Selon un article du Figaro du 29 août 1905, le 13e arrondissement comptait alors 938 jardins privés.
La société des fourneaux de Saint-Vincent de Paul, le 5 novembre 1897 ouvraient, comme chaque année, ses fourneaux (au nombre de 26 en 1897) qui restèrent ouverts jusqu’au 30 avril 1898, tous les jours non fériés, de huit heures à onze heures du matin. Trois d'entre eux étaient situés dans le 13ème : 45 rue Corvisart, 35 rue de la Glacière et 87 bis rue Jenner. Avec un bon de dix centimes, les malheureux recevaient une portion de pain, bouillon, viande, légumes, etc. enfin, de quoi se réconforter. Ces établissements charitables étaient dirigés par les Sœurs.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
13e arrondissement. On arrête, avenue des Gobelins, Mme
Papillon, demeurant route de Fontainebleau au Kremlin-Bicêtre, pour
scandale dans une salle de spectacle et outrages aux agents. Elle
est envoyée au Dépôt. ― Mme Brillot, demeurant boulevard Victor,
est frappée d'un coup de couteau, hier soir, rue du Banquier, par
un inconnu. Elle est transportée à la Pitié. ― Boulevard
Auguste-Blanqui, au cours d'une discussion, Albert Bouclomot,
débardeur, demeurant à Ivry, frappe d'un coup de couteau son
adversaire, Léon Raterre, journalier, rue de Charenton, et le
blesse grièvement. Il est arrêté et envoyé au Dépôt. Le blessé est
transporté à la Pitié.
Deux satyres corrigés par la foule - 1907
Deux satyres corrigés par la foule
Le Journal — 24 septembre 1907
Deux sexagénaires, Émile Carditz et Lucien Villemard, demeurant en garni,
boulevard de la Gare, se livraient, hier soir, vers neuf heures, sur un banc de
la place d'Italie. à des actes immoraux des plus répugnants. Les passants
intervinrent rapidement et après avoir rossé d'importance let deux sadiques, les
conduisirent devant M. Yendt, commissaire de police du quartier de la
Salpêtrière, qui les envoya au Dépôt.
Lu dans la presse...
Les Bijoutiers - 1872
Les Bijoutiers
Le Figaro — 16 février 1872
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?...
C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de
vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés
indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces
débris,; connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des
quartiers populeux.
Ce qui s'appelle arlequin sur les marchés excentriques, se
nomme bijouterie dans les sous-sols du boulevard.
Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du
marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude on y
voyait de grands morceaux de lard, des quartiers de jambon, de
belles pièces de pâtisserie. Ces arlequins superbes ne
restaient pas longtemps au marché les acheteurs et les
acheteuses se précipitaient sur ces marchandises de choix et,
pour être mieux servis, attendaient impatiemment l'arrivée des
petites voitures à bras qui les apportaient dans
Mouffetard-street.
Dès quatre heures du matin, G… et C… quittaient la
Butte-aux-Cailles avec leurs véhicules, se rendaient à l'angle
du boulevard et-du faubourg Montmartre, et là se séparaient, se
dirigeant, l'un vers la Madeleine, l'autre vers la Bastille.
Ils s'arrêtaient aux portes des restaurants, recevaient la
bijouterie des mains des laveurs de vaisselle, puis entraient
avec leurs fournisseurs chez les marchands de vin.
Mais ces mœurs étranges n'étaient pas communes à tous les
laveurs de vaisselles. Un brave garçon, exerçant ce sacerdoce
chez un restaurateur de la place du Château-d'Eau résista aux
prières d'un bijoutier qui voulait emporter un jambon entier.
— Mais c'est un vol s'écria-t-il.
— Tu es bête ! Laisse donc faire, comme ton prédécesseur, et
à la fin du mois tu seras content.
L'honnête laveur de vaisselle n'écoutant que sa conscience,
dit tout à son patron, qui confia la chose aux autorités, qui
chargèrent M. Macé (*), commissaire aux délégations judiciaires, de
procéder à une information.
Des agents suivirent avant-hier les voitures, et, au moment
où elles allaient arriver au marché, les détournèrent de cette
destination pour les faire entrer dans la cour du poste des
Gobelins. On y trouva beaucoup de bœuf bouilli, — les garçons
de restaurant ne voulant pas se contenter de cette nourriture,
— des merlans crus, des boudins entiers, plusieurs douzaines
d'œufs frais, un énorme ragoût de mouton avec le plat, et
d'autres comestibles qui, bien certainement, n'étaient pas de
rebut.
On arrêta les deux négociants et deux laveurs de vaisselle
dont la culpabilité est certaine, et ces gens vont avoir à
répondre devant la justice du grave délit de vol par un salarié
au préjudice de son patron et de complicité par recel.
Cet exemple était nécessaire, et il sera profitable sans
doute. Le marché des Gobelins n'aura plus d'aussi belle
bijouterie ; mais les restaurateurs du boulevard ne s'en
plaindront pas.
A. Duplessis.
* - Gustave Macé
(1835-1904), alors commissaire aux délégations judiciaires,
allait devenir chef de la sûreté de la préfecture de police en
février 1879 et le restera jusqu'à sa retraite en 1884. Il
publia ensuite un grand nombre d'ouvrages de mémoires qui
permettent d'avoir, encore aujourd'hui, un regard concret sur la vie et
les moeurs de Paris durant le second empire et les premières
années de la Troisième République. Ces ouvrages sont
accessibles sur Gallica. (NdE)
Depuis longtemps, plusieurs grandes maisons de tannerie des quartiers de la Maison-Blanche et Croulebarbe étaient victimes de vols de peau importants. Mais on n'avait jamais pu mettre la main sur les coupables...
Le cocher de fiacre, Émile Canetti se trouvait, hier soir, vers neuf heures, à la station de voitures située avenue de Choisy, à l'angle de la place d'Italie...
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)