En mars 1897, M. Yendt, officier de paix, était nommé commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe, en remplacement de M. Perruche, admis à faire valoir ses droits à la retraite.
La retraite du 21e régiment d'infanterie coloniale qui, le 22 mars 1913, passa par les rues de Patay, Jeanne d'Arc, le boulevard de la Gare, les rues Pinel, de Campo Formio, les avenues des Gobelins et de Choisy ne donna lieu à aucun incident.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un accident des plus graves est arrivé hier, à la raffinerie Constant Say,
boulevard de la Gare.
Au moment où un violent orage éclatait sur Paris, à trois heures et quelques
minutes, une détonation stridente, suivie de cris de douleur, jetait l'alarme
dans toute l'usine. Par une cause que l'on n'a pu définir sur le moment, un
bouilleur s'est subitement déchiré, projetant au dehors un énorme jet de vapeur.
Cinq ouvriers se trouvaient près du générateur lorsque l'explosion s'est
produite : ils ont tous été atteints. Ce sont les nommés Dominique Raveras,
Appino, Genglar, Oberto, italiens, et Paul Perré, français. Tous sont des jeunes
gens de vingt à vingt-cinq ans.
Les médecins et pharmaciens habitant le voisinage de l'usine sont accourus
immédiatement et ont prodigué leurs soins aux blessés qui ont été transportés
ensuite à l'hôpital de la Pitié.
Dans la soirée, deux des blessés ont succombé.
Une enquête a été ouverte immédiatement sur les causes, de cet accident.
A nous le coffre-fort.- 27 mars 1897
A nous le coffre-fort.
Le Matin – 27 mars 1897
Un brocanteur de la rue Nationale, M. Monteil, s'était rendu au théâtre
jeudi soir.
Quand il rentra chez lui, vers minuit et demi, il fut surpris de trouver sur
la table de la salle à manger une lampe allumée. Bientôt, il constata que des cambrioleurs
avaient pénétré dans sa boutique pendant son absence. Les malfaiteurs s'étaient
introduits, dans la maison, qui n'a pas de concierge, en escaladant une fenêtre
du premier étage. De là, ils avaient pénétré dans l’arrière boutique où, se trouve,
scellé dans le mur le coffre-fort du brocanteur. Les voleurs n'ayant pu le forcer,
l'avaient défoncé à l'aide d'une énorme barre de fer qui a été retrouvée sur les
lieux. Au préalable, ils avaient essayés de le desceller en démolissant une partie
du mur.
Le vol commis par les malfaiteurs s'élève à 7,500 francs environ, tant en espèces
qu'en valeurs au porteur.
Le service de Sûreté a été chargé de rechercher les auteurs de ce vol audacieux.
Lu dans la presse...
Une masure s'effondre au « Camp marocain » - 1910
L’accident de la rue Bobillot
Une masure s'effondre au « Camp marocain »
Le Petit-Parisien — 1er mars 1910
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot,
se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une
vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. Traqués
par la police, ces nomades se décidèrent à déguerpir, il y a longtemps, et furent
remplacés par des ménages malheureux. Mais ce coin du Paris pittoresque continue
à être désigné sous le nom de « Camp marocain ».
Hier, le jeune Perchaud, habitait avec ses parents au Camp marocain, débarrassait,
en compagnie de la concierge, Mme Sérouard, une femme énergique, un hangar situé
au fond du camp, lorsqu'un craquement sinistre se fit tout à coup entendre.
— Sauvons-nous ! cria la concierge, ça s'effondre.
Mme Sérouard et l’enfant n'eurent que le temps de fuir un mur de deux mètres
de haut, attenant à une cabane inhabitée, venait de s'écrouler sur un hangar
servant de remise à un plombier, M. Bianco. La toiture de l'appentis s'effondra
sous les poids des moellons.
Mme Sérouard et le jeune Perchaud l'avaient échappé belle !
Les locataires du Camp marocain, un instant fort émus par cet accident, reprirent
leurs esprits et refusèrent de déménager, comme le leur conseillait le commissaire
du quartier.
Il est probable que des mesures vont être prises pour les protéger — fût-ce
malgré eux — contre les graves accidents que l’on redoute.
Ce "Camp marocain" dont il est question était
sur un terrain situé 23-25 rue Bobillot. Aucune autre utilisation de l'appelation
"Camp marocain" n'a été retrouvée dans les journaux consultés pour
l'élaboration de ce site y compris dans ceux relatant le même incident. En revanche,
une phototographie d'Eugène Adget sur le site Gallica permet de visaliser les
lieux.
Quelques années plus tard, l'Assistance Publique fit construire sur ce terrain
un ensemble immobilier dessiné par M. Roger Bouvard, architecte. Cet ensemble
immobilier fut distingué par la Ville de Paris au concours de façades 1924 et
le journal "La Presse" du 29 aout 1924 le décrivit en ces termes :
"Construction en Briques L'immeuble
de la rue Bobillot est important, avec ses sept étages et ses cent dix locataires.
Voilà un immeuble en briques dont la simplicité offre un aspect fort agréable.
Il suffit de considérer la façade pour deviner qu'elle exprime, comme le pourrait
faire un visage, la logique d'un corps bien organisé et intelligemment conçu,
c'est-à-dire puisqu'il s'agit d'une maison, que celle-ci doit, pense-t-on tout
de suite, réunir les qualités désirables d'air, de lumière, et, par conséquent,
d'hygiène. La décoration de la corniche supérieure qui supporte le balcon
du cinquième étage est inspirée de la flore ; elle suffit, par la justesse de
sa proportion au reste de l'immeuble, à réaliser un ensemble aimable et harmonieux,
tandis qu'une vaste porte cintrée, agréablement ornée, fait penser à une bouche
qui respire, en même temps qu'elle rompt une monotonie dont pourrait souffrir
la partie basse."
M. Jouin, sous-chef de la Sûreté, était avisé, il y a une quinzaine de jours, par des commerçants du quartier des Gobelins, qu'un ouvrier, occupé dans une usine voisine, vendait à vil prix des liqueurs et notamment de l'absinthe.
Les gardiens de la paix Savineau et Grassi étaient de service hier matin vers cinq heures, rue de Tolbiac, lorsqu'ils virent apparaître, échevelé et les yeux hagards, l'ouvrier cordonnier Hippolyte Delmas
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)
Un arrêté du préfet de la Seine vient d'ouvrir une enquête à la mairie du douzième arrondissement pour le percement d'un nouveau tracé qui, sous le nom de boulevard Saint-Marcel, doit relier le boulevard Montparnasse au boulevard de l'Hôpital (1857)
L'administration vient de faire déposer à la mairie du 13e arrondissement le plan parcellaire des propriétés dont la cession est nécessaire en tout ou en partie pour exécuter l'élargissement de la rue Mouffetard et la transformation d ela place d'Italie. ()
Cette voie s'ouvrira en face la place de la Collégiale et viendra déboucher sur le boulevard extérieuraprès avoir coupé le faubourg Saint-Jacques. (1858)
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse aujourd'hui 350 mètres. (1868)
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)