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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

L'orage remarquable par sa longue durée plus encore que par sa violence, qui éclata le lundi 23 juillet 1906 au soir sur Paris, causa beaucoup de dégâts. Dans le treizième arrondissement, la Bièvre, très grossie, sortit de son lit et inonda le passage Moret, dont les maisons ont dû durent être évacuées. Rue de la Glacière, 25, les ateliers de MM. Dufresne et Rommutel furent envahis par les eaux.


Le 3 janvier 1920, la cote de la Seine avait atteint 6,36 m à deux heures de l'après midi au Pont d'Austerlitz. Le quartier de la Gare était innondé.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Paris la nuit

Paris la nuit

Le Figaro — 12 aout 1902

A la suite d'une discussion survenue au bal de l'Alcazar d'Italie, avenue de Choisy, un jeune homme, nommé Albert Delagarde, âgé de dix-neuf ans et demeurant, 7, rue Watteau, a frappé d'un coup de couteau, l'épaule gauche, une nommée Elisabeth Charpentier, couturière, demeurant rue Champollion.

La blessée a. été reconduite chez elle. Le meurtrier a été arrêté.


 Un train de sucre démolit un mur - 1916

Un train de sucre démolit un mur

Le Figaro ― 1er novembre 1916

Hier après-midi, à une heure, à la gare des Gobelins, huit wagons chargés de sucre ont heurté, par suite d'une fausse manœuvre, le mur de clôture de cette gare donnant sur la rue Baudricourt.

Le mur a été fortement ébranlé et il menace de s'écrouler.

II n'y a pas eu d'accident de personnes.


Lu dans la presse...

 Les Bijoutiers - 1872

Les Bijoutiers

Le Figaro — 16 février 1872

Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?...

C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris,; connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux.

Ce qui s'appelle arlequin sur les marchés excentriques, se nomme bijouterie dans les sous-sols du boulevard.

Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude on y voyait de grands morceaux de lard, des quartiers de jambon, de belles pièces de pâtisserie. Ces arlequins superbes ne restaient pas longtemps au marché les acheteurs et les acheteuses se précipitaient sur ces marchandises de choix et, pour être mieux servis, attendaient impatiemment l'arrivée des petites voitures à bras qui les apportaient dans Mouffetard-street.

Dès quatre heures du matin, G… et C… quittaient la Butte-aux-Cailles avec leurs véhicules, se rendaient à l'angle du boulevard et-du faubourg Montmartre, et là se séparaient, se dirigeant, l'un vers la Madeleine, l'autre vers la Bastille. Ils s'arrêtaient aux portes des restaurants, recevaient la bijouterie des mains des laveurs de vaisselle, puis entraient avec leurs fournisseurs chez les marchands de vin.

Mais ces mœurs étranges n'étaient pas communes à tous les laveurs de vaisselles. Un brave garçon, exerçant ce sacerdoce chez un restaurateur de la place du Château-d'Eau résista aux prières d'un bijoutier qui voulait emporter un jambon entier.

— Mais c'est un vol s'écria-t-il.

— Tu es bête ! Laisse donc faire, comme ton prédécesseur, et à la fin du mois tu seras content.

L'honnête laveur de vaisselle n'écoutant que sa conscience, dit tout à son patron, qui confia la chose aux autorités, qui chargèrent M. Macé (*), commissaire aux délégations judiciaires, de procéder à une information.

Des agents suivirent avant-hier les voitures, et, au moment où elles allaient arriver au marché, les détournèrent de cette destination pour les faire entrer dans la cour du poste des Gobelins. On y trouva beaucoup de bœuf bouilli, — les garçons de restaurant ne voulant pas se contenter de cette nourriture, — des merlans crus, des boudins entiers, plusieurs douzaines d'œufs frais, un énorme ragoût de mouton avec le plat, et d'autres comestibles qui, bien certainement, n'étaient pas de rebut.

On arrêta les deux négociants et deux laveurs de vaisselle dont la culpabilité est certaine, et ces gens vont avoir à répondre devant la justice du grave délit de vol par un salarié au préjudice de son patron et de complicité par recel.

Cet exemple était nécessaire, et il sera profitable sans doute. Le marché des Gobelins n'aura plus d'aussi belle bijouterie ; mais les restaurateurs du boulevard ne s'en plaindront pas.

A. Duplessis.

* - Gustave Macé (1835-1904), alors commissaire aux délégations judiciaires, allait devenir chef de la sûreté de la préfecture de police en février 1879 et le restera jusqu'à sa retraite en 1884. Il publia ensuite un grand nombre d'ouvrages de mémoires qui permettent d'avoir, encore aujourd'hui, un regard concret sur la vie et les moeurs de Paris durant le second empire et les premières années de la Troisième République. Ces ouvrages sont accessibles sur Gallica. (NdE)


A lire également

Le marché des Gobelins (1867)

Quadruple empoisonnement (1893)

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Ailleurs sur Paris-Treizieme

Cité Jeanne-d'Arc - Les agents protègent les ouvriers démolisseurs des taudis - 1935

La cité Jeanne-d'Arc, que les bagarres du 1er mai 1934 avaient mise à l'ordre du jour, a présenté hier matin une certaine effervescence.

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Tentative d'émeute cette nuit rue Nationale - 1er mai 1934

Des incidents très graves qui ont rapidement pris le caractère d'une véritable émeute, se sont produits tard dans la soirée rue Nationale, dans le XIIIè arrondissement.

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A l'hôpital de la Pitié un fou cherche à tuer un surveillant de nuit - 1908

Une effrayante tragédie s'est déroulée, dans la nuit d'hier, à l'hôpital de la Pitié. Frappé subitement de folie furieuse, un malade en traitement dans la salle Piorry, Charles-Albert Baxloy, âgé de trente ans, habitant 10, rue Dunois, dans le treizième arrondissement, a tenté de tuer un veilleur de nuit, M. Julien Mercier, âgé de quarante ans.

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Sombre histoire de charbon - 1937

Il n'est question dans le quartier Croulebarbe (XIII* arrondissement), que d'une histoire de détournement de charbon, dont ce qu'on en a pu savoir, suffit à faire le mystère dont on l'entoure volontairement.

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Lu dans la presse...

Les quartiers pauvres

Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais.
Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)

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Un syndicat d'indigents

La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)

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L'épidémie de la Maison-Blanche

Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)

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La reconstruction des Gobelins

Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)

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Sauvons les Gobelins !

Dans la pénurie lamentable des crédits affectés aux beaux arts, le budget des Gobelins est peut-être le plus précaire. (1912)

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La voiture de la Mie de Pain

Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)

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Les travaux à réaliser dans le XIIIè

La revue "Les Annales industrielles" a dressé la liste des travaux de voirie à réaliser dans le XIIIè arrondissement (1893)

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Les prochains grands travaux de Paris

Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)

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La crue persiste

Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici
à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)

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Assainissement de la Bièvre

Le préfet de la Seine a déclaré d'utilité publique l'assainissement de la vallée de la Bièvre aux abords de la rue du Moulin-des-Prés. (1897)

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Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement. (1912)

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Mort de M. Ernest Rousselle

Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)

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La suppression de la Bièvre

Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)

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La villa des chiffonniers

Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)

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