Alfred Léon Gérault, dit Gérault-Richard, né à Bonnétable (Sarthe) le 11 octobre 1860 et mort à Fréjus (Var) le 7 décembre 1911, journaliste et homme politique socialiste, fut élu député du XIIIème arrondissement en janvier 1895. Il fut battu aux élections de 1898, mais fut réélu deux fois (1902-1906 et 1906-1911) en Guadeloupe, dans des conditions qui ne laissent aucun doute sur leur illégalité.
La Butte-aux-Cailles culmine à 60 mètres au dessus du niveau de la mer tandis que le point le plus haut du reste du quartier Maison Blanche n'est qu'à 53 mètres.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
La nommée Louise G..., blanchisseuse, âgée de 25 ans, a tenté hier de se
suicider en se jetant dans la Bièvre, à l’angle de la rue des
Gobelins. Retirée aussitôt par le nommé Jean Joseph, tanneur, elle a été portée
au poste des Gobelins, où elle a reçu les premiers soins, et de là en voiture à
l’hôpital de la Pitié.
Soldats attaqués
Soldats attaqués
Le Gaulois — 13 juin 1904
Des soldats du 24e régiment d'infanterie coloniale sortaient, samedi soir,
d'un bal du boulevard de la Gare.
Ils furent insultés et bousculés par quelques anti« militaristes de moralité
douteuse.
L'un des soldats dégaina pour se .défendre. Entouré aussitôt par cinq ou six
énergumènes, il fut désarmé et grièvement blessé avec son sabre-baïonnette.
Des agents attirés par le bruit arrivèrent à temps pour arrêter l'un des
agresseurs Armand Piazza qui a refusé de nommer ses complices.
Le soldat blessé a été transporté au Val-de-Grace.
Faits divers
L'amoureux a la « guigne » - 1911
L'amoureux a la « guigne ».
Le Matin ― 21 mars 1911
Palmyre est une grande brune, assez bien de sa personne, qui tous les
soirs arpente l'avenue de Choisy en quête de clients généreux. Adolphe
Verrier, chauffeur dans une usine de banlieue, la connaissait bien de vue,
mais jamais il n'avait osé l'aborder. Il avait trop peur que sa femme,
habitant non loin de là, ne le rencontrât avec la marchande de sourires.
Samedi soir, cependant, comme il était quelque peu pris de boisson, le
chauffeur s'enhardit et offrit un verre à Palmyre. La belle, peu farouche,
accepta et se montra si aimable pour le pochard que ce dernier, captivé,
n'hésita pas à la suivre dans un hôtel de la rue de Tolbiac: Quand il se
réveilla, avant-hier matin à l'aube, sa compagne avait disparu en emportant
son porte-monnaie contenant ce qui restait de sa paye, une soixantaine de
francs.
Que faire, sans un sou dans sa poche ? Rentrer au domicile conjugal ? Il
n'y fallait pas songer. Verrier prit une résolution énergique. Il se rendit
pedibus cum jambis devant le théâtre du Châtelet, où il avait été employé
jadis, et il attendit l'arrivée des voitures amenant les spectateurs à la
matinée. Sa casquette à la main, il ouvrit les portières et avec infiniment
de grâce aida les dames à descendre. A la sortie, il recommença le même
manège. Adolphe Verrier avait déjà recueilli dans son après-midi près de
trois francs de gros sous, quand la main pesante d'un gardien de la paix en
bourgeois s'abattit sur son épaule. Au commissariat du quartier
Saint-Germain-L'auxerrois où il fut amené, le chauffeur n'eut pas de peine à
démontrer à M. Beaurain, commissaire de police, qu'il n'était pas un
mendiant professionnel, et le magistrat le remit en liberté, non sans
l'avoir quelque peu admonesté.
Mais Verrier appartient plutôt à la famille des guignards. En voulant
traverser le boulevard du Palais, il fut renversé et blessé par une voiture
de blanchisseur. Quant à Palmyre, elle est activement recherchée.
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Il y a entre la place d'Italie et le parc de Montsouris, tout un quartier inconnu plus étranger aux Parisiens, que la Sibérie ou la Chine. Les rues y sont irrégulières, montueuses, peu ou mal pavées, absolument privées de gaz. À peine, la nuit, de distance en distance, la lueur fumeuse d'un antique réverbère, perce-t-elle le brouillard de la Bièvre, qui y roule sinueusement ses eaux puantes et noires.
Palmyre est une grande brune, assez bien de sa personne, qui tous les soirs arpente l'avenue de Choisy en quête de clients généreux. Adolphe Verrier, chauffeur dans une usine de banlieue, la connaissait bien de vue, mais jamais il n'avait osé l'aborder.
La cité Jeanne-d'Arc vient encore d'être le théâtre de scènes sanglantes. Hier vers trois heures et demie de l'après-midi un malfaiteur dangereux, frappé de dix ans d'interdiction de séjour, Léon Becquet, âgé de vingt-sept ans, se prit de querelle avec un autre individu, Adolphe Douraud, dit « Bibi », au sujet d'une femme, une fille soumise dont le casier judiciaire est orné de vingt-neuf condamnations.
Alfred Thomas, âgé de quarante-deux ans, est un brave homme de menuisier. Établi, depuis six ans, rue de Tolbiac, il s'efforce, avec zèle et ponctualité, de contenter sa petite clientèle.
Hier matin, la rue de la Glacière était mise en émoi. Quatre gardiens de la paix et deux inspecteurs de la Sûreté sortaient de la maison portant le numéro 37, en traînant, en portant plutôt un individu qui se défendait avec une énergie farouche.