Alors que la voie de 15 mètres de large qui devait remplacer la ruelle des Reculettes dont la largeur variait de 2 à 7 mètres, aurait pu recevoir un autre nom, c'est sur l'insistance de la commission du vieux Paris pour conserver ce nom pittoresque cinq fois séculaire et sur l'intervention de M. Émile Deslandes conseiller municipal du XIIIè arrondissement que le conseil municipal de Paris décida, en 1930, de substituer simplement la dénomination de rue à celle de ruelle, pour constater cet élargissement décidé en 1910.
La statue de Jeanne d'Arc, dûe au sculpteur Chatrousse, installée boulevard Saint-Marcel n'est pas unique. Un second tirage est installé à la Maison de la Légion d'Honneur à Saint-Denis.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis.
Un incendie a éclaté avec une très grande violence, l'avant-dernière nuit,
vers une heure, rue Nationale, 164, dans un grand local où sont entreposés les
mobiliers des locataires expropriés de la cité Jeanne-d'Arc. Avant que les
secours aient pu être organisés d'une façon efficace, le feu se communiqua à une
fabrique de caisses, mitoyenne avec l'immeuble incendié.
Malgré les efforts des pompiers de la rue Jeanne-d'Arc, accourus au premier
signal, tout a été détruit par les flammes.
Il n'y a pas eu d'accident de personnes. Les pertes sont assez importantes.
Un Cheval dans une boutique - 1897
Un Cheval dans une boutique
Le Petit-Parisien ― 27 mars 1897
Le fiacre numéro 7119 descendait hier matin, vers dix heures et demie,
l'avenue de Choisy, lorsque le cheval s'emballant tout à coup partit à fond de
train, malgré les efforts que faisait le cocher pour le contenir.
Tout à coup la bête affolée obliqua à droite, puis alla donner tête baissée
dans la porte vitrée d'une boutique de porcelaine, située au numéro 196.
Le marchand, M. Braul, était heureusement dans le fond du magasin, car l'élan
du cheval fut si violent qu'il entra entièrement dans la boutique, brisant
glaces, comptoir, vaisselle, potiches, etc.
Il a fallu pénétrer à l'intérieur de la porcelainerie par une porte ouvrant
sur le corridor pour dételer l'animal.
La pauvre bête s'est fait des blessures telles qu’il faudra sans doute
l'abattre. Le fiacre est également fort endommagé.
Quant aux dégâts causés dans la boutique, ils sont considérables.
Faits divers
Un drame boulevard de l'Hôpital. -- Le Matin — 5 mars 1897
Un drame boulevard de l'Hôpital.
Le Matin — 5 mars 1897
Un drame sanglant s'est déroulé, hier soir, vers neuf heures, sur le boulevard
de l'Hôpital. Un mari a tué sa femme, puis a tenté ensuite de se suicider, C'est
l'éternel et banal drame conjugal.
Voici dans quelles circonstances cet événement s'est produit :
Le jeune Edmond Laflesselle, âgé de vingt ans, successivement employé dans
un magasin de chaussures et dans une compagnie d'assurances, s'était fiancé
à une demoiselle de magasin, Mlle Juliette-Octavie Nansot, demeurant avenue
d'Italie. Laflesselle habitait avec sa mère, âgée de soixante ans, et avec sa
sœur, [au n°» de la] rue Véronèse. Il avait contracté de mauvaises fréquentations
dans les parages de la place d'Italie et se livrait depuis deux ans à une consommation
exagérée d'alcool.
Il y a trois mois, il épousait Mlle Nansot et allait habiter avec elle, rue
Coypel, 18.
Les deux jeunes époux gagnaient largement leur vie; mais Laflesselle continuait
de se livrer à la boisson et chaque fois qu'il se trouvait en état d'ébriété
il faisait des scènes de jalousie à sa femme et l'accusait de le tromper avec
des voisins ou des amis. De l'avis des locataires de la maison, les soupçons
de l'employé étaient absolument injustifiés.
Hier soir, vers neuf heures, Laflesselle se trouvait en compagnie de plusieurs
de ses camarades dans un bar de l'avenue des Gobelins. L'un d'eux l'ayant plaisanté
à propos de sa jeune femme, l'employé s'écria :
— Puisqu'il en est ainsi, je la tuerai !
Il se rendit chez lui, prit son revolver et alla attendre sa femme sur le
boulevard-de l'hôpital.
Mme Laflesselle sortait de son atelier, elle allait s'engager dans la rue
Rubens, quand, arrivée en face du numéro 119 du boulevard, elle fut accostée
par son mari.
Des paroles très vives furent échangées entre les deux époux. Juliette reprocha
à son mari son état d'ivresse et Laflesselle riposta en accusant sa femme. Tout
à coup, Laflesselle sortit son revolver de sa poche, ajusta sa malheureuse épouse
et fit feu sur elle à deux reprises.
Juliette Nansot, atteinte au milieu du front par une balle, s'affaissa sur
le trottoir. Elle avait été tuée sur le coup. L'autre projectile était allé
se perdre dans le vide. L'assassin, en voyant sa femme étendue à ses pieds,
sans vie, tourna son arme contre lui-même et se logea une balle dans la tempe
gauche.
M. Perruche, commissaire de police, a fait conduire le meurtrier à l'hôpital
de la Pitié, où il est mort à une heure du matin.
Quant au cadavre de Mme Laflesselle, il a été transporté au domicile de la
défunte.
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Il est certains quartiers excentriques de Paris où il est dangereux de s'aventurer passé minuit. Les rôdeurs et malfaiteurs de toute espèce s'y conduisent comme en pays conquis ils dévalisent sans vergogne le passant attardé et, si celui-ci leur oppose la moindre insistance, ils ont vite fait de lui imposer silence en le frappant avec leurs armes.
Un employé la recette principale des postes, Pierre Jamais, âgé de quarante-huit ans, demeurant 19, rue Croulebarbe, avait de fréquentes querelles avec sa femme, de dix ans plus jeune que lui.
Une tentative criminelle que ne renieraient pas des scélérats endurcis a été commise par trois gamins de douze à treize ans contre un autre enfant, le jeune Lucien Delagne, âgé de douze ans, écolier, demeurant chez ses parents, honnêtes ouvriers, rue du Champ-de-l’Alouette.
Dans le quartier Croulebarbe vit un perroquet centenaire, nommé Jacquot, magnifique ara gris, à queue rouge-pourpre, comme la trame d'un cardinal. Ce vénérable personnage habite depuis plus de quatre-vingts ans au sein de la même famille.
Un drame navrant, stupide, cruel, a douloureusement ému, hier, le quartier Croulebarbe. Dans la paisible rue de la Reine-Blanche vivait, depuis dix mois, au numéro 28, la famille Vaissair, composée du père, de la mère, et d'une fillette de trois ans.
Il est de notoriété publique que la cavalerie a de tout temps semé le trouble dans le cœur des femmes. Et l'effet ne manqua pas de se produire dans celui trop sensible de Mme Émilie Raysin, jeune femme de 28 ans, demeurant avenue de Choisy, lorsqu'elle vit, caracolant à ses côtés, ce gars à belle prestance.