La rue de Lourcine a pris le nom de rue Broca en 1890.
La création de la caserne des pompiers de Port-Royal fut décidée en 1883.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un cantonnier de la Ville a trouvé hier matin, à cinq
heures, au pied d’un arbre de l’avenue Sœur-Rosalie, près de la place d’Italie,
un engin cylindrique de vingt centimètres de hauteur et de dix centimètres de
diamètre, d’où émergeait un cordon Bickford allumé.
Après avoir éteint la mèche, il a porté l’engin au poste
central du treizième arrondissement où le laboratoire municipal l’a fait
prendre.
Le meurtre de la rue Jeanne d‘Arc - 1905
Le meurtre de la rue Jeanne d‘Arc
Le Figaro — 3 septembre 1905
Un ouvrier cordonnier, Charles Trubert, âgé de quarante-cinq ans, demeurant
73, rue Jeanne-d'Arc, feignait hier soir, à onze heures, de chercher querelle
à un militaire retraité, M. Paul Cezille, qui descendait l'escalier de sa maison
et qui venait de dîner chez des amis. Tout à coup, après quelques mots échangés,
il sortait un couteau de sa poche et en frappait le vieillard dans la région
du cœur.
M. Paul Cezille tomba. Il avait été tué, sur le coup. Charles Trubert a été
arrêté par M. Yendt, commissaire de police, qui a établi que M. Paul Cezille
avait touché 295 francs dans la journée, et que quand on releva son cadavre,
il n'avait plus que 20 francs sur lui.
Le vol serait donc le mobile du crime. Trubert a été envoyé au Dépôt ainsi
que sa femme et un nommé Mouzol, qu'on suppose complices.
Lu dans la presse...
La Bièvre en peinture
Paris-Soir — 22 mai 1929
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e,
une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le
Cercle des Gobelins. Certes, le boulevard Raspail nous proposait
d'identiques émotions, mais ce qui nous inclinait vers la place d'Italie,
c'étaient quelques images de la Bièvre.
Le Cercle avait eu l'heureuse idée d'ajouter une petite section de
paysages rétrospectifs. On y découvrait des
peintres de la Bièvre. Des noms : Delatousche, Coupigny, Millard, Leblanc,
Couturier, Polez, d'excellents paysages de neige sur la Butte-aux-Cailles,
d'Andrey-Prévost, Colzy, Courotte, Raoul Carré, qui aborde largement le
sujet, Bonneton surtout qui peignit autrefois la Bièvre, rue de Valence, et
la rue Pataud, avec ses réverbères à poulie. On y voyait même trois
admirables sculptures du grand artiste qu'est Chauvel.
Tous avaient posé
leurs chevalets de la ruelle des Reculettes à la rue Bobillot où l'on voit
surgir les tours byzantines de Sainte-Anne. Mais tous avaient peint ce vieux
quartier comme un autre vieux quartier, cette rivière comme une autre
rivière.
Des choses méritoires, belles, documentaires ! Ce n'était pas cependant
la Bièvre littéraire. C'était, au vrai, plus réaliste. A ce compte, Lepère
manquait, encore qu'il ait fait une Bièvre un peu romantique. M. Le Sidaner
eût pu exposer ici un Huvsmans à la manière de M. Rodenbach. Il est curieux
de voir que ce sera plutôt par la photographie que par la peinture que les
aspects de la Bièvre nous seront conservés.
Les lecteurs de Huysmans ont
photographié, ou bien ils ont gravé ; les coins de la Bièvre en peinture
n'ont que ce pittoresque inhérent à toutes les rivières de vieilles villes.
Ge serait même une désillusion et c'est une illusion si l'on peut ajouter
que le style huysmansien l'a marquée d'une certaine façon qui ne nous permet
plus de la voir en couleurs.
On dirait .que la Bièvre n'est elle-même que lorsqu'elle illustre un
texte. Il reste un mérite à ces toiles, c'est de conserver l'aspect linéaire
de ce que fut ce coin de Paris qui s'efface peu à peu. Le fameux passage
Moret n'est plus qu'un monceau de moellons et, depuis la crise du logement,
ceux qui hantent ces vétustes masures de pierres, feraient encore figure de
seigneurs à côté des locataires du boulevard Jourdan. Donc, même fréquentée
par les plus habiles pinceaux, la Bièvre, dans son esprit, reste traduite
par le burin, qui se rapproche mieux de l'écriture.
D'ailleurs, il semble bien qu'elle ait trouvé son dernier grand peintre
avec Huysmans et ses Teintures vives et inquiètes, et pour ce qui est des
couleurs et des fards, cela ne lui sied que dans les campagnes fraîches et
vertes d'Antony.
En vérité, la Bièvre des Gobelins n'était pas destinée aux églogues, ni
aux beaux effets. Elle existait pour certains « touristes », Elle s'est
consacrée à la littérature.
À trois heures du matin, boulevard Arago — le boulevard Liabeuf, comme l'appellent maintenant, les apaches du quartier — une fusillade terrible s'est engagée entre agents et rôdeurs, sur l'emplacement même où fut exécuté le meurtrier de la rue Aubry-le-Boucher.
Mardi, vers trois heures du soir, au coin de la rue Damesme et de la rue Bourgon, le terrassier Fleurât qui, avec ses camarades, creusait la terre, pour l'aménagement d'un fournil, découvrait à moins d'un mètre du sol et quinze métrés environ de la rue, une caisse en bois tout à fait vermoulu, de 1 mètre 50 de large et 2 mètres de long.
Au numéro 23 de l'avenue d'Italie, dans une petite boutique, un vieillard de soixante-trois ans avait installé, il y a quelque temps, un atelier de réparations de bicyclettes. Une jeune fille de vingt-six ans, nommée Lucie Carronneille, qu'il faisait passer pour sa fille, demeurait avec lui.
Un drame sanglant s'est déroulé hier, vers cinq heures, au numéro 13, de la rue Coypel. A cette adresse habite un ex-brigadier de gardiens de la paix , âgé de soixante-quatre ans, qui maria sa fille, il y a quelques années, à un marchand ambulant..
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)