En 1930, la piscine de la Butte-aux-Cailles, l'une des rares piscines municipales de l'époque, exigeait de tout baigneur la production ou l'achat d'un morceau de savon.
Au sein de l'hôpital de la Salpétrière, on remarque la jolie chapelle surmontée d'un dôme, que l'architecte Libéral Bruant bâtit en 1687.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Quand les ménagères du quartier de la Gare entendaient le cri « Pruneaux !
Pruneaux ! » jeté dans la rue par un petit homme grisonnant, poussant devant lui
une voiture à bras, elles savaient à quoi s'en tenir et descendaient en hâte.
Car ce n'étaient pas des pruneaux que leur vendait Louis Durand surnommé
Pruneau mais des allumettes de contrebande. Arrêté hier, en flagrant délit, il a
été conduit au commissariat de M. Bolot où, pour toute défense et sans mot dire,
il s'est mis à enflammer ses allumettes, l'une après l'autre. De la première à
la dernière, toutes ont flambé, sans un raté.
Malgré l'excellence de ses produits, Pruneau a été envoyé au Dépôt !
Dans un bal - 1982
Dans un bal.
La Lanterne — 3 février 1892
Rixe hier, entre agents et danseurs, dans un bal-musette de la rue Coypel, au
cours de laquelle un des assistants, Charles Boyer, dit la Rincette, saisit
l'agent Jean et essaya de le terrasser. Les gardiens de la paix dégainèrent et
blessèrent plusieurs de leurs agresseurs : un nommé Alphonse Lasserbes, dit
Têtard, reçut dans le ventre un coup d'épée-bayonnette qui l'étendit à terre. Il
a été transporté mourant à l'hôpital de la Pitié.
Lu dans la presse...
Le bal des Quart'zArts - 1914
Le bal des Quart'z'Arts
Le Journal — 23 juin 1914
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement,
dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des
Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des
Quat'z'Arts.
Le rustique édifice, désaffecté depuis une douzaine
d'années, était devenu méconnaissable à l'intérieur, chaque
atelier ayant participé à son embellissement.
La guerre de Troie, l'Iliade, tels étaient les sujets sur
lesquels l'inauguration de chacun pouvait broder à souhait.
Depuis plus de quatre mille ans qu'il y a des hommes et qui
dansent, il serait prétentieux de vouloir encore trouver du
nouveau. Nos jeunes espoirs des salons l'ont si bien compris,
cette année, qu'ils se sont bornés, pour leur bal des
Quat'z-Arts, à imiter purement et simplement leurs grands-pères
les Troyens.
Dès 10 heures du soir jusqu'à l'aube, aux doigts bien
connus, l'Iliade revécut donc des heures émouvantes au marché
couvert de la place d'Italie, où, déguisés en guerriers de
l'Attique, fantastiques et burlesques, nos modernes rapins
exécutèrent les plus audacieux rigodons aux bras de leurs
compagnes, exquises en leur déshabillé provocant des trois
déesses sur le mont Ida.
Et c'était un spectacle vraiment unique que donnait cette
cohue joyeuse et bizarre, vêtue — si peu — d'oripeaux
éclatants. Toute la défroque rutilante de l'Ellade, tous les
héros du vieil Homère semblaient s'être donné rendez-vous
en ce palais féerique.
Agamemnon, Achille Hector, Ménélas, la Belle Hélène,
Briséis, Calypso et tant d'autres encore; tirés à des milliers
d'exemplaires, secouèrent pour un instant la poussière de leur
légende sublime au tournoiement des valses lascives et de
tangos langoureux.
Les habitants de la rue du Dessous-des-Berges, dans le quartier de la Gare, ont été fortement impressionnés hier soir par un drame présentant un côté mystérieux, qui s'est déroulé dans l'immeuble situé au numéro 78. Une mère, Marie Pouquet, âgée de trente-deux ans, est venue s'abattre vers minuit sur le pavé de la cour, elle portait, attaché autour du corps, son enfant âgé de vingt mois.
L'enquête ouverte par M. Bolot, commissaire de police, sur la tentative d'assassinat dont le maraîcher Duchefdelaville, se prétendait victime s'est poursuivie hier.
La place Jeanne-d'Arc a été hier soir le théâtre d'une bagarre qui un instant a mis la police sur les dents. Un nommé Louis Klamber, d'origine alsacienne, âgé de cinquante et un ans, a été assommé par la foule. L’infortuné n'a dû la vie qu'à l'intervention de la police, qui pourtant a craint un instant ne pouvoir l'arracher à ceux qui s'acharnaient sur lui.
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)