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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

Le mardi 7 aout 1923, on découvrit 5 squelettes enterrés au coin de la rue Damesme et de la rue Bourgon.


En 1863, un marché aux chiens se tenait tous les dimanches sur l'emplacement du marché aux chevaux du boulevard de l'hôpital. Il y avait peu de choix.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Le coup de l'anévrisme..- 26 février 1897

Le coup de l'anévrisme.

Le Matin — 26 février 1897

On avait annoncé qu'une dame Caroline Foussier, demeurant quai de la Gare, dans le quartier des Gobelins, était morte victime d'un empoisonnement criminel. On avait même échafaudé sur la fin de cette femme tout un roman auquel les affirmations des voisins paraissaient donner un semblant de vérité.

M. le docteur Vibert a pratiqué, hier, à la Morgue, l'autopsie du cadavre de Mme Foussier et il a reconnu que cette personne avait tout simplement succombé à la rupture d'un anévrisme.

Néanmoins, les viscères ont été envoyées au laboratoire de toxicologie M. le docteur Ogier en fera l'analyse.


 Un affreux accident - 1875

Un affreux accident

Le Journal des débats politiques et littéraires ― 4 mai 1875

Un affreux accident est venu jeter avant-hier soir l'épouvante dans la rue Damesme. Un jeune garçon, âgé de quatorze ans, était monté sur le parapet du pont du chemin de fer de ceinture, quand, perdant l'équilibre, il tomba sur la voie au moment où le train n° 43 arrivait à la station de la Maison-Blanche. Malgré les signaux de détresse qui furent faits et l'empressement du mécanicien, qui avait renversé la vapeur, le train atteignit ce malheureux et passa, laissant d'un côté le corps, de l'autre les deux jambes.

Relevés par des employés de la ligne, ces débris humains, encore vivants, furent placés sur un brancard et transportés à l'hôpital de la Pitié- Le mourant ne put qu’indiquer la demeure de ses parents et demander un prêtre.


LIEUX DU TREIZIÈME

 Raffinerie Say - 1905

A la raffinerie Say

L'Illustration, n°. 3263, 9 Septembre 1905


La raffinerie Say : vue extérieure
sur le boulevard de la Gare.

Au moment où deux krachs successifs sur les sucres viennent de causer tant d'émotion, où la raffinerie, industrie jusque-là plutôt discrète et assez mystérieuse même, a été si souvent mise en cause, nous avons cru intéressant de conduire nos lecteurs dans l'une de ces usines qui ont fait si fort parler d'elles en ces dernières semaines. Les portes de la raffinerie Say, qui était plus particulièrement en cause, lors des récents incidents, nous ont été très aimablement ouvertes.

La raffinerie Say, fondée, comme on sait, par M. Constant Say, dont M. Cronier fut le collaborateur principal, occupe, sur le boulevard de la Gare, dans le quartier de la Gare, des bâtiments considérables disposés autour et en arrière d'une cour d'aspect assez monumental. C'est une usine fort bien aménagée et un beau type de grande raffinerie. C'est là que nous avons pu prendre les quelques clichés que nous publions et qui montrent les principales opérations du raffinage. Nous complétons ainsi, d'ailleurs, les articles que nous avons publiés alors que le Parlement discutait les décisions adoptées par la conférence internationale réunie à Bruxelles pour examiner les modifications à apporter à la législation sucrière,--articles qui s'arrêtaient à la fabrication du sucre et surtout du sucre indigène.


L'atelier de sciage du sucre.

Le raffineur se propose, en somme, de donner au sucre sa forme commerciale. En effet, si le produit qui sort de la sucrerie est à peu près pur, il se présente toutefois à l'état de cristaux blancs, brillants. Il s'agit de le transformer en pains, en cubes, en morceaux sciés ou cassés mécaniquement, formes sous lesquelles le consommateur a l'habitude de l'acheter. En même temps, la raffinerie traite, purifie, améliore et rend utilisables pour l'alimentation les produits inférieurs, les sucres dits de second jet, qui sont teintés de jaune ou de roux, et aussi les sucres exotiques, fabriqués aux colonies avec plus ou moins de soin.


La salle des turbines.

Tout cela est traité par une méthode à peu près uniforme, à certains tours de main, à certains détails près.

Le sucre arrivant de la fabrique subit d'abord l'opération de la fonte, c'est-à-dire qu'il est dissous dans l'eau, et, à l'état de solution, filtré sur un mélange de noir animal et de sang qui le décolore et le débarrasse d'une partie des impuretés qu'il peut contenir. En ces dernières années, on a substitué à ce procédé de clarification le filtrage sur un produit chimique spécial: le sucro-carbonate calcique.

Après un nouveau passage à travers des toiles, puis, de nouveau, un filtrage sur du noir animal, le produit est envoyé à la cuite en grains dans le vide. Il a déjà subi, au cours de la fabrication, une opération toute pareille.

Conduit dans des chaudières chauffées à une haute température, il peut y demeurer aussi longtemps qu'il est nécessaire sans éprouver d'altération, grâce au vide d'air maintenu dans les appareils. Au sein de la masse pâteuse, des cristaux, des grains, commencent à se former. La masse passe alors dans des bacs ou réchauffoirs, maintenus à 80 degrés environ, où elle achève de se cristalliser. Une agitation continuelle ou mouvage, communiquée à l'appareil, active la formation du grain et le régularise.

Le sucre est désormais prêt à être mis en pain.

La chose se fait dans un local appelé empli, chauffé à un point assez élevé encore et voisin de 30 degrés.

Des réchauffoirs, la masse est amenée par des manches de fonte jusqu'au-dessus de chariots portant les formes coniques de métal où le pain va se mouler. Des leviers, manoeuvres de l'extérieur par des ouvriers demi-nus--la chaleur qui règne dans l'atelier nécessite ce costume sommaire--règlent l'écoulement du sucre. En quelques minutes, les vingt-quatre formes d'un chariot sont remplies et le tout est conduit dans des étuves où les pains vont demeurer plusieurs jours. Chaque forme porte à sa pointe, au bas, un trou, qu'on a soigneusement bouché avant le remplissage. Quand on estime le bloc bien pris, le bouchon est ôté et ce qui demeure de sirop au sein de la masse compacte s'écoule peu à peu. On active encore cette évacuation, en même temps qu'on parachève le nettoyage du sucre, en disposant, à la partie supérieure des formes, une bouillie épaisse d'eau et d'argile. L'eau, en s'écoulant, dissout et entraîne le sirop impur. On procède encore par clairçage en faisant traverser la masse par du sirop très pur ou clairce, qui remplit le même office que l'eau. Il reste à nettoyer la base du pain et à le démouler.


Au port de la Villette: l'embarquement du sucre en péniches.

raffinerie sayL'«empli», atelier où le sucre est versé dans les moules où il prend la forme de pains.

Pour les sucres destinés à être sciés, la forme conique des pains présentait le double inconvénient de compliquer l'opération du sciage et de laisser beaucoup de déchets. On y a remédié en fabriquant des pains prismatiques, qui sont produits dans des moules en forme de couronnes cylindriques, divisés en secteurs dont chacun donne une barre de sucre plate, facile à débiter sans pertes.

Des treuils puissants montent ces tablettes, à pleins chariots, à l'étage supérieur, où se trouve l'atelier de sciage: là des machines ingénieuses, conduites par des femmes, les découpent en petits «cailloux» tout prêts pour la table.

C'est de là que le sucre part pour être enfin mis en boîtes, puis en caisses, et emporté par de puissants camions automobiles vers les gares, vers le canal où l'attendent des péniches, vers la Seine où l'on en charge des steamers entiers.

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