Le bureau du Comité du 13e arrondissement du Groupement général des classes moyennes organisa une première réunion de propagande le 6 juillet 1937 au café du Clair de Lune à l'angle de la Place d'Italie et de l'avenue de Choisy.
La ruelle des Reculettes reliait le 49 de la rue Croulebarbe au 28 de la rue Abel-Hovelacque, ancienne rue de Gentilly. Sa largeur variait de 2 à 7 mètres. Elle était éclairée par des quinquets. Sa suppression fut décidée en 1910 mais celle-ci ne fut totalement effective que dans les années trente...
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Avenue des Gobelins, M. Fernand Bertel, vingt-quatre ans, 56, avenue
Victor-Hugo, à Choisy-Ie-Roi, a été blesse à l’épaule gauche par une plaque de
tôle tombée d’un immeuble.
Il a reçu les soins à la Pitié.
Une antipatriote - 1917
Une antipatriote
Le Figaro — 26 janvier 1917
Boulevard de la Gare, mercredi matin, une femme, s'adressant aux ouvrières
qui se rendaient aux usines de guerre, essayait de les détourner de leur
travail, menaçant et frappant même celles qui ne voulaient pas l'écouter.
Signalée à la police, cette femme a été arrêtée hier matin, au moment où elle
s'apprêtait à recommencer. C'est une nommée Renaudat, demeurant rue des
Malmaisons.
Elle a été envoyée au Dépôt.
Lu dans la presse...
La place Paul Verlaine - F Bournon - 1905
La place Paul Verlaine
Le Journal des débats politiques et littéraire —22 novembre 1905
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que
ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de
Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à
l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la
Butte-aux-Cailles. Nul n'y a contredit, si ce n'est peut-être quelque vieux
sergent de ville ayant eu occasion d'offrir son bras un peu rudement au
poète trébuchant, et que cet honneur posthume aura surpris. De même,
qu'auraient dit les archers du guet qui eurent souvent mission d'appréhender
maître François Villon, s'ils avaient vu, un beau jour, son nom inscrit aux
coins d'une rue de la ville ! Cette stupeur leur fut épargnée, car si Villon
figure dans la Nomenclature des voies publiques de Paris — et c'est justice
— ce n'est que depuis 1897 il aura pausé bien plus longtemps que
Verlaine.
À vrai dire, pour celui-ci, son affaire n'est pas encore réglée. En dépit
des arrêtés et décrets, l'entrepreneur des plaques émaillées de la Ville, —
qui sans doute appartient à une autre école poétique que feule pauvre
Lélian, — fait la sourde oreille. Nous eûmes, l'autre jour, la curiosité de
nous transporter au carrefour précité et là où nous comptions lire :
Place Paul-Verlaine, conformément aux volontés municipale, préfectorale
et présidentielle, nous fûmes tout simplement Place du Puits-Artésien,
inscription à un exemplaire unique, dominant un square minuscule qui â lai
seul constitue la place, car les maisons environnantes appartiennent toutes
aux rues qui la bordent.
Ces réserves faites, il faut convenir qu'on :ne pouvait trouver meilleur
emplacement. Les choses et les êtres ont leurs affinités, même dans
l'au-delà. On imagine malaisément une place Paul-Verlaine au quartier du
parc Monceau à la butte aux Cailles elle se trouve à l'aise, dans un double
élément de poésie mélancolique et de vie miséreuse, où trop souvent le
second élément se complique de vice, vice brutal et effronté des gens qui
font bon marché de l’existence, la leur et celle des autres.
Mais n'y voyons que la poésie. À cet égard, oh ! l'étrange quartier, qui
s'est donné à lui-même, sans fausse honte, le triste et joli nom de
« faubourg souffrant » et avant que l'édilité y pourvût, avait baptisé ses
rues de noms pittoresques le Moulin-des-Prés, la Butte-aux-Cailles, la
ruelle des Reculettes, la rue Croulebarbe, la rue des Peupliers, le
Champ-de-l'Alouette, Lourcine, ou de vocables d'une ironie gaie : rue du
Château-des-Rentiers, rue du Dessous-des-Berges, rue des Cinq-Diamants et
naguère, rue de la Coupe-des-Terres-au-Curé.
Jusqu'à 1860, ce territoire appartenait mi-partie à la Commune d'Ivry,
mi-partie à celle de Gentilly. Il fut alors annexé à Paris, dont il
constitua le 13e arrondissement, et ce fatidique chiffre 13 est encore une
preuve qu'aux pauvres gens tout est peine et misère. Voici comment dans le
remaniement et l'agrandissement du plan de Paris rendus nécessaires par
l'annexion, le 13e arrondissement était d'abord attribué aux communes
annexées de Passy et d'Auteuil. Le Syndicat de propriétaires qui s'occupait
alors de bâtir l’opulent quartier des abords de la porte Dauphine, réclama
si vivement auprès d'Haussmann contre le mauvais sort que lui vaudrait an
tel chiffre qu’il fallut tout changer au dernier moment. Le-faubourg
souffrant, lui, ne protesta pas ou s'il le fit, ce fut comme s'il chantait.
C'est à la Bièvre, qu’il doit son charme si spécial, — celui d'une jolie
fille on haillons, — et leurs destinées furent semblables pures à l'origine
et souillées au contact des humains. Qui n'a admiré la vallée de la Bièvre,
là-haut, du côté de Buc et de Jouy-en-Josas Il n'est pas de plus riant décor
aux environs de Paris. La petite rivière descend lentement et comme à regret
vers la grande ville. À mesure qu'elle s'en approche, le tableau change, et
s'enlaidit. A l'herbe des prairies, ont succédé de grandes bâtisses
manufacturières qui transforment l'eau limpide en un liquide noirâtre, et
c'est dans cet état que le pauvre ruisseau entre timidement dans Paris, qui
achève de le corrompre et d'en faire un égout.
Des poètes l'ont chanté, cependant, mais en prose Delvau en a fait sa
Voulzie, à lui Hugo a conduit Marius et ses angoisses amoureuses dans le
champ voisin de l'Alouette. M. Huysmans lui a consacré une Étude
frissonnante, qu'on dirait écrite avec un scalpel. Nous le répétons, la
mémoire de Verlaine est bien à sa place sur ces rives, qui offrent le reflet
de son existence, faite de misère et de poésie.
Fernand Bournon.
Fernand Auguste Marie Bournon (1857-1909 était
archiviste et historien spécialiste de l'histoire de Paris. Il est l'auteur
de Paris, Histoire - Monuments - Administration - Environs de Paris, paru en 1888, du Paris-Atlas paru chez Larousse
en 1900.
Un drame sanglant s'est déroulé hier soir, vers huit heures et demie, au n°204 de la rue de Tolbiac. M. André Gastin, âgé de quarante-cinq ans, établi marchand de vins à cette adresse, avait cessé son commerce le mois dernier, mais il continuait d'habiter le rez-de-chaussée de l'immeuble.
Il semble que seule la neurasthénie ait poussé Paul Seguin, quarante-neuf ans, commis boucher, vouloir tuer sa femme pour se loger ensuite une balle dans la tête.
Le cordonnier Auguste Seigneur, âgé de vingt-huit ans, est un homme d'une extrême violence. Il comparaissait, hier, devant la cour d'assises de la Seine sous la double accusation d'homicide volontaire et de coups et blessures.
L'Office public des habitations de la Ville de Paris a entrepris, il y a quelques années, la construction de plusieurs groupes d'habitations à bon marché dans divers quartiers populeux de la capitale. L'un de ces groupés, sis dans le XIIIè arrondissement et dont la construction a été commencée en 1930, vient d'être terminé. (1933)
Cet après-midi, à 15 heures, a eu lieu, boulevard Kellermann, près de la porte d'Italie, l'inauguration du monument érigé à la gloire des mères françaises. La cérémonie s'est déroulée en présence du président de la République et de Mme Albert Lebrun, et de hautes personnalités. (1938)
La Société de la Croix-Rouge française a inauguré, hier après-midi, l'hôpital-école qu'elle a fait édifier, rue des Peupliers, dans le treizième arrondissement. (1908)
Le Docteur Steeg, maire de Berlin, ou plus exactement, président de l'administration municipale de la capitale du Reich est, depuis quelques jours, on le sait, l'hôte de Paris. (1941)
Le pont de Tolbiac est dans le treizième arrondissement, c'est-à-dire dans une région de Paris où jamais, en aucun temps, chef d'État n'a mis le pied. (1895)
On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers. Cette portion du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte. (1867)
Entre l'église Saint-Médard et la place d'Italie, la vieille et étroite rue Mouffetard se transforme à vue d'œil en une belle avenue de 40 mètres de largeur. (1868)
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins. (1928)
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)