L'église Sainte-Anne de la Maison-Blanche a été consacrée le 25 avril 1896.
En 1860, Il y avait un commissariat pour deux quartiers dans chaque arrondissement de Paris. Pour le 13e, ces commissariats étaient installés 36 route d'Italie pour Croulebarbe et la Maison-Blanche et 62 boulevard de l'Hôpital pour les quartiers de la Salpêtrière et de la Gare.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un cantonnier de la Ville a trouvé hier matin, à cinq
heures, au pied d’un arbre de l’avenue Sœur-Rosalie, près de la place d’Italie,
un engin cylindrique de vingt centimètres de hauteur et de dix centimètres de
diamètre, d’où émergeait un cordon Bickford allumé.
Après avoir éteint la mèche, il a porté l’engin au poste
central du treizième arrondissement où le laboratoire municipal l’a fait
prendre.
On ne peut pas tout prévoir - 1909
On ne peut pas tout prévoir
Le Journal — 29 juillet 1909
Un employé de commerce, M. Julien Pichet, âgé de 24 ans et
demeurant 12, rue des Peupliers, qui regagnait son domicile,
passait la nuit dernière vers onze heures rue de Tolbiac quand, à
l'angle de l'avenue d'Ivry, il fut accosté par trois individus qui,
sans plus de façon, lui réclamèrent son porte-monnaie. Le jeune
homme mit bien la main à la poche, mais pour en retirer un revolver
qu'il braqua sur les rôdeurs en les invitant à prendre le large
Comme l'un des apaches esquissait un geste menaçant, l'employé
fit feu, et le malandrin roula sur la chaussée, atteint à la jambe
gauche.
Des agents, accourus, relevèrent le blessé, dont les compagnons
s'étaient prestement enfuis.
Celui-ci, un nommé Gaston Moreau, dix-huit ans, dit le « Frisé
de la Glacière », a été transporté à l'hôpital Cochin, à la
disposition de M. Delanglade, commissaire de police du quartier.
Lu dans la presse...
L'épidémie de la Maison-Blanche - 1890
L'épidémie de la Maison-Blanche
Le Figaro ― 7 septembre 1890
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction
une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans
un quartier excentrique et y jetait l'effroi.
Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième
arrondissement, sur les bords de la Bièvre. L'épidémie, qui a frappé surtout
les enfants en bas âge, tient à la fois, dit-on, de la variole et de la dysenterie.
Un certain nombre de victimes ont succombé et il y a encore beaucoup de malades.
Quelle a été la cause de cette épidémie ? Les habitants l'ont attribuée ―
et ils ont quelque apparence de raison ― à un dépôt de gravats et d'immondices
situé dans un ancien lit desséché de la Bièvre, rue du Moulin-des- Prés.
A ce dépôt étaient apportés, non seulement des terres et des détritus, mais
des tombereaux de terre provenant de cimetières. Ainsi, par exemple, lorsqu'on
a fait dans le cimetière de Clamart des fouilles pour rechercher les cendres
de Mirabeau, lorsque pour construire l'école du boulevard Saint-Marcel, on a
creusé l'emplacement de l'ancien cimetière Sainte-Catherine, où pendant la Terreur
avait été établie la fosse commune, les ouvriers ont déterré un grand nombre
d'ossements et de débris de cercueils Les fragments de squelettes ainsi exhumés
ont, selon les usages, été livrés aux Pompes funèbres pour être transportés
aux Catacombes, mais le triage de la terre a été fait avec négligence et cette
terre est restée mélangée d'ossements et de débris.
Cet état de choses dure depuis longtemps. Dès l'an dernier il a été constaté,
à la requête de. M. Texier, administrateur du bureau de bienfaisance, par M.
Paul Brillié, huissier.
Je me suis transporté aujourd'hui, six heures du
matin, rue du Moulin-des-Prés, 77, et j'ai parcouru les terrains servant de
décharge à la Ville. J'ai constaté notamment, malgré la température peu élevée,
que la puanteur y est tellement grande qu'il n'y a rien d'étonnant que le voisinage
soit insalubre. De certains endroits, des vapeurs s'échappent du sol où pourrissent
toutes sortes de matières.
J'ai même vu et ramassé un crâne et plusieurs
ossements que j'ai portés dans la maison de mon requérant, ce qui indiquerait
que les terres rapportées proviendraient d'un cimetière quelconque. Ayant cherché,
en interrogeant les voituriers qui amenaient les déblais, à découvrir quelle
était la provenance de ces déblais, je n'ai pu obtenir aucun éclaircissement
à ce sujet, chacun d'eux se renfermant dans le silence à cet égard. Ayant interrogé
de plus différents habitants du quartier, je les ai trouvés tous unanimes dans
leur juste plainte, plusieurs même très affectés, tant des nombreux décès récents
du quartier que des lugubres découvertes d'ossements que leurs enfants font
chaque jour dans l'endroit où j'étais.
En même temps, les habitants adressaient au préfet de la Seine une pétition
ainsi motivée :
Les soussignés ont l'honneur de porter à votre connaissance
qu'il a été déchargé des tombereaux contenant une très grande quantité d'ossements
humains à dix mètres de nos immeubles, et le nombre en était si grand que les
enfants jouaient continuellement à la boule avec des crânes.
Constat et pétition restèrent sans effet. Il a fallu l'apparition d'une épidémie
qui a emporté une dizaine d'enfants pour attirer l'attention sur les plaintes
des habitants.
Sur leur demande, M. Siadoux, commissaire de police, s'est rendu rue du Moulin-des-Prés.
Il a constaté que les plaintes n'étaient pas exagérées.
Dans la dépêche qu'il a adressée au préfet de police, il fait connaître que
le quartier est infecté par l'apport d'ossements humains et par le brûlage de
cercueils et suaires opéré sur le terrain même. Il a vu des décharges de tombereaux
dans lesquelles étaient des ossements, des débris humains, et même des crânes
d'enfants dont l'un avec un bonnet intact.
Il a remarqué la présence de mouches charbonneuses.
Beaucoup d'enfants, dit-il, sont malades dans le quartier. L'émoi est vif.
A la suite de cette communication, le préfet de police a écrit au préfet
de la Seine, pour s'entendre avec lui au sujet des mesures nécessaires. Dès
hier des tombereaux d'autre terre ont été versés sur les détritus suspects,
de façon à les enfouir profondément et à éviter tout nouveau danger.
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Hier soir, vers sept heures et demie, le feu s'est déclaré, avec une grande violence, dans l'immeuble situé 24, rue des Cordelières (13è arrondissement), où se trouvent une fabrique d'eau de seltz et un dépôt d'eaux minérales appartenant à M. Aureau.
D'audacieux bandits, des jeunes gens, si l'on en croit le signalement donné par les victimes, ont opéré, l'autre nuit, d'abord rue du Bois-de-Boulogne, à Neuilly, puis rue Brillat-Savarin, en utilisant une automobile volée.
Rue Brillat-Savarin, dans un modeste logement du troisième étage, habitait depuis quelque temps un journalier, Jean Simon, âgé de quarante ans, et sa fille, laquelle fréquentait un employé de commerce, Lucien Grandet, qui venait la voir quotidiennement.
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)