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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

Les travaux d'aménagement de la Place d'Italie furent terminés en 1879 et celle-ci fut considérée comme l'une des plus belles de Paris.


Le 7 décembre 1930, un beau dimanche, à l'angle de l'avenue des Gobelins et de la rue Philippe- de-Champaigne, le manœuvre géorgien Parmény Tchanoukvadzé, trente-six ans, abattait à coups de pistolet automatique M. Noé Ramichvili, quarante-neuf ans, ancien ministre de l'Intérieur du gouvernement menchevik de Géorgie, président à Paris du parti Tebanoukvadze social démocrate géorgien, blessant M. Menagarichvili, secrétaire du précédent, qui se portait au secours de son chef.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Folle de misère - 1909

Folle de misère

Le Journal — 18 janvier 1909

Une jeune femme vêtue de haillons qui, depuis quelques instants, se livrait, hier matin, place d'Italie, à d'inquiétantes excentricités, s'arrêta soudain lorsqu'il y eut autour d'elle un cercle de badauds assez compact et rejetant ses guenilles apparut bientôt sans voile. Un agent intervint, pour mettre fin au scandale. Ce ne fut pas chose facile. L'inconnue se démena en effet et à coups de dents, à coups de pied, tenta de se dégager. Elle fut enfin maîtrisée, enveloppée dans une couverture et transportée au commissariat du passage Sicault.

C'était une jeune femme, Octavie Liégard, âgée de vingt-trois ans, sans domicile connu, que la misère avait rendue folle.

Elle a été envoyée à l'infirmerie spéciale du Dépôt par M. Simard, commissaire de police du quartier.


 La bande des deux moulins - 1894

La « bande des deux moulins »

Le Gaulois — 14 novembre 1894

Une véritable bataille s'est livrée, l'avant-dernière nuit, boulevard de la Gare, entre ouvriers et rôdeurs qui sortaient d'un bal-musette de l'avenue de Choisy.

Les rôdeurs mirent bientôt le couteau à la main, et le sang coulait déjà quand les agresseurs sortant des revolvers firent usage de leurs armes.

Une femme qui passait a dix mètres de là était blessée à la cuisse par une balle mais la police accourait et parvenait arrêter un des malfaiteurs, nommé Jean Bouhain.

Cet individu, qui est blessé, a déclaré faire partie d'une bande dite la « Bande des deux moulins » à laquelle étaient affiliés la plupart des agresseurs.

L'état d'un des ouvriers nommé Émile Bonnet est désespéré. Il a été frappé d'une balle à l'œil gauche et d'un coup de couteau au cou. Un ébéniste, Joseph Verdoneck, a été également atteint d'un coup de couteau au côté gauche.


LIEUX DU TREIZIÈME

 Paris qui s’en va - 1865

Paris qui s’en va

Le monde illustré — 25 mars 1965

On entend répéter chaque jour que le vieux Paris s'en va. On pourrait ce nous semble ajouter, sans crainte de se tromper, qu'une bonne partie de la vieille capitale est déjà loin de nous et qu'il n'en reste trace que dans les plans exécutés avant l'an de grâce 1849.

Après la transformation des Halles, de la rue de Rivoli, des boulevards de Sébastopol, rive gauche et rive droite, du quartier Saint-Antoine, du Temple, etc., etc. on nous annonce celle des quartiers Mouffetard, des Gobelins et de la barrière Fontainebleau.

De nouvelles artères vont porter la circulation et la vie dans ces rues primitives; le gaz va forcer les lanternes à huile dans leur dernier asile, et la Bièvre, suivant l'exemple du canal Saint-Martin, va revêtir ses eaux boueuses et nauséabondes d'un solide et inodore manteau de bitume. Bientôt surgiront des maisons à six étages à la place des marais ou les melons et les concombres prospèrent encore sous l'œil protecteur des serviteurs de la déesse Pomone, et les omnibus fouleront ce sol resté vierge jusqu'aujourd'hui des empreintes des roues et des traces des chevaux de fiacre.

Les quartiers qui vont disparaître ne sont pas ceux les moins curieux du vieux Paris, et s'ils sont moins connus que les rues de la défunte cité, c'est leur éloignement qui en est l'unique cause. Les bords de la Bièvre ont été de tous temps célèbres par leur industrie; c'est à la propriété des eaux de ce ruisseau qu'on doit les premiers établissements de teinturerie fondés sur ses rives et dont les Gobelins et leurs magnificences sont la suite naturelle. Là encore se trouvent la rue de Croulebarbe et la rue du Champ de l'alouette, célèbre par le crime commis en 1827 sur la bergère d'Ivry. Nous donnerons une étude complète sur ce quartier si pittoresque et si industriel dans les numéros où paraîtront les dessins que nous voulons consacrer au souvenir de ces rues ignorées de plus des deux tiers de la population parisienne, et nous déclarons avec plaisir que nos recherches ont été facilitées par les renseignements que nous devons à MM. Cannac et Proux, industriels des bords de la Bièvre, qui se sont mis à notre disposition avec la plus gracieuse obligeance. Pour aujourd'hui nous nous bornerons à rappeler sommairement les détails relatifs à la rivière et au dessin que nous publions.

Établissements de tannerie et lavage de peaux sur les bords de la Bièvre.

Établissements de tannerie et lavage de peaux sur les bords de la Bièvre.

La Bièvre prend sa source à un kilomètre sud-ouest de Versailles et vient se jeter dans la Seine près du pont d'Austerlitz. Jadis elle tombait beaucoup plus bas dans le fleuve, mais on a détourné son cours chaque fois qu'on a reculé les diverses enceintes de Paris. La longueur de son cours actuel est de 31 kilomètres. La population des bords de la Bièvre est exclusivement ouvrière.

Les seules constructions qui s'élèvent sur ses rives sont des manufactures. Le chemin de fer de ceinture traverse ce ruisseau à l'endroit appelé : Butte du Moulin des prés, désigné par les gens du quartier sous le nom de Butte aux cochons.

Notre dessin de ce jour représente un établissement de tannerie et de lavage de peaux, situé à l'angle des rues Pascal et Cochin; il donne une idée exacte de la physionomie du quartier. A bientôt l'histoire écrite et dessinée des bords du pittoresque ruisseau parisien.

A. HERMANT.

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