Hôpital de Lourcine.
A peu de distance de la manufacture des Gobelins, dans la rue de Lourcine,
est l'hôpital qui porte le même nom, et dont on ne peut parler que pour mémoire,
car il est invisitable, même pour les élèves en médecine qui n'y peuvent entrer
qu'avec une carte spéciale.
C'est, du reste, aussi un hôpital spécial, réservé aux femmes atteintes de
maladies vénériennes, pour lesquelles il y a 198 lits de chirurgie, 78 de
médecine et 36 d'accouchement.
Il n'a cette destination que depuis 1836 ; avant cela, la maison, qui occupe
une partie des bâtiments de l'ancien couvent des Cordelieres, supprimé à la
Révolution et qui avait été fondé en 1283 par la reine Marguerite de Provence,
femme de saint Louis, était un hospice pour les mendiants infirmes. Ces
mendiants ayant été transférés ailleurs en 1833, on y mit les orphelins du
choléra, qu'on n'y garda que trois ans.
L'hôpital de Lourcine n'a d'ailleurs rien de remarquable, les bâtiments
conventuels dans lesquels il est installé, ayant été reconstruits au siècle
dernier, mais il y a quelque chose de fort curieux dans la rue, c'est le
pont-viaduc sur le quelle boulevard Arago, qui n'est pas du même niveau, tant
s'en faut, la traverse; il y en a bien un autre aussi et pour le même usage,
dans la rue Pascal, toute voisine, mais celui de la rue de Lourcine est plus
pittoresque parce qu'on a ménagé, de chaque côté, des escaliers qui permettent
aux piétons de passer d'une rue dans l'autre sans faire un long détour.
Paris et ses merveilles, par L. Huard -1890

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