L'église Sainte-Anne de la Maison-Blanche a été consacrée le 25 avril 1896.
Les travaux d'aménagement de la Place d'Italie furent terminés en 1879 et celle-ci fut considérée comme l'une des plus belles de Paris.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
M. Dion, cordonnier, âgé de soixante-cinq ans, demeurant 5, rue
des Cinq-Diamants, ne peut presque plus travailler à cause de sa
mauvaise vue aussi avait-il sollicité son inscription au bureau de
bienfaisance du treizième arrondissement.
Hier, un individu très correct, portant à la boutonnière le
ruban de la médaille militaire, se présentait chez le vieillard au
nom de la municipalité; il venait au sujet de la demande,
affirma-t-il, un supplément d'enquête étant nécessaire, et il lui
réclama certains papiers.
Pendant que M. Dion bouleversait tout chez lui pour trouver les
pièces réclamées, le faux inspecteur s'emparait des économies du
pauvre vieux, une somme de onze francs représentant le maigre gain
de sa semaine.
Ce n'est qu'après son départ que le cordonnier a constaté le vol
odieux dont il venait d'être victime. Il a été narrer sa
mésaventure à M. Pélatan, commissaire de police, qui fait
rechercher le malfaiteur. Celui-ci a déjà fait, de la même façon,
de nombreuses dupes dans le treizième arrondissement.
Dans un bal - 1900
Dans un bal
Le Journal ― 21 mars 1900
Une bagarre s'étant produite la nuit dernière dans l'intérieur du bal de
l'Alcazar, avenue de Choisy, les gardes républicains de service à cet endroit
furent appelés pour expulser les perturbateurs.
Un de ces derniers, Jean Rollanger, âgé de dix-huit ans, né à Metz,
mégissier, demeurant rue Jonas prolongée, s'arma d'un couteau et vint menacer le
garde républicain Taron, de la caserne Mouffetard.
Ce garde, croyant qu'il allait être frappé, tira, dans sa précipitation à se
défendre, un coup de revolver sur son agresseur.
Rollanger, atteint au ventre par la balle, s'affaissa, après avoir fait
quelques pas et il a été transporté mourant à l'hôpital Cochin. M. Rocher,
commissaire de police, a ouvert une enquête sur cette affaire.
Lu dans la presse...
Les Bijoutiers - 1872
Les Bijoutiers
Le Figaro — 16 février 1872
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?...
C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de
vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés
indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces
débris,; connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des
quartiers populeux.
Ce qui s'appelle arlequin sur les marchés excentriques, se
nomme bijouterie dans les sous-sols du boulevard.
Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du
marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude on y
voyait de grands morceaux de lard, des quartiers de jambon, de
belles pièces de pâtisserie. Ces arlequins superbes ne
restaient pas longtemps au marché les acheteurs et les
acheteuses se précipitaient sur ces marchandises de choix et,
pour être mieux servis, attendaient impatiemment l'arrivée des
petites voitures à bras qui les apportaient dans
Mouffetard-street.
Dès quatre heures du matin, G… et C… quittaient la
Butte-aux-Cailles avec leurs véhicules, se rendaient à l'angle
du boulevard et-du faubourg Montmartre, et là se séparaient, se
dirigeant, l'un vers la Madeleine, l'autre vers la Bastille.
Ils s'arrêtaient aux portes des restaurants, recevaient la
bijouterie des mains des laveurs de vaisselle, puis entraient
avec leurs fournisseurs chez les marchands de vin.
Mais ces mœurs étranges n'étaient pas communes à tous les
laveurs de vaisselles. Un brave garçon, exerçant ce sacerdoce
chez un restaurateur de la place du Château-d'Eau résista aux
prières d'un bijoutier qui voulait emporter un jambon entier.
— Mais c'est un vol s'écria-t-il.
— Tu es bête ! Laisse donc faire, comme ton prédécesseur, et
à la fin du mois tu seras content.
L'honnête laveur de vaisselle n'écoutant que sa conscience,
dit tout à son patron, qui confia la chose aux autorités, qui
chargèrent M. Macé (*), commissaire aux délégations judiciaires, de
procéder à une information.
Des agents suivirent avant-hier les voitures, et, au moment
où elles allaient arriver au marché, les détournèrent de cette
destination pour les faire entrer dans la cour du poste des
Gobelins. On y trouva beaucoup de bœuf bouilli, — les garçons
de restaurant ne voulant pas se contenter de cette nourriture,
— des merlans crus, des boudins entiers, plusieurs douzaines
d'œufs frais, un énorme ragoût de mouton avec le plat, et
d'autres comestibles qui, bien certainement, n'étaient pas de
rebut.
On arrêta les deux négociants et deux laveurs de vaisselle
dont la culpabilité est certaine, et ces gens vont avoir à
répondre devant la justice du grave délit de vol par un salarié
au préjudice de son patron et de complicité par recel.
Cet exemple était nécessaire, et il sera profitable sans
doute. Le marché des Gobelins n'aura plus d'aussi belle
bijouterie ; mais les restaurateurs du boulevard ne s'en
plaindront pas.
A. Duplessis.
* - Gustave Macé
(1835-1904), alors commissaire aux délégations judiciaires,
allait devenir chef de la sûreté de la préfecture de police en
février 1879 et le restera jusqu'à sa retraite en 1884. Il
publia ensuite un grand nombre d'ouvrages de mémoires qui
permettent d'avoir, encore aujourd'hui, un regard concret sur la vie et
les moeurs de Paris durant le second empire et les premières
années de la Troisième République. Ces ouvrages sont
accessibles sur Gallica. (NdE)
Plusieurs individus étaient attablés, avant- hier soir, dans un débit de vin, tenu, rue de la Maison-Blanche, par un nommé Louis P. Une querelle s'éleva entre les consommateurs.
Le pont de Tolbiac est dans le treizième arrondissement, c'est-à-dire dans une région de Paris où jamais, en aucun temps, chef d'État n'a mis le pied. (1895)
On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers. Cette portion du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte. (1867)
Entre l'église Saint-Médard et la place d'Italie, la vieille et étroite rue Mouffetard se transforme à vue d'œil en une belle avenue de 40 mètres de largeur. (1868)
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins. (1928)
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)