Le 21 juillet 1874, il faisait 35° dans le Treizième arrondissement. Des feux de broussailles se déclarèrent rue du Château des Rentiers et avenue d'Ivry, obligeant les habitants du quartier à intervenir à grands renforts de seaux d'eau.
En 1889, E. Pion, médecin vétérinaire, inspecteur de la Boucherie à Paris dénombrait 40 chèvres séjournant régulièrement à la Porte d'Italie et 15 à la Poterne des Peupliers.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
À minuit, rue du Château-des-Rentiers, numéro 58, Marie Mohnen,
âgée de 30 ans, domiciliée 90, rue Regnault, a, au cours d'une
discussion avec son amant, Adrien Deretmacher, âgé de 39 ans, été
frappée d'un coup de couteau par celui-ci.
Après pansement à l'hôpital de la Pitié, Mme Mohnen a pu
regagner son domicile.
Le meurtrier a été arrêté et mis à la disposition du commissaire
de police du quartier de la Gare.
Un Trésor dans la Bièvre - 1895
Un Trésor dans la Bièvre
Le Petit-Parisien ― 14 septembre 1895
Hier matin, à cinq heures, M. Guillou, teinturier, demeurant 2, passage
Moret, apercevait, flottant sur la Bièvre, devant Guillet, une serviette en cuir
noir.
Le teinturier repêcha l'épave, et grande fut surprise en constatant qu'elle
contenait pour 6.000 francs environ de valeurs diverses.
La précieuse trouvaille a été déposée par M. Guillou au bureau de M.
Perruche, commissaire de police, qui a ouvert une enquête.
Lu dans la presse...
La place Paul Verlaine - F Bournon - 1905
La place Paul Verlaine
Le Journal des débats politiques et littéraire —22 novembre 1905
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que
ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de
Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à
l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la
Butte-aux-Cailles. Nul n'y a contredit, si ce n'est peut-être quelque vieux
sergent de ville ayant eu occasion d'offrir son bras un peu rudement au
poète trébuchant, et que cet honneur posthume aura surpris. De même,
qu'auraient dit les archers du guet qui eurent souvent mission d'appréhender
maître François Villon, s'ils avaient vu, un beau jour, son nom inscrit aux
coins d'une rue de la ville ! Cette stupeur leur fut épargnée, car si Villon
figure dans la Nomenclature des voies publiques de Paris — et c'est justice
— ce n'est que depuis 1897 il aura pausé bien plus longtemps que
Verlaine.
La place Paul Verlaine vers 1910.
À vrai dire, pour celui-ci, son affaire n'est pas encore réglée. En dépit
des arrêtés et décrets, l'entrepreneur des plaques émaillées de la Ville, —
qui sans doute appartient à une autre école poétique que feule pauvre
Lélian, — fait la sourde oreille. Nous eûmes, l'autre jour, la curiosité de
nous transporter au carrefour précité et là où nous comptions lire :
Place Paul-Verlaine, conformément aux volontés municipale, préfectorale
et présidentielle, nous fûmes tout simplement Place du Puits-Artésien,
inscription à un exemplaire unique, dominant un square minuscule qui â lai
seul constitue la place, car les maisons environnantes appartiennent toutes
aux rues qui la bordent.
Ces réserves faites, il faut convenir qu'on :ne pouvait trouver meilleur
emplacement. Les choses et les êtres ont leurs affinités, même dans
l'au-delà. On imagine malaisément une place Paul-Verlaine au quartier du
parc Monceau à la butte aux Cailles elle se trouve à l'aise, dans un double
élément de poésie mélancolique et de vie miséreuse, où trop souvent le
second élément se complique de vice, vice brutal et effronté des gens qui
font bon marché de l’existence, la leur et celle des autres.
Mais n'y voyons que la poésie. À cet égard, oh ! l'étrange quartier, qui
s'est donné à lui-même, sans fausse honte, le triste et joli nom de
« faubourg souffrant » et avant que l'édilité y pourvût, avait baptisé ses
rues de noms pittoresques le Moulin-des-Prés, la Butte-aux-Cailles, la
ruelle des Reculettes, la rue Croulebarbe, la rue des Peupliers, le
Champ-de-l'Alouette, Lourcine, ou de vocables d'une ironie gaie : rue du
Château-des-Rentiers, rue du Dessous-des-Berges, rue des Cinq-Diamants et
naguère, rue de la Coupe-des-Terres-au-Curé.
Jusqu'à 1860, ce territoire appartenait mi-partie à la Commune d'Ivry,
mi-partie à celle de Gentilly. Il fut alors annexé à Paris, dont il
constitua le 13e arrondissement, et ce fatidique chiffre 13 est encore une
preuve qu'aux pauvres gens tout est peine et misère. Voici comment dans le
remaniement et l'agrandissement du plan de Paris rendus nécessaires par
l'annexion, le 13e arrondissement était d'abord attribué aux communes
annexées de Passy et d'Auteuil. Le Syndicat de propriétaires qui s'occupait
alors de bâtir l’opulent quartier des abords de la porte Dauphine, réclama
si vivement auprès d'Haussmann contre le mauvais sort que lui vaudrait an
tel chiffre qu’il fallut tout changer au dernier moment. Le-faubourg
souffrant, lui, ne protesta pas ou s'il le fit, ce fut comme s'il chantait.
C'est à la Bièvre, qu’il doit son charme si spécial, — celui d'une jolie
fille on haillons, — et leurs destinées furent semblables pures à l'origine
et souillées au contact des humains. Qui n'a admiré la vallée de la Bièvre,
là-haut, du côté de Buc et de Jouy-en-Josas Il n'est pas de plus riant décor
aux environs de Paris. La petite rivière descend lentement et comme à regret
vers la grande ville. À mesure qu'elle s'en approche, le tableau change, et
s'enlaidit. A l'herbe des prairies, ont succédé de grandes bâtisses
manufacturières qui transforment l'eau limpide en un liquide noirâtre, et
c'est dans cet état que le pauvre ruisseau entre timidement dans Paris, qui
achève de le corrompre et d'en faire un égout.
Des poètes l'ont chanté, cependant, mais en prose Delvau en a fait sa
Voulzie, à lui Hugo a conduit Marius et ses angoisses amoureuses dans le
champ voisin de l'Alouette. M. Huysmans lui a consacré une Étude
frissonnante, qu'on dirait écrite avec un scalpel. Nous le répétons, la
mémoire de Verlaine est bien à sa place sur ces rives, qui offrent le reflet
de son existence, faite de misère et de poésie.
Fernand Bournon.
Fernand Auguste Marie Bournon (1857-1909 était
archiviste et historien spécialiste de l'histoire de Paris. Il est l'auteur
de Paris, Histoire - Monuments - Administration - Environs de Paris, paru en 1888, du Paris-Atlas paru chez Larousse
en 1900.
Dimanche dernier, il s'est passé sur le bord de la Bièvre, dans l'enceinte de Paris, un fait qu'on ne saurait trop hautement signaler à l'opinion publique et aux autorités.
M. Jouin, sous-chef de la Sûreté, était avisé, il y a une quinzaine de jours, par des commerçants du quartier des Gobelins, qu'un ouvrier, occupé dans une usine voisine, vendait à vil prix des liqueurs et notamment de l'absinthe.
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913)
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)
Un arrêté du préfet de la Seine vient d'ouvrir une enquête à la mairie du douzième arrondissement pour le percement d'un nouveau tracé qui, sous le nom de boulevard Saint-Marcel, doit relier le boulevard Montparnasse au boulevard de l'Hôpital (1857)
L'administration vient de faire déposer à la mairie du 13e arrondissement le plan parcellaire des propriétés dont la cession est nécessaire en tout ou en partie pour exécuter l'élargissement de la rue Mouffetard et la transformation d ela place d'Italie. ()
Cette voie s'ouvrira en face la place de la Collégiale et viendra déboucher sur le boulevard extérieuraprès avoir coupé le faubourg Saint-Jacques. (1858)