En mars 1897, M. Yendt, officier de paix, était nommé commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe, en remplacement de M. Perruche, admis à faire valoir ses droits à la retraite.
Alfred Léon Gérault, dit Gérault-Richard, né à Bonnétable (Sarthe) le 11 octobre 1860 et mort à Fréjus (Var) le 7 décembre 1911, journaliste et homme politique socialiste, fut élu député du XIIIème arrondissement en janvier 1895. Il fut battu aux élections de 1898, mais fut réélu deux fois (1902-1906 et 1906-1911) en Guadeloupe, dans des conditions qui ne laissent aucun doute sur leur illégalité.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part.
Un employé de commerce, M. Julien Pichet, âgé de 24 ans et
demeurant 12, rue des Peupliers, qui regagnait son domicile,
passait la nuit dernière vers onze heures rue de Tolbiac quand, à
l'angle de l'avenue d'Ivry, il fut accosté par trois individus qui,
sans plus de façon, lui réclamèrent son porte-monnaie. Le jeune
homme mit bien la main à la poche, mais pour en retirer un revolver
qu'il braqua sur les rôdeurs en les invitant à prendre le large
Comme l'un des apaches esquissait un geste menaçant, l'employé
fit feu, et le malandrin roula sur la chaussée, atteint à la jambe
gauche.
Des agents, accourus, relevèrent le blessé, dont les compagnons
s'étaient prestement enfuis.
Celui-ci, un nommé Gaston Moreau, dix-huit ans, dit le « Frisé
de la Glacière », a été transporté à l'hôpital Cochin, à la
disposition de M. Delanglade, commissaire de police du quartier.
Retour du théâtre - 1897
Retour du théâtre.
Le Journal — 27 mars 1897
Vers minuit et demi, M. Monteil, brocanteur, demeurant, 130, rue Nationale,
rentrait, sortant du théâtre. Sa porte était fermée ; il l'ouvrit et pénétra
dans son magasin. Sa surprise fut grande en le voyant éclairé par une lampe, et
en constatant qu'un désordre très grand avait remplacé la symétrie de ses
étalages.
Des malfaiteurs s'étaient introduits chez lui en escaladant une fenêtre du
1er étage. Sauf le coffre-fort qu'ils ont descellé, mais qu'ils n'ont pu forcer,
ni emporter, les cambrioleurs ont fait main-basse sur toutes les valeurs qu'ils
ont trouvées : environ 7,500 francs.
M. Roches, commissaire de police, a ouvert une enquête.
Faits divers
Scène sanglante dans un Bal Avenue de Choisy - 1910
Scène sanglante dans un Bal Avenue de Choisy
Le Journal — 4 novembre 1910
Une scène, tragique et sanglante s'est déroulée, hier soir,
190, avenue de Choisy, au bal de l'Alcazar d'Italie.
En compagnie de deux femmes, un habitué de l'établissement,
Gaston Lallemand, âgé de vingt ans, mouleur, demeurant 28, rue
Damesme, se livrait gaiement aux douceurs de la valse ; quand
arrivèrent trois jeunes gens, qui, apercevant la danseur et ses
compagnes, s'avancèrent vers eux. Une violente discussion
éclata tout aussitôt au sujet d'une des amies du mouleur; des
injures furent échangées, puis les adversaires décidèrent
d'aller régler leur différend dans une petite cour contiguë à
la salle de bal.
A peine Lallemand s'y trouva-t-il que ses ennemis se
précipitèrent sur lui et le frappèrent à coup d'os de mouton.
Perdant son sang en abondance par cinq graves blessures à la
tête le mouleur craignit pour sa vie. Il sortit son revolver,
un browning de 6 millimètres, et; pat deux fois, fit feu sur
ses agresseurs. Une seule balle atteignit l'un des combattants,
Lucien Leroux, vingt-sept ans, employé à la Compagnie du gaz.
Mortellement frappé, le blessé s'écroula sur le sol. Un de ses
cousins désarma le meurtrier, qui s'enfuit à toutes jambes ;
mais, à la sortie du bal, Lallemand, qui avait la figure
couverte de sang, fut appréhendé par les agents de service et
conduit dans une pharmacie.
Pendant ce temps, les compagnons de Leroux mettaient leur
ami dans un fiacre et le conduisaient à l'hôpital Cochin. Là,
on constata que la balle avait lésé le cœur. Elle avait pénétré
au-dessous de la septième côte et s était logée à la pointe de
l'omoplate gauche. L'interne de garde jugea désespéré l’état de
Leroux mais il tenta cependant l’extraction du projectile.
Quatre jours plus tard ...
La Rixe de l'avenue de Choisy
Le Journal ― 8 novembre 1910
On se souvient de la sanglante rixe qui éclata ces jours
derniers, au bal de l'Alcazar d'Italie avenue de Choisy. Un
mouleur, Gaston Lallemand qui se trouvait dans l'établissement
en compagnie d'une jeune personne connue dans le quartier sous
le sobriquet de « la Mascotte » fut provoqué par l'ancien amant
de la donzelle Lucien Leroux, dit « Lulu ». Une bataille
s'engagea. Frappé à coups de casse-tête, Lallemand riposta par
des coups de revolver. Mortellement atteint, Leroux fut
transporté à l'hôpital Cochin où il ne tarda pas à succomber.
Le docteur Socquet, médecin légiste, a procédé, hier, à
l'autopsie du cadavre. Le praticien a reconnu que Leroux avait
reçu plusieurs projectiles qui ont pénétré dans la poitrine,
perforant les poumons et provoquant ainsi une hémorragie
mortelle.
M. Pradet-Ballade, juge d'instruction, a délivré le permis
d'inhumer.
L'Office public des habitations de la Ville de Paris a entrepris, il y a quelques années, la construction de plusieurs groupes d'habitations à bon marché dans divers quartiers populeux de la capitale. L'un de ces groupés, sis dans le XIIIè arrondissement et dont la construction a été commencée en 1930, vient d'être terminé. (1933)
Cet après-midi, à 15 heures, a eu lieu, boulevard Kellermann, près de la porte d'Italie, l'inauguration du monument érigé à la gloire des mères françaises. La cérémonie s'est déroulée en présence du président de la République et de Mme Albert Lebrun, et de hautes personnalités. (1938)
La Société de la Croix-Rouge française a inauguré, hier après-midi, l'hôpital-école qu'elle a fait édifier, rue des Peupliers, dans le treizième arrondissement. (1908)
Hier matin, à deux heures, il soufflait un vent violent. Dans sa chambre du premier étage, donnant sur la rue de l'Amiral-Mouchez, numéro 18, Mme Baugrand entendait ses enfants se plaindre du froid qui entrait par de trou d'un carreau brisé...
Avenue de la Porte-d'Italie, sur la zone récemment annexée, une conduite d'eau s'est rompue hier matin, vers 9 heures. (Cet accident en répétait un autre, identique, qui se produisit là, il y a dix-huit mois.)
Le feu éclatait, la nuit dernière vers quatre heures, dans une usine de dégraissage de chiffons appartenant à M. Figueros, située tout au fond du treizième arrondissement, 14, rue Brillat-Savarin.
M. Auguste Bazin, marchand de vins, établi avenue des Gobelins, voyait entrer, hier soir, Vers onze heures, dans son débit, un individu, qui ne lui parut pas être dans son état normal.
Au numéro 21 de la rue Croulebarbe habillait, avec son amant, Georges Deschamps, ouvrier fumiste, âgé de vingt-cinq ans, une femme Céline Pasquet, d'un au plus jeune, journalière.
La cité Jeanne-d'Arc, dont on connaît les titres à une triste célébrité, a été encore, hier soir, le théâtre d'un drame sanglant. Une mère de famille, une jeune femme, a été sauvagement égorgée par un alcoolique sans que les voisins, terrorisés, aient osé intervenir.
Après une nuit d'anxiété, les locataires de la cité Jeanne-d'Arc ont appris avec soulagement l'arrestation d'Henri O..., qui avait blessé sa voisine d'un coup de couteau à la gorge.