En 1877, il fut décidé que le nouveau marché aux chevaux reprendrait la place de l'ancien (auparavant transféré sur le boulevard d’Enfer), ce fut M. Magne,architecte, qui fut chargé de la direction des travaux. Il a fallu faire d'immenses travaux de consolidation et de soutènement pour profiter de l'îlot escarpé et montueux compris entre le boulevard Saint-Marcel et celui de l'Hôpital. La porte principale du marché, flanquée de deux forts jolis pavillons, s’élevait boulevard de l’Hôpital, tandis qu’un mur défendu par des grilles en fer s’étendait sur le boulevard Saint-Marcel.
La rue de Campo Formio s'est appelée Petite rue d'Austerlitz et, encore avant, rue des Étroites Ruelles.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un ouvrier cordonnier, Charles Trubert, âgé de quarante-cinq ans, demeurant
73, rue Jeanne-d'Arc, feignait hier soir, à onze heures, de chercher querelle
à un militaire retraité, M. Paul Cezille, qui descendait l'escalier de sa maison
et qui venait de dîner chez des amis. Tout à coup, après quelques mots échangés,
il sortait un couteau de sa poche et en frappait le vieillard dans la région
du cœur.
M. Paul Cezille tomba. Il avait été tué, sur le coup. Charles Trubert a été
arrêté par M. Yendt, commissaire de police, qui a établi que M. Paul Cezille
avait touché 295 francs dans la journée, et que quand on releva son cadavre,
il n'avait plus que 20 francs sur lui.
Le vol serait donc le mobile du crime. Trubert a été envoyé au Dépôt ainsi
que sa femme et un nommé Mouzol, qu'on suppose complices.
Malheureuse mère - 1899
Malheureuse mère
Le Gaulois ― 12 mars 1899
Des agents ont trouvé hier matin, évanouie sur un banc, boulevard
Arago, une femme âgée d'une trentaine d'années, assez pauvrement vêtue et qui
tenait dans ses bras une petite fille âgée d'un an.
La pauvre femme, qui mourait de faim, ainsi que son enfant, fut transportée à
l'hôpital Cochin.
Elle a déclaré qu'elle avait perdu il y a deux mois son mari et que depuis
lors elle était plongée avec sa petite fille dans la plus affreuse misère. Il y
a deux jours, elle avait quitté la ville qu'elle habitait et était venue à pied
à Paris.
Lu dans la presse...
La nouvelle place d'Italie en haut de la rue Mouffetard - 1868
EMBELLISSEMENTS DE PARIS.
La nouvelle place d'Italie en haut de la rue Mouffetard.
Le Monde Illustré ― 26 septembre 1868
Entre l'église Saint-Médard et la place d'Italie, la vieille
et étroite rue Mouffetard se transforme à vue d'œil en une belle
avenue de 40 mètres de largeur.
Ainsi se complète la métamorphose du quartier Saint Marceau,
dont les principales artères sont la rue Mouffetard et le rue Saint-Victor,
et qui se trouve à peu près limité par le quai d'Austerlitz, la
rue St- Jacques, le Panthéon, les rues des Postes et de Lourcine,
et enfin par le boulevard de l'Hôpital.
Le jour s'est fait à travers les ruelles sombres et infectes
de ce quartier, hier encore si peu connu.
A l'heure qu'il est, les travaux de nivellement, de construction
d'égout et de viabilité de la rue Mouffetard sont achevés
à partir de la rue de Lourcine jusqu'à la manufacture des Gobelins,
dont les dépendances en façade devront disparaître dans le nouveau
tracé, et il ne reste plus à niveler que la partie de la voie comprise
entre cet établissement et la place d'Italie; toute une armée d'ouvriers
est occupée à ce travail.
Non loin de là, la dernière section du boulevard Saint-Marcel
vient d'être ouverte jusqu'au boulevard de l'Hôpital, à travers
le monticule sur lequel était établi l'ancien marché aux chevaux.
Près du point où le boulevard est traversé par la rue Mouffetard,
on vient de clore par un entourage en planches l'emplacement occupé
naguère par la place de la Collégiale, et sur lequel s'élève une
construction qu'on suppose avoir été le porche de quelque antique
chapelle qui aurait existé en cet endroit.
Ce curieux débris du vieux Paris doit, paraît-il, être conservé
et va être entouré de plantations qui en rehausseront l'aspect.
Il était utilisé, en dernier lieu, par un industriel du quartier,
un fabricant d'amidon.
Un drame qui a causé une profonde émotion dans le quartier de la Maison-Blanche s'est déroulé, hier soir à dix heures, dans l'immeuble portant le numéro 8 de la rue du Tage
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913)
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)
Un arrêté du préfet de la Seine vient d'ouvrir une enquête à la mairie du douzième arrondissement pour le percement d'un nouveau tracé qui, sous le nom de boulevard Saint-Marcel, doit relier le boulevard Montparnasse au boulevard de l'Hôpital (1857)