La marché découvert des Gobelins — que l'on appelle aujourd'hui le marché Auguste-Blanqui — remplaça le marché couvert à compter du 9 mai 1898 et, comme maintenant, se tenait les mardis, vendredis et dimanches.
Le 7 décembre 1930, un beau dimanche, à l'angle de l'avenue des Gobelins et de la rue Philippe- de-Champaigne, le manœuvre géorgien Parmény Tchanoukvadzé, trente-six ans, abattait à coups de pistolet automatique M. Noé Ramichvili, quarante-neuf ans, ancien ministre de l'Intérieur du gouvernement menchevik de Géorgie, président à Paris du parti Tebanoukvadze social démocrate géorgien, blessant M. Menagarichvili, secrétaire du précédent, qui se portait au secours de son chef.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
La Société de la Croix-Rouge française a inauguré, hier après-midi, l'hôpital-école qu'elle a fait édifier, rue des Peupliers, dans le treizième arrondissement.
Une ménagère, Mme Mélanie Compagnier, demeurant 58, rue Clisson, en voulait
depuis un temps immémorial à une couturière, Mme Louise Leprince, 21 ans,
domiciliée dans la même maison. Hier. matin, vers 2 h., comme la couturière
rentrait chez elle, la vindicative femme, qui la guettait dans l'escalier, se
précipita sur elle et la frappa de quatre coups de couteau dans la poitrine. La
blessée, dont l'état parait des plus graves, a été transportée à Cochin. La
coupable à réussi à prendre la fuite.
Sanglante querelle - 1911
Sanglante querelle
Le Petit Parisien — 2 janvier 1911
Avenue des Gobelins, vers cinq heures et demie du matin, deux ouvriers âgés
de vingt-sept et de vingt-neuf ans, Maurice Lindet et Armand François,
demeurant, le premier, 4, rue Jonas, le second 46, rue des Cinq-Diamants, se
prirent de querelle, on ne sait pour quel motif, avec des inconnus.
La disputé tourna tien vite au tragique et les couteaux se mirent de la
partie.
Quand, attirés par le bruit, des gardiens de la paix intervinrent, ils
aperçurent plusieurs individus qui fuyaient à toutes jambes, et trouvèrent
étendus sur le sol, grièvement blessés, Armand François et Maurice Lindet.
Celui-ci avait la joue gauche traversée d'un coup de couteau son camarade
avait été atteint à la tête et au côté gauche.
Transportés à l'hôpital de la Pitié où M. Yendt, commissaire de police, alla
les interroger, les deux blessés n'ont pu donner qu'un signalement assez vague
de leurs agresseurs.
Faits divers
Les Amis de « Guibollard » - 1905
Les Amis de « Guibollard »
Le Petit-Parisien ― 19 août 1905
Jean Bonneau, âgé de dix-sept ans, dit « Guibollard », avait convié à une
petite fête tous ses amis, des rôdeurs qui hantent les fortifications, dans
les parages de la porte de Fontainebleau. Ces joyeuses agapes devaient avoir
lieu dans un établissement malfamé des environs de la poterne des Peupliers.
C'était en quelque sorte un pique-nique chacun devait y contribuer selon ses
moyens. Les uns avaient promis d'apporter de superbes pièces de volailles
dérobées aux étalages du marché de la route de Fontainebleau à Bicêtre les
autres devaient faire une visite à quelques boucheries et charcuteries du
treizième arrondissement. Quant Guibollard, il s'était réservé la tâche la
plus délicate. En compagnie de Lucien Frézier, dit « Petit-Rat », âgé de
dix-neuf ans, il offrit de mettre au pillage la cave de M. C... riche
propriétaire de la rue Barrault.
Cette proposition fut, bien entendue, accueillie avec le plus vif
enthousiasme par toute la bande.
Les deux amis se mirent immédiatement en campagne, et, la nuit dernière,
ils pénétraient dans la cave de la rue Barrault.
Dans de vastes casiers, des bouteilles étaient alignées portant les
étiquettes et estampilles de nos meilleurs crus. A cette vue, Guibollard et
Petit-Rat perdirent la tête :
― A quoi bon, s'exclama Guibollard, emporter des vins qui peut-être ne
plairont pas à nos amis ! Goûtons-les, ce sera plus sage.
Et effectivement ils se mirent en devoir de déguster. Mais ils avaient
compté sans la chaleur communicative causée par l'excellence des produits,
tant et si bien qu'une heure plus tard ils roulaient ivres-morts sur le sol.
Dormant encore d'un profond sommeil, ils furent découverts, le matin, par
le domestique de M. C...
Il fallut attendre leur réveil pour les conduire au bureau de M. Pélatan,
commissaire de police du quartier de la Maison-Blanche. Là, ils furent
interrogés par M. Baryssou, secrétaire, et se trouvant encore sous
l'influence des vapeurs mal dissipées de l'ivres- se, ils fournirent toutes
les indications désirables. Quelques heures plus tard, M. Pélatan,
accompagné d'une demi-douzaine de gardiens de la paix, cueillait toute la
bande des amis de Guibollard, dans l'établissement où devait avoir lieu, le
jour même, le fameux repas.
Au nombre de huit, ces individus, dont le casier judiciaire est pour le
moins chargé de cinq condamnations, ont été rejoindre Guibollard et
Petit-Rat au dépôt.
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
M. Jean Fatigué, un gars de vingt-quatre ans, lavait à grande eau, hier matin, le pont de la Louise, une longue péniche noire qui, depuis quelques jours, est amarrée au quai d'Austerlitz, non loin du pont de Bercy.
Accrochée au boulevard Blanqui, la rue des Cinq-Diamants escalade la Butte-aux-Cailles. Rue morne et sans fantaisie, elle aligne, le long de maigres trottoirs, une vulgarité perspective de maisons lisses, crises, mornes, trouée, çà et là, par les contrevents vert pomme d'un bar ou par la façade blanchie à la chaux d'un meublé pauvre.
La petite cité aux rues tortueuses qui, village dans la ville, se tasse entre la place Paul-Verlaine et le boulevard Auguste-Blanqui, bourdonne ce matin d'un naturel émoi.
Les inspecteurs de la brigade spéciale poursuivent avec activité, mais sans résultats réellement intéressants, leur enquête sur l'assassinat dont fut, lundi, la victime le mystérieux Yougoslave Joseph Werner.
n cette pittoresque cité Jeanne-d'Arc, 166 bis rue Nationale, où gitent tant de laborieux chiffonniers, était, il y a quelque temps, venu se fixer un couple, assez mal assorti du reste, sur l'existence duquel on manque, pour l'instant, de renseignements.