Compte tenu d'une croissance importante du nombre des décès accidentels dans Paris depuis la fin des années 1870, des postes de secours furent installés dans plusieurs arrondissements dont l'un se situait sur le Quai d'Austerlitz à l'embouchure du canal de la Bièvre. Ces pavillons étaient munis de couvertures, matelas, boites de secours et matériel approprié au sauvetage des noyés.
En 1933, on pouvait jouer au Ping-pong au Café des Sports, 163 avenue d'Italie et au Café du Commerce, 46 rue de Tolbiac.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Deux sexagénaires, Émile Carditz et Lucien Villemard, demeurant en garni,
boulevard de la Gare, se livraient, hier soir, vers neuf heures, sur un banc de
la place d'Italie. à des actes immoraux des plus répugnants. Les passants
intervinrent rapidement et après avoir rossé d'importance let deux sadiques, les
conduisirent devant M. Yendt, commissaire de police du quartier de la
Salpêtrière, qui les envoya au Dépôt.
Jetée dans le fossé - 1897
Jetée dans le fossé
Le Figaro — 28 juin 1897
Des gardiens de la paix ont trouvé, hier matin, à quatre heures, dans le
fossé des fortifications, en face de la rue du Château-des Rentiers, une femme
Augustine Jourdan, âgée de trente-huit ans, demeurant avenue d'Italie. Cette
femme a dit, d'abord, aux agents qu'elle avait fait une chute accidentelle puis,
se ravisant, elle a déclaré qu'elle avait été précipitée dans le fossé par deux
hommes et une femme parce qu'elle avait refusé de leur donner l'argent qu'elle
avait sur elle.
La femme Jourdan qui se plaignait de vives douleurs internes a été conduite à
l'hôpital Cochin.
LIEUX DU TREIZIÈME
La gare d'Orléans - 1890
La gare d'Orléans
Les constructions, de grande allure aussi bien pour la partie réservée à
l'administration que pour celle consacrée aux services publics, remplacent,
depuis 1869, la modeste gare érigée alors que les chemins de fer, à leur
enfance, ne transportaient les voyageurs qu'à de courtes distances.
La gare d'Orléans fut originairement le point de départ d'une ligne qui
n'allait point an delà de Corbeil. Prenez maintenant vos billets pour
Bayonne !
La gare proprement dite est, sur le quai d'Austerlitz, précédée d'une
vaste cour. La salle où se distribuent les billets et où s'enregistrent les
bagages est longue, large, haute et communique directement aux quais de
départ. Les trains de grandes lignes sont généralement formés d'avance, et
les voyageurs, sans s'engouffrer et s'impatienter dans les salles d'attente,
peuvent choisir dans les wagons une place à leur -goût. Ceci est la gare de
départ. La gare d'arrivée lui fait pendant de l'autre côté des voies
ferrées, et ses dégagements s'ouvrent sur une large cour longeant les murs
de la Salpetrière et débouchant, par de larges ouvertures, sur le boulevard
de l'Hôpital.
Alexis Martin
Les étapes d'un touriste en France : Paris, promenades dans les 20 arrondissements
1890
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)