Bobillot, héros du Tonkin, était prénommé Jules. La rue portant son nom est longue de 1.100 mètres.
Pour aménager la Place d'Italie, une fois les pavillons Ledoux abattus, il fallut abaisser le niveau d'un des côtés de plus d'un mêtre et exhausser l'autre d'autant.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose.
Des cris partant d'une maison composée seulement d'un rez-de-chaussée, habité
par les époux Jouy, âgés, le mari de cinquante-neuf ans et la femme de
cinquante-six, mettaient en émoi ; hier, vers huit heures du soir, les habitants
de la rue Gandon.
Quelques-uns se précipitèrent dans le logement et aperçurent M. Jouy, qui est
estropié, étendu sans connaissance sur le plancher, portant au crâne une
profonde blessure, et Mme Jouy, que son fils Joseph, âgé de dix-huit ans,
maintenait sur le sol, la frappant avec rage.
Le misérable qui était ivre, avait eu une discussion avec son père qui lui
reprochait de ne jamais travailler. Furieux, il lui avait porté en pleine
poitrine un coup de pied qui l'avait fait choir à la renverse, la tête sur
l'angle d'une commode.
À ce moment, Mme Jouy étant intervenue, le forcené s'était rué sur elle.
Cet ignoble personnage est au Dépôt.
M. Joux, qui a, en outre, plusieurs côtes brisées, a été transporté, à
l'hôpital de la Pitié. Son État est désespéré.
Deux satyres corrigés par la foule - 1907
Deux satyres corrigés par la foule
Le Journal — 24 septembre 1907
Deux sexagénaires, Émile Carditz et Lucien Villemard, demeurant en garni,
boulevard de la Gare, se livraient, hier soir, vers neuf heures, sur un banc de
la place d'Italie. à des actes immoraux des plus répugnants. Les passants
intervinrent rapidement et après avoir rossé d'importance let deux sadiques, les
conduisirent devant M. Yendt, commissaire de police du quartier de la
Salpêtrière, qui les envoya au Dépôt.
Faits divers
L'amoureux a la « guigne » - 1911
L'amoureux a la « guigne ».
Le Matin ― 21 mars 1911
Palmyre est une grande brune, assez bien de sa personne, qui tous les
soirs arpente l'avenue de Choisy en quête de clients généreux. Adolphe
Verrier, chauffeur dans une usine de banlieue, la connaissait bien de vue,
mais jamais il n'avait osé l'aborder. Il avait trop peur que sa femme,
habitant non loin de là, ne le rencontrât avec la marchande de sourires.
Samedi soir, cependant, comme il était quelque peu pris de boisson, le
chauffeur s'enhardit et offrit un verre à Palmyre. La belle, peu farouche,
accepta et se montra si aimable pour le pochard que ce dernier, captivé,
n'hésita pas à la suivre dans un hôtel de la rue de Tolbiac: Quand il se
réveilla, avant-hier matin à l'aube, sa compagne avait disparu en emportant
son porte-monnaie contenant ce qui restait de sa paye, une soixantaine de
francs.
Que faire, sans un sou dans sa poche ? Rentrer au domicile conjugal ? Il
n'y fallait pas songer. Verrier prit une résolution énergique. Il se rendit
pedibus cum jambis devant le théâtre du Châtelet, où il avait été employé
jadis, et il attendit l'arrivée des voitures amenant les spectateurs à la
matinée. Sa casquette à la main, il ouvrit les portières et avec infiniment
de grâce aida les dames à descendre. A la sortie, il recommença le même
manège. Adolphe Verrier avait déjà recueilli dans son après-midi près de
trois francs de gros sous, quand la main pesante d'un gardien de la paix en
bourgeois s'abattit sur son épaule. Au commissariat du quartier
Saint-Germain-L'auxerrois où il fut amené, le chauffeur n'eut pas de peine à
démontrer à M. Beaurain, commissaire de police, qu'il n'était pas un
mendiant professionnel, et le magistrat le remit en liberté, non sans
l'avoir quelque peu admonesté.
Mais Verrier appartient plutôt à la famille des guignards. En voulant
traverser le boulevard du Palais, il fut renversé et blessé par une voiture
de blanchisseur. Quant à Palmyre, elle est activement recherchée.
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les gardiens de la paix Déom et Métayer étaient de service l'avant-dernière nuit, vers trois heures et demie, dans la rue du Moulin-des-Prés, lorsque les cris « Au secours ! à l'assassin ! » poussés par une voix de femme, retentirent soudain dans la rue Gérard.
L'avant-dernière nuit, vers trois heures du matin, une veuve Bricot, qui tient un garni 112, boulevard de la Gare, entendait tout à coup des cris provenant d'une chambre inoccupée de l'hôtel.
Un inconnu abordait, hier soir, vers quatre heures trois quarts, dans la rue Nationale, le sous-brigadier des gardiens de la paix Honoré Mariton, du treizième arrondissement, et lui déclarait : Je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc. Conduisez-moi en prison.
Le 7 avril dernier, dans l'après-midi, le sous-brigadier Mariton, de service rue Nationale, voyait venir à lui un individu en proie à une violente émotion et qui lui déclara : — Conduisez-moi au poste, car je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc.
Depuis quelque temps, le quartier des Gobelins était infesté d'individus suspects, gens sans aveu qui, le soir venu, s'attaquaient aux passants, dévalisaient les ivrognes endormis sur les bancs et pratiquaient l'occasion le coup du « père François ».