L'orage remarquable par sa longue durée plus encore que par sa violence, qui éclata le lundi 23 juillet 1906 au soir sur Paris, causa beaucoup de dégâts. Dans le treizième arrondissement, la Bièvre, très grossie, sortit de son lit et inonda le passage Moret, dont les maisons ont dû durent être évacuées. Rue de la Glacière, 25, les ateliers de MM. Dufresne et Rommutel furent envahis par les eaux.
Le 3 janvier 1920, la cote de la Seine avait atteint 6,36 m à deux heures de l'après midi au Pont d'Austerlitz. Le quartier de la Gare était innondé.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
A la suite d'une discussion survenue au bal de l'Alcazar d'Italie, avenue de
Choisy, un jeune homme, nommé Albert Delagarde, âgé de dix-neuf ans et
demeurant, 7, rue Watteau, a frappé d'un coup de couteau, l'épaule gauche, une
nommée Elisabeth Charpentier, couturière, demeurant rue Champollion.
La blessée a. été reconduite chez elle. Le meurtrier a été arrêté.
Un train de sucre démolit un mur - 1916
Un train de sucre démolit un mur
Le Figaro ― 1er novembre 1916
Hier après-midi, à une heure, à la gare des Gobelins, huit
wagons chargés de sucre ont heurté, par suite d'une fausse
manœuvre, le mur de clôture de cette gare donnant sur la rue
Baudricourt.
Le mur a été fortement ébranlé et il menace de s'écrouler.
II n'y a pas eu d'accident de personnes.
Lu dans la presse...
Les Bijoutiers - 1872
Les Bijoutiers
Le Figaro — 16 février 1872
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?...
C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de
vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés
indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces
débris,; connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des
quartiers populeux.
Ce qui s'appelle arlequin sur les marchés excentriques, se
nomme bijouterie dans les sous-sols du boulevard.
Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du
marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude on y
voyait de grands morceaux de lard, des quartiers de jambon, de
belles pièces de pâtisserie. Ces arlequins superbes ne
restaient pas longtemps au marché les acheteurs et les
acheteuses se précipitaient sur ces marchandises de choix et,
pour être mieux servis, attendaient impatiemment l'arrivée des
petites voitures à bras qui les apportaient dans
Mouffetard-street.
Dès quatre heures du matin, G… et C… quittaient la
Butte-aux-Cailles avec leurs véhicules, se rendaient à l'angle
du boulevard et-du faubourg Montmartre, et là se séparaient, se
dirigeant, l'un vers la Madeleine, l'autre vers la Bastille.
Ils s'arrêtaient aux portes des restaurants, recevaient la
bijouterie des mains des laveurs de vaisselle, puis entraient
avec leurs fournisseurs chez les marchands de vin.
Mais ces mœurs étranges n'étaient pas communes à tous les
laveurs de vaisselles. Un brave garçon, exerçant ce sacerdoce
chez un restaurateur de la place du Château-d'Eau résista aux
prières d'un bijoutier qui voulait emporter un jambon entier.
— Mais c'est un vol s'écria-t-il.
— Tu es bête ! Laisse donc faire, comme ton prédécesseur, et
à la fin du mois tu seras content.
L'honnête laveur de vaisselle n'écoutant que sa conscience,
dit tout à son patron, qui confia la chose aux autorités, qui
chargèrent M. Macé (*), commissaire aux délégations judiciaires, de
procéder à une information.
Des agents suivirent avant-hier les voitures, et, au moment
où elles allaient arriver au marché, les détournèrent de cette
destination pour les faire entrer dans la cour du poste des
Gobelins. On y trouva beaucoup de bœuf bouilli, — les garçons
de restaurant ne voulant pas se contenter de cette nourriture,
— des merlans crus, des boudins entiers, plusieurs douzaines
d'œufs frais, un énorme ragoût de mouton avec le plat, et
d'autres comestibles qui, bien certainement, n'étaient pas de
rebut.
On arrêta les deux négociants et deux laveurs de vaisselle
dont la culpabilité est certaine, et ces gens vont avoir à
répondre devant la justice du grave délit de vol par un salarié
au préjudice de son patron et de complicité par recel.
Cet exemple était nécessaire, et il sera profitable sans
doute. Le marché des Gobelins n'aura plus d'aussi belle
bijouterie ; mais les restaurateurs du boulevard ne s'en
plaindront pas.
A. Duplessis.
* - Gustave Macé
(1835-1904), alors commissaire aux délégations judiciaires,
allait devenir chef de la sûreté de la préfecture de police en
février 1879 et le restera jusqu'à sa retraite en 1884. Il
publia ensuite un grand nombre d'ouvrages de mémoires qui
permettent d'avoir, encore aujourd'hui, un regard concret sur la vie et
les moeurs de Paris durant le second empire et les premières
années de la Troisième République. Ces ouvrages sont
accessibles sur Gallica. (NdE)
Des incidents très graves qui ont rapidement pris le caractère d'une véritable émeute, se sont produits tard dans la soirée rue Nationale, dans le XIIIè arrondissement.
Une effrayante tragédie s'est déroulée, dans la nuit d'hier, à l'hôpital de la Pitié. Frappé subitement de folie furieuse, un malade en traitement dans la salle Piorry, Charles-Albert Baxloy, âgé de trente ans, habitant 10, rue Dunois, dans le treizième arrondissement, a tenté de tuer un veilleur de nuit, M. Julien Mercier, âgé de quarante ans.
Il n'est question dans le quartier Croulebarbe (XIII* arrondissement), que d'une histoire de détournement de charbon, dont ce qu'on en a pu savoir, suffit à faire le mystère dont on l'entoure volontairement.
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement. (1912)
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)
Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)