La rue Berbier du Mets tient son nom de Gédéon Berbier du Mets (1626-1709), qui fut le premier Intendant général du Garde-Meuble de la Couronne, ancêtre du Mobilier national.
En 1863, la ligne de l'omnibus P (voiture jaune, lanternes rouge et rouge) reliait Charonne à l'ancienne barrière de Fontainebleau tandis que la ligne U reliait Bicêtre à la pointe Saint-Eustache par des voitures jaunes, lanternes vert et rouge
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone.
Un sujet russe, Bernard Steimann, cordonnier âgé de cinquante et un ans,
demeurant 22, avenue de Choisy, menacé d'expulsion fut pris d'un acte de folie
et se barricada dans sa boutique, menaçant de tuer ceux qui s'approcheraient.
L'intervention du commissaire de police n'eut aucun succès. Steimann restait
enfermé. Alors il fut décidé qu'hier matin on lancerait par une fente de la
porte de la boutique deux ampoules remplies d'un gaz soporifique, afin de
pouvoir se rendre maître du forcené.
Or, à sept heures du matin, deux agents en surveillance aperçurent soudain
deux jambes qui s'allongeaient sous le rideau de fer. Chacun en prit une et
tira ; Steimann n'opposa aucune résistance. Le pauvre fou s'était blessé dans
la, région du cœur avec un de ses tranchets à chaussures.
Transporté immédiatement à la Pitié, le malheureux y a reçu les soins
nécessaires.
Comme ses blessures ne présentent aucun caractère de gravité, il sera dirigé
sur l'asile de Sainte-Anne.
A. Magne
Un ivrogne blesse à coups de rasoir la fille de sa maîtresse - 1931
Un ivrogne blesse à coups de rasoir la fille de sa maîtresse
Le Petit-Parisien — 6 juillet 1931
Ayant rencontré, l’autre nuit, rue Bourgon une fillette
couverte de sang, des passants avertirent l’agent Guillard, du
XIIIè arrondissement, qui, aussitôt, conduisit la blessée à la
Pitié. La jeune fille qui portait au visage et aux mains des
plaies provoquées par des coups de rasoir, déclara se nommer
Charlotte Chasselin, âgée de quatorze ans et avoir été frappée
par Louis Demayer, amant de sa mère.
Le commissaire de la Maison-Blanche, M. Fauvel, fit aussitôt
arrêter Demayer à son domicile, 11, rue Bourgon. Manœuvre, âgé
de cinquante-sept ans, celui-ci avoua qu’étant ivre et trouvant
la porte de sa maitresse fermée, il l’avait enfoncée. Une
querelle ayant aussitôt éclaté entre les deux amants, la jeune
Charlotte voulut s’interposer. Demayer s’était aussitôt jeté
sur elle, un rasoir à la main et l’avait frappée au visage et
aux mains. L’état de la jeune blessée n’est pas grave et elle a
pu regagner son domicile.
Faits divers
Cette jeune femme s'est-elle donné la mort ? - 1925
Cette jeune femme s'est-elle donné la mort ?
Le Gaulois ― 24 décembre 1925
Mariés depuis quelques années seulement, les époux Sallandre, demeurant
36, rue des Moulinets, quartier de la Maison-Blanche, ne s'entendaient
guère. À plusieurs reprises, ils se séparèrent, puis reprirent la vie
commune.
Tout récemment, à la suite d'une nouvelle séparation, chacun voulut vivre
sa vie de son côté. Le mari avait fait la connaissance d'une amie et la
femme avait paru également se consoler en compagnie d'un ami.
Lundi soir, les deux époux se rencontrèrent à l'angle de la rue de
Tolbiac et de l'avenue de Choisy. Une discussion s'éleva qui se poursuivit
dans le logement de la rue des Moulinets où tous deux se rendirent. Soudain,
une détonation retentit et, à sa mère, Mme Sallandre, qui venait d'arriver,
le mari dit :
― Blanche vient de se tuer. Cours prévenir la police !
Le commissaire de police trouva la jeune femme inanimée, la figure contre
le parquet. Sur le lit se trouvait un revolver contenant quatre balles et
une douille vide. La malheureuse avait la poitrine traversée par un
projectile ; elle était morte sur le coup.
Le magistrat enquête. Provisoirement, il a maintenu Sallandre à sa
disposition.
S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne. Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)
L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche. (1901)
Peu de lecteurs du Journal soupçonnaient qu’une exposition rassemblât, à la mairie du treizième, des œuvres exquises de fraîche beauté. Qu'ils fassent voyage. Ils connaîtront un vieux quartier de Paris dont il est aisé d'apprendre le charme. (1912)
Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible. C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne. (1896)
Un drame navrant, stupide, cruel, a douloureusement ému, hier, le quartier Croulebarbe. Dans la paisible rue de la Reine-Blanche vivait, depuis dix mois, au numéro 28, la famille Vaissair, composée du père, de la mère, et d'une fillette de trois ans.
Il est de notoriété publique que la cavalerie a de tout temps semé le trouble dans le cœur des femmes. Et l'effet ne manqua pas de se produire dans celui trop sensible de Mme Émilie Raysin, jeune femme de 28 ans, demeurant avenue de Choisy, lorsqu'elle vit, caracolant à ses côtés, ce gars à belle prestance.
M. Perruche, commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe, avait reçu, depuis une semaine, un certain nombre de plaintes émanant de personnes dont les poches avaient été indiscrètement explorées par des pickpockets à la fête foraine de la place d'Italie.
Nous n'avons point à faire ici la description de la cité Jeanne-d'Arc. On a dépeint à plusieurs reprises, dans ce journal, cette cour des Miracles moderne, avec ses masures sordides ses cloaques infects et sa population de miséreux, de toute sorte.
Les locataires et le concierge d'une maison située, 12, rue Buot (treizième arrondissement) étaient réveillés, l'avant-dernière nuit, par le bruit d'une querelle violente qui s'était élevée entre deux locataires