La piscine de la Butte aux Cailles a été inaugurée le 4 mai 1924.
Le pont de Tolbiac, en cours de construction depuis 1879, fut grandement endomagé par la grande débacle des glaces de janvier 1880 mais les dégats furent vite réparés.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Des cris partant d'une maison composée seulement d'un rez-de-chaussée, habité
par les époux Jouy, âgés, le mari de cinquante-neuf ans et la femme de
cinquante-six, mettaient en émoi ; hier, vers huit heures du soir, les habitants
de la rue Gandon.
Quelques-uns se précipitèrent dans le logement et aperçurent M. Jouy, qui est
estropié, étendu sans connaissance sur le plancher, portant au crâne une
profonde blessure, et Mme Jouy, que son fils Joseph, âgé de dix-huit ans,
maintenait sur le sol, la frappant avec rage.
Le misérable qui était ivre, avait eu une discussion avec son père qui lui
reprochait de ne jamais travailler. Furieux, il lui avait porté en pleine
poitrine un coup de pied qui l'avait fait choir à la renverse, la tête sur
l'angle d'une commode.
À ce moment, Mme Jouy étant intervenue, le forcené s'était rué sur elle.
Cet ignoble personnage est au Dépôt.
M. Joux, qui a, en outre, plusieurs côtes brisées, a été transporté, à
l'hôpital de la Pitié. Son État est désespéré.
A coups de baïonnette.- 19 janvier 1897 A CHANGER
A coups de baïonnette.
Le Matin - 19 janvier 1897
Le quartier de la Maison-Blanche a été, hier matin, le théâtre d'un drame
sanglant. M. Joseph Brichet, garde républicain en retraite et propriétaire d'un
petit; immeuble situé dans le passage des Malmaisons, a été frappé du plusieurs
coups de baïonnette par un de ses locataires, un chiffonnier du nom de Guillon.
Ce Guillon était sorti récemment de la maison centrale de Poissy; il avait la
prétention de transformer son logement en une sorte d'asile de nuit à l'usage de
tous les vagabonds du quartier et des prisonniers libérés se trouvant sans
domicile.
Naturellement, M. Brichet vit d'un très mauvais œil cette invasion
'de malfaiteurs dans un local lui appartenant, et il s'efforça de faire
déguerpir et son singulier locataire et ses étranges amis.
Comme Guillon se
refusait énergiquement à vider les lieux, M. Brichet trouva très pratique de
faire démonter la porte et les fenêtres de son logement. Le chiffonnier résista
quand même, et, hier matin, quand l'ex-garde républicain se présentait pour lui
signifier de nouveau son congé, il se précipita sur lui, armé d'une vieille
baïonnette et le frappa à la poitrine et aux jambes.
M. Brichet, blessé très
grièvement, a été transporté à l'Hôtel-Dieu. Quant à l'auteur de cette tentative
de meurtre, il été mis sur-le-champ en état d'arrestation et envoyé au Dépôt par
M. Remougin, commissaire de police.
Lu dans la presse...
Emile Deslandres - 1925
PORTRAIT
Émile DESLANDRES Conseiller municipal de Paris
Paris-Soir — 1er mars 1925
Haut
en couleurs, le nez en quête, l'œil pétri de malice, la voix éclatante comme
une fanfare, le conseiller du quartier Croulebarbe est, certainement, l'une
des figures les plus populaires de l'Hôtel de Ville. C'est, du reste, un des
anciens de la maison, puisqu'il y siège depuis 1905.
Typographe, il fut, de bonne heure, l'actif défenseur des intérêts des
ouvriers de sa corporation. Secrétaire de son syndicat, il devint, en outre,
président du Conseil des Prud'hommes, et ses connaissances techniques, son
large esprit d'équité aidèrent à trouver souvent des solutions, rarement
contestées, dans les conflits entre patrons et ouvriers. C’est à lui qu'est
due, en particulier, la bienfaisante formule de protection contre le brusque
renvoi.
A l'Hôtel de Ville, il a conquis rapidement une place enviable. Il est
membre de toutes les grandes commissions, et les réalisations qu'il a
obtenues ne se comptent pas. Il a fait décider la couverture de la Bièvre
que, par mesure d'hygiène Incontestable, les riverains réclamaient vainement
depuis un siècle. Mais, s'il a fait couvrir la Bièvre, il s'est, par contre,
constamment préoccupé de fournir aux Parisiens l'eau qui leur manque, et ses
nombreux et pressants rapports à ce sujet en témoignent.
Sous son écorce un peu rude, il cache le meilleur cœur qui soit. Son
inquiétude se penche paternellement sur l'enfance et particulièrement sur la
plus misérable, celle de l'Assistance Publique. Souvent, sans être attendu,
il visite les centres d'élevage. Sans se lasser, il réclame l'extension des
secours d’assistance aux mères, aux vieillards. Enfin, il suit de très près
l'activité des écoles professionnelles de la Ville et il fut toujours un des
plus sûrs amis de l'École Estienne.
Pendant la guerre, de 1917 à 1918, à l'époque périlleuse des
bombardements de la Capitale, il était président du Conseil Général. On le
vit partout où sa présence était utile et il fut l'un des meilleurs artisans
de l'alimentation de Paris dans cette période difficile.
Parisien de Paris, Deslandres est un amateur passionné des choses du
théâtre. Toute sa vie, il a adoré les spectacles et les acteurs, et ceux-ci
ont toujours trouvé en lui un défenseur averti. Il est, du reste, lui-même-,
un amateur d'un réel talent et, dans les réunions syndicales, il chantait
souvent, d’une voix très sûre, les airs en vogue ; il ne les a pas oubliés.
Ces temps derniers, une maladie, longue et douloureuse, le tint éloigné
de l'Hôtel de Ville. Il est aujourd'hui de retour. Et à nouveau — et
longtemps encore ! — les couloirs de la Maison Commune se sentiront
réchauffés par l'allégresse claironnante de ses accents et la verdeur
juvénile de ses francs propos.
Le cocher de fiacre, Émile Canetti se trouvait, hier soir, vers neuf heures, à la station de voitures située avenue de Choisy, à l'angle de la place d'Italie...
Le commissaire de police du quartier de la Maison-Blanche vient d'arrêter une fort jolie fille de vingt ans, Olda Régier, qui, en moins d'un an, a commis des vols pour une trentaine de mille francs, en usant de moyens assez curieux.
Un drame provoqué par la jalousie a mis en émoi, hier soir, vers cinq heures, les habitants de l'avenue des Gobelins et plus particulièrement ceux de l'immeuble portant le numéro 45 de la rue Auguste-Blanqui.
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)