L'Hôpital de la Vieillesse pour femmes, autrement dit la Salpétrière, comptait, en 1860, 4422 lits dont 1341 pour les aliénées. En moyenne, par an, dans les années 1850-60 , 2100 aliénées y faisaient leur entrée et 800 y mourraient.
C'est le 10 juillet 1899 que le Conseil municipal de Paris décida de donner le nom d'Abel Hovelacque à la rue de Gentilly.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts.
Des cris partant d'une maison composée seulement d'un rez-de-chaussée, habité
par les époux Jouy, âgés, le mari de cinquante-neuf ans et la femme de
cinquante-six, mettaient en émoi ; hier, vers huit heures du soir, les habitants
de la rue Gandon.
Quelques-uns se précipitèrent dans le logement et aperçurent M. Jouy, qui est
estropié, étendu sans connaissance sur le plancher, portant au crâne une
profonde blessure, et Mme Jouy, que son fils Joseph, âgé de dix-huit ans,
maintenait sur le sol, la frappant avec rage.
Le misérable qui était ivre, avait eu une discussion avec son père qui lui
reprochait de ne jamais travailler. Furieux, il lui avait porté en pleine
poitrine un coup de pied qui l'avait fait choir à la renverse, la tête sur
l'angle d'une commode.
À ce moment, Mme Jouy étant intervenue, le forcené s'était rué sur elle.
Cet ignoble personnage est au Dépôt.
M. Joux, qui a, en outre, plusieurs côtes brisées, a été transporté, à
l'hôpital de la Pitié. Son État est désespéré.
Une bande de voleurs - 1912
Une bande de voleurs
Le Journal — 20 septembre 1912
M. Niclausse, sous-chef de la Sûreté, vient d'arrêter trois
individus qui avaient commis, notamment dans le treizième
arrondissement, une quantité de vols de bicyclettes, de
motocyclettes et d'accessoires d'automobiles.
Le chef de la bande est un nommé Louis-Léon Labbaye, dit Martin,
né à Paris en 1874, exerçant parfois la profession de photographe,
et qui habitait en garni 46 rue du Moulin-de-la-Pointe,
Ses complices sont Joseph Maniardi, né à Bottola (Italie), en
1870, cordonnier, habitant 51, avenue de Choisy, et Emile-Joseph
Nedrecor, né à Paris en 1873, cordonnier, domicilié à Ivry, 51, rue
de Choisy.
M. Niclausse a perquisitionné chez les trois voleurs; il a
retrouvé quantité d'objets et notamment, chez Nedrecor, une
motocyclette qui fut volée en juillet dernier chez M. Chaulange,
19, rue Fagon. Labbaye, qui a déjà subi dix condamnations, a opposé
une résistance désespérée lorsqu'on l'a capturé et a tenté de
poignarder l'inspecteur Lallemand. Ce bandit, lors d'une de ses
arrestations précédentes, en 1911, avait gravement blessé deux
agents.
Faits divers
Rivalité d'amour. - 1895
Un drame dans un bal public de l'avenue de Choisy
Rivalité d'amour.
Le Matin – 22 octobre 1895
Jeanne Jenart est une bonne petite fille qui, lorsqu'elle a pris un
amant, ne veut pas qu'il se fatigue à travailler. Elle le chérit, le
bichonne, le dorlotte; mais, en échange de tous ces bons soins qu'elle lui
prodigue sans marchander, elle exige de lui une fidélité absolue.
Couturière de son métier, elle joue de l'aiguille jusqu'à des heures
indues pour entretenir confortablement son « homme ». L'heureux bénéficiaire
des bonnes grâces de Jeanne Jenart était, dans ces derniers temps, un
ouvrier sculpteur, presque un artiste auprès duquel il était inutile
d'insister pour qu'il ne travaillât point. Malheureusement pour lui,
l'oisiveté même dans laquelle il vivait lui laissait des loisirs qu'il
employait soit à se griser abominablement, soit à courir d'autres cotillons
que ceux de sa maîtresse.
Le sculpteur en question avait noué des relations intimes avec une
corsetière, Henriette Ritter, âgée de vingt-deux ans, demeurant 45, rue des
Chamaillards. Jeanne Jenart fut rapidement informée de la liaison de son
amant, et elle jura de se venger cruellement de celle qui était maintenant
sa rivale.
Sachant que le sculpteur et Henriette Ritter devaient se rendre, hier
soir, dans un bal public de l'avenue de Choisy, elle les précéda dans cet
établissement. Puis, après avoir absorbé un saladier de vin chaud pour se
donner du courage, elle accosta la corsetière qu'elle commença par accabler
d'injures.
Le sculpteur s'était prudemment éclipsé en voyant la tournure que prenait
l'altercation.
Dans un accès de fureur jalouse, Jeanne Jenart s'arma d'un petit couteau
qu'elle avait dissimulé dans son corsage et en larda littéralement Henriette
Ritter.
Cette dernière a dû être transportée à l'hôpital de la Pitié, où ses
blessures ont été reconnues comme étant très graves.
Quant à la meurtrière, elle a été arrêtée immédiatement et mise à la
disposition de M. Remougin, commissaire de police du quartier, qui s'est
empressé de l'envoyer au Dépôt.
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)
S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne. Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)
L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche. (1901)
Dimanche dernier, il s'est passé sur le bord de la Bièvre, dans l'enceinte de Paris, un fait qu'on ne saurait trop hautement signaler à l'opinion publique et aux autorités.
M. Jouin, sous-chef de la Sûreté, était avisé, il y a une quinzaine de jours, par des commerçants du quartier des Gobelins, qu'un ouvrier, occupé dans une usine voisine, vendait à vil prix des liqueurs et notamment de l'absinthe.
Les gardiens de la paix Savineau et Grassi étaient de service hier matin vers cinq heures, rue de Tolbiac, lorsqu'ils virent apparaître, échevelé et les yeux hagards, l'ouvrier cordonnier Hippolyte Delmas
Un crime dont les mobiles restent encore mystérieux a été commis hier soir, à six heures et demie, au numéro 23 de l'avenue d'Italie, dans une petite boutique habitée par un brocanteur, âgé de soixante-trois ans, nommé Estault.