La rue Damesme doit son nom au général Edouard-Adolphe-Déodat-Marie Damesme né en 1807 à Fontainebleau qui fut mortellement blessé lors les événements de juin 1848. Elle porte ce nom depuis 1868 et s'appelait auparavant rue du Bel-Air
En 1920, on pouvait trouver un avertisseur public d''incendie à l'angle des rues Watt et du Chevaleret ainsi qu'au 31 quai de la Gare.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
On étrangle quelque peu, en ce moment, dans le quartier des Gobelins. Ses
vastes avenues ombreuses, ses rues désertes, la nuit close, sont d'ailleurs
lieux propices aux attaques nocturnes.
Un tonnelier, M. Joseph K., rentrant chez lui la nuit dernière, a été accosté
par deux individus qui poliment lui demandèrent du feu, et comme, bénévole, il
tendait sa cigarette allumée, ils lui passèrent un lacet autour du cou,
l'étranglèrent à demi, puis le dévalisèrent.
Une demi-heure plus tard, des agents le relevèrent, le transportèrent au
poste et lui donnèrent des soins qui le rappelèrent à la vie.
On recherche les agresseurs de Joseph K…
Drame de la jalousie - 1895
Drame de la jalousie
Le Gaulois — 22 octobre 1895
Jeanne Jennart, une jeune couturière demeurant rue Rubens, entretenait des
relations avec un jeune sculpteur qui la délaissait ces jours-ci pour une nommée
Henriette Ritter, demeurant rue des Chamaillards.
La jeune fille conçut un grand chagrin de cet abandon et jura de se venger de
sa rivale. Sachant qu'elle la rencontrerait dans un bal de l'avenue de Choisy
elle s'y rendait hier soir et, après avoir vidé un saladier de vin chaud pour se
donner du cœur, elle plantait un couteau entre les épaules d'Henriette Ritter
Celle-ci, grièvement blessée, a été transportée à la Pitié. La meurtrière a été
arrêtée.
Lu dans la presse...
La Fête Nationale du 30 juin 1878
La Fête Nationale du 30 juin 1878
Treizième arrondissement
La Lanterne ― 2 juillet 1878
C'est la barrière d'Italie.
Fête magnifique et presque sans rivale.
Nous ne parlerons que pour mémoire des concerts en plein air, des
promenades en musique escortées par des milliers de personnes, de la fête
foraine de l'avenue des Gobelins, des jeux divers, du mât de cocagne, etc.,
etc.
A midi et demi, on a inauguré le splendide jet d'eau de la place de la
mairie. La fanfare l'Amicale avait prêté son concours. Ce jet d'eau
est installé au milieu d'un vaste bassin de trente-huit mètres de diamètre :
il compte cent vingt-deux gerbes. La gerbe centrale atteint treize mètres de
hauteur. Vu du bas de l'avenue des Gobelins, ce jet d'eau, qui a joué toute
l'après-midi et toute la soirée, produisait un effet saisissant.
Les Gobelins étaient tout enguirlandés.
D'innombrables visiteurs ont parcouru, toute la journée, les splendides
galeries d'exposition des tapisseries.
A cinq heures et demie, il y a eu ascension d'un ballon place de la
Mairie.
A neuf heures un quart, le feu d'artifice de la place d'Italie a
commencé. Pendant plus d'une demi-heure, l'éclat de la fête dans cet
arrondissement privilégié a été relevé par un feu d'artifice splendide. Sur
la pièce principale se lisaient les mots : Paix, République, Travail.
La foule, très-compacte, gardera certainement le souvenir de cette fête.
Le treizième arrondissement avait commencée sa fête samedi soir par une
retraite aux flambeaux et l'essai de la rampe à gaz de la mairie.
Un commencement d'incendie a eu lieu : une corniche en bois, destinée à
supporter le zinc de la toiture, a pris fou, surchauffée par le gaz. Les
pompiers en ont eu bien vite raison.
Que dire encore ? Il faudrait tout notre journal pour être complet sur le
treizième arrondissement. Contentons-nous donc, en terminant, de signaler la
fort belle décoration du marché des Gobelins et de féliciter vivement M.
Rombeau(*), maire, et M. Morane, premier adjoint, qui, inspirés par le plus
vif patriotisme, se sont multipliés et même surmenés pour concourir fort
brillamment à la grande fête d'hier.
La Lanterne du 5 juillet :
"À propos de la fête du 30 juin, nous avons félicité la municipalité du
treizième arrondissement, et nous avons signalé M. comme étant le maire de
cet arrondissement, et l'un des principaux organisateurs de la fête.
Nous avons involontairement commis une erreur. Tous nos éloges reviennent
de droit à M. Duplessis, le véritable maire, et à son adjoint M. Morane. "
Contexte historique : Paris inaugure le 1er
mai 1878, sous la présidence de Mac-Mahon, sa troisième Exposition
universelle (après celles de 1855 et 1867), la première de l’ère
républicaine. L’enjeu est de taille : faire oublier au monde entier
l’effondrement de 1870, au pays le traumatisme de la défaite, aux Parisiens
les meurtrissures du siège et de la Commune, et, ce faisant, enraciner une
République encore fragile malgré l’échec de la Restauration et la victoire
des républicains à l’issue de la crise de régime qu’avait provoqué le renvoi
de Jules Simon par Mac-Mahon le 16 mai 1877. Le succès fut immense.
L’Exposition reçut 6 millions de visiteurs. Mais le plus beau jour fut le 30
juin, jour choisi pour célébrer « la paix et le travail ». Ce jour-là, qui
débuta par l’inauguration de la statue de la République de Clésinger au
Champ-de-Mars, Paris ne fut plus que lampions, lumières et musique ; pas une
rue, pas une maison qui ne fût pavoisée d’oriflammes et de drapeaux. Le
spectacle, unique et grandiose, devait marquer la foule immense qui, de
l’aube jusque tard dans la nuit, envahit les places, jardins, boulevards et
jusqu’aux plus petites rues, qui devinrent autant de lieux à célébrer par le
chant, la poésie, le dessin ou la peinture. (Source : L'Histoire par
l'image)
Au numéro 23 de l'avenue d'Italie, dans une petite boutique, un vieillard de soixante-trois ans avait installé, il y a quelque temps, un atelier de réparations de bicyclettes. Une jeune fille de vingt-six ans, nommée Lucie Carronneille, qu'il faisait passer pour sa fille, demeurait avec lui.
Un drame sanglant s'est déroulé hier, vers cinq heures, au numéro 13, de la rue Coypel. A cette adresse habite un ex-brigadier de gardiens de la paix , âgé de soixante-quatre ans, qui maria sa fille, il y a quelques années, à un marchand ambulant..
Marius Lafontaine, un robuste ouvrier emballeur de trente-deux ans, et Juliette Berthier, vingt-quatre ans, teinturière, s'étaient épousés il y a six ans. Ils pensaient avoir trouvé le bonheur. Hélas ! la désillusion vint vite., Quinze jours à peine y suffirent.
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)
Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)
A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)
S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne. Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)
L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche. (1901)
Peu de lecteurs du Journal soupçonnaient qu’une exposition rassemblât, à la mairie du treizième, des œuvres exquises de fraîche beauté. Qu'ils fassent voyage. Ils connaîtront un vieux quartier de Paris dont il est aisé d'apprendre le charme. (1912)
Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible. C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne. (1896)
L'Office public des habitations de la Ville de Paris a entrepris, il y a quelques années, la construction de plusieurs groupes d'habitations à bon marché dans divers quartiers populeux de la capitale. L'un de ces groupés, sis dans le XIIIè arrondissement et dont la construction a été commencée en 1930, vient d'être terminé. (1933)
Cet après-midi, à 15 heures, a eu lieu, boulevard Kellermann, près de la porte d'Italie, l'inauguration du monument érigé à la gloire des mères françaises. La cérémonie s'est déroulée en présence du président de la République et de Mme Albert Lebrun, et de hautes personnalités. (1938)