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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

La rue de Lourcine a pris le nom de rue Broca en 1890.


La création de la caserne des pompiers de Port-Royal fut décidée en 1883.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Une bombe avenue Sœur Rosalie - 1912

Une bombe avenue Sœur Rosalie

Le Figaro — 23 décembre 1912

Un cantonnier de la Ville a trouvé hier matin, à cinq heures, au pied d’un arbre de l’avenue Sœur-Rosalie, près de la place d’Italie, un engin cylindrique de vingt centimètres de hauteur et de dix centimètres de diamètre, d’où émergeait un cordon Bickford allumé.

Après avoir éteint la mèche, il a porté l’engin au poste central du treizième arrondissement où le laboratoire municipal l’a fait prendre.


 Le meurtre de la rue Jeanne d‘Arc - 1905

Le meurtre de la rue Jeanne d‘Arc

Le Figaro — 3 septembre 1905

Un ouvrier cordonnier, Charles Trubert, âgé de quarante-cinq ans, demeurant 73, rue Jeanne-d'Arc, feignait hier soir, à onze heures, de chercher querelle à un militaire retraité, M. Paul Cezille, qui descendait l'escalier de sa maison et qui venait de dîner chez des amis. Tout à coup, après quelques mots échangés, il sortait un couteau de sa poche et en frappait le vieillard dans la région du cœur.

M. Paul Cezille tomba. Il avait été tué, sur le coup. Charles Trubert a été arrêté par M. Yendt, commissaire de police, qui a établi que M. Paul Cezille avait touché 295 francs dans la journée, et que quand on releva son cadavre, il n'avait plus que 20 francs sur lui.

Le vol serait donc le mobile du crime. Trubert a été envoyé au Dépôt ainsi que sa femme et un nommé Mouzol, qu'on suppose complices.


Lu dans la presse...



La Bièvre en peinture

Paris-Soir — 22 mai 1929

On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins. Certes, le boulevard Raspail nous proposait d'identiques émotions, mais ce qui nous inclinait vers la place d'Italie, c'étaient quelques images de la Bièvre.

Le Cercle avait eu l'heureuse idée d'ajouter une petite section de paysages rétrospectifs. On y découvrait des peintres de la Bièvre. Des noms : Delatousche, Coupigny, Millard, Leblanc, Couturier, Polez, d'excellents paysages de neige sur la Butte-aux-Cailles, d'Andrey-Prévost, Colzy, Courotte, Raoul Carré, qui aborde largement le sujet, Bonneton surtout qui peignit autrefois la Bièvre, rue de Valence, et la rue Pataud, avec ses réverbères à poulie. On y voyait même trois admirables sculptures du grand artiste qu'est Chauvel.

Tous avaient posé leurs chevalets de la ruelle des Reculettes à la rue Bobillot où l'on voit surgir les tours byzantines de Sainte-Anne. Mais tous avaient peint ce vieux quartier comme un autre vieux quartier, cette rivière comme une autre rivière.

Des choses méritoires, belles, documentaires ! Ce n'était pas cependant la Bièvre littéraire. C'était, au vrai, plus réaliste. A ce compte, Lepère manquait, encore qu'il ait fait une Bièvre un peu romantique. M. Le Sidaner eût pu exposer ici un Huvsmans à la manière de M. Rodenbach. Il est curieux de voir que ce sera plutôt par la photographie que par la peinture que les aspects de la Bièvre nous seront conservés.

Les lecteurs de Huysmans ont photographié, ou bien ils ont gravé ; les coins de la Bièvre en peinture n'ont que ce pittoresque inhérent à toutes les rivières de vieilles villes. Ge serait même une désillusion et c'est une illusion si l'on peut ajouter que le style huysmansien l'a marquée d'une certaine façon qui ne nous permet plus de la voir en couleurs.

On dirait .que la Bièvre n'est elle-même que lorsqu'elle illustre un texte. Il reste un mérite à ces toiles, c'est de conserver l'aspect linéaire de ce que fut ce coin de Paris qui s'efface peu à peu. Le fameux passage Moret n'est plus qu'un monceau de moellons et, depuis la crise du logement, ceux qui hantent ces vétustes masures de pierres, feraient encore figure de seigneurs à côté des locataires du boulevard Jourdan. Donc, même fréquentée par les plus habiles pinceaux, la Bièvre, dans son esprit, reste traduite par le burin, qui se rapproche mieux de l'écriture.

D'ailleurs, il semble bien qu'elle ait trouvé son dernier grand peintre avec Huysmans et ses Teintures vives et inquiètes, et pour ce qui est des couleurs et des fards, cela ne lui sied que dans les campagnes fraîches et vertes d'Antony.

En vérité, la Bièvre des Gobelins n'était pas destinée aux églogues, ni aux beaux effets. Elle existait pour certains « touristes », Elle s'est consacrée à la littérature.

Gabriel-Ursin LANGE.

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