L'Hôpital de la Vieillesse pour femmes, autrement dit la Salpétrière, comptait, en 1860, 4422 lits dont 1341 pour les aliénées. En moyenne, par an, dans les années 1850-60 , 2100 aliénées y faisaient leur entrée et 800 y mourraient.
Le 29 juin 1901, la température atteignit 33° à Paris et ce jour là, vers midi, Mme Louise Lesire, âgée de cinquante- deux ans, demeurant 157, rue Jeanne-d’Arc, fut frappée d'insolation, boulevard Saint-Marcel. Elle mourut dans la pharmacie où on l’avait transportée pour lui donner des soins. (Le Figaro - 30 juin 1901)
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf.
Depuis quelques mois, les quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe
étalent le théâtre de nombreux cambriolages. À la suite d'une enquête, les
inspecteurs Sergent et Belmadi, de la brigade nord-africaine, ont arrêté le
nommé Roland Morges, vingt-trois ans, imprimeur, sans domicile fixe, qui avait
le 12mars commis un vol dans un hôtel meublé, 101, boulevard de l'Hôpital. On
recherche un complice qui l'aida dans cette affaire. Morges avoua être l'auteur
de multiples méfaits ; six fois condamné depuis 1924, il est Interdit de séjour.
Le gaz - 1927
Le gaz
Paris- Soir — 24 janvier 1927
Les locataires de l'hôtel Alary, 62, rue du Gaz, entendant des
gémissements qui provenaient d'une des chambres, avertirent la
propriétaire. Celle-ci informa aussitôt M. Fauvel, commissaire de
police du quartier de la Maison-Blanche.
La porte de la pièce enfoncée, le magistrat aperçut, râlant sur
le parquet, les deux occupants : Mme Sarah Doline, âgée de 37 ans,
sujette russe, exerçant la profession de sage-femme, et son fils,
Théodore, âgé de 9 ans.
Les malades furent aussitôt transportés à l'hôpital de la Pitié.
S'agit-il d'une intoxication par absorption d'aliments avariés
ou par toute autre cause ? On l'ignore pour l'instant : l'enquête
de M. Fauvel fera sans, doute la lumière sur ce point.
Faits divers
1897 - Un jeu dangereux - Petit Parisien 7 janvier 1897 - P13
Un jeu dangereux
Le Petit Parisien - 7 janvier 1897
Il est un jeu singulier auquel se livrent les enfants et qui rappelle un
peu le supplice de Régulus, moins le tonneau rempli de reptiles.
Ce jeu que les gamins appellent « bourdouler » consiste se laisser rouler
le long d'un talus.
Une dizaine d'enfants se livraient hier après-midi, vers deux heures,
à ce divertissement au bord de la Bièvre, du côté de la rue Barrault. Là se
trouve un plan fortement incliné haut de huit mètres environ, dont la base n'est
séparée du cours d'eau que par une langue de terrain large tout au plus
de deux mètres.
Le jeu allait bon train, lorsque le jeune Paul Caddoni, âgé de dix ans, demeurant
avec sa famille rue des Cinq-Diamants, trouvant que son tour n'arrivait
pas assez vite, voulut se laisser « bourdouler » à côté de l'emplacement
choisi. Soudain, comme il arrivait au milieu du trajet, ses camarades l'entendirent
pousser un cri. Le pauvre enfant avait donné de la tête contre une pierre tranchante
et s'était évanoui.
Entraîné par la vitesse acquise, l'infortuné franchit la langue de terre
dont nous avons parlé et disparut dans la Bièvre.
Tandis que ses amis se lamentaient, le plus âgé de la bande eut la présence
d'esprit de remonter le talus et d'aller chercher du secours.
Deux ouvriers maçons, qui travaillaient non loin de là, accoururent, porteurs
de longues perches, il l'aide desquelles ils réussirent, après quelques
minutes de recherches, à ramener l'enfant sur la berge.
On transporta le jeune Caddoni dans une pharmacie, où le docteur Laurent
vint lui donner des soins. Ce n'est qu'après trois quarts d'heure
que l'enfant reprit ses sens.
La blessure très grave qu'il a au crâne a nécessité son transport à l'hôpital
des Enfants-Malades.
Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)
A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)
Le cocher de fiacre, Émile Canetti se trouvait, hier soir, vers neuf heures, à la station de voitures située avenue de Choisy, à l'angle de la place d'Italie...
Le commissaire de police du quartier de la Maison-Blanche vient d'arrêter une fort jolie fille de vingt ans, Olda Régier, qui, en moins d'un an, a commis des vols pour une trentaine de mille francs, en usant de moyens assez curieux.
Un drame provoqué par la jalousie a mis en émoi, hier soir, vers cinq heures, les habitants de l'avenue des Gobelins et plus particulièrement ceux de l'immeuble portant le numéro 45 de la rue Auguste-Blanqui.
Une rivalité existait, depuis plusieurs mois, entre deux individus peu recommandables, François Palisse, âgé de dix-neuf ans, et Louis Champaumier, de deux années plus jeune.
A neuf heures du soir, à deux pas de l'avenue d'Italie, assez animée à pareille heure, trois bandits ont attaqué et dépouillé un passant qui a succombé aux blessures qu'ils lui avaient faites.
Le dompteur Letort, attaché à la ménagerie de M. Adrien Pezon, vient d'être victime d'un accident qui, heureusement pour lui n'aura pas de suites graves.