Edmond Gondinet (7 mars 1828, Laurière – 19 novembre 1888, Neuilly-sur-Seine) dont une rue du 13ème arrondissement porte le nom était un auteur de théâtre qui fit jouer sur les scènes parisiennes une quarantaine de pièces. On lui doit notamment "Le Plus Heureux des trois" en collaboration avec Eugène Labiche.
Le groupe scolaire de la rue Fagon a été inauguré le 5 février 1899.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis.
On avait annoncé
qu'une dame Caroline Foussier, demeurant quai de la Gare, dans le quartier
des Gobelins, était morte victime d'un empoisonnement criminel. On avait même
échafaudé sur la fin de cette femme tout un roman auquel les affirmations des
voisins paraissaient donner un semblant de vérité.
M. le docteur Vibert a
pratiqué, hier, à la Morgue, l'autopsie du cadavre de Mme Foussier et il a
reconnu que cette personne avait tout simplement succombé à la rupture d'un
anévrisme.
Néanmoins, les viscères ont été envoyées au laboratoire de
toxicologie M. le docteur Ogier en fera l'analyse.
Deux oeufs cuisaient - 1915
Deux oeufs cuisaient.
Le Matin — 6 juin 1915
Deux œufs cuisaient dans la poêle, et le porteur aux Halles Adolphe Vialard,
âgé de quarante ans, allait se mettre à table, hier matin, dans la modeste
chambre qu'il occupe 166 bis, rue Nationale.
— Décidément, j'en ai assez ! déclarât-il soudain sa maitresse, Maria
Monteiller, âgée de trente-quatre ans. Je sais que tu as remis à la maitresse de
mon père une partie des outils qui me servent à « bricoler », et je t'en veux à
mort !
La menace n'était pas vaine, car le coltineur — il est réparateur de
parapluies, à l'occasion — s'empara d'un long poignard, et, à six reprises, le
planta dans le flanc de sa compagne. Puis avec la même arme, toute ruisselante
de sang, il se porta une douzaine de coups dans la poitrine. Prévenu aussitôt,
M. Prodhon, commissaire de police du quartier de la Gare, fit transporter le
couple à l'hôpital de la Pitié. L'état de Maria Monteiller n'inspire pas
d'inquiétude. Par contre, on désespère de sauver le porteur aux Halles.
Faits divers
Le cochon en ribotte - 1897
Le cochon en ribotte
Gil Blas — 26 septembre 1897
« Saoul comme un cochon » : cette expression était jusqu'ici d'un usage
très courant dans un monde où l'on se soucie fort peu des règlements édictés
par le protocole. Il va falloir changer cela, et les représentants de la race
porcine pourront dire maintenant, quand ils parleront d'un des leurs, connu,
pour ses habitudes d'intempérance : « il se saoule comme un homme ».
Écoutez plutôt cette aventure, dont un cochon est le héros lequel s'est laissé,
aller à se griser comme un Polonais.
Un marchand de couleurs de l'avenue d'Ivry fut réveillé l'autre soir par
un bruit insolite qui semblait partir des caves de la maison. Nul doute : une
bande de malfaiteurs s'était introduit dans les sous-sols de l'immeuble et y
faisait ripaille avec le vin des locataires.
Il se leva et, lanterne en main, descendit à la cave. Dans un coin un corps
recouvert d'une blouse et d'un pantalon de coutil, le chef dissimulé dans une
casquette, gisait sur le sol, plaqué de larges taches rouges, du vin auquel
était sans doute mêlé du sang.
Le marchand n'eut pas de peine à reconstituer dans son esprit apeuré le drame
qui venait de s'accomplir. Des malandrins s’étaient introduits dans la cave,
l'avaient pillée, l'ivresse s'étant emparée d'eux, une querelle n'avait pas
tardé d'éclater, au cours de laquelle l'un d'eux, frappé à mort, avait été abandonné
par ses compagnons.
Tout tremblant, M. X. referma la porte et courut réveiller les locataires.
Quatre d'entre eux, n'écoutant que leur courage, descendirent l'escalier et,
armés de triques, pénétrèrent dans la cave. A ce moment, l'homme mort soudain
ressuscitât et se précipita vers la porte.
Une lutte s'engagea et le malfaiteur fut terrassé. Les quatre hommes s'élancèrent
sur lui, au cours de la bagarre, ses vêtements étaient tombés et ses vainqueurs
reconnurent qu'ils avaient affaire à un cochon.
Le mystérieux malfaiteur était un jeune porc, que des cambrioleurs avaient
jugé plaisant d'enivrer en lui vidant force bouteilles de Champagne dans le
groin.
Les malfaiteurs avaient pillé également la cave d'un marchand de vin de la
maison.
L'un deux est connu. C'est un nommé Lecarrel, âgée de vingt ans, que plusieurs
personnes ont vu porteur d'un sac rempli de bouteilles de vins fins, évidemment
volées par lui.
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)
Un arrêté du préfet de la Seine vient d'ouvrir une enquête à la mairie du douzième arrondissement pour le percement d'un nouveau tracé qui, sous le nom de boulevard Saint-Marcel, doit relier le boulevard Montparnasse au boulevard de l'Hôpital (1857)
L'administration vient de faire déposer à la mairie du 13e arrondissement le plan parcellaire des propriétés dont la cession est nécessaire en tout ou en partie pour exécuter l'élargissement de la rue Mouffetard et la transformation d ela place d'Italie. ()
Les gardiens de la paix Déom et Métayer étaient de service l'avant-dernière nuit, vers trois heures et demie, dans la rue du Moulin-des-Prés, lorsque les cris « Au secours ! à l'assassin ! » poussés par une voix de femme, retentirent soudain dans la rue Gérard.
L'avant-dernière nuit, vers trois heures du matin, une veuve Bricot, qui tient un garni 112, boulevard de la Gare, entendait tout à coup des cris provenant d'une chambre inoccupée de l'hôtel.
Un inconnu abordait, hier soir, vers quatre heures trois quarts, dans la rue Nationale, le sous-brigadier des gardiens de la paix Honoré Mariton, du treizième arrondissement, et lui déclarait : Je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc. Conduisez-moi en prison.
Le 7 avril dernier, dans l'après-midi, le sous-brigadier Mariton, de service rue Nationale, voyait venir à lui un individu en proie à une violente émotion et qui lui déclara : — Conduisez-moi au poste, car je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc.
Depuis quelque temps, le quartier des Gobelins était infesté d'individus suspects, gens sans aveu qui, le soir venu, s'attaquaient aux passants, dévalisaient les ivrognes endormis sur les bancs et pratiquaient l'occasion le coup du « père François ».