A la barrière des deux moulins, le bal de la Belle Moissonneuse était fréquenté par les maquignons.
Compte tenu d'une croissance importante du nombre des décès accidentels dans Paris depuis la fin des années 1870, des postes de secours furent installés dans plusieurs arrondissements dont l'un se situait sur le Quai d'Austerlitz à l'embouchure du canal de la Bièvre. Ces pavillons étaient munis de couvertures, matelas, boites de secours et matériel approprié au sauvetage des noyés.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
À minuit, rue du Château-des-Rentiers, numéro 58, Marie Mohnen,
âgée de 30 ans, domiciliée 90, rue Regnault, a, au cours d'une
discussion avec son amant, Adrien Deretmacher, âgé de 39 ans, été
frappée d'un coup de couteau par celui-ci.
Après pansement à l'hôpital de la Pitié, Mme Mohnen a pu
regagner son domicile.
Le meurtrier a été arrêté et mis à la disposition du commissaire
de police du quartier de la Gare.
Aux fortifs 1896
Aux fortifs
La Lanterne ― 27 janvier 1896
Un individu, paraissant âgé de quarante à quarante-cinq ans, vêtu proprement,
a été trouvé, hier matin, mourant dans le fossé des fortifications près de la
porte de Choisy.
Comment était-il là? Était-il un de ces pauvres honteux qui sont, hélas !
plus nombreux qu'on ne le croit ? Dans ce cas, on serait en présence d'un de ces
drames de la misère qui sont une éloquente protestation contre l'absence de
réformes sérieuses.
Transporté à l'hôpital Cochin, le malheureux y est mort dans la nuit sans
avoir pu prononcer une seule parole.
Son identité n'ayant pas été établie, M. Remongin, commissaire de police, a
envoyé son corps à la Morgue, où il est exposé
Lu dans la presse...
L'épidémie de la Maison-Blanche - 1890
L'épidémie de la Maison-Blanche
Le Figaro ― 7 septembre 1890
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction
une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans
un quartier excentrique et y jetait l'effroi.
Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième
arrondissement, sur les bords de la Bièvre. L'épidémie, qui a frappé surtout
les enfants en bas âge, tient à la fois, dit-on, de la variole et de la dysenterie.
Un certain nombre de victimes ont succombé et il y a encore beaucoup de malades.
Quelle a été la cause de cette épidémie ? Les habitants l'ont attribuée ―
et ils ont quelque apparence de raison ― à un dépôt de gravats et d'immondices
situé dans un ancien lit desséché de la Bièvre, rue du Moulin-des- Prés.
A ce dépôt étaient apportés, non seulement des terres et des détritus, mais
des tombereaux de terre provenant de cimetières. Ainsi, par exemple, lorsqu'on
a fait dans le cimetière de Clamart des fouilles pour rechercher les cendres
de Mirabeau, lorsque pour construire l'école du boulevard Saint-Marcel, on a
creusé l'emplacement de l'ancien cimetière Sainte-Catherine, où pendant la Terreur
avait été établie la fosse commune, les ouvriers ont déterré un grand nombre
d'ossements et de débris de cercueils Les fragments de squelettes ainsi exhumés
ont, selon les usages, été livrés aux Pompes funèbres pour être transportés
aux Catacombes, mais le triage de la terre a été fait avec négligence et cette
terre est restée mélangée d'ossements et de débris.
Cet état de choses dure depuis longtemps. Dès l'an dernier il a été constaté,
à la requête de. M. Texier, administrateur du bureau de bienfaisance, par M.
Paul Brillié, huissier.
Je me suis transporté aujourd'hui, six heures du
matin, rue du Moulin-des-Prés, 77, et j'ai parcouru les terrains servant de
décharge à la Ville. J'ai constaté notamment, malgré la température peu élevée,
que la puanteur y est tellement grande qu'il n'y a rien d'étonnant que le voisinage
soit insalubre. De certains endroits, des vapeurs s'échappent du sol où pourrissent
toutes sortes de matières.
J'ai même vu et ramassé un crâne et plusieurs
ossements que j'ai portés dans la maison de mon requérant, ce qui indiquerait
que les terres rapportées proviendraient d'un cimetière quelconque. Ayant cherché,
en interrogeant les voituriers qui amenaient les déblais, à découvrir quelle
était la provenance de ces déblais, je n'ai pu obtenir aucun éclaircissement
à ce sujet, chacun d'eux se renfermant dans le silence à cet égard. Ayant interrogé
de plus différents habitants du quartier, je les ai trouvés tous unanimes dans
leur juste plainte, plusieurs même très affectés, tant des nombreux décès récents
du quartier que des lugubres découvertes d'ossements que leurs enfants font
chaque jour dans l'endroit où j'étais.
En même temps, les habitants adressaient au préfet de la Seine une pétition
ainsi motivée :
Les soussignés ont l'honneur de porter à votre connaissance
qu'il a été déchargé des tombereaux contenant une très grande quantité d'ossements
humains à dix mètres de nos immeubles, et le nombre en était si grand que les
enfants jouaient continuellement à la boule avec des crânes.
Constat et pétition restèrent sans effet. Il a fallu l'apparition d'une épidémie
qui a emporté une dizaine d'enfants pour attirer l'attention sur les plaintes
des habitants.
Sur leur demande, M. Siadoux, commissaire de police, s'est rendu rue du Moulin-des-Prés.
Il a constaté que les plaintes n'étaient pas exagérées.
Dans la dépêche qu'il a adressée au préfet de police, il fait connaître que
le quartier est infecté par l'apport d'ossements humains et par le brûlage de
cercueils et suaires opéré sur le terrain même. Il a vu des décharges de tombereaux
dans lesquelles étaient des ossements, des débris humains, et même des crânes
d'enfants dont l'un avec un bonnet intact.
Il a remarqué la présence de mouches charbonneuses.
Beaucoup d'enfants, dit-il, sont malades dans le quartier. L'émoi est vif.
A la suite de cette communication, le préfet de police a écrit au préfet
de la Seine, pour s'entendre avec lui au sujet des mesures nécessaires. Dès
hier des tombereaux d'autre terre ont été versés sur les détritus suspects,
de façon à les enfouir profondément et à éviter tout nouveau danger.
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L'enquête ouverte par M. Bolot, commissaire de police, sur la tentative d'assassinat dont le maraîcher Duchefdelaville, se prétendait victime s'est poursuivie hier.
La place Jeanne-d'Arc a été hier soir le théâtre d'une bagarre qui un instant a mis la police sur les dents. Un nommé Louis Klamber, d'origine alsacienne, âgé de cinquante et un ans, a été assommé par la foule. L’infortuné n'a dû la vie qu'à l'intervention de la police, qui pourtant a craint un instant ne pouvoir l'arracher à ceux qui s'acharnaient sur lui.
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)