Le 3 octobre 1923, à 9 h30, le laboratoire municipal faisait enlever un obus de 37 en face du 88 de la rue de la Glacière.
En mars 1897, M. Yendt, officier de paix, était nommé commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe, en remplacement de M. Perruche, admis à faire valoir ses droits à la retraite.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone.
Le Journal des débats politiques et littéraires — 5 septembre 1873
La manufacture nationale des Gobelins a pour annexe un immense jardin avec
potager et verger où les fruits sont cultivés cum arte d'après les bonnes
traditions et selon la méthode de La Quintinie. Il y a là des pêches qui
rivalisent avec celles des fameux espaliers de Montreuil et des poires qui, pour
la grosseur et le fondant, n'ont rien de comparable.
L'avant-dernière nuit, des malfaiteurs ont pénétré l'aide d'escalade et
d'effraction, dans le verger et l'ont dévalisé. Ils ont emporté notamment 500
poires magnifiques en pleine maturité.
Ces déprédateurs ont causé encore, plus de dommage par ce qu'ils ont brisé et
détruit que par ce qu'ils ont emporté.
Le commissaire de police du quartier Croulebarbe a immédiatement commencé une
enquête, et les indices recueillis permettent d'espérer que les coupables ne
tarderont pas à tomber entre les mains de la justice.
Le crime de la rue Michel-Bizot - 1897
Le crime de la rue Michel-Bizot.
Le Matin – 10 novembre 1897
Il est certainement très malheureux que le veilleur de nuit Tisseur ait trouvé
une mort affreuse sous le marteau d'un inconnu, mais, d'après les renseignements
recueillis à la préfecture de police, la victime ne serait guère plus intéressante
que son assassin.
Lundi soir, on avait cru être sur la piste de l'auteur du crime, un jeune
homme aux mœurs inavouables, qui, à diverses reprises, avait été vu en compagnie
du veilleur et qui, samedi soir, était venu le trouver et était allé boire avec
lui. Ce jeune homme a été retrouvé et il a pu fournir des indications tellement
précises sur l'emploi de son temps qu'il a été reconnu innocent. Mais, en même
temps, il a pu donner des indications sur des individus de son espèce que fréquentait
le veilleur de nuit. Celui-ci menait une vie de débauche et attirait chez lui,
rue de Patay, des filles mineures et des jeunes gens.
M. Cochefert s'est rendu, hier matin, à la Morgue, et, dans les vêtements
du mort, il a trouvé des papiers établissant qu'il se nommait Charles Tisseur,
né à Abbeville en 1854, ancien garçon boulanger, ayant subi trois condamnations
en correctionnelle et une condamnation, par la cour d'assises de la Somme, à
huit ans de travaux forcés pour viol de ses deux filles. Une des malheureuses
est encore vivante.
La femme de Tisseur, qui habite Amiens, demanda et obtint le divorce. Après
sa condamnation, sa peine subie, Tisseur vint à Paris, ou il se fit marchand
des quatre saisons. Dans le jour, il poussait sa voiturette devant lui et, le
soir venu, il gardait des chantiers de démolitions ou des immeubles en construction.
On présume qu'il devait posséder un millier de francs d'économies. Cet argent
n'a point été retrouvé au domicile du veilleur, 111, rue de Patay.
Faits divers
Incendie boulevard de la Gare - 1879
Chronique du feu
Le Gaulois — 3 mars 1879
Hier soir, à dix heures quarante-cinq, un incendie s'est déclaré
dans le grenier à fourrages de M. Brancourt, grainetier, boulevard
de la Gare, 187. La cause de ce sinistre n'est pas encore connue.
Le feu, ayant pris un développement rapide dans le hangar, construit
en bois, où se trouvait le grenier, s'est communiqué d'abord à
plusieurs écuries établies en charpentes, appartenant à M. Weill
et louées par M. Dubois, gravatier, puis à un magasin d'osier ayant
un premier étage appartenant au sieur Gros; à un chantier de bois
et enfin à des baraques faisant partie d'un hôtel meublé tenu par
le sieur Gambey, marchand de vin, 103, même boulevard. Plusieurs
maisons, d'habitation, outre l'hôtel Gambey, sont situées dans
le pâté où a eu lieu l'incendie.
Trois pompes à bras, arrivées les premières, à 11 h. 15, n'ont
pu combattre efficacement le feu, et, lorsque des secours suffisants
ont pu être organisés on a dû se borner à préserver les habitations,
les écuries, les hangars, les chantiers étant entièrement en flammes,
Les locataires des maisons menacées, au nombre de plus de cent,
ont déménagé à la hâte des hardes et des meubles qu'ils ont déposés
sur le boulevard.
À minuit vingt minutes, l'incendie était circonscrit, et on
n'a eu depuis qu'à éteindre le foyer et à inonder les décombres ;
à quatre heures du matin, quatre pompes fonctionnaient encore.
Sont arrivées successivement les pompes de l'abattoir de Villejuif,
de l'avenue d’Italie, de la rue Julienne, du Château-des-Rentiers,
du quai de la Gare, des Gobelins et de la rue Du Couèdic, celles
à bras et à vapeur de la rue Morée. La pompe à vapeur a été installée
à l'entrée delà rue de Choisy.
MM. Duplessis, maire Moreau, adjoint; Martin, conseiller municipal;
Mollères et Grullières, commissaires de police Dubodau, chef de
bataillon Ambroise, capitaine Castagnier, sous-lieutenant de pompiers,
se sont transportés sur les lieux, où des détachements de gardiens
de la paix et de soldats se joignirent aux pompiers.
M. Brancourt évalue les dégâts en foin, paille, grains et immeubles
à 100,000, francs environ M. Allaire à 8,000 francs, M. Wiall à
3,000 fr., M. Gros à 10,000 fr., M. Gambey à 20,000 fr. Les dégâts
sont, paraît-il, couverts par des assurances. Vingt-quatre chevaux
ont été retirés des écuries avant que le feu y ait pénétré. Il
n'est arrivé aucun accident sérieux de personnes.
L'administration vient de faire déposer à la mairie du 13e arrondissement le plan parcellaire des propriétés dont la cession est nécessaire en tout ou en partie pour exécuter l'élargissement de la rue Mouffetard et la transformation d ela place d'Italie. ()
Cette voie s'ouvrira en face la place de la Collégiale et viendra déboucher sur le boulevard extérieuraprès avoir coupé le faubourg Saint-Jacques. (1858)
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse aujourd'hui 350 mètres. (1868)
Les gardiens de la paix Savineau et Grassi étaient de service hier matin vers cinq heures, rue de Tolbiac, lorsqu'ils virent apparaître, échevelé et les yeux hagards, l'ouvrier cordonnier Hippolyte Delmas
Un crime dont les mobiles restent encore mystérieux a été commis hier soir, à six heures et demie, au numéro 23 de l'avenue d'Italie, dans une petite boutique habitée par un brocanteur, âgé de soixante-trois ans, nommé Estault.
Il y a entre la place d'Italie et le parc de Montsouris, tout un quartier inconnu plus étranger aux Parisiens, que la Sibérie ou la Chine. Les rues y sont irrégulières, montueuses, peu ou mal pavées, absolument privées de gaz. À peine, la nuit, de distance en distance, la lueur fumeuse d'un antique réverbère, perce-t-elle le brouillard de la Bièvre, qui y roule sinueusement ses eaux puantes et noires.