En 1882, l'ouverture de la rue de Tolbiac entre le carrefour des avenues de Choisy et d'Ivry et le carrefour de la rue Domrémy était achevée.
Ernest Rousselle (1836-1896) et son fils Henri (1866-1925) étaient négociants en vins.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Après avoir vécu pendant quelque temps avec Mlle Gabrielle Hardy, vingt-six
ans, demeurant 166 avenue de Choisy, le commissionnaire en pommes de terre, René
Le Rouzic, même âge, informait hier son amie qu'il avait décidé de reprendre sa
liberté. Vainement, la jeune fille essaya de le faire revenir sur sa
détermination. Toute la nuit, Gabrielle Hardy songea cette séparation imminente,
Puis, le jour venu, elle prit une décision. Se levant sans bruit et s'armant
d'un rasoir, elle en porta un coup furieux à la gorge de celui qui voulait la
quitter.
Le Rouzic a été transporté à la pitié, où son état a été jugé peu grave. La
meurtrière a été arrêtée par M. Fauvel, commissaire de police de la
Maison-Blanche.
Le gaz - 1927
Le gaz
Paris- Soir — 24 janvier 1927
Les locataires de l'hôtel Alary, 62, rue du Gaz, entendant des
gémissements qui provenaient d'une des chambres, avertirent la
propriétaire. Celle-ci informa aussitôt M. Fauvel, commissaire de
police du quartier de la Maison-Blanche.
La porte de la pièce enfoncée, le magistrat aperçut, râlant sur
le parquet, les deux occupants : Mme Sarah Doline, âgée de 37 ans,
sujette russe, exerçant la profession de sage-femme, et son fils,
Théodore, âgé de 9 ans.
Les malades furent aussitôt transportés à l'hôpital de la Pitié.
S'agit-il d'une intoxication par absorption d'aliments avariés
ou par toute autre cause ? On l'ignore pour l'instant : l'enquête
de M. Fauvel fera sans, doute la lumière sur ce point.
Faits divers
1897 - Une Bande d'Aigrefins - Petit Journal 22/01/97 P13
Une Bande d'aigrefins
Le Petit Parisien – 22 janvier 1897
Depuis longtemps, plusieurs grandes maisons de tannerie des quartiers de
la Maison-Blanche et Croulebarbe étaient victimes de vols de peau importants.
Mais on n'avait jamais pu mettre la main sur les coupables, que l'on
ne soupçonnait point d'ailleurs, quand le fait suivant a fait découvrir
les voleurs.
M. J. tanneur, rue des Cordelières, constatait ces jours derniers l'absence
d'un des employée de ses bureaux, Paul Déterre, âgé de vingt ans. Il s'aperçut
en même temps de la disparition de plusieurs ballots de peaux représentant une
très forte somme. Déterre ne revenant pas au bureau, les soupçons da l'industriel
se portèrent sur lui. Il en fit part à M. Perruche, commissaire de police, qui
ouvrit une enquête d'où il ressortit que Deterre avait été employé dans
les diverses maisons où des vols avaient été commis auparavant.
Le magistrat, continuant son enquête, ne tarda pas il acquérir la certitude
de la culpabilité de Deterre. Plusieurs autres individus furent également découverts
comme ses complices et formant une bande parfaitement organisée.
Voici comment ils opéraient :
Déterre remettait les cuirs volés à un nommé Auguste Thomin, représentant
de commerce en cuirs et peau, qui feignait de les livrer à un fabricant de cambrures,
Louis P. demeurant 34, rue Michal celui-ci s'en servait parfois pour exécuter
les commandes qui lui étaient faites, mais généralement, il les cédait à d'autres
négociants, de bonne foi ceux-là, pour un prix inférieur aux cours établis,
sous prétexte qu'il y avait dans ses magasins un trop plein de marchandises.
C'est ainsi que M. B. rue de Belleville, lui acheta le dernier stock de
cuirs volé à la maison J. rue des Cordelières.
Hier, les inspecteurs Basset et Aubert mettaient en état d'arrestation
Deterre, Thomin, Louis P. et un nommé G… négociant établi dans le quartier de
la Butte-aux-Cailles, ainsi que le commis de ce dernier, Alfred Mannat. D'autres
membres de cette association d'aigrefins sont activement recherchés et l'on
s’attend à de nouvelles arrestations sensationnelles.
Cette affaire a produit une vive émotion dans le treizième arrondissement,
où les coupables étaient très connus.
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
On appelle arlequins les restes des grands restaurants, lycées, etc., qui, après avoir été accommodés par certains commerçants exploitant ce commerce, sont revendus par eux, pour quelques sous, aux ouvriers nécessiteux.
À trois heures du matin, boulevard Arago — le boulevard Liabeuf, comme l'appellent maintenant, les apaches du quartier — une fusillade terrible s'est engagée entre agents et rôdeurs, sur l'emplacement même où fut exécuté le meurtrier de la rue Aubry-le-Boucher.
Mardi, vers trois heures du soir, au coin de la rue Damesme et de la rue Bourgon, le terrassier Fleurât qui, avec ses camarades, creusait la terre, pour l'aménagement d'un fournil, découvrait à moins d'un mètre du sol et quinze métrés environ de la rue, une caisse en bois tout à fait vermoulu, de 1 mètre 50 de large et 2 mètres de long.
Au numéro 23 de l'avenue d'Italie, dans une petite boutique, un vieillard de soixante-trois ans avait installé, il y a quelque temps, un atelier de réparations de bicyclettes. Une jeune fille de vingt-six ans, nommée Lucie Carronneille, qu'il faisait passer pour sa fille, demeurait avec lui.
Un drame sanglant s'est déroulé hier, vers cinq heures, au numéro 13, de la rue Coypel. A cette adresse habite un ex-brigadier de gardiens de la paix , âgé de soixante-quatre ans, qui maria sa fille, il y a quelques années, à un marchand ambulant..
Marius Lafontaine, un robuste ouvrier emballeur de trente-deux ans, et Juliette Berthier, vingt-quatre ans, teinturière, s'étaient épousés il y a six ans. Ils pensaient avoir trouvé le bonheur. Hélas ! la désillusion vint vite., Quinze jours à peine y suffirent.