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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

 menu - Sur la Bièvre

Sur la Bièvre ...

Paris qui s'en va

A. Hermant (1865)

La Bièvre (in Croquis parisiens)

J.K. Huysmans (1880)

La Bièvre

J.K. Huysmans (1886)

La disparition de la Bièvre

Le Journal des débats politiques et littéraires (1893)

La Bièvre

G. Lenotre (1896)

La Bièvre déborde

Pierre Véron (1897)

La Bièvre

Louis Sauty (1898)

La Bièvre (Paris qui s'en va)

Gustave Coquiot (1903)

Le long de la Bièvre

Georges Cain (1905)

La perdition de la Bièvre

Adrien Mithouard (1906)

La rivière perdue (Léo Larguier)

Le Journal des débats politiques et littéraires (1926)

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SAVIEZ-VOUS QUE...

Le 19 juillet 1927, le nom de rue de Gentilly fut donné à la rue du Gaz. Le nom de rue de Gentilly avait été, jusqu'en 1899, celui de la rue Abel-Hovelacque d'aujourd'hui. Cette nouvelle rue de Gentilly perdit ensuite son nom au profit de Charles Moureu et d'Albert Bayet.


Charles Le Boucq (1868-1959) fut député du 13ème arrondissement de 1906 à 1928. Spécialisé dans les questions économiques, il présida le groupe d'action économique, rapporta divers budgets, notamment ceux du ravitaillement, des essences et pétroles, de la marine marchande, ainsi que le projet de loi sur la production d'ammoniaque synthétique. Après son échec de 1928, Charles Le Boucq abandonna la carrière politique.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

Article - inclus

Noté dans la presse...

1933

Inauguration d'habitations à bon marché dans le XIIIè arrondissement

L'Office public des habitations de la Ville de Paris a entrepris, il y a quelques années, la construction de plusieurs groupes d'habitations à bon marché dans divers quartiers populeux de la capitale.
L'un de ces groupés, sis dans le XIIIè arrondissement et dont la construction a été commencée en 1930, vient d'être terminé.

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C'est arrivé dans le 13ème

 Le feu - Figaro 1898

Le feu

Le Figaro ― 6 mai 1898

Un incendie a éclaté avec une très grande violence, l'avant-dernière nuit, vers une heure, rue Nationale, 164, dans un grand local où sont entreposés les mobiliers des locataires expropriés de la cité Jeanne-d'Arc. Avant que les secours aient pu être organisés d'une façon efficace, le feu se communiqua à une fabrique de caisses, mitoyenne avec l'immeuble incendié.

Malgré les efforts des pompiers de la rue Jeanne-d'Arc, accourus au premier signal, tout a été détruit par les flammes.

Il n'y a pas eu d'accident de personnes. Les pertes sont assez importantes.


 BAGARRE A LA MAISON-BLANCHE - 1897

Bagarre à la Maison-Blanche

Le Gaulois — 23 mars 1897

Une grave bagarre s’est produite, l’avant-dernière nuit, place Jeanne-d’Arc, dans le quartier de la Maison-Blanche : un Alsacien, Louis Klamber, a été à moitié assommé par la foule.

Klamber avait, en effet, infligé dans la soirée une correction violente à un passant qu’il avait pris pour un enfant dont il avait à se plaindre. Le bruit se répandit dans le quartier que « l’Alsacien » venait de tuer un enfant.

Bientôt plus de mille personnes s’amassaient devant le logis de Klamber et une douzaine de justiciers improvisés le frappaient cruellement.

Le pauvre homme allait succomber quand la police intervint. Dix arrestations ont été opérées Klamber a été transporté à l’Hôpital de la Pitié.


Sur les bords de la Bièvre

 La Bièvre - Gustave Coqiot

PARIS QUI S'EN VA

La Bièvre

La Ville de Paris et l'hygiène. — La couverture de la Bièvre. — Propriétaires récalcitrants —  Coins de paysages.

Le Journal —15 mars 1903

La Ville de Paris lutte présentement contre les derniers mégissiers qui veulent garder quand même quelques tronçons, dont ils sont propriétaires, de la rivière putride mais illustre. La Ville de Paris lutte au nom de l'hygiène, veut la couverture totale de la Bièvre, sa transformation en égout ; les mégissiers luttent au nom également « sacré » de la propriété, et ne veulent être dépossédés que si on consent à leur allouer une indemnité « raisonnable ». La question est en ceci : que l’on ne s’entend pas sur le chiffre à fixer. Aujourd'hui, toutes les commissions et sous-commissions en sont pour leurs frais de réunion. Pourtant, que les amoureux du pittoresque ne se réjouissant pas outre mesure : il est certain que l'entente se fera, un trop prochain jour.

Bientôt, oui, la petite rivière — qui n'engendra aucune épidémie — sera recouverte, cachée. Où la Ville a eu gain de cause, les ingénieurs ont été vite en besogne. Rue Croulebarbe, déjà, rue d'extrême province restée à peu près telle, la Bièvre est à peu près voûtée.

On ne la voit plus pustuleuse et rouge, baignant les pierres disjointes des vieux murs ; et elle manque au grand verger qu'elle longeait, à ce paysage d'usines, de magasins et d'estaminets. Tous les gosses de ce quartier qui, abondamment enfante, se réjouissaient de jouer aux billes sur son étroite berge ; quelquefois même, de vieilles femmes se hasardaient à tremper du linge dans ce purin ; et c'était, cette Bièvre, la rivière aimée du quartier. On ne sait où aller maintenant, et il vient, tout à coup, des scrupules de propreté et d'hygiène : on lave et on blanchit les bâtisses ; on met des persiennes là où des toiles pendaient tout l'an, à la pluie, au soleil.

Mais l'odeur forte des cuirs, le ronflement des machines, c'est la vie d'hier continuée, ruelle des Gobelins et passage Moret. La Bièvre reparaît là, honteuse et puante ; des peaux macèrent dans un jus de vendanges souillées ; des êtres, coiffés de bonnets, secouent des poussières blanches, une neige perpétuelle ; et les masures bombent et chancellent, tandis qu'au bout de longues perches des cuirs se balancent et pendent comme des oriflammes.

Ici, vraiment, l'odeur n'est point louable ! On comprend que des quartiers voisins geignent contre la Bièvre et réclament sa fin. C'est de l'écume rougie de plomb, de la puanteur de charnier. Et ce qui émerveille, c'est de voir des cottages installés là de mégissiers, des pavillons pimpants, ornés de fleurs, pavoisés d’arbres. On se dit qu'ils sont étonnants ces gens qui font industrie de moutons mégissés et d'agneaux de couleurs et qui peuvent vivre et aimer dans de si pestilentiels relents.

D'avoir si peu d'odorat, les mégissiers en avaient bien profité en la captant, résolument, la Bièvre. Mais, quoi qu'il en soit, comme je l'ai avancé, ses derniers jours et leurs derniers jours sont également comptés. Ils ne l'auront plus rue Barrault et jusqu'à la porte de Gentilly.

Sur tout ce parcours, la couverture de la Bièvre est faite ; on a remblayé, on a tracé des rues.

Le bon, voyage d'autrefois à refaire pourtant, bien que l'on sache à quoi s'en tenir ! le voyage tout le long de cette extraordinaire rue Barrault toute bordée de jardinets ; la rue d'où l'on voit la ville ; la rue des frondaisons aperçues du parc de Montsouris ; la rue d'où l'Observatoire mauresque du parc complète là-bas le bouffon décor d'un invraisemblable Alger !

Mais des esprits factieux ont aussi changé le nom des rues : la rue du Pot-au-Lait s’appellee maintenant la rue Brillat-Savarin ; heureusement, je retrouve intactes les ruelles de la Fontaine-à-Mulard et des Peupliers.

Autrefois, la Bièvre fluait là, un peu moins putride, un peu moins lasse. Des peupliers, des floraisons de jardinets l'égayaient et des saules bordaient ses rives. C’était aussi, tout autour d'elle, et au-dessus d'elle, le va-et-vient des trains ; et, avant d'être accaparée par les négociants, elle s'attardait au tapage des lavandières. Les jardinets, seuls, maintenant demeurent, tressautant au sifflet des locomotives, et harcelés, bêchés, ratissés sans trêve pour hâter la gloire des soleils et des courges.

Beaucoup ont dessiné ces aspects ; mais, le plus souvent, c'est une suite de croquis enfantins et niais. Heureusement, il demeure de vieux plans curieux et naïfs, de charmantes eaux-fortes de Sylvestre, des précises et divertissantes « vues » de Zeeman.

De 1828 à 1889, les graveurs et dessinateurs Schroeder, Deroy, Péquégnot, Chauvel, Tanguy, Trémolet ont représenté la Bièvre. Ils l'ont fait sans talent, sans entente surtout des sites. Les eaux-fortes et lithographies de Schroeder et de Leroy sont peut-être à la rigueur, curieuses d'un poncif vieillot et plaisant, mais les réalisations des Chauvet et des Tanguy sont tout bonnement vaines.

Ils ont fait ceux-là des croquis à la Ciceri qui déconcertent Ce sont des mines de plomb rehaussées de gouaches minutieuses et « ratissées ». Je veux croire que ces deux exécutants pour demoiselles ne virent jamais la Bièvre, qu'ils présentèrent comme la petite rivière jolie d'un paysage propret. Heureusement, Martial Potémont et Léon Jacques, ces deux aquafortistes avisés ont accompli, de leur côté, meilleure besogne ; car si le caractère essentiel de la Bièvre leur a échappé, du moins ont-ils rendu en partie la couleur et l'éclat véridiques de ses haillons de bâtisses et d’usines ; et leurs planches seules peuvent s'associer aux très rares dessins qu'exécuta le maître tout désigné de ces choses, J. F.  Raffaelli, dont une Rue Barrault, en ce moment sous mes yeux, me conte éloquemment la triste et charmante rivière qui fut là, la couleur de son purin et de ses cuves et les physionomies guetteuses, sournoises, des gens que l'on y voyait, tripotant des peaux ou poussant des charrettes le long de cabanes usées, défoncées et crevées par d'implacables destins.

Gustave Coquiot.

Gustave CoquiotGustave Coquiot est un écrivain et critique d'art français né à Puits (Côte-d'Or) le 24 septembre 1865 et mort à Paris le 6 juin 1926. On lui doit un ouvrage "La vrai J. K. Huysmans" cconsacré à l'auteur de "La Bièvre" et paru en 1912. Il fut également secrétaire d'Auguste Rodin. Le portait ci-contre a été exécuté par Picasso (NdE)

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Ailleurs sur Paris-Treizieme

La Butte-aux-Cailles

Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)

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La Place Paul Verlaine

Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)

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Avis à la population

Il est établi dans le 13e arrondissement des cantines pour le service des militaires qui montent la garde sur les remparts. (1870)

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Le futur boulevard Saint-Marcel

Un arrêté du préfet de la Seine vient d'ouvrir une enquête à la mairie du douzième arrondissement pour le percement d'un nouveau tracé qui, sous le nom de boulevard Saint-Marcel, doit relier le boulevard Montparnasse au boulevard de l'Hôpital (1857)

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