Un jeu dangereux
Le Petit Parisien - 7 janvier 1897
Il est un jeu singulier auquel se livrent les enfants et qui rappelle un
peu le supplice de Régulus, moins le tonneau rempli de reptiles.
Ce jeu que les gamins appellent « bourdouler » consiste se laisser rouler
le long d'un talus.
Une dizaine d'enfants se livraient hier après-midi, vers deux heures,
à ce divertissement au bord de la Bièvre, du côté de la rue Barrault. Là se
trouve un plan fortement incliné haut de huit mètres environ, dont la base n'est
séparée du cours d'eau que par une langue de terrain large tout au plus
de deux mètres.
Le jeu allait bon train, lorsque le jeune Paul Caddoni, âgé de dix ans, demeurant
avec sa famille rue des Cinq-Diamants, trouvant que son tour n'arrivait
pas assez vite, voulut se laisser « bourdouler » à côté de l'emplacement
choisi. Soudain, comme il arrivait au milieu du trajet, ses camarades l'entendirent
pousser un cri. Le pauvre enfant avait donné de la tête contre une pierre tranchante
et s'était évanoui.
Entraîné par la vitesse acquise, l'infortuné franchit la langue de terre
dont nous avons parlé et disparut dans la Bièvre.
Tandis que ses amis se lamentaient, le plus âgé de la bande eut la présence
d'esprit de remonter le talus et d'aller chercher du secours.
Deux ouvriers maçons, qui travaillaient non loin de là, accoururent, porteurs
de longues perches, il l'aide desquelles ils réussirent, après quelques
minutes de recherches, à ramener l'enfant sur la berge.
On transporta le jeune Caddoni dans une pharmacie, où le docteur Laurent
vint lui donner des soins. Ce n'est qu'après trois quarts d'heure
que l'enfant reprit ses sens.
La blessure très grave qu'il a au crâne a nécessité son transport à l'hôpital
des Enfants-Malades.
Ailleurs sur Paris-Treizieme
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913) |
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877) |
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905) |
Il est établi dans le 13e arrondissement des cantines pour le service des militaires qui montent la garde sur les remparts. (1870) |