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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

La rue Berbier du Mets tient son nom de Gédéon Berbier du Mets (1626-1709), qui fut le premier Intendant général du Garde-Meuble de la Couronne, ancêtre du Mobilier national.


Le groupe scolaire de la rue Fagon a été inauguré le 5 février 1899.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

menu-nouveautés Article - inclus

Noté dans la presse...

1868

Le percement du boulevard Arago

Les démolitions qu'on exécute en ce moment dans le faubourg Saint Marcel viennent de remettre au jour un coin très pittoresque du vieux Paris.

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C'est arrivé dans le 13ème

 BAGARRE A LA MAISON-BLANCHE - 1897

Bagarre à la Maison-Blanche

Le Gaulois — 23 mars 1897

Une grave bagarre s’est produite, l’avant-dernière nuit, place Jeanne-d’Arc, dans le quartier de la Maison-Blanche : un Alsacien, Louis Klamber, a été à moitié assommé par la foule.

Klamber avait, en effet, infligé dans la soirée une correction violente à un passant qu’il avait pris pour un enfant dont il avait à se plaindre. Le bruit se répandit dans le quartier que « l’Alsacien » venait de tuer un enfant.

Bientôt plus de mille personnes s’amassaient devant le logis de Klamber et une douzaine de justiciers improvisés le frappaient cruellement.

Le pauvre homme allait succomber quand la police intervint. Dix arrestations ont été opérées Klamber a été transporté à l’Hôpital de la Pitié.


 Un fiacre dans un chantier - Quatre blessés - 1909

Un fiacre dans un chantier - Quatre blessés

Le Journal 20 janvier 1909

Un fiacre conduit par le cocher Henri Terrier, demeurant 13, rue Barrault, et dans lequel avaient pris place M. Paul Frébault. infirmier, 10, impasse Damesme ; Mme Marie Fournier, soixante-quatre ans, 88, rue de la Voie-Verte, et Mlle Angèle Leconte, 4 bis, rue Ernest-Cresson, a été se jeter, l'autre nuit, .dans un chantier  non éclairé de la rue Martin-Bernard.

La voiture renversa et ses trois voyageurs, ainsi que le cocher. ont eu plus ou moins à souffrir de la terrible chute. Les blessés, après avoir reçu des soins dans une, pharmacie voisine, ont été reconduits leurs domiciles respectifs.

M. Delanglade commissaire de police du quartier  de la Maison Blanche a ouvert une enquête sur ce bizarre accident.


Faits divers

 Le soldeur Gauzy qui donna asile à Bonnot est blessé mystérieusement d'un coup de revolver - 1914

Est-ce un épilogue de l'affaire des bandits en auto ?

Le soldeur Gauzy qui donna asile à Bonnot est blessé mystérieusement d'un coup de revolver

Le Matin — 4 juin 1914

Un homme dont il fut beaucoup parlé dans l'affaire des bandits tragiques, Antoine-Etienne Gauzy, âgé de trente-cinq ans, ce soldeur d'Ivry chez qui Bonnot trouva momentanément asile et chez qui le chef adjoint de la Sûreté Jouin fut tué, agonise sur un lit d'hôpital. Mardi soir, Gauzy a reçu dans le ventre une balle de revolver, tirée dans des circonstances fort mystérieuses.

On sait que Gauzy avait été arrêté le 24 avril 1912, peu d'instants après le meurtre, de M. Jouin, commis par Bonnot. Condamné, le 26 février 1913, à dix-huit mois de prison, le soldeur fut libéré au mois de juillet suivant. Il revint habiter Ivry où, en compagnie de sa femme, il reprit l'exploitation de son commerce de soldes, 63, avenue de Paris.

Dans certains milieux anarchistes, Gauzy, malgré qu'il eût été poursuivi et condamné, était désormais considéré comme suspect. D'aucuns estiment, en effet, que la police, arrivant chez Gauzy alors que Bonnot s'y trouvait encore caché, avait dû être avertie.

Ç'est pourquoi l'on est assez disposé à croire que le soldeur d'Ivry a été, avant-hier soir, victime d'une vengeance anarchiste. Les circonstances dans lesquelles il fut blessé sont d'ailleurs bien étranges. De plus, Gauzy, ainsi que ceux qui pourraient fournir des renseignements utiles à l'enquête, ne sont nullement disposés à confier à la justice tout ce qu'ils savent.

Autour du café des Trois Marches vertes

Rue Nationale, à Paris, au n° 13, à 200 mètres de la porte d'Ivry, près du boulevard Masséna et d'un terrain vague longeant les fortifications et appelé communément « champ de manœuvres d'Ivry », se trouve un petit débit le café des Trois Marches vertes, tenu par M. Paul Guignard.

Avant-hier soir, vers huit heures. M. Fauvel, secrétaire du commissaire de police du quartier de la Gare, était avisé que des passants avaient entendu deux coups de revolver tirés à l'intérieur du café des Trois Marches vertes. Peu après, ils avaient vu trois individus, coiffés de casquettes, sortir furtivement du débit et s'enfuir à toutes jambes dans la direction de la porte d'Ivry. M. Fauvel se transporta aussitôt chez M. Guignard, interrogea le débitant qui lui affirma que rien d'anormal ne s'était passé, qu'il n'y avait eu aucun coup de feu tiré chez lui et qu'en outre il n'avait rien entendu du dehors.

Le secrétaire regagna donc le commissariat de police du passage Ricaut.

Vers onze heures du soir, le directeur de l'hôpital de la Pitié l'informait qu'on venait d'admettre un nommé Antoine Gauzy, blessé d'une balle de revolver au ventre.

M. Fauvel se rendit à l’hôpital de la Pitié et apprit qu’Antoine Gauzy, soldeur à Ivry, avait été conduit à l’hôpital par son frère. En raison de la gravité de sa blessure, il avait dû subir l’opération de la laparotomie. Étant encore sous l’influence du chloroforme, le blessé ne pouvait être questionné.

Pourtant M. Fauvel apprit que le frère du soldeur avait déclaré aux internes que Gauzy avait reçu un coup de feu alors qu’il traversait le « champ de manœuvres d’Ivry ».

Sans aucun doute, il y avait corrélation entre l’admission de Gauzy à l’hôpital et les détonations entendues dans le voisinage du café des Trois Marches vertes.

Le récit de la victime

Hier matin. M. Fauvel reprenait son enquête.  II put interroger à l’hôpital Gauzy qui lui dit :

— Mardi soir, vers 7 h. 30, je sortais du café des Trois Marches vertes et je traversais le champ de manœuvres pour gagner la porte d’Ivry et rentrer chez moi. Soudain, un individu, dont je ne pourrais donner aucun signalement, vint vers moi, me plaça le canon d’un revolver sur le ventre en disant :

— Tiens, cela t’apprendra à prendre la femme des autres (sic).

II fit feu à bout portant, puis disparut. Apeuré, je continuai ma route. Non loin de chez moi, je rencontrai mon frère. Il m’accompagna à mon magasin. Un médecin, mandé par ma femme, constata que j’avais l'intestin perforé et ordonna mon transfert à l'hôpital.

» Je ne connais pas mon agresseur. Je n'ai aucun soupçon… »

Sobres témoignages et singulières contradictions

Convoqués dans l'après-midi au commissariat de police, Mme Gauzy et son beau-frère ont confirmé en tout point les dires du soldeur.

De son côté, M. Guignard, interrogé à nouveau, après avoir successivement dit que rien ne s'était passé dans son débit, qu'il ne connaissait pas Gauzy, a fourni ces dernières explications, qu'il nous a répétées :

— Il est exact que Gauzy est venu consommer chez moi mardi, vers sept heures. Il était accompagné d'un individu que je ne connais pas. Je les ai servis à la terrasse, où ils sont restés une demi-heure environ. À un moment, ils se sont chamaillés une bouteille a même été renversée puis ils sont partis. Je n'ai rien vu, rien entendu.

Mme Gauzy et son beau-frère, que nous savons pu joindre au moment précisément où ils sortaient de chez M. Guignard, nous ont déclaré :

— Nous ne savons du drame que ce qu'Antoine a dit. Peut-être pourrait-il parler, fournir des détails ? Hélas il a tellement souffert en prison que, quoi qu'il lui arrive, il s'est bien juré de ne jamais rien dire ou faire pour provoquer l'arrestation de quelqu'un. C'est pour cela qu'une fois blessé, loin de songer à porter plainte, il a fait un suprême effort pour rentrer chez nous et s'y faire soigner.

Dans la soirée, M. Fauvel a reçu un important témoignage. C'est celui de M. Georges Colson, âgé de vingt-cinq ans, chiffonnier, demeurant 78, rue Regnault :

— Je passais rue Nationale, mardi, vers 7 h. 1/2, a-t-il dit. J'ai parfaitement perçu le bruit de deux coups de feu, tirés à l'intérieur du café des Trois Marches vertes. J'ai vu presque aussitôt, trois hommes sortir du débit et fuir dans la direction d'Ivry cette heure, il faisait encore grand jour et je n'ai pu me tromper.

Telles sont les sobres déclarations et les singulières contradictions parvenues jusqu’ici à la police.

Gauzy a-t-il été « fusillé » alors qu'il passait, comme il le prétend, sur le terrain de manœuvres d’Ivry ? Ou bien a-t-il été blessé à l'intérieur même du café des Trois Marches vertes ? C'est ce que l'enquête judiciaire va s'efforcer d'établir. Mais, d'ores et déjà, il est certain que le soldeur d'Ivry l'a pas été victime d'un homme ayant attenté à sa vie par jalousie.

Aux dernières nouvelles, l'état de Gauzy, est considéré comme désespéré.


A lire également

L'article paru dans Le Journal avec les déclarations de Mme Gauzy et de Marius Gauzy

Les articles du Matin datés des 5 et 6 juin 1914

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Le drame de l'avenue de Choisy - 1911


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© paris-treizieme.fr pour la transcription du texte