C'est la création de la rivière et des lacs du bois de Boulogne qui fit perdre aux prairies de la Glacière son caractère de lieu de rendez-vous pour les amateurs de patinage.
La création de la caserne des pompiers de Port-Royal fut décidée en 1883.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 4 mai 1875
Un affreux accident est venu jeter avant-hier soir l'épouvante dans la rue
Damesme. Un jeune garçon, âgé de quatorze ans, était monté sur le parapet du
pont du chemin de fer de ceinture, quand, perdant l'équilibre, il tomba sur la
voie au moment où le train n° 43 arrivait à la station de la Maison-Blanche.
Malgré les signaux de détresse qui furent faits et l'empressement du mécanicien,
qui avait renversé la vapeur, le train atteignit ce malheureux et passa,
laissant d'un côté le corps, de l'autre les deux jambes.
Relevés par des employés de la ligne, ces débris humains, encore vivants,
furent placés sur un brancard et transportés à l'hôpital de la Pitié- Le mourant
ne put qu’indiquer la demeure de ses parents et demander un prêtre.
Une singulière victime
Une singulière victime.
Le Matin ― 25 août 1885
Dans la soirée d'hier, des gardiens de la paix attirés par des cris,
trouvèrent, l'angle du boulevard Arago et de la rue de la Glacière, un individu
terrassé qu'ils relevèrent et qui déclara avoir été assailli et dévalisé par
trois rôdeurs, dont un lui avait porté un coup de couteau dans l'aine gauche.
Les agents requirent une voiture et, après avoir mené cet homme au bureau de
M. Perruche, commissaire de police, qui reçut sa déclaration, le transportèrent
à la pharmacie Rives.
Puis, sur les conseils du pharmacien, qui trouva la blessure trop grave, ils
le conduisirent en voiture à l'hôpital de la Charité, où l'interne de service
l'admit d'urgence et lui fit un premier-pansement. Quelques heures plus tard, on
s'apercevait que cet homme, qui avait déclaré se nommer Ernest Vigne, âgé de
dix-neuf ans, s'était évadé de la salle où il avait été transféré,, et que, pour
des raisons particulières il avait cru- devoir prendre la clef des champs.
Lu dans la presse...
Les Bijoutiers - 1872
Les Bijoutiers
Le Figaro — 16 février 1872
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?...
C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de
vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés
indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces
débris,; connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des
quartiers populeux.
Ce qui s'appelle arlequin sur les marchés excentriques, se
nomme bijouterie dans les sous-sols du boulevard.
Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du
marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude on y
voyait de grands morceaux de lard, des quartiers de jambon, de
belles pièces de pâtisserie. Ces arlequins superbes ne
restaient pas longtemps au marché les acheteurs et les
acheteuses se précipitaient sur ces marchandises de choix et,
pour être mieux servis, attendaient impatiemment l'arrivée des
petites voitures à bras qui les apportaient dans
Mouffetard-street.
Dès quatre heures du matin, G… et C… quittaient la
Butte-aux-Cailles avec leurs véhicules, se rendaient à l'angle
du boulevard et-du faubourg Montmartre, et là se séparaient, se
dirigeant, l'un vers la Madeleine, l'autre vers la Bastille.
Ils s'arrêtaient aux portes des restaurants, recevaient la
bijouterie des mains des laveurs de vaisselle, puis entraient
avec leurs fournisseurs chez les marchands de vin.
Mais ces mœurs étranges n'étaient pas communes à tous les
laveurs de vaisselles. Un brave garçon, exerçant ce sacerdoce
chez un restaurateur de la place du Château-d'Eau résista aux
prières d'un bijoutier qui voulait emporter un jambon entier.
— Mais c'est un vol s'écria-t-il.
— Tu es bête ! Laisse donc faire, comme ton prédécesseur, et
à la fin du mois tu seras content.
L'honnête laveur de vaisselle n'écoutant que sa conscience,
dit tout à son patron, qui confia la chose aux autorités, qui
chargèrent M. Macé (*), commissaire aux délégations judiciaires, de
procéder à une information.
Des agents suivirent avant-hier les voitures, et, au moment
où elles allaient arriver au marché, les détournèrent de cette
destination pour les faire entrer dans la cour du poste des
Gobelins. On y trouva beaucoup de bœuf bouilli, — les garçons
de restaurant ne voulant pas se contenter de cette nourriture,
— des merlans crus, des boudins entiers, plusieurs douzaines
d'œufs frais, un énorme ragoût de mouton avec le plat, et
d'autres comestibles qui, bien certainement, n'étaient pas de
rebut.
On arrêta les deux négociants et deux laveurs de vaisselle
dont la culpabilité est certaine, et ces gens vont avoir à
répondre devant la justice du grave délit de vol par un salarié
au préjudice de son patron et de complicité par recel.
Cet exemple était nécessaire, et il sera profitable sans
doute. Le marché des Gobelins n'aura plus d'aussi belle
bijouterie ; mais les restaurateurs du boulevard ne s'en
plaindront pas.
A. Duplessis.
* - Gustave Macé
(1835-1904), alors commissaire aux délégations judiciaires,
allait devenir chef de la sûreté de la préfecture de police en
février 1879 et le restera jusqu'à sa retraite en 1884. Il
publia ensuite un grand nombre d'ouvrages de mémoires qui
permettent d'avoir, encore aujourd'hui, un regard concret sur la vie et
les moeurs de Paris durant le second empire et les premières
années de la Troisième République. Ces ouvrages sont
accessibles sur Gallica. (NdE)
Il est certains quartiers excentriques de Paris où il est dangereux de s'aventurer passé minuit. Les rôdeurs et malfaiteurs de toute espèce s'y conduisent comme en pays conquis ils dévalisent sans vergogne le passant attardé et, si celui-ci leur oppose la moindre insistance, ils ont vite fait de lui imposer silence en le frappant avec leurs armes.
Un employé la recette principale des postes, Pierre Jamais, âgé de quarante-huit ans, demeurant 19, rue Croulebarbe, avait de fréquentes querelles avec sa femme, de dix ans plus jeune que lui.
Une tentative criminelle que ne renieraient pas des scélérats endurcis a été commise par trois gamins de douze à treize ans contre un autre enfant, le jeune Lucien Delagne, âgé de douze ans, écolier, demeurant chez ses parents, honnêtes ouvriers, rue du Champ-de-l’Alouette.
Dans le quartier Croulebarbe vit un perroquet centenaire, nommé Jacquot, magnifique ara gris, à queue rouge-pourpre, comme la trame d'un cardinal. Ce vénérable personnage habite depuis plus de quatre-vingts ans au sein de la même famille.
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement. (1912)
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)
Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)
A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)