qui l'entoure a éré dessiné par l'architecte Paul Bigot. Ce monument a été inauguré le 23 octobre 1938 par le président de la République, M. Albert Lebrun. Le maréchal Pétain était présent à cette cérémonie.
Le XIIIème arondissement comptait 72.203 habitants en 1876 et 92.221 en 1881 soit une augmentation de 20.018 habitants. Paris, en totalité en comptait 1.988.806 et 2.225.910, ces mêmes années.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau.
Dans la soirée d'hier, des gardiens de la paix attirés par des cris,
trouvèrent, l'angle du boulevard Arago et de la rue de la Glacière, un individu
terrassé qu'ils relevèrent et qui déclara avoir été assailli et dévalisé par
trois rôdeurs, dont un lui avait porté un coup de couteau dans l'aine gauche.
Les agents requirent une voiture et, après avoir mené cet homme au bureau de
M. Perruche, commissaire de police, qui reçut sa déclaration, le transportèrent
à la pharmacie Rives.
Puis, sur les conseils du pharmacien, qui trouva la blessure trop grave, ils
le conduisirent en voiture à l'hôpital de la Charité, où l'interne de service
l'admit d'urgence et lui fit un premier-pansement. Quelques heures plus tard, on
s'apercevait que cet homme, qui avait déclaré se nommer Ernest Vigne, âgé de
dix-neuf ans, s'était évadé de la salle où il avait été transféré,, et que, pour
des raisons particulières il avait cru- devoir prendre la clef des champs.
Les pruneaux du quartier de la Gare - 1895
Les pruneaux du quartier de la Gare
Le Figaro — 16 janvier 1895
Quand les ménagères du quartier de la Gare entendaient le cri « Pruneaux !
Pruneaux ! » jeté dans la rue par un petit homme grisonnant, poussant devant lui
une voiture à bras, elles savaient à quoi s'en tenir et descendaient en hâte.
Car ce n'étaient pas des pruneaux que leur vendait Louis Durand surnommé
Pruneau mais des allumettes de contrebande. Arrêté hier, en flagrant délit, il a
été conduit au commissariat de M. Bolot où, pour toute défense et sans mot dire,
il s'est mis à enflammer ses allumettes, l'une après l'autre. De la première à
la dernière, toutes ont flambé, sans un raté.
Malgré l'excellence de ses produits, Pruneau a été envoyé au Dépôt !
Faits divers
Sur les bords de la Bièvre - 1874
Sur les bords de la Bièvre
Le Figaro ― 3 mars 1874
Il y a entre la place d'Italie et le parc de Montsouris, tout un quartier
inconnu plus étranger aux Parisiens, que la Sibérie ou la Chine. Les
rues y sont irrégulières, montueuses, peu ou mal pavées, absolument
privées de gaz. À peine, la nuit, de distance en distance, la lueur fumeuse
d'un antique réverbère, perce-t-elle le brouillard de la Bièvre, qui y roule
sinueusement ses eaux puantes et noires, rendues plus infectes encore par
les nombreuses tanneries et peausseries installées sur ses bords.
Dans la journée, le quartier, est remuant, toute une population spéciale
y grouille. Le soir venu, le désert se fait. L'avant-dernière nuit, des
blanchisseuses de la rue du Pot-au-Lait, une rue dont les maisons sont
échelonnées de distance en distance sur les bords d'un des bras de la
Bièvre, entendirent des cris de détresse.
―Au secours ! au secours ! râlait une voix étouffée. Puis un silence. Au
sec… fit encore la voix qui s'étrangla puis s'éteignit. Puis, plus
rien.
― C'est une batterie, dit l'une des blanchisseuses. N'y allons pas, ça
nous occasionnerait des désagréments. Et puis ce n'est peut-être rien de
sérieux.
C'était sérieux au contraire. Hier matin, on trouvait dans la Bièvre, un
peu plus loin, auprès de la rue des Peupliers, le cadavre de M. Eugène
Lefrançais, parcheminier, âgé de cinquante ans, et demeurant au n° 15 de
cette rue.
M. Lefrançais s'est-il suicidé ? A-t-il été victime d'un accident ou d'un
crime ? C'est pour décider cette question que M. Beylac, commissaire de
police du quartier de la Salpêtrière, vient d'ouvrir une enquête.
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Le feu éclatait, la nuit dernière vers quatre heures, dans une usine de dégraissage de chiffons appartenant à M. Figueros, située tout au fond du treizième arrondissement, 14, rue Brillat-Savarin.
M. Auguste Bazin, marchand de vins, établi avenue des Gobelins, voyait entrer, hier soir, Vers onze heures, dans son débit, un individu, qui ne lui parut pas être dans son état normal.
Au numéro 21 de la rue Croulebarbe habillait, avec son amant, Georges Deschamps, ouvrier fumiste, âgé de vingt-cinq ans, une femme Céline Pasquet, d'un au plus jeune, journalière.
La cité Jeanne-d'Arc, dont on connaît les titres à une triste célébrité, a été encore, hier soir, le théâtre d'un drame sanglant. Une mère de famille, une jeune femme, a été sauvagement égorgée par un alcoolique sans que les voisins, terrorisés, aient osé intervenir.
Après une nuit d'anxiété, les locataires de la cité Jeanne-d'Arc ont appris avec soulagement l'arrestation d'Henri O..., qui avait blessé sa voisine d'un coup de couteau à la gorge.
Des incidents très graves qui ont rapidement pris le caractère d'une véritable émeute, se sont produits tard dans la soirée rue Nationale, dans le XIIIè arrondissement.